Inspecteur Carl Neely

Chapitre 9 : Retour chez soi (suite et fin) (1)

5841 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 11 mois

Northview, Maison de Faith Clancy

Depuis le coup de téléphone de Carl Neely, Mila Vasilieva est perplexe et un peu fâchée, doutant que son mari ait trouvé une maîtresse, qu'il lui a été infidèle lors de ses deux jours où il était en enquête. Mila Vasilieva, fâchée, blessée en son cœur, en son âme, s'étonne que son Carl puisse être si facilement volage. Lors du repas du soir, Faith Kantorowicz-Clancy demande à Mila Vasilieva si son mari est au travail. La jeune femme lui répond ce qu'elle sait et ses doutes, attristant et inquiétant la vieille femme. La mère de l'ambulancier, influencée par Camille Deschamps-Neely, répond à la Bulgare :

— Madame Vasilieva, j'ai une idée, permettez-moi d'appeler mon fils et ma bru, j'ai l'impression qu'ils pourront nous aider.

Mila Vasilieva ne fait qu'hocher la tête pour toute réponse. Une fois la vaisselle lavée, la vieille femme appelle son fils, malgré l'heure tardive, sa bru lui répond à l'appareil. Les deux femmes se sont entendues pour que la famille Clancy rende visite à Faith dans deux jours, jour où Jim ne travaille pas. Dès que le téléphone est raccroché, Faith Clancy informe la plus jeune femme.


Le lendemain matin, Mila Vasilieva a entendu une rumeur concernant Carl Neely, confirmant ses doutes. La rumeur dit que l'inspecteur aurait abandonné sa famille, femme et enfant, pour sa maîtresse, maîtresse avec qui il mène vie commune. Maîtresse qui est sa collègue de travail et qui a la réputation d'être une salope. La Bulgare est fâchée d'entendre que Carl Neely lui a été infidèle avec la vipère de collègue, mais elle a encore plus horreur de certains regards de pitié des habitants.


Northview, station de police

Carl Neely est à son bureau, terminant d'écrire un rapport, que quelqu'un frappe à la porte. Il termine la phrase et s'exclame :

— Entrez.

Kate Blake rentre dans son bureau, lui sourit et lui demande :

— Mon Carl, tu vas bien j'espère ?

— Oui..., bredouille Carl Neely gêné qu'il ne le laisse pas un peu seul dans son bureau,... j'ai du travail.... je n'ai pas le temps pour les formalités... le travail appelle.... Nous nous verrons à midi et après le travail de toute manière.... nous aurons largement le temps de discuter... À plus tard.

— Très bien, alors à plus tard, mon amour.

Sur ces mots, la blonde s'éclipse, laissant son collègue et amant avec un goût amer dans la bouche à la mention des mots tendres de Kate Blake qui lui sonnent faux, artificiels et surtout inappropriés au contexte, puisqu'il y a une confusion du travail et de la vie privée. Distinction que Carl Neely espère et espérait maintenir séparés, n'ayant pas envie que son bureau ou les toilettes deviennent une seconde chambre, juste à y penser, l'inspecteur rougit et chasse l'idée de ses pensées, voulant profiter de son temps de travail pour ne pas penser à la tournure de sa vie. Tournure qu'il trouve plutôt mauvaise, s'il veut le reconnaître à lui-même, mais il ne se l'est pas encore avoué franchement. Le détective une fois qu'il a terminé son rapport, sort du bureau pour porter les dossiers au bon endroit dans la salle d'archive. En chemin, il entend des vagues murmures de rumeur derrière son dos, mais il fait comme s'il n'a rien entendu. Dès qu'il revient à son bureau, il cherche un petit appartement dans la ville, question de ne pas vivre chez sa amante, il en a trop honte. L'heure du midi arrive, Carl Neely a décidé de ne pas manger avec Kate Blake, surtout après les regards allusifs de ses collègues et les blagues quelques peu grossières, mais seul à une table avec des collègues plus silencieux et moins portés à écouter les rumeurs. Après le travail, il informe Kate Blake qu'il ira voir pour un appartement demain, question qu'il parte au plus vite. La blonde sourit au détective, l'invitant à dormir dans sa chambre, ce qu'il ne refuse pas, exprimant une fausse joie, alors qu'au fond d'elle même, elle ne veut pas qu'il s'éloigne d'elle.



Deux jours plus tard, Northview, Maison de Faith Clancy

Faith Clancy reçoit la visite de son fils et de sa famille. Jim Clancy, Mélinda Gordon-Clancy et leurs enfants sont arrivés. Mila Vasilieva, avec Marie Neely proche d'elle, les salue. Mélinda Gordon voit à la droite de Mila Vasilieva Camille Deschamps-Neely. Une fois les salutations et les nouvelles échangées, les Clancy ignorent toujours de ce qui est arrivé avec Carl Neely, alors Mélinda Gordon sollicite Mila Vasilieva avec ces mots :

— Madame Vasilieva, je n'aurais qu'une question, si vous voulez bien me répondre.

— Oui, je vous écoute.

— Où est le détective Carl Neely, votre mari, puisqu'il est trop tôt pour qu'il soit au travail, sauf s'il nous file pour nous taquiner ?

— D'abord, Carl Neely n'est pas mon mari... Ensuite, il n'est pas au travail, ni ne vous fait une blague... mais, depuis deux jours, depuis qu'il est revenu d'une enquête, il a décidé de ne plus vivre sous le même toit,... il s'est trouvé une amante, probablement la vipère de collègue, alors que nous nous sommes réconcilier peu de temps avant son départ pour l'enquête, nous avons même envisagé que nous nous remarions au printemps et augmentons notre famille,... mais maintenant, c'est vain, il m'a trompé et vit avec sa amante, me laissant enceinte.... J'aurais dû m'en douter.... mais non.... j'étais trop optimiste.... et je doute qu'il veuille revenir avec moi...

— Je suis attristée d'entendre de si mauvaises nouvelles. J'espère que le détective reprendra ses esprits.

Puis Mélinda Gordon lance un regard interrogateur à la défunte première épouse qui lui dit :

— Je vais vous expliquer la situation. Carl Neely n'aurait jamais trompé sa Mila avec cette salope et vipère si elle n'avait pas utilisé de la magie noire, d'où sa résistance jusqu'à l'infidélité. Il est encore ensorcelé par la vipère, mais, d'un autre côté, il a honte de n'être pas parvenu à demeurer fidèle à sa femme, raison pour laquelle il n'avait pas osé revenir chez Faith Clancy et qu'il a appelé Mila Vasilieva pour mettre fin à leur relation, n'ayant pas le courage pour la voir en personne, ne voulant pas s'expliquer. Cette vipère collabore avec la bande criminels de John Calvaro... Et je comprends mieux l'une de mes visions... Je dois aider mon mari, avant que la vipère ne le tue, déjà qu'avec ses pratiques occultes, elle a affaiblie Carl Neely... Mais je sais comment aider mon mari...

Les chuchoteurs d'esprits s'entr'observent perplexes de l'information et disent aux enfants d'aller s'amuser dans le jardin de Faith, le temps qu'ils règlent certains détails. Les enfants, en empathiques, sont attristés pour le détective Carl Neely et partent à l'extérieur jouer. Mélinda Gordon explique à Mila Vasilieva ce que la défunte première épouse du détective lui a dit, la laissant perplexe et inquiète pour son mari et père de sa fille et de leur enfant à naître. Jim Clancy commente :

— Madame Vasilieva-Neely, je comprends très bien qu'il vous est difficile de soutenir seule votre famille, mais je vous déconseillerais de venir avec nous à Grandview, la bande nazis de Calvaro est encore dans notre ville. Vous êtes plus en sécurité ici.

L'ancienne épouse de Carl Neely hoche la tête pour toute réponse, se tourne vers Faith Clancy et lui demande :

— Madame Clancy, je voudrais savoir si je ne vous suis pas un lourd fardeau ? Si je le suis, je m'organiserais pour trouver un appartement et un emploi, même si que je préfère m'occuper de ma petite Marie qui me rappelle tellement mon mari, Carl Neely.

— Madame Vasilieva, vous avez beau être la femme d'un ami de mon fils, sachez que je vous apprécie, vous êtes une joyeuse compagnie et votre petite me rappelle mes propres petits-enfants. Je me sens moins seule avec vous et je pourrais vous donner des conseils, même s'il y a longtemps que j'avais des enfants en bas âge.

Mila Vasilieva sourit à la vieille femme et la remercie d'un signe de tête. Mélinda Gordon et Jim Clancy laissent Faith Clancy et Mila Vasilieva s'occuper des enfants, le temps qu'ils se promènent dans les rues de la ville pour rencontrer le détective Carl Neely.

Effectivement, ils le voient au loin, au bras d'une femme beaucoup plus jeune que lui. Lorsque Carl Neely repère le couple de chuchoteurs d'esprits, il lâche la main de la femme, lui murmure quelque chose et la devance pour aller saluer le couple. Jim Clancy salue le détective et remarque qu'il a des cernes sous les yeux, très fatigué et épuisé, comme vidé de son énergie et de son élan si caractéristiques, et qu'il est entouré de ses deux ancêtres démoniaques qui ne cessent de lui murmurer toutes sortes d'idées perverses et sexuelles qui dégoûtent les chuchoteurs d'esprits. Le détective sourit à ses amis et leur demande poliment :

— Bonjour mes amis, Qu'est-ce qui vous amène ici ?

— Nous avons reçu un appel de ma mère, lui répond Jim Clancy, qui voulait qu'on vienne, parce que Mila Vasilieva s'inquiétait pour vous, que vous ne soyez pas venu et que vous ne vous êtes expliqué plus en détail.

— Disons...

Carl Neely baisse son regard sur ses bottes, trop gêné pour soutenir le regard de son ami.

— ... que ma vie est trop compliquée... Je n'ai pas à me justifier... j'ai suffisamment de tracas et d'ennuis... pas besoin d'en ajouter...

— D'accord, continue Mélinda Gordon affichant son sourire le plus sincère,... mais, Monsieur Neely, voulez-vous venir avec nous pour discuter un peu en privé et dans un endroit plus convivial que dans la rue ?

— Où ?

— Chez ma belle-mère, Faith Clancy.

— Et Mila Vasilieva est encore chez Faith Clancy ?

— Oui.

— Alors je ne viens pas, je ne peux pas venir... aussi bien fait de me tuer avant que je m'y rende...

Le détective bredouille ses derniers mots, de plus en plus gêné et commençant à rougir de ses souvenirs à la fois des moments passés avec sa Mila et son infidélité.

— ... Je serais incapable de ... la confronter... je le reconnais, je suis couillard... j'ai trop honte... je... ne la mérite pas...

— Très bien, l'interrompt l'ambulancier, je vous suggère, pour détendre l'atmosphère, si vous avez le temps, Monsieur Neely, à midi, nous vous invitons dans un restaurant et que nous discutons en paix. Ça vous convient ?

— Oui-da, répond l'inspecteur visiblement soulagé de la tournure de la discussion, alors à plus tard. Je vais bientôt devoir aller travailler.

Sur ces mots, Carl Neely s'éloigne du couple et rejoint Kate Blake, et les deux détectives partent à la station de police.

Les Clancy qui regardaient le couple de policiers jusqu'à ce qu'ils disparaissent de leur vue s'étonnent que leur ami puisse être l'amant de la femme qui est une belle vipère, mais une vipère. Camille Deschamps-Neely apparaît à la droite du couple et les informe :

— Carl Neely ressemble plus à une ombre qu'à un vivant tellement la vipère l'a fatigué, épuisé, vidé de son énergie. Non seulement la vipère est très exigeante dans le lit, le détective, à son âge ne peut pas suivre le rythme, mais ses pratiques occultes l'affaiblissent encore plus, sans oublier sa propre conscience qui l'empêche de dormir, lui rappelant chaque soir qu'il a trompé sa femme, faisant en sorte qu'il s'endort quatre à six heures plus tard que prévu. La vipère, collègue de travail, la femme blonde à ses côtés, s'appelle Kate Blake. Mon mari est son amant, mais la salope, complice avec la bande de pédés de Calvaro, pense l'amener dans un piège à la fin décembre, mais je vous promets que je m'occuperais personnellement de la salope... elle regrettera d'être parvenu à se glisser dans le lit de Carl Neely et d'avoir brisé la bonne entente de mon mari avec son épouse... La salope paiera pour cela... Et je suis terrible dans mes vengeances...

L'esprit parle ainsi et disparaît. Le couple chuchoteurs d'esprits reviennent chez Faith Clancy et rapporte aux femmes leur plan. Mila Vasilieva, lorsque Jim Clancy explique l'embarras du détective, ne pouvant s'empêcher de ne rien dire, commente ironiquement :

— Finalement, sa maîtresse n'est pas si bonne, certainement elle fait des pratiques que je ne fais pas, mais, clairement tout n'est pas dans les perversions... maintenant Carl Neely le comprend à ses dépends.

Les chuchoteurs d'esprits, étonnés du cynisme de la Bulgare, ne disent rien, alors que Camille Deschamps-Neely, qui avait influencé la vivante à dire le commentaire, leur ajoute :

— Et j'ai été encore polie! Habituellement j'aurais dit que la vipère peut bien lui tailler une pipe, lui donner toutes ses orifices et faire toutes les acrobaties sexuelles possibles et imaginables, ce que je ne fais pas, ou plutôt ce que je n'avais pas fait lorsque j'avais un corps, mais que toute la valeur d'une femme n'est pas dans sa soumission aux moindres fantasmes de son mari, mais en son âme, seule une salope s'avilie. Et cette vipère est une salope, une chienne.

Mila Vasilieva et Faith Clancy, à la réaction des chuchoteurs d'esprits, qui se sont un peu choqués, comprirent qu'un esprit vient de leur parler et les regardent intriguées, désirant savoir ce qui vient de se passer. Jim Clancy secoue la tête et commente :

— Mère et Madame Vasilieva, il ne sied pas à vos oreilles de tout entendre... D'ailleurs, ce n'est rien de très important.

Les deux femmes hochent la tête pour toute réponse, un peu déçues.


Station de police,

Carl Neely mène une enquête avec sa maîtresse sur un cas sordide de meurtre à Bigview. Le cas est considéré insoluble par ses collègues. Il règle rapidement le cas, sans avoir à quitter son bureau, puisque des visions l'informent du réel meurtrier, meurtrier qui est insoupçonné par ses collègues. Dès que le détective a réglé ce cas, il se penche sur d'autres dossiers, mais il se déconcentre entre les idées à caractère sexuel qu'essaient de l'influencer ses deux ancêtres démoniaques et l'influence de Camille Deschamps-Neely qui veut l'avertir de se méfier de Kate Blake. Il sent poindre un mal de tête, range les documents et murmure à lui-même qu'il fera une enquête sur Kate Blake un peu plus tard. À midi, il s'excuse auprès de Kate Blake de ne pouvoir manger en sa compagnie, puisqu'il a la visite de très bons amis qu'il n'a pas revu depuis longtemps. Il attend le couple chuchoteurs d'esprits devant le restaurant. Il n'attend pas deux minutes que Jim et Mélinda Clancy arrivent et le saluent. Une fois arrivé à l'intérieur et qu'ils ont commandé ce qu'ils mangeront et boiront, le couple s'étonne que le détective ait pris un verre de vin avec son plat, lui qu'ils savent qui ne boit jamais au travail. Carl Neely a bien remarqué leur étonnement, et leur informe un peu sèchement :

— Qu'est-ce qui vous étonne ? Ce n'est pas comme si je ne buvais jamais. D'ailleurs en France, je vous aie largement prouvé que je ne refuse pas l'alcool au travail. Ce n'est pas mon uniforme et mon métier qui m'empêchent de boire.

— Nous pensons, lui répond Jim Clancy, que vous ne buvez pas lorsque vous êtes au travail. Vous avez encore votre uniforme sur vous.

— Oui et qu'est-ce que ça change ? Si je veux prendre mon verre, je le prendrais. D'ailleurs je ne conduis pas ma voiture de fonction aujourd'hui, ou même si, un verre n'affaiblit pas mes facultés à ce point. Je connais la limite à ne pas franchir...

— Même si, murmure-t-il pour lui-même, j'ai trop de fois franchi la limite.

— Mon mari, commente Camille Deschamps-Neely, est très rongé par sa conscience. Il est partagé entre l'effet du sort de la vipère et sa conscience morale. C'est pour cela qu'il prend un verre de vin même si, en circonstance normale, il ne boit jamais au travail. Il pense un peu assommer sa conscience qui lui rappelle qu'il est faible et infidèle, qu'il est un misérable connard, coureur de jupon.

— D'accord, très bien, répond Jim Clancy à la fois à Carl Neely et à Camille Deschamps-Neely.

— Monsieur Neely, dit Mélinda Gordon-Clancy, j'espère que vous êtes bien dans la ville, à votre travail ?

— Oui, oui, répond évasivement le détective, vous savez le quotidien monotone... des enquêtes de bureau et de terrain. Mes collègues me donnent les cas difficiles, parce que les visions m'aident... mais j'ai remarqué que depuis ces derniers jours, les visions se font plus rares... Bah! Peut-être que Dieu m'a retiré ce don parce que je suis infidèle. Je n'ai pas à m'en faire alors...

— Pardonnez de vous interrompe, Monsieur Neely, l'interrompt l'épouse de l'ambulancier, depuis combien de semaines avez-vous remarqué la baisse des visions ?

— Depuis..., réfléchit le détective, ... quelques jours, une semaine, mais surtout évident depuis avant-hier. J'ai l'impression d'être un détective normal, comme avant. C'est bizarre être comme les autres collègues, alors que les visions m'ont tellement aidé à résoudre des énigmes.

— Autrement dit, commente Camille Deschamps-Neely, c'est depuis qu'il a commencé à être sous l'effet de la sorcellerie de la salope et c'est encore plus intense depuis qu'il fornique avec elle... Je m'étonne comment il n'a pas relier les deux faits. D'ailleurs, après s'être vidé les couilles, pardonnez-moi de ma vulgarité, mais c'est rien de romantique, sur la vipère, Carl Neely est encore plus fatigué, la vipère lui récupère son énergie, elle l'épuise, elle est une vampire spirituelle et elle essaie de lui voler son don pour l'avoir, pour s'en approprier. Raison pour laquelle je me venge régulièrement sur la vipère en la poursuivant, en la blessant, tout est bon pour qu'elle soit inapte à copuler, mais la salope est capable de tout, et a toujours des idées en réserve. Heureusement, mon mari fait attention pour ne pas lui faire un enfant, il prend les précautions nécessaires.

— Merci Madame Deschamps-Neely d'être si fine observatrice.

— Vous avez mentionné ma première épouse ? Qu'a-t-elle dit ? Qu'a-t-elle vu ?

— Camille Deschamps-Neely affirme que Kate Blake est responsable de la disparition de votre don, parce qu'elle veut vous le voler par les voies occultes. Ce qui de passe lors de l'acte sexuel. D'ailleurs, elle est une vampire, elle vous épuise, vous fatigue, elle boit et récupère votre énergie spirituelle pour elle.

— Camille, lui répond Carl Neely offusqué et rougissant en souvenir des relations sexuelles avec Kate Blake et ses fantasmes pervers, je comprends que tu n'apprécies pas ma... maîtresse... mon amante... et que je ne sois plus avec Mila Vasilieva... Mais je me passerais de ton commentaire. T'es juste jalouse.

— Carl Neely, je ne suis pas jalouse, réplique la défunte épouse, propos immédiatement rapportés par Mélinda Gordon (bien sûr quelque peu modifiés), je ne veux que ton bonheur, et ce n'est pas avec cette vipère que tu vas l'avoir... au contraire... méfie toi de la vipère, la morsure peut être fatale... si tu veux rester aveugle, c'est ton choix, mais tu quitteras plus tôt que prévu le monde des vivants et tu ne pourras élever tes enfants.

— Attendez, dit Carl Neely étonné, ma défunte épouse a mentionnée, des enfants, le pluriel ? Avec ma Mila je n'ai que notre Marie...

— Sauf, murmure-t-il pour lui-même en baissant les yeux, si elle est enceinte... C'est vrai, elle pourrait être enceinte depuis notre dernière relation en novembre... pauvre con, père irresponsable...

— Disons que Mila Vasilieva est enceinte, répond l'épouse de l'ambulancier, nous l'avons appris de votre ancienne épouse. Bien sûr, elle porte votre enfant.

— Je...

L'agent de l'ordre est devenu rouge de honte, évitant de regarder le couple.

— ... Je l'ignorais... Terminons de manger, maintenant, dit-il d'un ton plutôt rude pour camoufler son malaise.

Le repas se termine, pour Carl Neely avec une lourdeur qu'il ne pouvait imaginer. Dès qu'il finit de manger, il s'excuse auprès de ses amis et quitte la table, sans oser affronter leur regard, trop honteux d'être un père si irresponsable, lui qui s'est promis d'être un bon père, et un ami au moral si douteux qui semble fuir ses responsabilités.

Mélinda Gordon-Clancy relève à son mari, une fois que le détective est parti :

— La nouvelle de la grossesse de Mila Vasilieva a sérieusement perturbé Carl Neely. J'espère qu'il verra avant qu'il soit trop tard la vraie nature de sa maîtresse.

— Autrement dit, commente l'esprit errant qu'est Camille Deschamps-Neely, il faut qu'il se débarrasse de la salope avant qu'il paie de sa vie. Il serait dommage que Mila Vasilieva ait à élever deux enfants seule, parce que son mari a forniqué avec une salope qui travaille à le tuer... D'ailleurs, je vais aider mon mari pour qu'il découvre au plus vite la réelle nature de la vipère et le réseau dans lequel elle est impliquée.

— Merci, Madame Deschamps-Neely. Vous êtes une très bonne épouse.

— J'espère aussi que notre ami Carl Neely, commente Jim Clancy, reviendra avec Mila Vasilieva, il est quand même père de deux enfants... D'ailleurs, je comprends le commentaire plutôt vulgaire de Camille Deschamps-Neely au sujet de la collègue de notre ami. Je dois reconnaître qu'en la voyant de loin, elle ne semble pas briller par son intelligence ou sa grandeur d'âme, tout juste bonne à satisfaire des pervers sexuels... C'est certain que Carl Neely ne peut jamais l'aimer ou se risquer dans une aventure avec une femme de cette espèce, mais elle est une terrible sorcière, l'ayant sérieusement assommé avec ses sorts ou ses pratiques dans le lit, si notre ami ne voit pas ce qui est si évident que ça crève les yeux. Ça ne m'étonnerait pas que derrière son dos, ses collègues se moquent de lui... Tromper sa femme, Mila Vasilieva, qui est une belle et bonne épouse, avec une ordure perverse que je me demande qui peut encore la désirer... c'est évident que l'occulte est présent ou Carl Neely est tombé sur la tête... Mais bon, je ne juge pas et je ne peux que remercier Dieu de ne pas être dans cette situation difficile. Qu'Il éclaire Carl Neely.

— Espérons pour notre ami... Bon, on revient chez ta mère maintenant ?

L'ambulancier embrasse sa femme pour toute réponse et le couple revient chez Faith Clancy.


Le lendemain matin, le détective, partagé entre les doutes que Camille Deschamps-Neely veut lui suggérer concernant Kate Blake et les diverses idées perverses à caractère sexuel que lui suggèrent ses deux ancêtres démoniaques, s'allonge sur le lit, ayant mal à la tête, Kate Blake lui sourit et s'allonge sur lui, le câlinant et voulant l'exciter (la vipère est nymphomane), le détective lui somme de le laisser un peu seul, mais s'avoue vaincu lorsque sa collègue a atteint sa zone sensible, l'excitant. Carl Neely se libère de l'emprise de la vipère et sort de sa chambre, la laissant penaude. Une fois habillé de manière plus présentable, le détective embrasse la vipère et le couple part au travail après le petit-déjeuner. À l'heure du midi, le détective mange seul à son bureau, ne cessant de tourner et retourner dans sa tête ce que lui suggère Camille Deschamps-Neely et déclare à lui-même à voix haute :

— Kate Blake, ma maîtresse, c'est bizarre de le dire à voix haute, surtout que c'est honteux à mon âge... je devrais avoir une épouse... mais bon, ma vie est apparemment un bordel... Mais revenons... Kate Blake, elle pourrait me lécher ... Arh! Arrête de divaguez vieux pervers ! Mais si Kate est sérieusement une vipère, une sorcière,... ou pire qu'elle travaille contre moi... je devrais faire une enquête... Sauf si je commence à devenir paranoïaque... peut-être est-ce comme avec Mila, ma Mila, ma chérie, mon amour que j'ai perdu parce que j'étais incapable de résister à la tentation... Arrête de divaguer ! J'ai des soupçons pour rien, sauf si les soupçons sont réels. Bref, une enquête s'impose. Je tâcherais de la faire en toute discrétion. Il ne faut surtout pas qu'elle doute.

Sur ces mots, Carl Neely, buvant un peu de son verre le vin, prépare les dossiers pour son enquête sur Kate Blake, dossiers identifiés sous le nom « M » pour ne pas éveiller les soupçons de la vipère si elle les voit. Le détective s'occupe pour trouver un appartement et en trouve un une semaine plus tard.



Northview, décembre

Le détective Carl Neely partagé entre ses enquêtes au travail, son enquête secrète sur Kate Blake et ses fréquentations de sa maîtresse, parfois elle vient chez lui, parfois le détective chez elle, mais le point d'honneur du détective est de ne pas suggérer à la vipère ses fantasmes pervers, même s'il aurait apprécié..., mais il en a trop honte et ne considère pas la femme comme une salope. Camille Deschamps-Neely aide son mari dans son enquête secrète sur la salope, pour le guider sur des pistes.



À la mi-décembre, le détective a terminé son enquête, abasourdi, étonné du résultat. Kate Blake est une détective qui collabore avec les trois criminels de John Calvaro et d'autres groupes criminels, et qu'elle est une sorcière, profondément impliquée dans l'occulte et la magie noire. Pour cette dernière partie, il refuse d'y croire, mettant sur le compte de son imagination tordue et de son épuisement, au désespoir de Camille Deschamps-Neely. Cette dernière espère que Carl Neely cessera de fréquenter la vipère..., mais non, il continue à forniquer avec elle, à satisfaire ses basses pulsions sexuelles. La défunte épouse, malgré un début de panique, a une idée, étant consciente que son mari a trop de respect et de considération pour la salope, et que la salope malgré un récent accident de voiture, veut absolument forniquer avec son mari, étant sa dernière chance d'être enceinte avant que sa magie cesse d'agir et avant d'attirer Carl Neely dans le piège. Son idée est qu'elle essaiera d'agir sur son mari pour qu'il ne la satisfasse pas sexuellement, après s'il décide de se soulager seul ou d'être plus pervers avec la vipère et lui demander une pipe, c'est son choix...

« Mais, pense l'esprit errant, c'est vraie qu'une petite humiliation ne fera pas de mal à la salope... surtout quand c'est inattendu. »

Carl Neely, lui, est au côté de Kate Blake, l'aidant dans certains dossiers, la rassurant qu'elle ira bientôt mieux. Alors qu'il enlace tendrement la vipère, la berçant contre lui, des idées perverses à caractère sexuel l'assaille, surtout une certaine idée... ayant pour effet de l'exciter et de le laisser un peu honteux. Il se lève et quitte le bureau de sa collègue, s'excusant auprès d'elle, prétextant une enquête à terminer et se rend à son bureau. Mais Kate Blake le suit, fermement décidée d'avoir un enfant avec lui. Carl Neely, étonné que quelqu'un frappe à sa porte de bureau, refuse d'ouvrir, mais la collègue a forcé la porte. Lorsqu'elle se rapproche de lui, chemise déboutonnée, le détective devient rouge comme une tomate de gêne et de honte, retient sa collègue et lui murmure à l'oreille

— À ce soir, Kate... Nous aurons tout le temps... sans oublier que c'est plus agréable dans un lit sans avoir le risque que quelqu'un nous surprend... Retiens-toi un peu Kate...

Il la lâche immédiatement et la dirige vers la sortie. Une fois la porte refermée, il soupire et pense :

« Espèce de vieux pervers, Carl! Pourquoi t'arrêtes pas de penser ce que pourrait faire ta collègue à certain endroit de ton corps... Arh! Esprit pervers et retors, sors-toi l'image de la tête... Bon, où étais-je avec mon enquête ? ... Ah oui ! Le cas d'infanticide de Madame Campbell. »

Le policier Carl Neely termine de rédiger le rapport. Une fois le travail terminé, il attend Kate Blake pour partir avec elle dans son appartement. Dès que les deux détectives ont franchi le seuil de la porte et ont déposés leur affaire de travail, Kate Blake entraîne le détective dans sa chambre, déboutonnant la chemise du détective. Carl Neely la suit, obsédé par une seule pensée : tester Kate Blake en ne lui proposant qu'une perversion sexuelle, sans passer à l'acte sexuel. Camille Deschamps-Neely rit en elle-même et suit son mari, voulant quand même voir la lueur d'étonnement dans le regard de la vipère. Et la vipère est non seulement étonnée, mais même un peu offusquée de l'idée de son amant, surtout de Carl Neely, puisqu'avec John Middlemiss ou d'autres amants, c'est différent... La défunte épouse rit à la réaction de la vipère et suggère à son mari qu'il humilie encore plus la salope pour le satisfaire. Kate Blake est même blessée de l'audace perverse du détective, mais s'y plie, espérant qu'ils finiront par l'acte sexuel. Mais l'espoir de la détective est vain, Carl Neely, content du service, et très fatigué, se contrôlant pour ne pas passer à l'acte sexuel, se dirige vers la porte de la chambre et la critique :

— Kate Blake, vous êtes sérieusement habile... et perverse... mais, je mets fin à notre relation. C'est un point de non-retour. Ce fut un plaisir de vous connaître... Ah, oui, sachez que je n'aime pas les femmes trop soumises. Il est toujours bon que certains fantasmes demeurent des fantasmes...

Il lui fait un clin d'œil rempli de sous-entendu sexuel, ce qui fâche la collègue.

— ... et ne soient jamais réalisés, indépendamment de mon insistance.

Sur ces mots, il récupère ses affaires laissées à l'entrée, se rhabille pour être plus présentable et revient dans son appartement plus léger.

Dès qu'il franchit le seuil de l'appartement de son ancienne maîtresse, il commente à voix haute :

— Je me suis débarrassé de Kate Blake... Maintenant, je peux penser à affronter les salauds à Grandview... à défaut de pouvoir revenir avec Mila... Sérieux Carl, t'es incroyablement con, mais, au moins tu t'es débarrassé d'une salope... j'ai trop honte de revenir avec ma Mila... »

Sur ce commentaire, Il revient dans son appartement, part manger un repas, lave la vaisselle et s'allonge dans son lit. Il sort la photographie de mariage, geste qu'il n'a pas fait depuis longtemps, éclate en sanglot en voyant sa Mila souriante, heureuse. D'une voix tremblante, affectée par la forte émotion de tristesse murmure :

— Ma Mila... je suis l'imbécile de la pire espèce... je ne garde aucun espoir de revenir avec toi... On parvient à s'entendre, et deux jours plus tard, je fantasme sur une autre femme, la salope de Kate, et je suis incapable de tenir mon sexe dans les pantalons... et ce n'est pas tout... elle devient ma maîtresse et je termine ma relation avec elle sur une note perverse... qui, je dois l'avouer a été très excitant, mais devait être aussi profondément humiliant pour Kate... Sérieux Carl, t'es dérangé! T'es un vieux pervers!... Bon, allez Carl, je suis père d'une fille et d'un autre enfant qui arrive dans neuf mois, je dois m'occuper de payer l'alimentation et tout le reste... Par contre, c'est dommage que je ne puisse pas tenir ma promesse de remariage...

Le détective se lève et sort de la chambre pour aller se regarder dans un miroir. Camille Deschamps-Neely suit le détective, et Carl Neely constate tristement :

— Je dois reconnaître, Carl que t'es plus l'ombre de toi-même, t'as vieilli, je te donnerais dix ans de plus que ton âge, t'as maigri, t'es déprimé... Je m'étonne comment tu peux travailler... Bon, allez, il faut j'aille dormir...

Il revient dans sa chambre et s'endort cinq heures plus tard, ne cessant de tourner et retourner plusieurs pensées dans sa tête, surtout son sentiment de culpabilité d'avoir été infidèle à sa Mila.


Le lendemain matin, malgré qu'il soit fatigué, Carl Neely se lève tôt jamais aussi léger. Camille Deschamps-Neely possède son mari pour qu'il s'arrête devant le bureau de son supérieur et écoute à la porte. Le détective est étonné d'entendre la conversation entre John Middlemiss, clairement ivre, et Kate Blake. Cette dernière explique à son supérieur ce qui s'était passé la veille en ces mots :

— Monsieur Middlemiss, je ne pourrais mener à bien le plan, puisqu'il a rompu, après m'avoir humilier... il faut changer de plan.

L'homme éclate de rire et ajoute :

— Vous humiliez ? Vous qui m'avez satisfait avec une fellation... et non seulement à moi, mais aux deux autres collègues qui ont été dans le comité d'embauche ? Vous nous avez bien satisfaits, vous avez remplis tous nos fantasmes pervers... Vous êtes drôle, ne jouez pas la sainte. Pour le reste, je n'ai pas à vous informer, ce n'est plus de vos affaires. Décampez de mon bureau... Sauf si vous voulez une promotion... vous avez trois orifices intéressants que ma bite peut explorer...

Le détective cesse d'écouter, ayant envie de vomir autant des allusions sexuelles grossières que des images qui lui viennent à l'esprit, revient en titubant à son bureau, sonné par ce qu'il vient d'entendre, étonné qu'il pouvait être avec une femme si perverse, et se blâme :

— C'est évident qu'avec une telle salope comme maîtresse, j'aurais beaucoup de travail pour reconquérir ma Mila... Sauf si je ne parviens jamais...



À suivre

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