Inversement proportionnel

Chapitre 2 : Suite des enquêtes et mariage

6781 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/09/2024 00:20

Département de police de Grandview, bureau de Carl Neely, une semaine plus tard,

Carl Neely est atterré des résultats provisoires de son enquête. Il appelle son collègue Paul Eastman et l'informe :

— Mon collègue, je pense qu'il soit préférable que nous soyons deux à explorer une sordide demeure... Aussi, je vous expliquerais mes conclusions provisoires... c'est horrible.

— D'accord, j'arrive à l'instant.

— À tantôt.

Carl Neely raccroche le téléphone, range les documents d'enquête et fait les cent pas dans son petit bureau, impatient que son collègue arrive. Il pense que ce petit bureau finira par le rendre claustrophobe.


Une heure après l'appel téléphonique, Paul Eastman se pointe à la porte de son collègue de Grandview. Carl Neely est clairement agité par sa conclusion provisoire, en plus d'être entouré d'esprits errants de sa propre famille, son arrière-grand-père et son grand-père paternels, à savoir Frederick Neely et Andrew Neely, et ses arrières-grands-parents maternels, Milan Jovanović et Nada Jovanović-Nikolić. Paul Eastman ne pouvait cacher son étonnement en voyant les esprits errants autour de son collègue et le renseigne en ces termes :

— Mon collègue, votre enquête a réveillé les démons de votre famille...

— Génial! Il ne me manquait plus qu'eux...

— D'accord, laissons votre famille pour l'instant et dites-moi ce qui vous bouleverse tant ?

— D'abord, mon propre père, André Neely, juge de métier, est un homicide, il a tué le père de Jim Clancy, David Clancy en 1980 et n'a jamais été jugé pour son meurtre, étant considéré irresponsable sous le coup de la folie. Ensuite, mon grand-père paternel Frederick Neely, propriétaire d'un magasin, a tué John Clancy, le grand-père de mon ami en 1959. Mon arrière-grand-père maternel, Milan Jovanović, avait fait un unique voyage aux États-Unis en 1959, alors âgé de 60 ans. Tout ce voyage est mystérieux, mais je sais de ma mère que Milan Jovanović est profondément impliqué dans l'occultisme. Et je pense qu'il est personnellement impliqué dans le meurtre de John Clancy par l'entremise de Frederick Neely... Vous comprenez mieux ma réaction maintenant !

— Descendant, murmurent à l'unisson les âmes errantes, vous venez de découvrir un secret... ne cherchez pas plus loin, si vous ne voulez pas devenir fou en découvrant des secrets trop lourds pour vous... D'ailleurs, il faudrait agir par prévention... Ah! Ah! Ah!

— Taisez-vous, vous, âmes errantes, démons, cessez de menacer votre descendant et n'oubliez pas que chacun paie pour ses méfaits, nul échappatoire n'existe, alors allez-vous-en ! Dieu seul sera votre juge et notre juge. Les enfants n'ont pas à payer pour leur parents, ni les parents pour leur enfants. Dégagez !

— Vous pensez sérieusement nous menacer avec la religion, avec la foi, dit ironiquement Milan Jovanović, je n'ai peur de rien, ni de Dieu, ni de Satan.

— Veuillez bien m'excuser, mon collègue, demande Carl Neely, mais qui sont ces esprits errants de ma famille autour de moi ?

— J'ignore qui ils sont, mais je sais que deux d'entre eux sont père et fils et deux autres sont maris et femmes. Les premiers sont certainement de votre famille paternelle, alors que les couples sont de votre famille maternelle.

— Ce n'est guère réjouissant à entendre... Bon revenons à l'enquête... La sordide demeure est un manoir abandonné depuis longtemps. Vous comprenez qu'il est plus simple d'enquêter à deux pour un immense terrain, en plus que vous pouvez voir les esprits, ce qui m'éviterait un faux pas.

— Très bien. Je vous seconde alors.

Les deux détectives se quittent.


En sortant du bureau, Paul Eastman voit Mélinda Gordon, clairement inquiète, salue poliment Paul Eastman et attend que Carl Neely l'invite à son bureau. Paul Eastman pense :

« Cette jeune femme est-elle Mélinda Gordon ? »

Carl Neely invite la future épouse de son ami dans son bureau et lui demande la raison de sa visite.

Elle l'avertir, agitée :

— Faites attention à la femme en noir, je l'ai vu ce matin en chair en os dans ma boutique, une grande femme d'un mètre quatre-vingt, les yeux bruns foncés et le teint pâle, avec des cheveux colorés en noir, et à votre sœur. Les deux femmes, en collaboration avec les espions, pensent tuer votre famille.

— Ma sœur ? Comme ma sœur Ariane ? Mais qu'ai-je fait pour qu'elle me veuille tant de mal ?

— Je l'ignore, et peut-être n'avez-vous rien fait justement, mais elle est méchante et mauvaise.

Carl Neely est étonné et réfléchit sur l'identité de la femme en noir, mais ne parvient à trouver la femme, qui n'est nul autre qu'une amie d'enfance, Andrea Marino, puisqu'ils fréquentaient la même école du quartier. Le détective remercie Mélinda Gordon de son aide et se promet à lui-même qu'il sera plus prudent pour protéger sa famille.

Le soir, Carl Neely rentre chez lui et embrasse sa Myriam, son épouse, avant de déposer ses affaires et de saluer ses enfants.


Le soir, une fois que les enfants sont partis dormir, le détective se confie à sa femme sur son enquête en cours, lui explique son enquête du manoir et s'endort à ses côtés. Carl Neely pense, avant de s'endormir

« Comme le dit le proverbe français, un bon père de famille doit être partout, dernier couché premier debout... Bon, je devrai arrêter de penser à mes enquêtes... Allez, dort Carl. »

Il enlace sa femme, l'embrasse tendrement sur les lèvres et s'endort.


Le lendemain matin, Carl Neely se rend devant le manoir avec sa voiture de fonction et attend quelques minutes le temps que son collègue arrive. Paul Eastman salue son collègue et lui affirme avec une pointe d'ironie :

— Vous avez vos joyeux ancêtres autour de vous et un autre esprit que je n'ai pas vu la dernière fois. Monsieur...

Il se tourne vers l'esprit vêtu en militaire du siècle passé avec une tache de sang proche du cœur.

— ... Qui êtes-vous ?

— Je suis François Tricot, militaire lors des Guerres des Balkans, Français par mon père et Serbe par ma mère, et je protège Carl Neely. Il ignore encore de quelle famille il est issu, d'une lignée de dirigeants... mais c'est à lui de le savoir.

— Pour quelle raison ?

— Pour régler une vieille dette, mais ne relevez pas encore mon existence. Attendez le moment propice.

— À savoir ?

— Vous le saurez.

— C'est éclairant... Bon, le mystérieux esprit est votre protecteur et ne veut pas encore relever son identité.

— Ils sont drôles les esprits, au moins, ils ont un sens de l'humour même défunt, commente Carl Neely.

— ... Mais revenons à notre enquête.... Nous nous divisons l'exploration ou nous explorons ensemble ?

— Explorez chacun de votre côté, ça ira plus vite, précise Frederick Neely, approuvé par Milan Jovanović.

— Il est préférable que vous explorez l'endroit ensemble, ajoute François Tricot.

— Encore meilleur, jubile Andrew Neely, que Carl explore le sous-sol et le grenier et le garage, Paul Eastman la maison et l'étage.

— Taisez-vous, esprits errants, crie Paul Eastman.

— ... Excusez-moi Carl Neely, mais ces esprits sont très bavards... Je vous conseille que nous explorons ensemble. Allons-y !

Le détective de Grandview hoche la tête.


Les deux détectives se rendent devant la demeure et ouvrent la porte... Paul Eastman voit beaucoup d'âmes errantes dans la demeure, plusieurs ont été tués, assassinés sauvagement, une mort violente. Toutes ces âmes tournent autour des deux vivants, ne cessent de leur répéter des propos à rendre fou un homme, très intéressées par la présence du sang dans leurs veines. Paul Eastman ordonne sévèrement :

— Esprits sordides, cessez vos manigances! Éloignez-vous de nous! Ne jouez pas aux plus fins avec moi, je vous vois et je vous entends. Déguerpissez loin de mon collègue et de moi.

Carl Neely commente à son collègue :

— Ce manoir avait été la propriété de John Clancy pendant un an, pour devenir la propriété de Frederick Neely, pendant trois ans. L'actuel propriétaire est Albert Markovich... Les rumeurs disent que la demeure est hantée, à voir votre réaction et à entendre vos propos, c'est vrai.

Les détectives recueillent les indices intéressants, puis, en voulant descendre au sous-sol, Paul Eastman voit les esprits errants de la demeure s'approcher de Carl Neely et lui murmurer des propos d'encouragement, alors que François Tricot est devant la porte et dit d'une voix forte :

— N'entrez pas! Un grand mal est présent... si vous ne voulez pas devenir fous... Fuyez maintenant.

Paul Eastman blêmit et attrape le bras droit de son collègue et lui dicte la conduite à prendre :

— N'enquêtons pas plus loin... Votre protecteur m'a averti que si nous franchissons le seuil du sous-sol, nous serons étonné de ce que nous trouverons, mais nous deviendrons fous. Marche arrière, Carl Neely, maintenant.

Le détective de Grandview hoche la tête, ne se fait pas répéter deux fois l'ordre et retire son pied de la première marche qui mène au sous-sol, sérieusement inquiet.

Les deux détectives terminent leur visite du sinistre manoir profondément perturbés. Carl Neely et Paul Eastman reviennent à Grandview pour mettre sur papier leur résultat de leur enquête. Une fois que tout est noté, Paul Eastman salue son collègue et lui promet qu'il fera l'enquête sur les Mielzynski et les Horowitz. Dès que Paul Eastman est sorti du bureau, Milan Jovanović apparaît à la gauche de son descendant et le tourmente, lui suggérant des sombres pensées.


Carl Neely s'assoit sur sa chaise, ressentant un mal de tête poindre, et son âme est sortie de son corps, désorientée, sous la pression de son démoniaque ancêtre. Carl Neely voit Milan Jovanović, Nada Nikolić-Jovanović et Frederick et Andrew Neely à la gauche de son corps qui est affalé sur la chaise sans vie, le regard vitreux. Au moment où Milan Jovanović voulait dire quelque chose à son descendant, la porte s'ouvre, soudainement, faisant sursauter tous les esprits pour laisser entrer Paul Eastman secondé par François Tricot.

Le policier chuchoteur d'esprits éructe très fâché aux méchants esprits :

— Ne dérangez pas Carl Neely, laissez-le tranquille ! Vous, collègue, revenez dans votre corps sans plus de discussion.

Et Paul Eastman commence à réanimer son collègue; son âme est revenue rapidement dans son corps, Milan Jovanović murmure pour lui-même, en serbe, les mots suivants :

— Carl Neely, vous ne m'échapperez pas et votre collègue et votre protecteur ne peuvent être toujours là pour vous aider... Je vous aurais, et ma vengeance sera cruelle... Tu le paieras pour cela.

Sur ces mots, les ancêtres démoniaques disparaissent en riant diaboliquement, laissant les deux vivants dans le bureau et l'esprit protecteur.

Carl Neely commente à Paul Eastman :

— Ainsi, j'étais entouré de mes ancêtres sordides, je peux vous dire qui ils sont, je les reconnais parce que je les ai vu sur des photographies, à savoir Milan Jovanović et sa femme, Nada Nikolić, et Andrew et Frederick Neely. Par contre j'ignore qui est l'esprit qui était à votre droite, le militaire du passé.

— Ce militaire du passé est votre protecteur, Monsieur Neely, pour régler une vieille dette envers vous.

— Je dois vous avouer que c'est bizarre de voir mon corps sans vie en bas, alors que je suis au-dessus... C'est mieux de se sentir comme une unité.

— Vous comprenez mieux comment je vis depuis mon enfance, sauf moi, c'est lorsque mon âme et dans mon corps et je vois ces esprits, parfois c'est fort perturbant.

— C'est sûr... Bon que voulais-je faire ? ... Que le Diable emporte Milan Jovanović... Ah oui ! Merci, Paul Eastman d'être venu... J'ignore si j'aurais été encore vivant, ou si j'aurais été encore vivant, j'ignore dans quel état.

Paul Eastman salue son collègue et sort du bureau, revenant dans sa ville.


Milan Jovanović est appelé par Andrea Marino, lors d'un ses rituels pour l'aider dans son coup contre Carl Neely, puisqu'elle sait qu'elle n'a aucune chance de l'avoir comme amant. Ella appelle Milan Jovanović puisqu'elle sait qu'il était, de son vivant, un puissant sorcier. L'esprit démoniaque possède la femme et dirige ses pas vers le magasin de Mélinda Gordon. Cette dernière, lorsqu'elle voit Andrea Marino possédée entrer dans la boutique, blêmit et murmure en russe que Dieu protège Carl Neely, parce qu'elle a l'intuition que le mauvais coup tant redouté qu'elle a vu dans des visions se prépare, se monte, s'assemble à petits pas. Andrea Marino, ou plutôt Milan Jovanović, regarde les objets à vendre et achète une vieille boîte et sort de la boutique pour se rendre devant la station de police et s'arrête proche de la voiture personnelle du détective pour jeter des sorts et proférer des malédictions. Elle revient devant la station de police et lance quelques sorts avant de retourner chez elle. Carl Neely, de sa fenêtre de bureau, n'a vu Andrea Marino que de dos, alors qu'elle passait devant la fenêtre, mais il ne l'a pas reconnu. Il revient s'assoir sur sa chaise de bureau, perplexe, ne voyant pas d'un bon œil qu'une femme qui n'est pas une collègue de travail – il n'y a qu'une femme dans toute la station, et elle est la secrétaire de leur supérieur – rôde si près de son lieu de travail et pense :

« Cette femme est peut-être la femme en noir que Mélinda Gordon m'avait averti de faire attention... Il faut que je redouble de prudence les prochaines semaines pour que ma Myriam et nos trois cœurs d'enfants soient vivants... Allez Carl, tu es capable de vaincre les plans machiavéliques de tes ennemis. Heureusement que j'ai de très bons amis que sont Jim Clancy et sa fiancée et Paul Eastman, sinon j'ignore sérieusement si j'aurai été encore vivant. »

Sur cette pensée, le détective Carl Neely se signe trois fois et prie Dieu et le Christ de lui venir en aide, puis revient à ses enquêtes sur les Gordon et les Clancy.


Le lendemain matin, le détective explique à sa femme qu'il a changé d'idée concernant une sortie familiale que le couple avait pensé, puisqu'il a fait un terrible cauchemar et qu'il pense que le terrible coup que lui avait averti Mélinda Gordon, la fiancée de son ami, Jim Clancy, est prévu aujourd'hui. Alors le détective décide avec la famille, de rester à la maison, seul Carl Neely sort pour faire un peu d'enquête de terrain sur les Gordon. En conduisant sa voiture, sur le chemin, le détective perd le contrôle du véhicule et se plante dans un camion, grièvement blessé. Le camionneur, qui n'est pas complice, appelle immédiatement les urgences. Jim Clancy et son équipe arrive sur place, avec des policiers. Jim Clancy se dépêche de réanimer son ami, ayant vu que son âme est sortie de son corps, se tenant à côté, content que sa famille soit en sécurité, puis Carl Neely revient dans son corps. Il est amené d'urgence à l'hôpital Mercy et les docteurs appellent Myriam Cohen-Neely pour l'informer de l'état de son mari. L'épouse du détective, avec les enfants, est arrivée à l'hôpital, au chevet de son mari, sérieusement inquiète pour lui. Les enfants, aussi étaient inquiets. Jim Clancy voit à la droite du détective François Tricot, mine sérieuse, et à la gauche, les ancêtres démoniaques mécontents, mais Milan Jovanović a un sourire malsain et disparaît.


Appartement des fiancés,

Jim Clancy mène son enquête concernant Claire Ben Shalom et Karl Markovich, pour conclure, à partir de plusieurs rêves et de certaines informations de son frère, que le réel meurtrier de Claire Ben Shalom n'est pas, comme le pense l'esprit errant féminin, Sarah Clancy, mais Karl Markovich. Ce dernier a pratiqué un sombre rituel, parce qu'il savait qu'il n'avait aucune chance de l'avoir et qu'elle ressemble d'une manière frappante à Mélinda Gordon, à l'exception de la couleur de cheveux. Par contre, il est exact que sa sœur a fait un rituel occulte pour avoir Moshe Ben Amosi comme mari. Ce Karl Markovich est le fils de John Markovich, fils d'un immigrant croate.


Carl Neely sort de l'hôpital une semaine plus tard, et se trouve ralenti dans son enquête, puisque les docteurs lui ont interdits tout grand effort prolongé pour les deux prochaines semaines, c'est-à-dire qu'il pouvait oublier ses enquêtes de terrain, et que ses enquêtes sont des enquêtes de papier comme il les appelle. Alors Carl Neely se rend dans les villes de Greatview, de Smallview et de Northview pour fouiller les archives, en plus de faire une commande des archives de Moscou, de Cracovie et de Varsovie, puisqu'il a trouvé que le nom de Gordon est une forme anglicisée et surtout latinisée du russe Гордый [Gordy], « fier » ou « orgueilleux » selon la traduction, ou du russe гордо [gordo], « fièrement », depuis la venue d'Ivan Alexievich Gordy (Jean Gordon) aux États-Unis avec son épouse, alors que les Horowitz et et les Mielzynski sont polonais, respectivement de Cracovie et de Varsovie. Dès que le détective est sorti de l'hôpital, Andrea Marino est décédée le lendemain en après-midi, à la suite d'un accident automobile, mais, elle est devenue une âme errante et suit Carl Neely et sa famille. Andrea Marino et Milan Jovanović se sont compris à demi-mot pour faire périr la famille de Carl Neely.


À la troisième semaine, Carl Neely reprend son enquête de terrain. Il décide d'inviter Paul Eastman pour qu'il le seconde. Paul Eastman suggère à son collègue :

— Je vous conseillerais d'être prudent, votre ancêtre démoniaque et une femme ne semblent pas contents que votre famille s'en sorte indemne du coup monté d'il y a un mois. Faites attention et que Dieu vous protège.

Carl Neely hoche la tête pour toute réponse, clairement inquiet pour sa famille. Les deux détectives se rendent à une grande propriété qui appartient à Sarah Clancy-Ben Amosi. Les détectives fouillent toutes les pièces sauf la bibliothèque, puisque François Tricot avertit Paul Eastman de ne pas entrer dans la bibliothèque s'il ne veut pas que son collègue, Carl Neely, meurt plus tôt que prévu. Paul Eastman est méfiant de la présence d'Andrea Marino et de Milan Jovanović autour de son collègue, surtout leur sourire ironique qui semble lui dire « Nous savons quelque chose que vous ignorez. »

Une fois que les détectives sont retournés à Grandview pour permettre de tout noter leur enquête, Paul Eastman salue son collègue et lui recommande d'être prudent, lui et sa famille.


Deux semaines plus tard, c'est-à-dire une semaine avant le mariage de Jim Clancy et Mélinda Gordon, Carl Neely appelle Jim Clancy pour l'informer qu'il peut venir à son bureau pour récupérer tous les documents sur leur famille. En après-midi, Jim Clancy arrive et est étonné de voir des esprits errants autour de son ami, tout particulièrement Milan Jovanović qui ne cesse de lui tenir un monologue en serbe. L'ambulancier salue le détective et l'informe de la disposition des esprits autour de lui, ce qui n'étonne pas le détective.

Carl Neely lui donne un volumineux document et lui dit :

— Ici se trouve tous les résultats des enquêtes sur les Clancy, les Gordon, les Mielzynski et les Horowitz. Ces enquêtes sont le fruit d'un travail entre un collègue de Greatview, Paul Eastman, et moi-même. Ainsi, nous sommes rentré dans les délais demandés. D'ailleurs, suis-je invité à votre mariage ? Y venir me fera un peu changer les esprits de mes enquêtes.

— Oui, bien sûr. Vous et votre famille êtes invité. D'ailleurs, dites à votre collègue, Paul Eastman, mes remerciements.

— Super ! Alors à la prochaine, en espérant se revoir bientôt.

Sur ces mots, les deux hommes se séparent.

Mais, avant de quitter le bureau de son ami, Jim Clancy lui demande, inquiet :

— Savez-vous que vous avez des esprits qui ne sont pas sympathiques à votre gauche et un esprit plutôt sévère à votre droite ?

— Oui, je le sais, mon collègue Paul Eastman me l'a dit. Lui aussi voit et entend les esprits. Les esprits à ma gauche sont de ma famille et celui à ma droite est mon mystérieux protecteur.

— Ah ! Alors faites attention à vous, mon ami. Sinon, vous, esprits errants, taisez-vous, vous n'engendrez que cacophonie.

— Non, mais, rouspète Frederick Neely, de quoi il se mêle l'Irlandais, il n'est guère meilleur que l'Allemand de Russie. Ce n'est pas parce que vous nous entendez que vous devez nous dicter notre conduite... L'arrogance...

— D'ailleurs, complète Andrea Marino, ce n'est pas parce que vous pouvez communiquer avec nous que vous avez un pouvoir sur nous. Ah ! Ah ! Ah ! Mon Carl, tu viens avec moi non ? Que veux-tu faire avec ta petite franco-juive, je suis mille fois meilleure ? Allez, viens....

— Taisez-vous, femme ! Laissez Carl Neely tranquille, s'il est marié à sa franco-juive comme vous l'appelez, ce n'est pas de vos affaires, s'ingère l'ambulancier.

— Jim Clancy, qui a mentionné ma femme ? D'ailleurs, ma franco-juive a un prénom, c'est Myriam, et qu'est-ce que ça importe à l'esprit errant de savoir que ma femme est une fille de rabbin français ?

— Carl Neely, l'esprit errant qui a mentionné votre épouse est la femme en noir que ma femme vous avez mentionné et elle avait dit que votre femme est une petite franco-juive.

— Elle est méchante, ma femme n'est pas si petite, elle fait un mètre soixante-quinze... Bon c'est sûr qu'à côté de moi, avec mes un mètre quatre-vingt sept, elle a l'air petite... mais de quoi elle se mêle !

— Carl Neely, continue l'ambulancier, soyez prudent néanmoins. J'ai l'impression qu'ils ne vous laisseront pas en paix si facilement.

Le détective hoche la tête et se penche sur un autre dossier, celui de la mort récente de Caitlin Mahoney.

Le détective se rend chez Camille Langlay-Johnson, la mère de fille, récemment remariée avec Ludvic Johnson. Il perquisitionne la demeure et trouve rapidement la cause du décès de la fille, à savoir une surdose de médicaments que la mère avait donné à sa fille, en plus d'envoyer le cadavre à l'autopsie pour confirmer ses soupçons. Le détective rédige le rapport et range le dossier.



Appartement de Jim Clancy et Mélinda Gordon,

Le couple lise attentivement le dossier volumineux du détective, étonné des informations trouvées. Mélinda Gordon commente, étonnée :

— Nous avons une famille de fou.

— Très exactement ma chérie. Une famille totalement folle et quelque peu occulte et incestueuse, surtout les Mielzynski pour le premier et les Clancy pour le second, puisque Benoît Clancy, mon oncle, s'est marié à sa troisième cousine. En plus que ma propre arrière-grand-mère, Lili Legrand-Clancy, a un bâtard qu'est mon grand-père, John Clancy, avec un certain Aleksander Nikolić. Le vieil octogénaire aux yeux bleus et aux cheveux bruns foncés, vêtu d'un complet noir, qui ne cesse de proférer des malédictions en gaélique irlandais est mon propre arrière-grand-père, Antoine Clancy. Du côté maternel, les Horowitz, des Juifs Polonais, tous présentent des capacités hors de l'ordinaire, mais tous ne sont pas bons, certains ont versés dans l'occulte et travaillent pour le Mal, d'autres, comme ma mère, mon oncle, Shalomon, et ma grand-mère, Deborah, demeurent du côté de Dieu. D'ailleurs, selon le professeur des sciences occultes Richard Payne, que j'ai vu il y a quelques jours, qui m'a aidé pour comprendre certains principes, considère qu'il est possible d'agir à distance, par la magie noire et d'autres pratiques occultes.

— Ma famille aussi est folle et ma voyance est un don unique, voulu par Dieu, puisque ni mon père, ni ma mère n'ont ce don. Mon père est même très occulte, et ma mère est perfide. Raison pour laquelle je ne vois pas à la pleine capacité voulue par Dieu. Mon père, en réalité, avait un don similaire au mien, mais comme il s'est vendu au Diable, il a perdu sa capacité et tâche de compenser par les voies occultes. De mon père, je descends de Russe, de ma mère, de Polonais. Seul Alexis Fiodorovich Gordy, pope de métier, est de mon côté, un bon orthodoxe, un bon Russe, et surtout un bon homme... Mais il y a un détail curieux, le manoir maudit est l'actuelle propriété d'Albert Markovich, le frère de John Markovich, qui, lui, est le père de Karl Markovich, le prétendant avec qui ma mère voulait me marier en 1999. Bref, il n'est pas exclu que les Mielzynski connaissent les Marković et les Jovanović, entre autres, depuis longtemps puisque ces familles sont versées dans l'occultisme... et le détective Carl Neely, l'un des descendants des Jovanović et des Neely, des meurtriers de ta famille et des individus très occultes, est notre ami... Des familles folles.

— En bref, nous savons qui nous inviterons à notre mariage, nos parents respectifs, mon oncle, ta tante, mon frère et le détective Carl Neely.

Les fiancés, bientôt époux, s'embrassent passionnément sous le regard d'Alexis Fiodorovich Gordy qui murmure des bénédictions en russe et en slavon.



Jour du mariage de Jim Clancy et Mélinda Gordon,

Le mariage à la mairie s'est fait dans la plus grande discrétion, avec les quelques invités. Jim Clancy ne se réjouit pas de voir Andrea Marino, l'Italo-Serbe démoniaque, et Milan Jovanović, l'ancêtre Serbe, autour du détective Carl Neely, ni de Karl Markovich autour de son épouse. Thomas Gordon, au moment où il voulait serrer la main de sa fille, est tombé maladroitement, poussé par Alexis Fiodorovich Gordy.

Dès que les jeunes mariés sont seuls, après la cérémonie, Jim Clancy demande à l'ancêtre Russe de sa femme la raison de son comportement, il lui répond :

— Pour que vous puissiez avoir des enfants, Thomas Gordon tenait un sort terrible, alors j'ai agi. Je veux voir ma descendance se perpétuer... Pour cette partie, c'est à vous de remplir vos devoirs conjugaux... Et je ne doute pas que vous les remplirez bien.

Sur ces mots, il fait un clin d'œil rempli de sous-entendu au chuchoteur d'esprits, bénit le couple et part dans la Lumière. Jim Clancy rit aux propos de l'ancêtre de sa femme et embrasse son épouse. Le couple, marié, parte dormir dans leur lit. Karl Markovich, lui, mécontent qu'il n'a pas réussi son coup, rejoint Romano et continue à errer, mais il ne vient plus déranger le couple.


Deux jours plus tard, Grandview,

Mélinda Gordon-Clancy frappe à la porte du bureau du détective Carl Neely, très inquiète; celui-ci l'invite à l'intérieur et lui demande la raison de sa visite. Elle l'informe entre des larmes :

— Monsieur Carl Neely, faites très attention à votre famille, un mauvais coup se trame ces derniers jours... Je vous en prie, avant qu'il ne soit trop tard, que vous restez veuf et sans enfants... C'est horrible...

La jeune mariée éclate en sanglots, alors qu'Andrea Marino murmure à Mélinda Gordon :

— Vous serez comme Cassandre, rien n'empêchera que notre plan fonctionne, malgré que vous avez des visions... Ah! Ah! Ah!... N'est-ce pas Milan Jovanović ?

L'interpellé hoche la tête pour toute réponse, part d'un rire diabolique et disparaît pour seconder les vivants qui préparent le plan machiavélique.

Le détective est inquiet pour sa famille et demande à la jeune voyante si elle peut lui préciser les circonstances ou ce qu'il doit faire attention. Sa réponse est courte et soudaine :

— Votre voiture, votre maison et les espions... Maintenant !

Ces mots sonnent comme un coup de tonnerre aux oreilles du détective de Grandview qui se lève, très agité, et sort en trombe de son bureau. Il court dans les rues de la ville jusqu'à sa maison. Il entre au moment où des espions ont défoncés la porte, des espions armés, et sont dans sa maison cherchant sa femme et ses enfants. Carl Neely, refermant la porte, se dépêche de cacher sa femme et ses enfants avec son corps et vocifère d'une voix forte, depuis l'embrasure de la porte du salon :

— Messieurs, si vous avez des couilles, affrontez-moi! Parlons-nous entre hommes, mais laissez ma femme et mes enfants tranquilles.

Sur ces mots, les espions, étonnés, se sont retournés, brandissent leur arme à feu sur lui et tirent.

Le corps de Carl Neely s'est effondré, écroulé, alors que son âme est sorti de son corps. Carl Neely, s'inquiète pour sa famille, essaie d'influencer sur les espions, sur sa femme et ses enfants, alors François Tricot ordonne à Carl Neely de revenir immédiatement dans son corps, s'il ne veut pas quitter définitivement le monde des vivants; Carl Neely obtempère. Son corps s'agite faiblement. Myriam Cohen-Neely, recule avec les enfants derrière elle. Ainsi, avec son corps, elle protège les enfants, tout en s'éloignant des espions. Mais les espions tirent sur l'épouse du détective, la blessant sérieusement. Elle est tellement blessée qu'elle n'ose plus bouger, protégeant leurs trois enfants de ses bras, malgré le sang qui coule en abondance de ses blessures. Myriam Cohen-Neely murmure des malédictions en hébreu et en français sur les espions.

Ces derniers, armes pointées sur Carl Neely et son épouse, s'approchent des trois enfants, voulant les saisir, mais ces derniers, rapides, s'éloignent, s'enfuient des espions, courent dans les rues de la ville, terrorisés de voir leur père et leur mère tués sous leur yeux. Les espions ne sont guère contents que les enfants leur aient échappé, tirent sur l'épouse du détective, puisque, dans un dernier sursaut d'énergie, elle a fait un croc-en-jambe aux espions, les ralentissant et les empêchant de rejoindre les enfants.

Bref, elle est morte. Myriam Cohen-Neely n'est plus qu'une âme errante, mais son instinct maternel la pousse à savoir où ses enfants iront, pour que Daniel, Marianne et Hélène soient en sécurité et surtout en vie.

L'épouse défunte du détective apparaît devant Jim Clancy et lui demande d'aider son mari, de le sauver au plus vite, le temps qu'elle guide leurs enfants en lieu sécuritaire. Jim Clancy avec son équipe d'ambulanciers arrivent chez les Neely.

Les espions sont partis, puisqu'ils pensent qu'ils ont tués le couple et considèrent que trois enfants orphelins ne peuvent survivre trop longtemps seuls. Jim Clancy et son équipe constate que Myriam Cohen-Neely est morte, alors que le détective doit être amené d'urgence à l'hôpital, ayant une possibilité d'être encore vivant.

Dès que les médecins s'affairent autour de Carl Neely, Jim Clancy voit la défunte épouse à la droite du détective et Andrea Marino et Milan Jovanović à sa gauche. Lorsque Jim Clancy est seul avec le détective endormi dans la chambre, l'ambulancier demande à la défunte épouse de son ami :

— Madame Cohen-Neely, savez-vous où sont vos enfants ?

— Oui, ils sont en sécurité, chez quelqu'un de confiance.

— Qui ?

— Vous le saurez... Je ne peux vous le dire... sinon les espions le sauront également et iront tuer mes enfants... Ce que je ne peux me permettre... mon cœur de mère aura trop mal... D'ailleurs, j'irai veiller sur eux...

Sur ce discours, Myriam Cohen-Neely s'en va. Andrea Marino et Milan Jovanović discutent entre eux, la femme affirme, sur un ton exaspéré :

— J'ai presque réussi mon coup! Il ne manquait que de peu! Si ce militaire n'a pas perturbé nos plans, Carl aurait été mien... Mais il n'est jamais tard pour qu'il devienne mien ? Ah! Ah!... Jamais tard....

— Effectivement, mais j'ai une meilleure idée...

— Laquelle ?

— Vous n'avez pas devinée ?... Allez, réfléchissez un peu...

— Oui-da, c'est logique...

Les deux esprits errants disparaissent en éclatant d'un rire diabolique, laissant Jim Clancy perplexe. L'ambulancier revient dans la salle d'attente, n'ayant pas vu que Romano est apparu dans la chambre de son ami détective, un sourire ironique aux lèvres, avant de s'évaporer tout aussi rapidement qu'il était venu.



Deux semaines plus tard, Carl Neely s'est rétabli de ses blessures, les médecins l'ont permis de revenir chez lui. Le détective de Grandview, en rentrant dans la maison, appelle ses enfants, mais personne ne répond, ils étaient encore dans un lieu sécuritaire, loin de la maison; il s'assoit sur une chaise de la cuisine et commence à se lamenter, à pleurer la mort de sa chère épouse et la disparition de ses enfants. Après avoir séché ses larmes, il décide de vendre la maison, sans cacher que sa femme est morte, et de déménager dans un appartement suffisamment grand pour lui et ses trois enfants. Le détective, dès qu'il est revenu au travail, a mobilisé une équipe de collègues pour retrouver Daniel, Marianne et Hélène Neely.



Le détective de Grandview, dépressif depuis la mort de son épouse et son impossibilité à retrouver ses enfants, se sentant fautif à la fois de la mort de sa Myriam et de son incapacité à trouver ses enfants, a considérablement maigri et ne fait que travailler toute le journée et passe ses journées libres à sillonner les rues pour repérer où pourront se cacher ses enfants, mais il ne les ait pas encore trouver, le laissant très déprimé à la fin de la journée, craignant le pire pour ses enfants et imaginant les pires scénarios. Scénarios suggérés par Milan Jovanović, Andrea Marino et Calvin Byrd, qui a été amené par Milan Jovanović auprès du détective, scénarios qui sont faux.

Après une semaine à rechercher ainsi, sans succès, puisque les enfants ne sont pas à Grandview, mais dans une autre ville, seul dans son appartement, Carl Neely chante le chant patriotique serbe Ко то каже, ко то лаже, Србија је мала (Qui dit, qui ment, que la Serbie est petite ?) pour essayer de se remonter le moral, à savoir :


Ко то каже, ко то лаже, Србија је мала, (2x)

Није мала, није мала, трипут ратовала. (2x)

 

Дванаесте, дванаесте, Турке истерала, (2x)

Тринаесте, тринаесте, пред Бугаре стала. (2x)

 

Четрнаесте, четрнаесте, Шваба ударио, (2x)

Осамнаесте, осамнаесте, Србин победио. (2x)

 

Ко то каже, ко то лаже, Србија је мала, (2x)

Није мала, није мала, увек ратовала,

И опет ће, и опет ће, робовати неће.


La traduction :

Qui dit, qui ment, que la Serbie est petite ? (2x)

Elle n'est pas petite, elle n'est pas petite, par trois fois elle fit la guerre. (2x)

 

En 1912, en 1912, elle chassa les Turcs, (2x)

En 1913, en 1913, elle se dressa devant les Bulgares. (2x)

 

En 1914, en 1914, le Boche frappa, (2x)

En 1918, en 1918, le Serbe gagna. (2x)

 

Qui dit, qui ment, que la Serbie est petite ? (2x)

Elle n'est pas petite, elle n'est pas petite, elle a toujours fait la guerre,

Et elle la refera, et elle la refera, elle ne sera pas esclave.



Mais rien n'y fait, le moral est toujours bas... Et, après quelques minutes de réflexion et d'hésitation et quelques verres d'alcool, influencé, en ce qui concerne la consommation d'alcool, par son ancêtre Milan Jovanović et l'esprit errant du psychiatre du siècle passé qu'est Calvin Byrd, il chante l'hymne serbe Боже правде (Dieu de Justice), tout en sirotant un peu de šljivovica, à savoir :


Боже правде, ти што спасе

од пропасти досад нас,

чуј и од сад наше гласе

и од сад нам буди спас.


Моћном руком води, брани

будућности српске брод,

Боже спаси, Боже xрани,

српске земље, српски род!


Сложи српску браћу драгу

на свак дичан славан рад,

слога биће пораз врагу

а најјачи српству град.


Нек на српској блиста грани

братске слоге златан плод,

Боже спаси, Боже xрани

српске земље, српски род!


Нек на српско ведро чело

твог не падне гнева гром

Благослови Србу село

поље, њиву, град и дом!


Кад наступе борбе дани

к победи му води ход

Боже спаси, Боже xрани

српске земље, српски род!


Из мрачнога сину гроба

српске славе нови сјај

настало је ново доба

Нову срећу, Боже дај!


Отаџбину српску брани

пет вековне борбе плод

Боже спаси, Боже брани

моли ти се српски род!


La traduction :


Dieu de Justice, toi qui nous as sauvés

De la déchéance jusqu'à ce jour

Entends à présent nos voix

Et guide-nous vers la délivrance.


Que ta main toute-puissante guide et défende

Le devenir de la patrie serbe,

Dieu sauve, Dieu nourris

Les terres serbes et la lignée serbe !


Unis les chers frères serbes

Pour qu'ils travaillent dans l'amour,

Afin de vaincre le démon

Et d'être les plus forts, toujours.


Que sur les branches de l'arbre serbe naisse,

L'union des frères serbes, ce précieux fruit,

Dieu de justice, sauve et nourris

Les terres serbes et la lignée serbe !


Seigneur ! Épargne-nous

Ta vengeance

Bénis nos villages,

Prairies, terres, villes et maisons


Quand notre peuple se bat

Guide-le vers la victoire

Dieu de justice, sauve et nourris

Les terres serbes et la lignée serbe !


Que de la tombe noire du fils serbe

Jaillisse une lumière

Et fasse renaître une nouvelle vie

Seigneur ! Donne nous un nouvel espoir !


Défends la terre de nos ancêtres

Fruit de cinq siècles de guerres

Dieu de justice sauve et défends-nous

T'implore la lignée serbe !


Après avoir terminé de chanter et de boire, le détective se lève, laissant la bouteille de šljivovica sur la table, titube sous l'effet de l'alcool trop fort pour le détective de Grandview, lui, qui ne s'est jamais habitué à boire autant en peu de temps. il sort de son appartement pour aller se promener sans but dans la ville, rongé par la culpabilité de n'avoir rien fait pour sauver sa famille.

Jim Clancy, qui était à sa pause au travail, le voit de dos et remarque sa démarche vacillante un peu bizarre, mais il trouve particulièrement inquiétant la présence de Milan Jovanović, d'Andrea Marino et d'un autre esprit inconnu de lui à sa gauche, le psychiatre.

Myriam Cohen-Neely, de la droite de Carl Neely, apparaît devant le chuchoteur d'esprits et lui commente :

— Je ne comprends pas pourquoi mon mari ne va pas retrouver nos enfants, alors qu'en rêve, je lui ai montré où ils sont.

— Peut-être n'a t-il pas reconnu l'endroit ?

— Je n'y avais pas pensé!... Pour moi, c'est évident... Merci infiniment.

Myriam Cohen-Neely s'en va. Jim Clancy s'avance vers le détective et lui demande, incertain :

— Carl Neely ? Vous êtes certain que vous n'avez pas besoin un peu d'aide.

Le détective sursaute, perdu dans ses sombres pensées, se retourne et murmure :

— Vous, Jim Clancy ?... Je n'ai pas... besoin d'aide... Je pense parvenir ... à m'en sortir par soi-même... Dans tous les cas... j'ignore si je ... parviendrais à retrouver mes enfants... J'ai déjà perdu ma femme... À la prochaine...

Sur ces mots, le détective de Grandview continue sa promenade.

L'ambulancier, se tournant vers les esprits, leur affirme :

— Messieurs, qui êtes-vous ? Pour quelle raison suivez-vous le détective ?

— C'est une histoire de famille qui ne vous concerne pas, lui réplique vivement Milan Jovanović.

— Et, ne pensez pas savoir qui je suis..., souligne l'autre esprit errant.

Ce dernier est un homme dans la quarantaine, vêtu d'un complet noir et avec des petites lunettes sur le nez, qui n'est nul autre que le docteur Calvin Byrd.

— ... de mon vivant, j'ai vu des plus malins que vous... et ils ne m'ont pas eu... sauf si vous voulez être mon cobaye ? Un petit conseil pour vous, ne vous mêlez pas de mes affaires. Sinon, votre épouse sera mon prochain cobaye. Compris ? J'ai plus d'influence que je ne le parais.

— L'arrogance à son sommet.

Les trois esprits disparaissent pour rejoindre Carl Neely, laissant Jim Clancy perplexe. Il revient à son travail.


Le détective de Grandview, après sa promenade revient à son appartement, profondément déprimé par la manipulation de Calvin Byrd, regarde les photographies de ses enfants et prie devant son icône portative, tout en prenant quelques gorgées de son verre d'eau. Sa défunte épouse essaie d'encourager son mari à ne pas abandonner l'idée de retrouver leurs enfants, puisque Daniel, Marianne et Hélène sont en sécurité. Mais Carl Neely ignore que sa sœur travaille à sa perte par des pratiques occultes et qu'il doit se dépêcher de récupérer ses enfants avant que les espions ne les retrouvent. Heureusement, les espions ne les ont pas encore repérés, puisque Myriam Cohen-Neely avec l'aide de François Tricot brouille toutes les pistes aux espions pour protéger ses enfants, mais elle ignore jusqu'à quand elle peut ainsi les protéger.



À suivre.

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