Inversement proportionnel

Chapitre 1 : Introduction, histoires de famille, enquêtes et mariage

4294 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/06/2023 23:32

« Mieux vaut une amère vérité qu'un doux mensonge. » Proverbe russe



Information concernant les généalogies des diverses familles.

Thomas Gordon (né 1959) + Élizabeth Mielzynski-Gordon (née en 1961) = Mélinda Gordon (1982) et Maxime Gordon (1984)

Côté paternel de la famille de Mélinda Gordon

Jean Gordon (Ivan Alexievich Gordy) (1929) + Anastasia von Budberg (1930) = Anne Gordon (1957) et Thomas Gordon (1959)

David Goldberg (1955-1986) + Anne Gordon-Goldberg (1957) = Rebecca Goldberg (1983), Marianne Goldberg (1984) et Samuel Goldberg (1985).

Alexandre Smith (1960) + Anne Gordon-Smith = Amélie Smith (1987)

Alexis Fiodorovich Gordy (1902-1990) + Ekaterina Pavlovna Beloglazova (1904-1993) = Jean Gordon (Ivan Alexievich Gordy) (1929), Daria Alexievna Stoliarova-Gordy (1930) et Boris Alexievich Gordy (1932)

Côté maternel de la famille de Mélinda Gordon

Igor Mielzynski (1938) + Bolesława Rózycki-Mielzynski (1939) = Élizabeth Mielzynski-Gordon (1961), Elena Mielzynski-Adamowicz (1962) et Robert Mielzynski (1964)

Stanislas Adamowicz (1963) + Elena Mielzynski-Adamowicz (1962) = Theodor Adamowicz (1985) et Magdalena Adamowicz (1986)

Robert Mielzynski (1964) + Olga Leonidovna Beloglazova-Mielzynski (1967) = Sonia Mielzynski (1993), Pavle Mielzynski (1994) et Ivan Mielzynski (1995).

Jarosław Mielzynski + Marina Boguslawiak-Mielzynski = Robert Mielzynski (1964), Danil Mielzynski (1965) et Katarina Mielzynski (1966)


David Clancy (1945-1980) + Faith (Wera) Horowitz-Clancy (1950) = Jim Clancy (1975), Daniel Clancy (1976) et Sarah Clancy (1977).

Daniel Clancy + Mary-Ann Ben David = Jean Clancy (2000) et Samuel Clancy (2001)

Moshe Ben Amosi + Sarah Clancy-Ben Amosi = Johanne Ben Amosi

Avraham Horowitz + Deborah Parkansky = Faith (Wera) Horowitz-Clancy (1950), Zuzanna Horowitz-Blumenfeld (1951) et Shalomon Horowitz (1952)

Aaron Blumenfeld + Zuzanna Horowitz-Blumenfeld (1951) = Myriam Blumenfeld, Sarah Blumenfeld et Josué Blumenfeld

Salomon Horowitz + Sarah Bergmann-Horowitz = Deborah Horowitz et Benjamin Horowitz

John Clancy (1915-1959) + Catherine Smirnova = David Clancy (1945), Benoît Clancy (1947) et Rose Clancy (1948)

Antoine Clancy + Lili Legrand-Clancy = John Clancy, Mary Clancy et Aiden Clancy


Paul Eastman (1960) + Sofia Bogdanovich = Hélène Eastman et Marie Eastman.

Johann Eastman + Carolina Zejler = Paul Eastman, Ernst Eastman et Maria Eastman


Carl Neely (1971) + Myriam Cohen = Daniel (1992), Marianne (1994) et Hélène (1995)

André Neely (1941) + Jelena (Helen) Jovanovich (1946) = Carl Neely, Ariane Neely et Robert Neely


Stefano Marino + Mila Popović = Andréa Marino (1970) et Michel Marino




Grandview, Appartement de Mélinda Gordon, 2002 à 22 h 00


Jim Clancy, de formation ambulancier, seconde les pompiers vers un immeuble d'appartements où un feu s'est déclaré. Le jeune homme de vingt-sept ans agit rapidement, évacue les occupants des appartements, parmi lesquels figurent Mélinda Gordon, une jeune femme de vingt ans. L'ambulancier aux yeux bleus la trouve charmante, malgré le contexte, mais détourne son attention vers un esprit à sa droite, une vieille femme, qui l'informe que son mari est encore vivant dans leur chambre. L'ambulancier s'excuse auprès de la jeune femme et part s'occuper à l'évacuation des autres individus, retrouvant ainsi le vieil homme encore vivant. La jeune femme est intrigué par le jeune ambulancier, surtout de sa certitude à vouloir aider le plus d'hommes, à leur sauver la vie.


Le lendemain matin, il pleuvait. Jim Clancy, voyant à nouveau Mélinda Gordon dans la rue, laisse ses collègues continuer leur route sans lui, pour aider la jeune femme avec son parapluie qui s'est plié sous le vent. Le jeune homme lui offre son aide, la protection de son manteau. La jeune femme lui dit, une fois arrivé à destination :

— Monsieur....

— Jim Clancy.

— Enchanté, moi, c'est Mélinda Gordon.

— Enchanté, mademoiselle.

— Monsieur Jim Clancy, vous m'intriguez avec votre certitude à retrouver le vieil homme d'hier. D'où vous vient cette certitude ? Est-ce une intuition ?

— Mademoiselle Gordon, je vous le dirais un jour, lui répond-t-il un sourire énigmatique au visage.

— Alors à la prochaine, en espérant que nous nous verrons demain. Et merci de m'avoir aider avec le parapluie.

Sur ces mots, l'ambulancier la quitte un sourire aux lèvres. La femme continue à regarder dans sa direction jusqu'à ce qu'il disparaisse et murmure pour elle-même en russe :

— Mais, c'est l'une de mes visions... Cet homme, Jim Clancy, est mon mari, ou plutôt sera mon mari... Dieu soit loué qu'il ne soit pas comme mon ancien prétendant de Karl Markovitch, celui-là, il m'a déçu... Dieu merci, je ne vais pas être vieille fille.

Sur ces mots, la jeune femme se rend à la boutique d'antiquités où elle travaille comme vendeuse et salue le propriétaire.


Le lendemain matin, l'ambulancier rencontre à nouveau Mélinda Gordon, les deux jeunes discutent un peu, apprenant à mieux se connaître. Chacun trouve l'autre fort intéressant. À la fin de la discussion, chacun est convaincu que l'autre est celui tant chercher pour fonder une famille.


Ainsi, jour après jour, les discussions de Jim Clancy avec Mélinda Gordon deviennent de plus en plus des manières de courtiser la jeune femme. Après un mois à faire des déclarations d'amour, les deux jeunes décident de se mettre en couple. Mais, avant d'être en couple, avant de la fiancer, Jim Clancy invite Mélinda Gordon dans le parc de la ville pour l'informer un détail le concernant. L'ambulancier se racle la gorge et demande à la jeune voyante :

— Ma chère Mélinda, mon amour. Je vais enfin lever le voile sur le mystère qui vous intrigue tant... mais sachez que je suis sérieux, ce n'est pas une blague ou une farce. D'accord ?

— Ok, dites, je vous écoute, lui répond la femme intriguée.

— Ma certitude provient d'un don que j'ai depuis mon enfance. Don de voir les esprits errants...

— Intéressant, je vous crois... puisque moi-même, lorsque je vous ai vu je me suis souvenu de l'homme que j'ai vu dans l'une de mes visions. Dans cette vision, j'ai vu notre mariage. Et je sais que nous devons faire attention lors de notre mariage... Bref, j'ai trop dit.

— Je suis bien content que vous ne vous moquez pas de moi. Très bien... Mademoiselle Mélinda Gordon, je vous promets que nous nous marierons dans deux mois, soit en août.

Il lui passe une bague de fiançailles et l'embrasse tendrement, amoureusement sur les lèvres.


Dès que l'ambulancier s'est levé et enlace sa fiancée, il voit à la gauche de la femme un esprit, celui d'un vieil homme, un nonagénaire, vêtu d'un complet classique gris pâle du siècle passé, élégant et grand, aux yeux bleus glacials et aux cheveux bruns clairs qui tient un monologue en russe. L'ambulancier demande à l'esprit errant son identité et la raison de rester encore parmi les vivants.

L'esprit lui répond dans un anglais britannique avec un accent russe :

— Monsieur Jim Clancy, le futur mari de ma arrière-petite-fille, je suis Alexis Fiodorovich Gordy, et je voudrais que vous menez une enquête sur la famille de votre épouse et sur votre propre famille, pour que vous puissiez avoir des enfants. Je protège ma arrière-petite-fille, elle ignore que ses parents ne sont pas tels qu'ils apparaissent. Que Dieu vous protège.

Sur ces mots, l'esprit errant se signe et disparaît.

Lorsque Jim Clancy a rapporté à sa fiancée les propos de l'esprit errant, elle l'interroge :

— Très bien. Alors nous nous lancerons dans des enquêtes... Mais j'ignore par où commencer ?

— D'abord, j'ai un ami policier, le détective Carl Neely, qui pourrait nous aider. Il m'aide beaucoup depuis un an lorsque j'ai des esprits errants qui ont eu des morts violentes ou pour des recherches généalogiques de ces esprits. Parfois, au début, il trouvait mes requêtes bizarres, mais avec le temps et depuis que je lui ai expliqué mon don, il comprend mieux et me seconde efficacement, il n'a jamais failli à la tâche. Ensuite, nous commençons par interroger tes parents et mes parents. Après nous verrons, mais nos rêves et tes visions devraient aussi nous aider.

— Savait-tu que tu es génial Jim ?

Mélinda Gordon embrasse son fiancé. Le couple, main dans la main, se promène dans le parc, n'ayant pas vu qu'un esprit errant les regardait avec envie, un vieil octogénaire aux yeux bleus et aux cheveux bruns foncés, vêtu d'un complet noir, qui ne cesse de maudire le couple en gaélique irlandais, puis disparaît.


Les jeunes fiancés reviennent ensemble dans leur appartement commun. Mélinda Gordon informe Jim Clancy :

— Un détail qui m'importe avant que nous ayons des enfants. Je veux que nos enfants apprennent le russe, langue chère à mon cœur.

— Il n'y a pas de problème.... moi-même je peux l'apprendre.... Personnellement, je ne tiens pas autant à la langue de ma mère, le polonais, le russe est une bien plus belle langue, mais c'est vrai que c'est un atout de savoir une langue de plus pour nos enfants... Au moins par respect pour ma mère... Si t'es bonne pour être mon épouse et mère de nos enfants, je peux bien faire un effort.... D'ailleurs, quand commence les leçons ? Ce soir, entre quatre murs...

Il lui fait un clin d'œil rempli de sous-entendus.

— ... dans notre lit.

— T'es drôle, Jim, mais je t'aime beaucoup.

Sur ces mots, Jim Clancy soulève Mélinda Gordon pour l'amener dans leur chambre et la chatouiller un peu.


Le lendemain matin, Jim Clancy, avec sa fiancée, se rende au bureau du détective Carl Neely. Ce dernier, lorsqu'ils frappent à la porte, leur somme d'entrer. Le couple entre et est accueilli chaleureusement par un grand homme, un peu moins de deux mètres, aux épaules larges et à l'allure imposante. Bref, un homme avec qui l'on ne voudrait pas se mesurer tellement il est imposant physiquement, donc s'il a tout l'équipement des policiers (arme à feu, matraque et uniforme), il fait peur carrément. Il a les cheveux bruns et des yeux de même couleur, début trentaine, marié et père, puisqu'il a des photographies de son fils et de ses filles dans un coin du bureau et d'une photographie de mariage non loin de celles des enfants. Le détective salue respectueusement le couple, les invite à s'assoir en face de lui et attend, papier et crayon à la main, sa prochaine enquête. Jim Clancy demande à son ami :

— J'espère que vous allez bien, vous et votre famille ?

— Oui, Jim Clancy, tout est correct. Daniel, Marianne et Hélène sont des vrais anges, ils me motivent pour mon travail. Sans parler de ma femme, un vrai soutien psychologique... Sinon, quelle requête avez-vous pour moi ? Le bonjour aussi à votre fiancée.

— Merci... Ainsi, j'ai une requête, enquêtez sur ma famille et la famille de ma femme. J'ai obtenu cette demande de l'arrière-grand-père de ma fiancée.

Le détective prend en note les noms et les informe qu'il s'y mettra le plus rapidement possible. Après les échanges de politesses, le couple quitte le bureau du détective qui sourit à ses enfants sur la photographie et murmure pour lui-même, en serbe :

— Avec Jim Clancy, les enquêtes sont toujours surprenantes, mais j'ai la vague intuition que cette enquête ne me laissera pas tranquille... Bon, je verrai.

Sur cette parole, il commence par faire ses recherches.


Mélinda Gordon embrasse son fiancé et part au travail, salue le vieux propriétaire et s'occupe à la caisse, tout en réfléchissant sur le détective, l'ayant vu dans l'une de ses visions. Soudain, elle comprend les visions le concernant, commence à s'agiter, frappée d'horreur, un horreur indescriptible. Elle se calme, pour ne pas inquiéter les clients et avait hâte d'être en pause pour rejoindre son futur mari dans le parc de la ville et lui transmettre l'information de sa vision. Rendu à sa pause, la jeune femme attend, impatiente, que son fiancé arrive.

Elle l'informe :

— Je comprends l'une de mes visions, elle concerne le détective Carl Neely et sa famille.... Il doit faire attention lors d'une sortie en famille... une femme toute en noire, avec des espions, complote pour tuer sa femme et ses enfants, en camouflant comme un accident, parce qu'elle veut avoir le détective pour lui, veut devenir sa maîtresse... mais cette femme est très mauvaise et méchante... J'ai vu comment les espions ont tués la famille, sauf le détective... c'est inhumain... Je sais que c'est en été, les manches courtes des hommes et la robe de sa femme et de ses filles... Donc, c'est bientôt... Voudrais-tu avertir le détective avant qu'il soit trop tard ?

— Je suis effectivement très inquiet, j'irai l'informer maintenant.

— Merci, Jim... Mais j'ignore toujours qui est la femme qui veut la perte de la famille du détective.

Jim Clancy tourne le regard vers Alexis Fiodorovich Gordy qui est apparu et qui l'avertit en français :

— Faites attention aux Mielzynski, ils sont perfides et vous serez étonné de leur rapport avec d'autres individus.

Sur ces mots, l'esprit errant s'en va.

Le chuchoteur d'esprits soupire et rapporte à sa femme ce que son ancêtre lui a dit, la laissant perplexe.

Jim Clancy se rend à la station de police au bureau de Carl Neely. Ce dernier a laissé sa porte entr'ouverte et marmonne des injures en feuilletant des documents d'enquête, toutes les feuilles étaient en désordre. Le détective, lorsqu'il voit son ami, cesse de proférer des injures et lui demande :

— Quelle est la raison de votre visite, mon ami, alors que je me démêle avec les satanés papiers d'enquête que j'ai, par mégarde, renversés ? ... Bon, allez, je vous écoute.

— Je viens pour vous transmettre un avertissement de ma fiancée vous concernant, à savoir que vous devez faire attention à votre famille, puisque lors d'une sortie en famille, une femme complote avec des espions pour tuer votre femme et vos enfants...

— Qui est cette femme ?

— Je l'ignore, ma Mélinda m'a dit que c'est une femme en noir.

— D'accord. Merci... Mais je vous le dis que les salauds ne pensent même pas à toucher ma famille. Ma femme et mes enfants sont ce qu'il y a de plus cher à mon cœur, ils sont mon ancre pour ne pas devenir fou de mes enquêtes.

Le détective, tremblant de rage, furieux que quelqu'un ose toucher à sa famille, fait les cent pas dans son petit bureau et, une fois sa colère passée, remercie son ami et se promet à lui-même qu'il aura l'œil ouvert sur ce qui peut arriver à sa famille pour qu'il la protège.


Jim Clancy salue le détective et sort du bureau. Lorsque Carl Neely est seul, dans son bureau, il profère les pires insultes serbes, françaises et anglaises aux espions et appelle Paul Eastman, un collègue policier de onze ans son aîné qu'il a rencontré à Greatview, ville voisine de Grandview, lorsqu'il avait une enquête commune. L'homme, marié et père de famille, est un policier hors de l'ordinaire; il a un don, celui de voir, d'entendre et d'interagir avec les âmes errantes. Et comme le détective de Grandview connaît le don de son collègue, il n'a pas été étonné lorsque Jim Clancy lui a relevé le sien.


Carl Neely avise au téléphone son collègue en ces termes :

— Paul Eastman, à l'appareil est votre collègue de Grandview, Carl Neely, je voudrais savoir si vous voulez me seconder dans une affaire plutôt complexe. Merci de me faire savoir votre intérêt.

— Bonjour, mon collègue ! Il y a longtemps que nous n'avons pas travaillés ensemble. J'accepte volontiers. Quelle est cette enquête ?

— Une enquête d'une connaissance, un ambulancier, qui veut une enquête sur sa famille et la famille de sa fiancée.

— Très bien. Pouvez-vous me donner les noms ?

— Venez à mon bureau, je vous informerais de vive voix.

Les hommes raccrochent le téléphone et Paul Eastman, dans sa voiture de fonction, se rend à Grandview le plus rapidement qu'il pouvait. Dès qu'il s'assoit en face de Carl Neely, Paul Eastman, intrigué et curieux, implore ce dernier :

— Collègue, quelle est cette enquête, une vérification des antécédents judiciaires des familles ?

— Non, mon collègue,... pas tout à fait... Disons c'est une enquête nécessaire demandée par un ami, mon ami Jim Clancy, qui peut, soi dit en passant, communiquer avec les esprits errants. Il est le fiancé de Mélinda Gordon.

— Gordon ? Ce nom ne m'est pas inconnu. Gordon comme Thomas Gordon ? Mélinda Gordon sera-t-elle sa fille ? Fille de Thomas Gordon et Élizabeth Mielzynski ?

— Oui, très exactement mon collègue. Pourquoi, vous ne l'appréciez pas ?

— Très exactement, histoire personnelle... Lorsque j'avais vingt ans, j'avais demandé la main d'Élizabeth Mielzynski, mais le lendemain, j'étais l'objet d'une enquête policière, soupçonné d'avoir tuer un garçon, alors que j'étais guidé par son âme. J'étais sous surveillance et c'est Thomas Gordon qui menait l'enquête. J'étais en prison, alors que lui, il finit par marier Élizabeth Mielzynski, fascinée par la femme qui est voyante, lorsque je suis sorti de prison, après un an, j'ai refusé de revenir voir Élizabeth, puisque j'ai entendu qu'elle s'était mariée et qu'elle était enceinte. Et jee sais, entre une vision et un rêve, ou plutôt j'ai compris intuitivement, que Thomas Gordon m'aurait tué devant sa maison. Je suis parti à Greatview où j'ai rencontré ma actuelle épouse, et je suis tellement content d'être avec ma Sofia que je ne regrette pas mon choix.

— Heureusement pour vous que vous ne regrettez pas votre choix... Bon, revenons à l'enquête....

Le détective regarde les photographies sur son bureau en souriant.

— ... Ainsi, nous devons enquêter sur deux fronts, ... non, quatre fronts, ... à la fois sur les Clancy et sur les Gordon, sur les Mielzynski et sur les Horowitz. Ainsi, je vous laisse enquêter sur les Mielzynski et les Horowitz, moi j'enquêterais sur les Clancy et les Gordon. C'est correct pour vous ?

— Oui, collègue, mais si vous avez besoin de mon aide, je suis disponible.

Carl Neely donne les documents d'enquête à son collègue et l'accompagne à la porte par politesse et, une fois la porte refermée, il commence à enquêter sur les Gordon.


Après une semaine d'enquête, il reçoit la visite de Thomas Gordon en personne. Celui-ci, de ses yeux bleus glacés inexpressifs fixe Carl Neely qui commençait à se sentir mal à l'aise sous le regard inquisiteur et l'interroge :

— Monsieur Thomas Gordon, quel est l'honneur de votre visite à mon bureau ? Une enquête à me soumettre ?

— Vous voir, Monsieur Neely.

— Me voir ? Qui suis-je pour attirer votre attention ?

— Vos enquêtes et mon futur gendre... Je vous conseillerais de ne pas trop fouillé dans ma famille ni celle de mon futur gendre...

Le ton de Thomas Gordon devient énigmatique et froid, donnant un léger frisson dans le dos du détective.

— ... si vous ne voulez pas réveiller des vieux démons dans la vôtre... vous ignorez ce que je sais... et celui qui joue avec le feu se brûle... À la prochaine.

— OK, alors au revoir Monsieur Gordon.

Le père de Mélinda Gordon sort du bureau du détective pour aller voir sa fille et son gendre. Dès que le détective est seul, il est perplexe de la réponse du beau-père de son ami, mais continue son enquête et décide d'aller filer Anne Gordon, la sœur de Thomas Gordon, mais il ressent un mal de tête puissant, l'obligeant à s'assoir sur son siège pendant quelques minutes. Une fois que le mal de tête est passé, il décide de filer la sœur de Thomas Gordon.


Grandview, chez les fiancés,

Jim Clancy embrasse sa fiancée, content, et part au travail. Il voit dans la rue sa sœur, Sarah Clancy-Ben Amosi, avec son fils Jean. Frère et sœur se saluent, même si que Jim n'apprécie pas trop sa sœur. Il voit q'elle est accompagnée d'un esprit errant, celui d'une jeune femme, début vingtaine, vêtue d'une longue robe bleue claire et d'un voile un peu plus foncé hurler au chuchoteur d'esprits :

— Elle m'a tué, votre sœur ! Et vous parlez à une meurtrière!

— Qui êtes-vous, mademoiselle ?

— Je suis Claire Ben Shalom, morte tuée par Sarah Clancy pour qu'elle puisse marier Moshe Ben Amosi, mon fiancé. Je ne la laisse pas en paix. Elle pouvait me voir, mais m'ignorait, alors elle ne me voit plus. Sachez que les apparences sont trompeuses. Je vous conseillerais de ne pas parler avec cette femme ou de l'avoir proche de vous... elle a le mauvais œil... elle est méchante.

Sur ces mots, elle disparaît.

Jim Clancy est perplexe. Il salue sa sœur qui lui commente :

— Mon frère, Jim, ne me dit pas que tu viens de voir un esprit errant. Certainement l'ex-fiancée de mon présent mari... Elle est jalouse, méchante et menteuse... ne la laisse pas gâcher notre bonne entente.

L'ambulancier hoche la tête et prend des nouvelles de sa sœur sous le regard mécontent de la défunte fiancée du mari de sa sœur, puis il continue son chemin, se rendant à son lieu de travail.

Il est appeler d'urgence à l'entrée de la ville, un accident a lieu. Un homme a été frappé par une voiture. Jim Clancy se dépêche de le réanimer, mais, il voit l'âme de l'homme qui est sorti de son corps et qui refuse d'y revenir. Cet homme se nomme Karl Markovich. Son âme s'en va immédiatement de la vue du chuchoteur d'esprits. Ce dernier ne se doute pas que l'esprit est parti hanté sa fiancée. Mélinda Gordon sursaute de peur, dans l'appartement, lorsqu'elle voit des objets se déplacer sans raison et un message s'écrire sur le miroir de la salle de bain, à savoir

« Vous êtes mienne, 12 septembre 1999 ».

Elle est surtout perplexe du message, puisque cette date ne lui signifie rien, elle fouille dans ses journaux intimes de jeunesse et retrouve la mystérieuse signification.

Le soir, lorsque son fiancé revient dans leur appartement, elle lui explique les événements bizarres. Jim Clancy est perplexe et lui dit que l'esprit est le même que celui qu'il a échoué à sauver cet après-midi, un homme de vingt-cinq ans qui s'appelle, selon les cartes qu'il avait dans son porte-feuille, Karl Markovich. Ce dernier est à la droite de la jeune femme et ne cesse de lui murmurer:

— Vous êtes mienne, Mélinda Gordon. Rejoignez-moi. Vous rappelez-vous du temps passé ensemble ?

Jim Clancy est un peu, beaucoup jaloux des propos de l'esprit errant et affirme sur un ton qui ne souffre pas de réplique, avec une pointe de jalousie dans la voix :

— Cet esprit errant, Karl Markovich, te considère comme sienne, comme s'il était ton petit copain.

— Jim, sérieusement, ce Karl Markovich n'a jamais été mon petit copain, mais un prétendant très ennuyant... Ma mère voulait me marier en 1999 avec lui, mais j'ai refusé. Malgré toutes ses avances, je n'étais nullement intéressée... Saches qu'il n'y a que toi que j'aime.

— Ah !

La femme se lève sur le bout des pieds et embrasse son fiancé, sous le regard étonné de l'esprit errant, qui fulmine de rage, et s'évapore.


Jim Clancy, pour changer de sujet, demande à sa fiancée :

— Claire Ben Shalom affirme que ma sœur l'a tué. Sarah ne m'est pas la plus sympathique, mais c'est difficile de la concevoir comme un assassin.

— Mais ne sous-estime pas ta sœur, elle peut être perfide... Fais une enquête sur l'esprit errant qu'est Claire Ben Shalom et tout sera clair.

— C'est justement ce que je pensais.

Sur ces mots, l'ambulancier cherche sur le cas de Claire Ben Shalom est trouve qu'elle est mystérieusement morte en 1999, écrasée par un automobiliste ivre et drogué. Jim Clancy se demande à voix haute :

— Mais quel est le rapport avec ma sœur ?

— Le rapport, l'éclaircit Claire Ben Shalom, est qu'elle a joué avec l'occulte, la magie noire, pour me tuer. Ainsi, aucune trace qui permet de remonter à elle. Vous comprenez ?

— Oui..., mais comment pouvez-vous être certaine que vous n'affabulez pas ? Que vous n'avez pas tout inventé ?

— Une fois âme, je l'ai surveillée et j'ai vu ses pratiques occultes pour qu'elle attrape Moshe Ben Amosi, mon fiancé. C'est ainsi que j'ai déduit que votre sœur est responsable de ma mort. Sachez que je n'ai aucune réticence à ce que mon fiancé se remarie, mais pas avec celle qui m'a tué.

— D'accord. Mais pourquoi tout m'expliquer, alors que la plupart des esprits omettent des détails ? Pourquoi cette franchise soudaine ?

— Je ne fais que vous dire mes conclusions en toute honnêteté.

— Peut-être faites-vous fausse piste ?

L'esprit errant est parti, laissant Jim Clancy perplexe.

L'ambulancier va dans la cuisine et voit Karl Markovich lui sourire diaboliquement et lui murmurer sur un ton menaçant :

— Vous m'avez volé ma femme, vous resterez sans femme... et sans votre corps.

Sur cette menace, l'esprit lance plusieurs couteaux en direction de l'ambulancier, le blessant, et s'en va.


Jim Clancy, malgré ses blessures, se dépêche d'arriver dans la chambre où était Mélinda Gordon, et il voit Karl Markovich chuchoter à Mélinda Gordon de venir avec lui, de laisser l'ambulancier. Il sort les vêtements de Jim Clancy de l'armoire. L'ambulancier enjoint à l'esprit :

— Karl Markovich, cessez immédiatement vos actions néfastes! Ma fiancée, Mélinda Gordon, a librement choisi d'être avec moi, vous, vous avez raté votre chance. Laissez-nous tranquille, partez.

L'esprit errant se fige, étonné de son audace, et lui réplique :

— Monsieur Clancy, vous voulez jouer au plus malin avec moi, très bien. Mais je vous dis que Mélinda sera mienne.

Sur ces mots, l'esprit errant disparaît. Laissant le chuchoteur d'esprits inquiet.




À suivre.

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