Inspecteur Carl Neely

Chapitre 2 : Début d'enquêtes mystérieuses, première partie (2)

6814 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 2 ans

Rendu le jour du rendez-vous avec le professeur de psychologie de l'Université Rockland, Carl Neely se rend en civil au bureau. Élie James le salue et lui demande la raison de sa visite, le détective lui dit, une fois assis en face du professeur, :

— Je désire vous parler de mon enquête, surtout pour solliciter vos connaissances du monde de la psychiatrie et des asiles des siècles passés. Ainsi, dit-il en sortant de la poche interne de sa veste la montre donnée par Jim Clancy pour la montrer au professeur, un ami qui est aussi le vôtre, Jim Clancy, m'a donné l'enquête que je fais à partir de cette montre comme point de départ. Enquête qui devrait me permettre non seulement de connaître ma famille, mais surtout mes vies passées pour que j'évite de commettre les mêmes fautes, fautes que j'ignore par ailleurs, et ainsi être vivant pour élever ma fille. Aussi, j'ignore si vous le saviez, mais depuis ma expérience de mort imminente, j'ai une capacité plutôt bizarre, mais pratique pour mon métier, à savoir que j'ai la capacité, en touchant un objet particulier ou en étant dans une salle, d'avoir une vision de ce qui s'est passé. Ainsi, j'ai résolu beaucoup de cas insolubles de mes collègues. Maintenant, je vais vous expliquer les visions à partir de la montre. D'abord, un homme dans la cinquantaine du XVIIIᵉ siècle, propriétaire de la montre, probablement un Hollandais, est accusé de collaborer avec les ennemis, il est jugé par un tribunal militaire. L'heure de l'arrestation est 14 h 50. Ensuite, un jeune homme XVIe siècle en Italie, heureux avec sa jeune épouse, voit son bonheur s'assombrir lorsqu'une sombre entité, un esprit, possède le père de la jeune femme pour qu'il la tue et pousse la faute sur son gendre. Ce jeune veuf est resté seul, travaillant beaucoup pour oublier sa peine. J'ai compris, tout fou que cela puisse le paraître, que j'ai été ce jeune homme, ma actuelle épouse, ma Mila, était mon épouse et le meurtrier de mon épouse n'est nul autre qu'Andrew Neely, mon actuel père. Et finalement, une femme, Madame Greenwood-French, qui est amenée de force de sa maison pour être internée dans un asile dont j'ignore la localisation exacte, mais très certainement en Angleterre. Cette femme était voyante et l'aliéniste lui parlait en français impeccable pour la forcer à collaborer, mais elle refusait. Cette patiente est identifiée par le docteur comme le numéro 4105 et le malheur de sa situation se trouve, selon elle, dans un collier et un pendentif.

— Monsieur Neely, ne sous-estimez pas vos premières idées, impressions et associations. Elles sont très significatives et peuvent contenir plus de vérité que ne peut le faire une réflexion rationnelle. Ainsi, vous affirmez ne pas connaître l'asile, attendez deux secondes, le temps que je trouve des images, dit Élie James en cherchant sur l'Internet des images d'asiles pour les montrer au détective, regarder ces images et dites-moi laquelle ressemble le plus à la façade de l'asile de votre vision.

— D'accord.

Sur ces mots, Élie James montre plusieurs images d'asiles en Angleterre, mais le détective ne reconnaît dans aucune celui de sa vision. Après une dizaine de minutes de recherche, lorsqu'Élie James lui présente une image du Bethlem Royal Hospital, dans le Grand-Londres, Carl Neely reconnaît l'asile de sa vision. Élie James lui montre alors plus d'images de cet asile tristement connu pour des traitements inhumains par le passé et le détective reconnaît de plus en plus l'asile de sa vision.

Il prend note le nom de l'hôpital, remercie le psychiatre et lui dit :

— Monsieur Élie James, pensez-vous que je suis autorisé à consulter et photocopier des documents d'archive, des dossiers d'anciens patients, d'un asile si célèbre ? Si je ne peux pas, pouvez-vous m'aider ?

— Je ne pense pas que vous devrez avoir un problème. Sinon, vous pouvez toujours contacter mon cousin, Henry James. Il n'est pas le fils du psychologue, philosophe et historien américain William James, même si, il est certain, notre famille entretient un rapport avec cet homme. Mais revenons plus sérieusement à votre cas... Mon cousin peut vous aider, il est psychiatre à Londres et connaît très bien l'ancien asile. Mais précisez-lui que vous êtes l'une de mes connaissances pour être certain d'avoir son aide sans qu'il doute.

— Merci beaucoup.

Le détective prend en note le nom du cousin du professeur, range son stylo et son calepin dans sa poche interne, remercie Élie James et voulait sortir du bureau, mais le professeur lui demande de se rassoir. Intrigué, Carl Neely obtempère.

Élie James lui confie :

— Monsieur Neely, saviez-vous que vous êtes suivi par des esprits errants qui ne vous veulent aucun bien et qui ne cessent de vous dire toutes sortes d'inepties ?

— Je sais que mon arrière-arrière grand-père maternel, Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, me suit, mais le pluriel m'étonne.

— J'entends plusieurs voix, des voix masculines et féminines.

— Je ne suis pas pour autant rassuré.

— Permettez-moi d'intervenir, Mesdames et Messieurs, ...

Ordonne-t-il à l'attention des esprits errants en français avec un fort accent anglais,

— ... pouvez-vous laisser Monsieur Carl Neely en paix, tous vos propos n'engendrent que vacarme et bruit à mes oreilles. Propos qui sont des inepties par ailleurs.

— Monsieur le psychiatre, dit une voix masculine d'un vieil homme, ne vous mêlez pas des histoires de famille. N'oubliez pas les mots mêmes des Saintes Écritures qui s'appliquent à Carl Neely, à savoir patres nostri peccaverunt et non sunt et nos iniquitates eorum portavimus [Nos pères ont péché, ils ne sont plus, Et c'est nous qui portons la peine de leurs iniquités. » Bible, La 5,7]. Laissez-nous tranquille et ne fourrez pas votre nez dans les affaires des autres, même si que c'est l'activité de tous les psychologues. D'ailleurs, mes propos, ceux de ma femme et de mon fils ne sont pas des inepties, mais une vérité que vous ne voulez pas savoir sur le détective, vous ignorez ce qui se passe dans la tête de Carl Neely, alors taisez-vous.

— L'arrogance! Vous n'êtes même pas un peu civilisé pour vous déclinez.

— Pourquoi ? Nous ne sommes pas obligés de le faire. Et notre descendant, Carl Neely, nous connaît.

— Il serait souhaitable pour un minimum de bienséance, surtout pour vous, en tant que vieux Français. 

En entendant les derniers mots de la conversation, les esprits errants éclatent d'un rire diabolique et disparaissent de l'ouïe du psychiatre. Carl Neely, qui n'a entendu que les propos du psychiatre, le regarde bizarrement et lui demande l'identité des esprits errants. Élie James lui rapporte les propos de l'esprit errant, ce qui confirme l'hypothèse de Carl Neely sur les esprits errants qui le suivent, à savoir son arrière-arrière-grand-père et sa femme et son arrière-grand-père. Élie James, en cherchant pendant une dizaine de minutes dans la Bible, trouve la référence mentionnée par le vieil esprit errant, à savoir le Livre des Lamentations. Il la montre à Carl Neely et lui dit :

— Pour demeurer sur le terrain religieux, j'ai trouvé la réplique à ce vieil esprit errant que j'ai entendu, à savoir le Livre de Jérémie, 31,29-30 En ces jours-là, on ne dira plus: Les pères ont mangé des raisins verts, Et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité; Tout homme qui mangera des raisins verts, Ses dents en seront agacées. Qu'en pensez-vous, Monsieur Neely ?

— Très bien et très exact. Tout justement adapté à la situation. Merci beaucoup Monsieur James.

— De rien, Monsieur Neely. Avant de partir, je vous conseillerais, pour mieux comprendre vos vies antérieures, de chercher dans l'Histoire. Ce pourrait vous être fort utile. Bien sûr, je suis toujours à votre disposition pour vous aidez.

Les deux hommes se quittent.

Dès que Carl Neely est sorti du bureau, Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, François-Paul de Kermadec et les épouses de chacun suivent le détective, un sourire ironique dans le coin des lèvres. Le détective s'assoit sur un banc du parc de Grandview, fatigué par les idées qui lui traversent l'esprit. Idées qui proviennent de ses ancêtres. Il prend sa tête entre ses mains, commençant à avoir mal à la tête en raison de la pression de ses ancêtres, n'ayant pas vu le mystérieux vieil homme qui l'observait de loin, tout en murmurant des vagues phrases en latin, un sourire aux lèvres. Il s'éclipse rapidement avant que le détective ne le remarque. Après quelques minutes, Jim Clancy, cherchant le détective à la demande de Camille Deschamps, le trouve assis sur le banc du parc, entouré de deux couples d'esprits errants, ses méchants ancêtres.

L'ambulancier dit au détective :

— Monsieur Neely, ne vous laissez pas convaincre par vos sombres et démoniaques ancêtres! Ressaisissez-vous! Prenez votre courage à deux mains et réglez leurs cas le plus rapidement possible. Je vous aiderais.

Le détective relève la tête, affichant un faible sourire à son ami, et lui réplique :

— Vous êtes très gentil, Monsieur Clancy, mais j'ignore comment je peux trouver cette faute que je ne dois plus répéter. J'ai l'impression de tourner en rond et que ce don, cette capacité surnaturelle, me rend un peu fou et ne m'éclaire aucunement. J'ignore la manière d'associer certains morceaux d'un puzzle impossible et disparate. Comment comprendre un jeu pour lequel je ne connais même pas les règles et pour lequel il me manque des informations ? Je ne sais plus quoi faire.

— Cessez ces gémissements, Monsieur Neely. Ce n'est guère digne de vous, ce n'est guère digne d'un homme de votre trempe. Vous m'avez été un précieux allié à Belview et vous avez compris votre famille paternelle. Vous êtes capable de démystifier votre famille maternelle, non ? De toute manière, vous n'avez guère le choix et n'écoutez pas vos mauvais et méchants ancêtres. Avec le temps, vous comprendrez vos vies passées. Et je pense qu'il faut commencer par comprendre le rapport entre la femme de l'asile, vous et vos proches.

— Merci beaucoup, Monsieur Clancy pour me remonter le moral.

Il dit, et un lourd silence oppressant s'installe entre les deux vivants, lourdeur encore plus grande par la présence des quatre âmes errantes. Silence qui dure plusieurs minutes, mais qui semblait une éternité pour Carl Neely, est rompu par Jim Clancy qui se récrie aux esprits errants :

— Mesdames et Messieurs, laissez votre descendant en paix. Sachez que rien ne peut se cacher aux yeux de Dieu, de ses anges et des observateurs. Tout est connu, aucun secret ne peut être éternellement secret. L'heure de la Révélation sonnera bientôt, vos méfaits vous suivront et vous condamneront. Ce n'est pas parce que vous avez commis maints péchés que votre descendant doit payer ou doit être semblable à vous. Ne le dérangez plus.

— Vous, lui répond ironiquement François-Paul de Kermadec, l'esprit errant vêtu d'un complet bleue marine avec une chemise blanche plutôt mince et maigre au visage très ridé pour son âge, ignorez tout de nos vies et de Carl Neely. Il n'est guère meilleur que nous. Ce qui le rend meilleur n'est qu'apparence. Vous ignorez tous ses vices et toutes ses pensées sincères et secrètes. N'oubliez jamais que la pomme ne tombe jamais loin du pommier. Or, il est mon arrière-petit-fils. N'oubliez pas, Monsieur Clancy, que Carl Neely est l'un des nôtre, sauf qu'il n'en est pas encore conscient, il se ment à lui-même, il s'illusionne et vous vous illusionnez clairement aussi. De toute manière, ce n'est pas vous qui nous empêchera de le rendre visite, voire de le posséder. Ah! Ah! Ah! Quelle brillante idée, dit-il en se tournant vers ses parents et sa femme, qu'en pensez-vous ?, les autres esprits approuvent son propos d'un hochement de tête, J'ai sérieusement des brillantes idées. Comme quoi mon vin est sérieusement bon. Ah! Ah! Ah! Vin que je devrai donner à goûter à mon arrière-petit-fils, ou encore meilleur que le vin, le poiré. Il est mille fois meilleur que le whiskey, surtout lorsqu'il est bu pur. Ah! Ah! Ah!

— Monsieur dont j'ai oublié le nom, sachez que vous ne m'effrayez pas et vous oubliez que j'ai des alliés.

— Lesquels ? Je ne les vois nulle part vos alliés, dit ironiquement le même esprit errant en se tournant à gauche et à droite.

— Ils arrivent maintenant.

Sur ces mots, quatre alliés dans le monde des esprits arrivent, à savoir Aiden et Daniel Clancy, Ivan Petrovich Bogdanov et Camille Deschamps, et disent à l'unisson :

— Surprise! Mesdames et Messieurs, vos pires cauchemars sont arrivés.

— Et, ajoute le militaire soviétique, nous écraserons les fascistes que vous êtes. Dégagez, si vous ne voulez pas ressentir la botte russe sur votre tête. N'oubliez pas que nous avons Dieu de notre côté et Son armée céleste.

Les quatre ancêtres de Carl Neely déguerpissent à leur vue, faisant cesser le mal de tête du détective. Ce dernier demande à l'ambulancier ce qui s'est passé avec les esprits. Jim Clancy lui explique brièvement la situation, laissant Carl Neely perplexe. Après quelques minutes de silence, alors que Camille Deschamps-Neely est à la droite de son mari lui murmurant de faire son enquête maintenant pour son plus grand bien, Carl Neely, regardant son alliance pendant quelques minutes, avant de soupirer, exprime à Jim Clancy sa pensée :

— C'est bon, je partirais en France pour mon enquête, dans deux mois, il ne manque qu'à trouver un logement et faire l'achat définitif des billets d'avion. Voulez-vous venir avec moi ? Bien sûr, vous pouvez amener votre épouse et vos enfants avec vous.

— D'accord, mais vous aussi vous amenez votre épouse, elle sera un meilleur soutien psychologique que moi.

— Impossible! Je ne peux me permettre de lui engendrer un stress supplémentaire! Il faut que je protège de toute forme de préoccupation trop exigeante ma femme et ma fille.

— Oui, très bien, mais sachez que pour une femme, je le sais puisque j'ai discuté de tout cela avec ma Mélinda, et elle m'a avoué être beaucoup plus inquiète lorsque j'étais éloigné d'elle, à Belview, sans nouvelles de moi, que lorsque j'étais à Grandview à ses côtés, et ce, même si que je ne lui expliquais pas chaque résultat de mes enquêtes. Or, les bonnes épouses ont toujours, je pense, un souci sincère pour leurs maris. Alors, Monsieur Carl Neely, pour vous et pour votre épouse, il est mieux, lors de votre voyage d'enquête, que vous ayez à vos côtés votre femme. Non pas que je doute de votre fidélité envers votre épouse, sinon, à Belview même, alors que vous étiez veuf, vous aurez déjà flirté avec maintes femmes, ce qui ne peut passer inaperçu, mais pour avoir un soutien psychologique qui vous connaît mieux que quiconque, pour vous, et pour avoir une tranquillité d'esprit, pour votre épouse. Pouvez-vous le comprendre, monsieur le détective ?

— D'accord... Aussi, ma seconde raison, je dois vous l'avouer, dit Carl Neely en baissant le regard vers ses souliers, j'ai peur que je finisse par réaliser les sombres, horribles et terribles idées qui me passent par la tête. Parfois, elles deviennent tellement oppressantes que je dois sortir de mon bureau pour changer mes esprits, penser à autre chose... Parfois, je me demande même si je suis toujours sain d'esprit... Bon, laissons ma misérable vie et continuons mon enquête.

Jim Clancy et les quatre esprits alliés soupirent d'exaspération envers le comportement du détective, mais ne disent rien. Les deux hommes se quittent. Dès que Jim Clancy est disparu de la vue du détective, ce dernier revient à son bureau pour lire son dossier sur son enquête de famille et ses vies passées. Par contre, en lisant les feuilles, il ressent un mal de tête terrible, les quatre ancêtres démoniaques sont à sa gauche lui suggérant plusieurs idées sordides et déprimantes, alors que Camille Deschamps est la droite de son mari, essayant de l'encourager.

Carl Neely s'encourage lui-même en se répétant mentalement et en disant à son cœur :

— Carl, t'es capable de faire deux enquêtes complexes, il suffit de faire une chose à la fois et tout s'éclaircira. Il ne faut pas être impatient ni vouloir précipiter les affaires. T'as bien été capable de mener des enquêtes plus obscures et incertaines, n'abandonne pas maintenant, alors que t'es sur un terrain plus personnel, plus privé, qui concerne ta famille et ton âme. Aller, ramasse ton courage et vas-y! Je ne peux me permettre de m'abandonner au désespoir, avec une si charmante et belle épouse à mes côtés. En plus que je serais bientôt père après tant d'années. Enfin, ma fille m'appellera papa! Je suis devenu euphorique juste à y penser! Au moins pour ma femme et ma fille, je dois continuer à lutter. Aller, Carl, secoue-toi, redresse-toi, bat-toi, ne cède jamais à l'ennemi ni à Satan ni aux mauvaises influences des sombres ancêtres qui veuillent ma perte, t'es capable. Que Dieu veuille bien m'éclairer sur la voie à suivre, Amen.

À cette pensée, Carl Neely sourit et se surprend lui-même dans sa ferveur religieuse et sincère. Le détective regarde la photographie de son mariage avec Mila Vasilieva en souriant, se lève, range son dossier et quitte son bureau pour rentrer à la maison. Sur le chemin du retour, il voit le mystérieux vieillard de l'hôpital qui lui avait donné une enquête bien bizarre, un certain John Calvaro, chef de police de la ville de Bigview à la retraite depuis un an, selon les recherches de Carl Neely, il s'intéresse à savoir la provenance des curieux objets qui sont une partie de l'appareil à électrochoc de l'asile anglais. Le détective de Grandview essaie de l'éviter, mais le retraité l'a vu et le salue. Il s'informe de la progression de son enquête. Carl Neely lui répond évasivement et s'éclipse le plus rapidement possible, mais il n'est pas pour autant épargné des maux de tête, en plus que des sombres idées lui reviennent à l'esprit, puisque les deux couples d'ancêtres maternels qui sont des esprits errants sont à la gauche du détective, essayant de l'influencer négativement, pour le pousser vers un défaitisme. Carl Neely rentre chez lui, sourit à sa femme et lui partage l'idée proposée par Jim Clancy, à savoir qu'il amène avec lui sa femme, tout en continuant son enquête en France. Mila Vasilieva-Neely approuve l'idée. Le couple s'occupe de l'achat des billets d'avion pour les deux couples et de trouver deux appartements qui ne sont pas chers. Ainsi, le détective et sa femme et Jim Clancy et son épouse, chacun avec leurs enfants respectifs partent en France dans deux mois. Le détective a immédiatement averti le couple d'amis du voyage en France. Dans un premier temps, ils iront à Paris, prendront le temps nécessaire pour trouver toutes les informations nécessaires. Dans un deuxième temps, ils iront à Marseille, Bordeaux, Lille et Dijon. Et, dans un troisième et dernier temps, ils iront en Angleterre, à Londres, entre autres, et visiteront le Bethlem Royal Hospital.


Lors de ces deux mois, Carl Neely avait sans cesse des maux de tête, voire des migraines, en raison de toute la pression de Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, de Jeanne-Marie-Rose Feldman, de François-Paul de Kermadec et de Sophie-Sarah Lefrançois. Il était particulièrement fatigué et dépressif par les sombres idées qui lui passent à l'esprit, idées influencées par ses ancêtres. Sans oublier que ses nuits ne sont guère calmes, ses ancêtres le menacent et le fatiguent, le laissant, parfois, le lendemain matin, encore plus fatigué qu'avant d'aller dormir. Outre ces moments terribles, un jour, alors qu'il était à son bureau à la station de police, terminant de noter les derniers détails d'une enquête, il sort la montre du XVIIIᵉ siècle et est transporté dans une vision.

Il voit un homme dans la quarantaine de l’Antiquité (ce qui se laisse deviner par les vêtements, l'apparence de l'architecture et les armures) encadré par des militaires qui est amené devant un tribunal martial, accusé de collaborer avec l'ennemi, les Grecs, alors qu'ils sont alliés d'Ilion. L'homme se lance dans un long discours pour se défendre et prouver son innocence, mais personne n'est convaincu. Tous les habitants, à l'exception de son épouse et de sa sœur, croient en la rumeur de collaboration. L'homme a la vague impression que son père et son frère sont responsables de la rumeur, mais n'a aucune preuve pour le tribunal. Il est condamné pour haute trahison. Il avait le choix de l'exil ou de la mort par empoisonnement. Il choisit la première option, mais la nuit même de son départ, il est tué froidement de dos par un compatriote.

Fin de la vision.


Carl Neely a la vague impression d'avoir déjà rencontré cet homme, l'accusé, sa femme, sa sœur, son père et son frère, le juge et le meurtrier, mais ne saurait le dire. Il prend en note avec le plus de détails sa vision et classe les feuilles dans son dossier sur ses vies passées rattachées à la montre. Le détective est sérieusement perplexe. Il commence à avoir mal à la tête et à douter de son état mental avec toutes les idées bizarres qui lui traversent l'esprit; il a l'impression que son équilibre mental est sérieusement perturbé, surtout lorsque des idées d'homicide sordide et psychopathe, de suicide ou de haine envers Jim Clancy, sa femme et sa fille lui viennent à l'esprit. Ces idées, parfois, deviennent tellement oppressantes qu'il pense que sa tête va exploser. Lors de ces sombres épisodes, il préfère mieux sortir à l'extérieur, s'assoir sur un banc du parc de la ville, se promener sans but dans la ville ou faire des tournées à pied dans la ville. Le détective est particulièrement inquiet des idées meurtrières qui lui viennent à l'esprit, lui faisant douter de sa santé mentale, mais n'ose se confier à son épouse, à Jim Clancy ou à Élie James, par crainte de perdre soit sa femme, soit un précieux allié.


Un mois avant le départ pour la France, le détective a rencontré à nouveau son père, Andrew Neely, ivre sans l'ombre d'un doute, qui le salue et lui dit :

My son, I, euh..., je... me demande bien... la raison.... pour laquelle.... tu t'es... converti à l'orthodoxie ?... Le catholicisme ne t'est pas suffisant... Sauf si ta femme a une si grande influence... Mon fils, n'oublie pas un détail, nous sommes du même sang... Mes problèmes sont tes problèmes, la vie n'est que répétition des mêmes fautes.... Viens avec moi prendre un verre de cognac pour boire à notre santé... Allez, tu ne peux refuser l'offre de ton père...

— Non, père, je ne peux accepter l'offre, mon travail m'attend et mon épouse aussi m'attend. En plus que je conduis une voiture de fonction dès que je reviens à la station, je dois décliner ton offre.

– Quel fils!... Un fils qui refuse l'offre de son père... Fils ingrat... Aucun respect pour son père... De toute manière... t'as raté ta vie,.. bientôt quarante-et-un ans... et toujours pas d'enfants... À ton âge, j'étais déjà père depuis... mes vingt et vingt-deux ans... T'es un bon à rien..

— Père, lui réplique son fils blessé en son cœur par ses propos, sérieusement, rentre à la maison, repose-toi et dégrise-toi. Après nous parlerons entre homme, comme un père à son fils. Ce n'est guère convenable à ton âge d'être dans cet état, ni de tenir de tels propos. Après, pour l'organisation de ma vie, je n'ai pas demandé ton avis. Merci.

— Mon fils, dit le père en regardant fixement son fils comme un serpent fixe sa proie laissant un malaise planer entre les deux hommes, n'oublie pas un détail, la vie n'est que répétition des mêmes fautes passées.... Et reconnaît que ta vie n'a jamais été réussie, ne l'est pas et ne le sera jamais... Ah! Ah! Ah!

À l'éclat de rire dément du père répond le rire diabolique des quatre ancêtres maternels de Carl Neely à la gauche du détective de Grandview, mais les deux vivants l'ignorent. Les quatre esprits errants suggèrent à Carl Neely toutes sortes d'idées déprimantes et démoralisantes, mais le détective persiste dans son refus de l'offre de son père. Il le salue et continue son chemin, mais s'est vite retourné, ayant la vague intuition inspirée par Camille Deschamps que son père ne sera pas tranquille, pour éviter de peu le coup de feu de son père. Ce dernier vise son fils avec son arme de fonction, mais ivre, le rate. Carl Neely a évité le coup fatal, mais est blessé. Andrew Neely déguerpit aussi vite que ses jambes lui permettaient. Carl Neely, cachant du mieux qu'il peut sa blessure pour ne pas effrayer des passants, se rend à l'hôpital Mercy pour se faire soigner. Dès son arrivée, il voit Jim Clancy qui se dépêche de l'aider, et l'accompagne jusqu'à un docteur pour lui extraire la balle.

Un peu plus tard, lorsque Carl Neely est en convalescence dans un lit de l'hôpital, le détective reçoit la visite de son épouse et de Jim Clancy, en plus d'un collègue policier, tous sont curieux de connaître la raison de cette balle plantée dans son bras gauche. Et tous sont étonnés des circonstances lorsque le détective leur explique ce qui s'était passé. Jim Clancy voit les deux couples d'esprits errants à la gauche du détective qui se murmurent entre eux en français, alors que Camille Deschamps à la droite de Jim Clancy traduit la conversation en anglais pour le chuchoteur d'esprits :

— Nous l'avons presque eu celui-là; il aurait été l'un des nôtre. Il ne manquait que de peu, la prochaine fois, nous ne manquerons pas le coup. Ah! Ah! Ah! Si Andrew Neely, cet Anglo-Saxon répugnant, nous lèche le cul en buvant nos bons alcools français, alcools qui sont les meilleurs au monde par ailleurs, alors je préfèrerais mieux que Carl Neely, notre descendant, y goûte pour donner un avis fiable et sérieux. Entre les divers vins, les armagnacs, les calvados, les cidres, les cognacs et autres eaux-de-vie de fruits, nous sommes les meilleurs. Ah! Ah! Ah! Carl Neely nous est beaucoup plus intéressant qu'Andrew Neely. Ah! Ah! Ah! Nous nous demandons même si l'Anglo-Saxon n'a pas ensorcelé notre Marianne-Annie, tellement il est répugnant. Ordure anglaise! Mais nous ne raterons pas la prochaine fois... Il ne peut rien contre nous. Comme le dit notre hymne, le jour de gloire est arrivé! Ah! Ah! Ah!

À la droite du détective, il y a sa première épouse qui ne cesse de l'encourage pour ne pas se laisser vaincre par les mauvaises idées des esprits à sa gauche. Dès que le collègue policier est parti, Jim Clancy explique au détective les esprits qui l'entourent et leur propos. Carl Neely essaie de garder un visage imperturbable pour sa femme, pour ne pas l'inquiéter ou la faire paniquer, mais ses yeux trahissent, pendant une fraction de seconde, son inquiétude, sa peur et même une forme de terreur. Son âme s'échappe de son corps à la fois sous la pression de ses ancêtres et par inquiétude, et dit à Jim Clancy, lorsqu'il voit ses ancêtres à sa gauche :

— Ces ancêtres sont particulièrement dangereux, je crains pour moi... pour mon corps, mais encore plus pour ma Mila et pour notre fille. Je ne sais pas ce que je peux faire pour les chasser. Je ne veux pas que Mila se ronge inutilement les sangs pour moi. Avez-vous une idée ?

— Sachez, dit François-Paul de Kermadec par la voix de Carl Neely (le possédant) en anglais britannique, Monsieur Clancy, que je n'ai peur de rien. Adviendra ce qui adviendra, rien ne me fera reculer. J'ai vu pire dans ma vie, je ne suis pas un lâche. Ah! Ah! Ah! Sachez que je parviens toujours à mes buts et personne ne peut m'empêcher! Ah! Ah! Ah! La famille est la famille, nous sommes tous les mêmes. Il est impossible de rectifier le cours sinueux du Seine. Ah! Ah! Ah!

— François-Paul de Kermadec, réplique Carl Neely en français, je ne vous ai rien demandé. Déguerpissez de mon corps et de moi, vous êtes très ennuyant.

Le rire inhumain du détective possédé donne un frisson à Mila Vasilieva-Neely et à Jim Clancy. Tous deux ont remarqués que le détective est possédé. L'âme de Carl Neely commence sérieusement à paniquer des propos de son ancêtre, ne sachant pas exactement la manière d'interpréter ces propos, mais décide de prendre son courage à deux mains et chasse l'esprit errant qui le possède pour revenir dans son corps, reprenant son souffle et retrouvant ses esprits. Camille Deschamps, à la droite de son mari, foudroie du regard François-Paul de Kermadec et lui hurle en français :

— Monsieur François-Paul de Kermadec, laissez bien mon mari en paix, maintenant qu'il peut avoir un peu de tranquillité dans sa vie, sinon vous aurez affaire à moi.

— Vous ? Une femme ?, dit ironiquement l'interpellé, Voulez-vous me faire rire ? Vous pensez m'empêcher de parvenir à mes fins. Compatriote, ne me faites pas rire. Ah! Ah! Ah! Je suis mort de rire de vos menaces. Père, mère et ma chère épouse, dit-il en se tournant vers les trois autres esprits errants, vous avez entendu, je suis mort de rire, mais je suis déjà mort. Ah! Ah! Ah! Et notre chère compatriote, à moitié compatriote en réalité, n'est-ce pas ?, ne peut rien contre nous quatre. Ah! Ah! Ah!

— Démon, lui réplique la femme fâchée et très en colère, que Satan vous emporte en Enfer! Ne sous-estimez pas mon influence et mes actions. D'ailleurs, rira bien qui rira le dernier, j'ai des alliés dans ce monde-ci qui rendront votre rire ironique et cynique glacé. Alors prenez au sérieux mes avertissements, ne les prenez pas pour des paroles en l'air.

À ces mots, les quatre mauvais esprits éclatent d'un rire démoniaque et encerclent Carl Neely et Camille Deschamps, tout en tournant en rond autour d'eux, puis disparaissent de la chambre, de la vue et de l'ouïe de Jim Clancy. Carl Neely le regard perdu pendant quelques secondes promène son regard de sa femme au chuchoteur d'esprits et vice-versa, confus de ce qui vient d'arriver dans la chambre, demande :

— Ma Mila, Monsieur Clancy, pouvez-vous m'expliquer ce qui vient d'arriver dans cette chambre ?

— Disons, lui répond Jim Clancy, que votre âme est sorti de votre corps, temporairement possédé par l'un de vos ancêtres démoniaques maternels.

— Génial! Il ne manquait plus qu'eux. Ma chérie, est-ce que tu as aussi perçu ma possession par la voix ou non ?

— Oui, le ton était totalement différent du tien. Sans oublier l'accent et le sorte de cynisme et sarcasme présents qui sont bizarres, étranges. Tu m'as même fait peur mon amour, surtout le rire démentiel qui ponctuait les propos.

— Génial! Maintenant, tu sais à quel fou t'es marié depuis un an! Tu sais à quelle famille de fou t'as affaire. Génial franchement! Si je deviens trop insupportable avec ces possessions temporaires, tu peux toujours demander divorce, je comprendrais que ce ne soit pas une ambiance pour notre fille. D'ailleurs, un père dément n'est guère agréable, ni un mari possédé. J'en serais, certes, attristé, mais si tu penses que c'est le meilleur pour notre fille, j'accepterais et je payerais l'alimentation, l'éducation et une suffisance matérielle au moins minimale et j'accepterais tes conditions pour la garde partagée.... Mais, ...

Le détective en baissant son regard sur ses mains, regardant son alliance, continue avec une voix cassée et émue son monologue,

— ... sache que je t'aime beaucoup, je t'aime du fond de mon cœur. Je t'aime ma Mila et j'aime notre fille. Vous êtes ma lumière, mes étoiles, dans une vie sombre. Vous êtes mes phares au cœur de la tempête.

— Ne raconte pas n'importe quoi, Carl. Arrête d'être si pessimiste, lui répondent à l'unisson Mila Vasilieva-Neely et Camille Deschamps-Neely, faisant sourire Jim Clancy, tu sait que tu es un bon mari. Cesse tes inepties. Aie plus confiance en toi. Je te soutiendrais dans tes actions et je ne divorcerais pas, termine Mila Vasilieva-Neely en enlaçant la main droite de son mari en signe de tendresse et de soutien.

— D'accord, d'accord.

Il dit.

Un silence gênant s'installe pendant quelques minutes pour être interrompu par Jim Clancy qui affirme au détective :

— Monsieur Neely, très sérieusement, vous êtes l'un des détectives le plus rigoureux, exigeant envers soi et autrui et honnête, intègre, moral, ce qui est rare dans le métier. Je ne tiens pas ce discours pour vous flatter, sachez-le, mais pour être honnête et sincère avec vous. Vous comprenez que vous ne pouvez abandonner si facilement la partie. Il faut lutter jusqu'au bout.

— C'est gentil, Monsieur Clancy, mais je pense que vous m'accordez trop d'importance.

— Ami, clairement, vous n'êtes pas encore conscient de votre réelle nature, sinon vous ne direz pas ces mots qui ont échappés de votre bouche.

À ces mots, Carl Neely ne fait qu'hocher la tête, pensif, perdu dans ses pensées et rumination d'idées. Jim Clancy rompt le silence en disant :

— Monsieur Neely, j'aurais une question pour vous, si ce n'est trop indiscret ou douloureux pour vous ?

— Dites-la.

— À savoir quelle est la raison pour laquelle votre ancêtre maternel, François-Paul de Kermadec, je pense, a dit à Camille Deschamps qu'elle est à moitié compatriote ? Sera-t-elle partiellement Française par son père ? Et sa mère, quelle est sa nationalité ?

— Camille Deschamps, née en France, est la fille de René-Jean Dechamps, Français, et de Sabrina Jovanovic, Serbe.

— Merci de votre réponse.

Après un silence de quelques minutes, Carl Neely annonce aux deux individus présents dans la chambre :

— Au moins, je peux rentrer chez moi dans trois jours. Bon... Le voyage prévu pour la France est deux semaines après l'accouchement de ma Mila. Ainsi, nous serons cinq; Jim Clancy et sa femme, ma Mila, notre fille et moi. Génial non? Je suis content à nouveau d'être père. J'ai presque oublié ce qu'est un sentiment paternel... Parfois que je doute être un bon père... Mais bon, laissons mes sombres pensées.

Sur ces mots, Jim Clancy quitte la chambre pour laisser Mila Vasilieva-Neely être seule avec son mari.


Deux jours plus tard, le détective rentre chez lui, rétabli de l'opération, mais il remarque que des idées sombres, pessimistes et terrifiantes lui traversent l'esprit depuis son retour à la maison jusqu'au jour de l'accouchement de sa femme. Heureusement pour lui, ce jour-là, il travaillait, n'étant informé qu'à son retour à la maison qu'il est père. Au fond de son cœur, le détective se réjouit d'être père, mais il s'inquiète des sombres idées qui lui traversent l'esprit et il a encore plus peur qu'il vienne à commettre infanticide ou homicide alors qu'il est possédé par l'un de ses démoniaques ancêtres, puisqu'il sait qu'il ne pourrait jamais se pardonner un tel acte. Le détective ne s'est pas encore confié à sa femme concernant ses craintes, ne voulant pas la faire peur, mais se promet de l'informer lorsqu'ils arriveront en France.

Les deux semaines qui séparèrent la naissance de leur fille prénommée Marie et le départ pour la France n'ont pas été de tout repos pour le détective. Carl Neely est constamment entouré des esprits errants que sont ses arrière-arrière-grands-parents et ses arrière-grands-parents maternels qui lui suggèrent beaucoup d'idées sombres, dépressives et meurtrières. Idées de meurtre, d'infanticide, d'homicide, idées de désespoir, de doute en ses capacités d'être un bon père et mari. Idées qui deviennent tellement oppressantes qu'il se demande s'il lui est possible de résister à l'envie suggérée par ses pensées ou s'il ne deviendra pas fou de ces idées. Il partage une partie des idées sombres à Mila Vasilieva-Neely, à Jim Clancy et à son frère, Jack Neely, ne pouvant plus supporter d'être seul avec ces idées à l'esprit. Et sa femme et son ami et son frère se sont sérieusement effrayés des idées sombres, mais les deux premiers lui affirment que ces idées proviennent de ses ancêtres et qu'il ne doit jamais leur céder de l'importance. Leur soutien et certitude ne convainc pas le détective de son innocence, mais il ne se dispute avec eux. Jim Clancy est même plus inquiet que Mila Vasilieva-Neely, voyant les esprits errants qui ne cessent de rôder autour du détective, sourire ironique aux lèvres. Alors que Jack Neely essaie de faire changer les idées de son frère en lui suggérant de prendre une distance de ces pensées, de partir en voyage, d'éviter le plus possible, s'il a si peur, sa femme et sa fille. Carl Neely se rend à l'argument de son frère, et travaille toute la semaine du matin au soir, espérant ne plus avoir ces idées sombres, mais il se trompe lourdement. Au contraire, elles deviennent plus fortes et envahissantes, en plus que le détective, seul à son bureau, regardant sa photographie de mariage, ressent une immense solitude. Solitude de l'impossibilité à se confier entièrement à sa femme ou à quiconque. Mais il ressent aussi une haine et une colère très fortes envers ses ancêtres. Une semaine avant leur départ pour l'Ancien Continent, Carl Neely a proposé sérieusement à sa femme le divorce, mais elle refuse. En plus, deux jours avant leur départ, l'alliance du détective s'est mystérieusement brisée en trois morceaux, laissant Carl Neely sérieusement inquiet pour son mariage et faisant rire ses quatre ancêtres démoniaques. Et comme un malheur ne vient jamais sans un autre, le détective n'est pas parvenu à trouver un bijoutier qui voudrait réparer l'alliance, puisqu'ils étaient tous occupés et ne pouvaient lui réparer sa bague en deux jours.

Ainsi, les Neely et les Clancy avec leurs enfants sont partis en France. Carl Neely amène avec lui son alliance brisée pour la donner à réparer dans le pays de sa mère. Là-bas, les attendent beaucoup de surprises, d'enquêtes et de vérités dangereuses à déterrer, mais aussi, pour le détective de Grandview, une meilleure compréhension et unification à la fois de la famille, de ses vies passées et de ses visions. Pour Carl Neely, il est question de vie ou de mort, surtout qu'il faut qu'il comprenne la manière d'interrompre la répétition d'évènements similaires d'une vie à l'autre, s'il veut être vivant. Tout repose sur un fil. Et Carl Neely n'a pas encore trouvé le fil conducteur originaire de la malédiction. Pour l'instant, il n'a qu'une fausse piste, et il n'est pas conscient de la présence d'un adversaire qui travaille derrière son dos, en plus des quatre esprits errants qui l'entravent et qui veulent le mener sur une mauvaise voie.


À suivre.

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