Inspecteur Carl Neely

Chapitre 3 : Début d'enquêtes mystérieuses, seconde partie (1)

7473 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 8 mois

« Quand l'homme boit... Il devient comme un singe. » Talmud



Paris

Carl Neely, Mila Vasilieva-Neely et leur fille, ainsi que Jim Clancy, Mélinda Gordon et leurs enfants, sont en France, à Paris, depuis une semaine. Entre-temps, Carl Neely a fait réparer son alliance qu'il porte à nouveau. Le détective de Grandview est à la fois un traducteur pour Jim Clancy et Mélinda Gordon, un enquêteur pour lui-même et un guide touristique pour sa femme. Mila Vasilieva-Neely a appris un rudiment de français depuis son mariage. Le détective est néanmoins perplexe, ne sachant par où commencer son enquête, en plus que les idées sombres d'homicide et d'infanticide le hantent quotidiennement, le rendant presque fou. Carl Neely et sa femme, qui tient dans ses bras la petite Marie, déambulent les rues de la capitale, sans but précis. Dans une rue, le détective remarque un homme vaguement familier, mais ne peut se rappeler de son nom. L'homme, son cousin maternel, fils de Jean-Charles Hervé, Thomas-Vincent Hervé, le salue. Son cousin est un peu plus jeune que lui et est marié, père de deux garçons.Thomas-Vincent Hervé salue Carl Neely, reconnaissant son cousin.

Le Français l'aborde en ces termes :

— Salut, mon cher cousin. Il y a fort longtemps que nous ne nous sommes pas vu! Vas-tu bien j'espère ? Heureux en mariage, non ?

— Rappelez-moi, cousin, votre nom, je ne me souviens guère vous avoir vu ? Serez-vous Ludovic-Emmanuel ou Thomas-Vincent ? Aidez-moi, je vous ai vu la dernière fois alors que nous étions des enfants et des jeunes hommes.

— Je suis votre cousin Thomas-Vincent Hervé.

— Ah! D'accord. Je vais bien, je suis marié, en troisième noces à ma présente épouse, Mila Vasileva, et je suis enfin père d'une adorable fille née tout récemment. J'habite toujours de l'autre côté de l'Océan, dans une petite ville où je travaille comme policier-détective. Sinon, mon cousin, comment allez-vous ?

— Carl Neely, je vais bien, marié, comme tu peux le remarqué, depuis plus de quinze ans avec Florence-Mathilde Castaing, père de deux garçons âgés de 13 et 15 ans. J'habite en périphérie de Paris et travaille comme expert-comptable. D'ailleurs, notre grand-père est encore parmi les vivants, Louise-Rose de Kermadec-Hervé, notre grand-mère, est décédée hier d'une crise cardiaque... Aussi, saches que tu peux venir chez moi pour discuter plus amplement de toutes les histoires de famille, si tu veux... Bon, au revoir, à la prochaine.

Sur ces mots, les cousins se quittent, laissant Carl Neely plus perplexe que jamais. Le détective ne sait pas trop comment interpréter cette gentillesse de son cousin, alors qu'il était toujours indifférent envers lui.

Carl Neely se rend aux archives de la ville, secondé par Jim Clancy, pour chercher sur son grand-père, Arthur-François Hervé, entre les années 1990 et 2000, période où il était commissaire. En cherchant dans les archives, il trouve la raison qui l'avait fait tomber en disgrâce du Ministère, à savoir fraude et détournement d'argent, mais le détective a la vague intuition qu'il y a plus que les raisons évoquées, mais ne saurait le dire. Ainsi, il lit que son grand-père, après sa destitution du poste de commissaire est redevenu policier à Paris, puis à Lyon, à Dijon et à Marseille où il termine jusqu'à sa retraite. Jim Clancy dit à Carl Neely :

— J'ai remarqué vos deux couples d'ancêtres à votre gauche et votre première épouse à votre droite. Aussi, votre grand-mère a rejoint ses ancêtres et ne cesse de vous marteler que la même histoire se répétera avec votre actuelle épouse et votre fille. Et rien ne les empêcherait de parvenir à leur fin. 

Il a parler ainsi et Carl Neely est devenu blême, clairement angoissé des menaces de ses ancêtres et de sa grand-mère. Il serre ses mains pour former un poing et frappe solidement sur la table de rage et de colère, enragé de ses sordides ancêtres, plus que fâché contre eux. S'ils étaient vivants, ils les auraient sérieusement mis en état lamentable en les collant solidement contre le mur. Le détective sort en trombe de la salle d'archive, étonnant son ami, qui se dépêche de le rattraper. À l'extérieur du bâtiment, Carl Neely s'assoit sur un banc, entouré de ses ancêtres et de sa première épouse, chacun lui disant la prochaine étape. Camille Deschamps-Neely lui conseille d'aller en Angleterre, puis à Dijon, à Lyon et à Marseille, mais jamais d'aller à Bordeaux; Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec et son épouse lui conseillent d'aller à Marseille, à Lyon, à Dijon et à Bordeaux avant d'aller en Angleterre ; François-Paul de Kermadec et son épouse lui conseillent d'aller à Bordeaux comme prochaine destination ; et Louise-Rose de Kermadec-Hervé lui conseille d'aller à Lyon, puis à Marseille, à Dijon, à Bordeaux et en Angleterre. Entre autant de conseils contradictoires sur la prochaine destination, le détective a mal à la tête.

Carl Neely se lève, fait les cent pas nerveusement devant le bâtiment, et hurle, fâché :

— La putain de merde de famille ne peut-elle me laisser en paix ? J'ai mal à la tête et je ne sais trop que faire pour ma prochaine destination. Il est évident que nous avons trouvé toutes les informations susceptibles de nous intéresser pour cette ville, n'est-ce pas ?

— Effectivement, lui répond Jim Clancy.

— Faux, lui réplique Camille Deschamps-Neely, propos rapporté par Jim Clancy au détective, il y a un endroit qui devrait attirer votre attention, à savoir le 13e arrondissement, à la Salpêtrière.

—D'accord, lui répond calmement le détective en notant les informations.

Sur ces mots, les deux hommes partent dans le treizième arrondissement parisien.


En s'arrêtant devant l'Hôpital de la Salpêtrière, la montre du XVIIIᵉ siècle sur son bras droit, Carl Neely est transporté dans une vision.

Il voit Madame Greenwood-French, quelques années plus tard, en camisole de force, encadrée par des aliénistes, parmi lesquels le docteur Alberti, rentrer dans l'Hôpital de la Salpêtrière, la femme murmure à elle-même en anglais et les deux dernières phrases en français :

— J'ignore comment je vais me sortir de cette situation. Que Dieu ait pitié de moi, mais je sais, même s'il est trop tard, qui est derrière tout ça, se tournant à moitié pour rencontrer le regard de Carl Neely, mon propre père et ma propre mère, ceux qui m'ont élevés et vus grandir. Les salauds, ils ne méritent aucun respect. Pourquoi étais-je si naïve ? Pour n'ai-je pas écouté mon frère ? La femme est amenée jusqu'à une salle où elle est cobaye d'une nouvelle méthode, idée de Philippe Pinel, à savoir le traitement moral. Un aliéniste français se lance dans un long discours pour la rappeler à la raison, à la morale et à la logique pour vaincre « la folie » de la patiente, mais rien n'y fait. Madame Greenwood-French est très ennuyée de l'aliéniste, surtout très irritée. Lorsqu'elle est dans une cellule d'isolement, elle dit à elle-même et à Carl Neely :

— Maudits soient-ils! Que Satan les emportent, mon père et ma mère. Je ne peux leur pardonner, leurs actions sont justement impardonnables. Je n'ai aucune pitié pour eux, je ne prendrais pas leurs péchés. J'espère que je comprendrais avant qu'il soit trop tard, je ne répèterais plus la même erreur, ou, au moins, j'espère ne plus la répéter. Je l'ai trop de fois commise, que je suis naïve. Que Dieu m'éclaire.

Fin de la vision.


Carl Neely explique brièvement la vision à Jim Clancy et se dirige vers le Département de Psychiatrie d’Adultes, possédé par Camille Deschamps-Neely, avant que François-Paul de Kermadec ne le possède et n'engendre plus de mal pour Carl Neely, lui permettant d'éviter certains passants indésirables.

L'âme de Carl Neely, étonné de voir ses ancêtres à sa gauche, affirme à Jim Clancy :

— Au moins, ma première épouse me possède, et non mes ancêtres ou ma grand-mère, mais je dois reconnaître que maintenant, je comprends mieux mon mal de tête, avec autant de méchantes âmes errantes qui veulent m'influencer.

L'ambulancier hoche la tête aux propos de Carl Neely, tout en accélérant le pas, pour rattraper le corps du détective. Sa défunte épouse qui le possède va d'un pas rapide, question d'éviter certains individus, puis dépasse le Département pour se diriger vers le Boulevard de l'Hôpital. Rendu à ce boulevard, elle laisse Carl Neely regagner son corps, ce qu'il fait. Les deux couples d'ancêtres et la grand-mère du détective ne sont guère contents de la possession de la première épouse. Les deux hommes retournent auprès de leurs épouses et de leurs enfants. Carl Neely est perplexe, mais comprend que la situation de Madame Greenwood-French n'est possible que par la complicité de ses parents. Ces derniers sont les cerveaux de l'internement de leur fille.

Et en réfléchissant sur le rapport à établir avec sa situation, Carl Neely dit à Mila Vasilieva :

— Le seul parallèle possible, même si que ce semble farfelu, est d'affirmer que mes propres parents, Andrew Neely et Marianne Hervé-Neely, sont contre moi, mais j'ignore comment.

À ce moment, Camille Deschamps-Neely possède son mari pour dire à l'actuelle épouse de Carl Neely :

— Mais, l'évidence est là, Andrew Neely et Marianne Hervé-Neely sont responsables avec Arthur-François Hervé de la mort de Camille Deschamps-Neely et de nos deux enfants.

Et le corps possédé prend une feuille de papier pour griffonner un numéro de dossier, puis laisse à l'âme de son mari le soin de regagner son corps. Carl Neely regarde étonné des chiffres écrits sur la feuille, à savoir le chiffre 179035.

Tournant le regard vers sa femme, il lui demande s'il a dit quelque chose entre son aveu d'ignorance à trouver un rapport avec Madame Greenwood-French et son griffonnage de numéros sur le papier, Mila Vasilieva-Neely lui rapporte les propos de sa ex-épouse, ce qui étonne le détective, mais en prend note.

Carl Neely est parti chercher dans les archives le dossier numéro 179035, le lit et prend note des informations les plus pertinentes. Ce dossier traite du cas de Camille Deschamps-Neely et de leurs enfants, David et Sarah, dossier créé par la DGSE [Direction générale de la Sécurité extérieure] qui, par erreur, se trouve dans les archives de la ville de Paris, puisque Camille Deschamps-Neely a possédé temporairement l'un des agents subalternes à agir de la sorte, pour que son mari ait une preuve rationnelle, une évidence matérielle, du complot et de la triste réalité sur sa famille. Le dossier contenait aussi des correspondances et des bandes sonores. Carl Neely a ramassé tout le dossier, intrigué. Il est parti écouter les bandes sonores de conversations téléphoniques entre Andrew Neely, une connaissance de son père, un homme qui est un criminel et un initié à l'occulte, et John Calvaro, chef de la police de Bigview qui lui a donné la mystérieuse enquête rattachée à l'asile psychiatrique anglais, selon les échanges et les notes du dossier, tous ces hommes ont planifiés la mort de sa première épouse et de leurs enfants, voire même la propre mort de Carl Neely, mais, heureusement, le détective est le seul survivant. Ainsi, son propre père, Andrew Neely, a arrangé la mort de sa femme et de ses enfants du premier mariage, et n'aurait aucun problème à tuer son fils si nécessaire. Le détective est abasourdi, sonné, étonné, de la découverte, malgré le fait qu'il sache que son père ne l'apprécie guère, mais au point de préméditer sa mort et la mort de la famille, le détective est horrifié du monstre qu'est son père, ne pouvant imaginer un tel père. Il récupère une photocopie des documents et des enregistrements des bandes sonores, remet le document à sa place, range le tout dans son sac et sort des archives pour faire une promenade dans un parc, le temps qu'il digère l'information nouvellement lue dans les archives.


Carl Neely réfléchit à sa prochaine destination, hésitant entre Marseille et Lille, partagé entre les deux esprits errants qu'est Camille Deschamps-Neely et Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec. Il revient dans l'appartement où sa femme et leur fille l'attendaient. Il explique à sa femme les informations trouvées dans le dossier. Carl Neely, assis en face de Mila Vasilieva, regarde la vieille montre, réfléchissant sur les rapports des visions et de sa vie, et affirme à sa femme :

— En fouillant dans les archives de l'Hôpital de la Salpêtrière, je trouverais nécessairement des documents rattachés au séjour de Madame Greenwood-French. Donc, j'irais faire un tour aux archives demain. Irons-nous nous promener dans un parc, question de changer un peu les idées de mes enquêtes ?

L'épouse opine du chef aux propos de son mari. Lors de leur promenade, discutant de leur prochaine destination, le couple rencontre les Clancy. Jim et Mélinda Clancy, alors que leurs enfants jouent dans un parc, regardent les esprits errants autour du détective, à savoir les deux couples d'ancêtres démoniaques, sa grand-mère et sa première épouse, et Jim Clancy dit à Carl Neely :

— Monsieur Carl Neely s'est décidé pour la prochaine destination d'enquête et vous, dit-il à l'attention des esprits errants, Messieurs et Mesdames, veuillez bien vous taire un peu et le laisser décider. Vous n'engendrez que cacophonie à mes oreilles. Merci. Les esprits errants, tous, se sont tus, étonnés de l'audace de l'ambulancier.

— Disons que rien n'est très clair pour l'instant... En fait, non, j'ai décidé, continue Carl Neely possédé par François-Paul de Kermadec, nous irons à Marseille.

— Êtes-vous certain ?, lui réplique Mélinda Gordon et Jim Clancy à l'unisson

Le détective possédé opine du chef pour toute réponse, mais le couple chuchoteurs d'esprits essaie de le convaincre pour une autre ville. Le couple essaie de convaincre son âme de regagner son corps rapidement, mais rien n'y fait, l'esprit qui le possède devient plus enragé et fâché.

Après deux minutes de vaines discussions, Carl Neely, toujours possédé, malgré la pression que Carl Neely lui-même essaie d'exercer sans succès et de sa première épouse pour faire sortir le méchant esprit errant, en vain, a quitté le groupe pour se promener un peu plus loin dans le parc, puis meut le corps du détective dans une rue, puis une autre rue, pour rentrer dans un café-bar et commander trois French 75. Mais, heureusement, Carl Neely était filé par Jim Clancy qui rentre dans le bar pour le maîtriser avant qu'il ne boive les trois verres d'alcool (il n'est parvenu qu'à boire deux verres d'un seul trait, étonnant Carl Neely de la vitesse d'absorption de son corps possédé), à la grande joie de Carl Neely (son âme bien sûr), paie les commandes, s'excuse auprès du barman et quitte l'endroit en traînant un Carl Neely qui essaie de se débattre et de se plaindre, mais rien n'y fait pour faire fléchir Jim Clancy. Une fois à l'extérieur du café-bar, l'esprit errant qui possédait le corps du détective le quitte, déçu de n'avoir pas réussi son coup, laissant l'âme rejoindre son corps. Carl Neely, intrigué, demande à Jim Clancy s'il peut bien le lâcher et lui expliquer ce qui vient de se passer.

Lorsque son ami lui a expliqué la situation, le détective s'est un peu vexé et dit en français, malgré la tête qui lui tourne un peu, n'étant jamais habitué à boire si rapidement de l'alcool, surtout l'estomac vide :

— Sérieusement, arrière-grand-père, t'es mort, tu n'as plus besoin de te carburer sur l'alcool, si c'est ce que tu faisait de ton vivant. Aller, accepte ta condition et c'est tout, vieil alcoolique! Au lieu de passer par moi pour assouvir tes envies! Laisse-moi en paix. Que le Diable t'emporte!

Jim Clancy, par le ton du détective et la réaction de l'esprit errant, compris que Carl Neely est très fâché après son ancêtre, qui, lui, est étonné de la réaction de son descendant, faisant sourire l'ambulancier. Les deux hommes reviennent auprès de leurs épouses dans le parc. Mila Vasilieva-Neely est sérieusement inquiète pour son mari, mais ne dit rien.


Le lendemain, Carl Neely, accompagné de Jim Clancy, se rend dans les archives de l'Hôpital de la Salpêtrière. Ils trouvèrent des documents concernant le séjour d'Helen Greenwood-French de 1822 à 1825. Carl Neey a fait une photocopie des documents d'archive, puisque certaines lettres de la patiente s'y trouvaient. Lorsque le détective de Granview a lu les lettres, il est touché par la crainte sincère de la femme pour son futur, une larme lui vient au coin de l'oeil, et tressaillit même en lisant certains passages, ayant l'impression que la femme décrivait certains de ses propres états d'âme. En lisant la dernière lettre, le détective est transporté dans une vision.

Il voit Helen Greenwood-French dans une cellule de l'Hôpital de la Salpêtrière qui chuchote pour elle-même :

— Heureusement, mon frère s'en sort bien, j'ai été trop naïve de croire que nos parents nous croirez facilement, j'aurai dû l'écouter. Trop tard maintenant. J'espère apprendre de mes erreurs, pour ne plus les répéter, puisque, à chaque fois, c'est plus difficile...

Se tournant vers Carl Neely, elle continue son monologue.

— Il faut se rappeler de qui nous sommes. Il faut être fort, ne pas laisser des misérables vers de terre nous avoir et nous prendre pour des fous. II faut s'en souvenir, avant qu'il soit trop tard, parce qu'il n'y a plus de seconde chance. C'est la dernière avant d'être pris dans un cercle vicieux, pourtant nous ne sommes pas si mauvais. N'ayons pas confiance en ceux qui ne le méritent pas.

Un aliéniste, le psychopathe de Jean-Marie Alberti (l'aliéniste qui boit son calvados comme de l'eau) entre dans la cellule et la traîne de force à l'extérieur. La femme lui annonce ironiquement en français :

— Monsieur le docteur, êtes-vous devenu un peu fou ? Vous n'êtes pas toujours sain d'esprit, non ? Finalement à vouloir me rendre folle, vous êtes devenu fou. Je vous avais averti pourtant.

Le docteur, clairement fâché et un peu ivre, ne dit rien, mais traîne avec moins d'élégance la patiente. Lorsque Carl Neely rencontre le regard du docteur, il fut pris d'un frisson, reconnaissant le même regard que celui de John Calvaro, le chef policier à la retraite lorsqu'il le fixait à l'Hôpital Mercy.

Fin de la vision.


Carl Neely prend en note la vision, réfléchit et déclare au chuchoteur d'esprits, une fois qu'il lui a raconté la vision :

— Ainsi, puisque la Helen Greenwood-French est moi dans une vie antérieure, bizarre à dire, je dois le reconnaître, mais ça expliquerait le sentiment de familiarité de la femme, j'avais l'impression de me voir. De voir mon caractère, ma personnalité.

Jim Clancy opine du chef pour toute réponse.

Le détective continue son discours.

— D'accord.... Mais, si je dois couper tout contact avec mes parents, dois-je le faire aussi avec les autres membres de la famille ? Si mes géniteurs sont mauvais, le reste de la famille peut-être de mon côté, non ?

— Peut-être bien que oui, peut-être que non, commente son ami, rien n'est certain. Je vous conseillerais d'être prudent et attentif.

— Voilà, commente Carl Neely avec ironie, influencé par son arrière-grand-père, que vous me poussez vers une paranoïa. Quel ami, franchement!

— Non, je suis très sérieux, Monsieur Carl Neely, et vous, dit-il à l'esprit errant, laissez votre descendant en paix.

— Mon Carl, mon amour, tu dois écouté Jim Clancy, il a raison. Ne fait pas aveuglément confiance à la famille, lui dit Camille Deschamps-Neely en français, puis en anglais.

— Taisez-vous, femme, lui réplique Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec en français et en anglais, que saviez-vous de sa famille ? Ils sont très bons et sauront l'écouter et le conseiller mieux que l'Anglo-Saxon, dit-il en tournant la tête vers Jim Clancy.

— D'ailleurs, Arthur-François Hervé, mon gendre, son propre grand-père, est le mieux placé pour être son confident, dit en français François-Paul de Kermadec avec un sourire malsain.

— Quelles stupidités vous racontez ! s'emporte la défunte épouse du détective, je me demande comment vous avez encore le don de parler lorsque vous dites de telles inepties !

— Vos esprits errants, commente l'ambulancier, sont en discussion très animée pour vous influencer.

— Génial!, réplique Carl Neely, il ne me manquait plus qu'un mal de tête. D'ailleurs, ma migraine arrive. Franchement génial!

Sur ces mots, les deux vivants se taisent, Carl Neely fixe son alliance, ne voulant pas fixer stupidement le vide, dans l'espoir vain d'éviter une migraine; Jim Clancy, exaspéré, promenait son regard entre les trois esprits errants qui continuent leur dialogue en français pour convaincre le détective de leur point de vue, puis disparaissent tous après quelques minutes.

Dix minutes plus tard, l'ambulancier demande au détective :

— Alors, qu'avez-vous conclu de votre famille, Monsieur Neely ?

— J'ai conclu, lui répond le détective en levant les yeux de son alliance, tout en la tournant nerveusement entre l'index et le pouce de sa main droite, que certains membres de la famille sont suspects et d'autres fiables. Sont fiables mon frère et mon grand-père paternel et mon cousin Ludovic-Emmanuel. Pour les autres, je l'ignore et j'ai des doutes.

— D'accord, lui réplique, résigné, l'ambulancier.

Les deux vivants quittent l'endroit, ne voyant pas les deux couples d'esprits errants démoniaques derrière leur dos, un sourire malsain sur le visage, et une Camille Deschamps-Neely, en retrait, sérieusement inquiète pour son mari qui murmure pour elle-même les deux derniers vers du chant patriotique serbe Ко то каже, ко то лаже, Србија је мала (Qui dit, qui ment, que la Serbie est petite ?), à savoir pour le texte original « Није мала, није мала, увек ратовала, / И опет ће, и опет ће, робовати неће. », ce qui se traduit par « Elle [la Serbie] n'est pas petite, elle n'est pas petite, elle a toujours fait la guerre, / Et elle la refera, et elle la refera, elle ne sera pas esclave. » et un vers de Христе Боже (Le Christ notre Seigneur), à savoir « Одлазимо да их победимо! » (Nous partons pour les vaincre !)


Deux jours plus tard, Carl Neely décide que son enquête se continue à Marseille, et ce, malgré les protestations de Jim Clancy et Mélinda Gordon-Clancy qui entendaient le rire diabolique des deux couples d'ancêtres et de la grand-mère du détective et le désarroi de Camille Deschamps-Neely. Le troisième jour, la défunte épouse n'est pas au côté de son mari, faisant en sorte que le détective n'est entouré que par ses sordides esprits errants de la famille, lui donnant un terrible mal de tête et beaucoup de sombres pensées, le mettant de fort mauvaise humeur, surtout envers son épouse. Il commence à douter de sa femme, de ses intentions envers lui, pensant que Mila Vasilieva n'est guère meilleure que sa seconde défunte épouse et qu'elle cherche à le tuer, à l'empoisonner à petits pas pour ne pas être directement accusée, surtout depuis qu'elle a accouché de leur fille, pour qu'elle puisse l'élever comme bon lui semble sans avoir à s'expliquer auprès de son mari, ni à avoir le tracas du divorce. Il devient de plus en plus méfiant envers sa femme, mais ne partage ses sombres pensées avec personne.




Marseille

Carl Neely, sa famille et ses alliés sont maintenant à Marseille, malgré toutes les tentatives de Jim Clancy et Mélinda Gordon de convaincre le détective de ne pas aller à Marseille immédiatement après Paris, et d'aller à Dijon plutôt, mais rien n'y fait. Carl Neely est têtu et fermement convaincu qu'il doit continuer dans cette ville, mais sa pensée est mauvaise, son ancêtre, plus exactement Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, lui a donné la sordide idée d'y aller et l'a même possédé temporairement pour être certain qu'il ne change pas d'avis. Dès son arrivée dans la ville, Carl Neely voit nul autre que son grand-père, Arthur-François Hervé, l'ex-commissaire, puis policier à la retraite. Le vieil homme, vêtu d'un complet noir et d'une chemise blanche, salue son petit-fils.

Le vieil homme le salue en ces termes :

— Bonjour, mon petit-fils Carl Neely, tu veux venir chez moi avec ta famille et tes amis, dit-il en désignant du regard les Clancy, pour discuter en paix ?

— Pourquoi pas, se tournant vers sa femme et ses amis, vous venez aussi, non ?

— Mais, chuchote Mélinda Gordon à Mila Vasilieva-Neely, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de laisser votre mari visiter seul son grand-père. Malheureusement, il est têtu et ne veux pas paraître mal élevé. Son ancêtre, Jean-Antoine de Kermadec je pense, le pousse à accepter la visite, il faut au moins que mon mari accompagne le vôtre pour sa sécurité. L'épouse de Carl Neely hoche la tête pour approuver son idée.

— Nous acceptons, dit Jim Clancy, sauf nos épouses et enfants respectifs ne se joindront pas maintenant, mais iront au parc. Ainsi, nous pourrons discuter entre hommes.

— D'accord, dit le détective, Ainsi, nous ne serons que deux, mon ami et collègue Jim Clancy, détective et ambulancier, et moi. Nous sommes venus, non pas pour des vacances, mais pour le travail, une enquête.

— Très bien! Excellent! Que de bonnes nouvelles! Je vous aiderais dans la mesure du possible.

Sur ces mots, le vieil homme salue les femmes et salue la petite Marie, mais elle s'effraya et commença à pleurer lorsque son arrière-grand-père la salue, Mila Vasilieva-Neely se dépêche de réconforter sa fille, alors que le vieil homme s'éloigne. Ainsi, dans la demeure d'Arthur-François Hervé, Carl Neely et Jim Clancy s'y rendent.

Arthur-François Hervé donne à son petit-fils un cadeau. Le cadeau est un vase. Outre ce cadeau, il lui dit :

— Mon petit-fils, je ne te demande qu'un peu d'aide. Lors de mon mariage, j'ai reçu divers cadeaux, comme dot, de mes beaux-parents. Je voudrais t'en donner une partie, si tu veux, puisque je ne sais que faire avec autant de draps, d'ustensiles et autres.

— Pourquoi pas.

— Très bien mon petit-fils.

Sur ces mots, le grand-père tourne le dos à son petit-fils et part chercher les cadeaux, suivi par Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec et son fils, les deux esprits errants ont un sourire machiavélique aux lèvres. Alors que Camille Deschamps-Neely est à la droite de son mari, la mine inquiète. Dès que le grand-père s'est éclipsé, Jim Clancy informe Carl Neely de la disposition des esprits errants, ce qui l'inquiète un peu, mais ne laisse rien paraître. Arthur-François Hervé revient avec plusieurs objets de cuisine divers, assiettes, verres, fourchettes et couteaux, mais aussi des draps, serviettes et autres articles.

Les deux couples d'ancêtres esprits errants éclatent d'un rire diabolique et un sourire ironique aux lèvres, comme s'ils préparent un mauvais coup. Et effectivement, ils préparent un mauvais coup, chacun, essayant d'influencer sur Carl Neely, patientant encore un peu avant de le posséder, finissent par rendre le détective très irritable et de mauvaise humour envers son épouse et Jim Clancy, ne cessant leur chercher noise, doutant toujours de leur intention. Ce qui exaspère et énerve Mila Vasilieva-Neely, Jim Clancy et Mélinda Gordon-Clancy. À un point tel qu'il n'y a pas une journée qui passe sans que Carl Neely et Mila Vasilieva-Neely ne se disputent pour un rien, et ce, toujours parce que le détective est fort méfiant, presque paranoïaque, envers sa femme, et même si l'épouse prend toutes les précautions pour ne pas se disputer avec son mari, rien n'y fait. L'épouse du détective a même pensé au divorce après deux semaines, mais le couple chuchoteurs d'esprits ont essayés de la convaincre de ne pas prononcer divorce, puisque c'est justement ce que recherche les esprits errants diaboliques, alors que Camille Deschamps-Neely essaie de calmer la situation, et de raisonner son mari, mais, malheureusement, il ne l'écoute pas, ce qui l'exaspère et la fait presque paniquer. Mila Vasilieva-Neely, guère convaincue d'une possible amélioration de Carl Neely, décide d'attendre encore une semaine. Ce qui inquiète encore plus Jim Clancy est que Carl Neely passe plus de temps seul ou avec son grand-père ou avec lui pour continuer son enquête qu'avec sa femme et sa fille. En plus que le chuchoteur d'esprits, malgré son ignorance du français, comprend que François-Paul de Kermadec prépare un coup sordide au détective en chuchotant des idées à Arthur-François Hervé et même en le possédant. Jim Clancy fait par de ses craintes à sa femme et à l'épouse du détective.

Carl Neely continue son enquête et interroge son grand-père sur la famille de sa femme, sur les De Kermadec. Ainsi, il apprit que François-Paul de Kermadec, propriétaire de vignoble en Bourgogne, fils du second mariage de son père, était un collaborateur plutôt actif avec le régime de Vichy, mais, comme il avait une influence en tant que juriste, il ne fut jamais jugé, son dossier est redevenu tout correct après la période trouble. Sa femme, Sophie-Sarah Lefrançois, fermait les yeux sur sa collaboration et ses infidélités. Tout le monde savait dans la ville qu'il était un coureur de jupons invétéré et un alcoolique tout aussi incorrigible. Sinon, concernant Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, Carl Neely n'apprit rien de son grand-père. Jim Clancy garde une mine sérieuse pendant toute la discussion, observant plutôt l'interaction et la réaction des esprits errants. Il remarque que Louise-Rose de Kermadec-Hervé n'est guère contente que son mari dise la vérité sur son père, alors que François-Paul de Kermadec, dans un premier temps, n'est guère content, mais, après une discussion avec son père, que Camille Deschamps-Neely a traduit pour Jim Clancy, semble content que son descendant sache la vérité, un sourire machiavélique aux lèvres qui inquiète beaucoup le chuchoteur d'esprits.

François-Paul de Kermadec informe son père de sa pensée :

— Père, si je ne me trompe pas, l'arrière-grand-père anglo-saxon de notre descendant, un certain Antoine Neely, un contemporain à moi, avait aussi un problème avec l'alcool, non ? Il était bisexuel et adepte de Satan aussi.

— Effectivement.

— Hum... Très intéressant.... Ah ! Ah ! Ah !

Carl Neely décide de prendre une pause dans son interrogation avec son grand-père et décide de faire une promenade avec son allié d'enquête, Jim Clancy, question de se changer un peu les idées. Une fois à l'extérieur, Jim Clancy informe le détective des réactions et conversations des esprits errants lors de sa discussion avec son grand-père. Carl Neely est étonné, mais ne dit rien, alors qu'à sa gauche se tient François-Paul de Kermadec et Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec et, à sa droite, Camille Deschamps-Neely. Les deux méchants esprits essaient d'insinuer un doute en l'esprit du détective concernant Jim Clancy, alors que sa défunte épouse essaie de l'influencer pour qu'il ne prête pas foi aux propos des méchants ancêtres.

Mais, de ces informations contradictoire, le détective ressent un mal de tête et pense :

« Si Jim Clancy a été un si bon allié jusqu'à maintenant, il continue à l'être. Je le crois, mais que puis-je faire de l'information ? Ce n'est pas comme s'il a un moyen pour se protéger contre mes ancêtres démoniaques. Sans oublier, ma Mila.... Non! Non! Arrête de penser à ta troisième épouse, charmante vipère, mais je dois reconnaître qu'elle est très charmante et il m'est un peu difficile de l'associer avec un caractère si perfide. Les apparences sont trompeuses avant tout! Je pensais bien de même de ma seconde épouse, et quoi, c'est bien elle qui voulait me tuer, j'étais à deux doigts de mourir... Attend, Carl, peut-être que le schème d'action est le même, sur le modèle d'un criminel qui agit toujours d'une certaine manière. Ah ! J'ai trouvé la solution. »

Les esprits errants et Jim Clancy regarde le détective, remarquant qu'il est en profonde réflexion, pour attendre une réponse.

Carl Neely sourit faiblement à son ami et lui dit, résigné :

— Je vous crois bien, mais que voulez-vous que je fasse contre eux ? 

Jim Clancy et Camille Deschamps-Neely soupirent d'exaspération pour toute réponse. Les deux vivants continuent leur promenade et rejoignent leurs épouses et enfants respectifs. Jim Clancy remarque que le détective est secondé par Jean-Antoine-Philippe de Kermadec qui lui murmure un long monologue à son oreille gauche, ayant pour effet que la mine du détective s'est assombri et aborde un sourire clairement forcé. Ce qui ne plaît ni à sa femme, ni au couple chuchoteurs d'esprits, ni à Camille Deschamps-Neely.

L'inspecteur, les mains dans les poches, sourit à sa fille et marche aux côtés de sa femme et l'informe :

— Ce soir, nous irons souper chez mon grand-père, question de ne pas être trop sérieux et ne parler que d'enquête, pour avoir une ambiance familiale, qu'en penses-tu, ma Mila ?

— Si tu le veux.

— Très bien alors! Et vous, dit-il en se tournant vers le couple de chuchoteurs d'esprits, voulez-vous venir ou non ? Sachez que vous n'êtes pas obligés de venir.

— Nous ne pouvons accepter votre proposition, malheureusement, dit le couple à l'unisson, une autre fois.

— Très bien, alors à demain mon collègue.

Sur ces mots, les deux couples se séparent, chacun allant vers son chemin.

Dès que le détective de Grandview est parti, Mélinda Gordon, inquiète pour Carl Neely, affirme à son mari :

— Jim, t'as remarqué les esprits errants plutôt méchants autour de notre ami ? Ils ont clairement des mauvaises intentions, je crains pour son mariage, mais comment l'aider ?

— Je l'ignore, mais j'espère juste qu'il n'ira pas écouter son grand-père, ni demander auprès de lui des conseils... De la réaction de sa défunte épouse, je comprends que la relation entre Mila et Carl Neely est plutôt tendue. Ce qui n'augure rien de bon.

— Jim, ce n'est pas rassurant, mais tu as raison. Soyons patients et nous aiderons Carl Neely dans la mesure du possible.

Sur ces mots, le couple détourne leur attention vers les enfants qui jouent dans le parc, angoissé néanmoins pour leur ami.


Pendant ce temps, Carl Neely et sa famille se promènent, alors que le détective est perdu dans ses pensées, ne cessant de remâcher pour la centième fois les mêmes sombres idées sur son épouse, ce qui le rend encore plus irritable et suspicieux. Le détective avait hâte de revoir son grand-père pour penser à son enquête. Un peu plus tard, en soirée, alors que la famille arrive chez Arthur-François Hervé qui accueille bien la famille. Il propose à son petit-fils et à sa femme vin et digestifs, ce que le détective ne refuse pas, au moins par politesse. Ainsi, Carl Neely et son grand-père discutèrent de tout et de rien jusqu'à tard le soir, et comme Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec possède Carl Neely, qui est un peu ivre, lorsque son épouse, malgré les tentatives de dissuader son mari à trop boire, s'est éloignée pour s'occuper de la petite Marie, le détective se confie à son grand-père concernant ses doutes au sujet de sa femme. Le grand-père, jouant faussement l'inquiet et le bon conseiller, contribue à augmenter les dispositions négatives du détective. Sur ces mots, les deux hommes se quittent et la famille revient dans l'appartement. Mila Vasilieva-Neely, déçue que son mari soit un peu éméché, ne dit rien, pour ne pas empirer son cas et sa colère. Elle remarque que Carl Neely a un comportement bizarre et une voix différente. Dès que la petite s'est endormie, Carl Neely, un faux sourire aux lèvres, murmure pour lui-même qu'il lui prépare une surprise. Mila Vasilieva-Neely, intriguée et inquiète, attend son mari dans le lit.

Il n'arrive qu'une heure plus tard, la main droite derrière le dos et lui annonce, d'une voix trop rauque pour être la sienne :

— Ma chérie, j'ai trouvé la solution pour ne plus se disputer.

— Laquelle ? Je n'aime pas les devinettes. C'est toi le détective, pas moi. Je ne suis que ton épouse.

— Ce que je tiens dans ma main droite.

Sur ces mots, le regard possédé, il s'avance vers sa femme en brandissant un couteau et la blessa au bras droit, avant que Mila se dégage et court sortir de la chambre, tenant la poignée de porte pour que son mari ne puisse la rejoindre, puis lâche la porte, frappant Carl Neely. Le détective, un peu sonné, prit quelques minutes avant de réagir, mais suffisant pour que sa femme, ramassant la petite Marie, sort de l'appartement et frappe à la porte de Jim Clancy, leur appartement est voisin au leur, heureusement. Jim Clancy la laisse entrer, sérieusement inquiet lorsqu'il voit sa blessure. Il la soigne et lui demande ce qui est arrivé dans l'appartement et où est Carl Neely. Une fois que Mila Vasilieva-Neely a tout expliqué, les chuchoteurs d'esprits sont étonnés, interdits. Quelques minutes plus tard, Carl Neely frappe à la porte, toujours aussi possédé. Jim Clancy lui ouvre la porte, le maîtrise et le prive du couteau pour le traîner à l'intérieur comme un criminel. Le couple chuchoteurs d'esprits sont étonnés de voir Neely possédé, entouré de sombres esprits et son âme, un peu en retrait, impuissante et désespérée, sérieusement inquiète pour sa femme et sa fille. Comme Jim Clancy tient solidement le détective contre le mur sans jamais le lâcher, l'esprit errant cesse de le possède. Lorsque Carl Neely est revenu dans son corps et ne présente plus un regard possédé, Jim Clancy le lâche. Le détective, étonné, demande à Jim Clancy et sa femme s'ils savent la raison de leur venue dans leur appartement. Mila Vasilieva-Neely lui répond en s'emportant et lui demande divorce, alors que Camille Deschamps-Neely essaie de calmer la situation, mais rien n'y fait. Carl Neely est sérieusement étonné, se met à genou devant sa femme pour lui demander pardon, mais rien ne la fait fléchir. Ce qui fait rire l'arrière-grand-père et l'arrière-arrière-grand-père du détective, un rire diabolique, contents de voir leur descendant désespéré.

Le détective se relève et s'assoit en face de sa femme, question de ne pas faire trop de scène chez les Clancy, et lui dit, d'un ton résigné :

— Bon, puisque rien ne te fait fléchir et que le divorce est inévitable, alors, nous rentrerons dans notre appartement et nous réglerons les détails du divorce ?

L'épouse approuve d'un hochement de tête et la famille Neely revienne dans leur appartement.

Une fois de retour dans l'appartement et que la petite s'est endormie, Carl Neely murmure à son épouse :

— Passons directement à la question importante, quand veut-tu divorcer ?

— Dans deux jours, et d'ici-là tu dort sur le canapé. Dès que le divorce est officiel, je reviens à Grandview pour te laisser poursuivre ton enquête. Nous nous entendrons pour le partage des biens, la garde partagée de la petite ne peut t'être accordé sans une surveillance, et tu devras payer la pension alimentaire. Est-ce clair ?

— Oui, c'est très clair, ma Mila, lui réplique d'une voix brisée Carl Neely.

Le détective a le coeur brisé, s'inquiétant pour sa santé mentale, se traîne jusqu'au canapé et s'endort entouré de ses méchants ancêtres qui rient d'un rire diabolique, alors que sa femme part dans la chambre et s'endort dans le trop grand lit, marqué par l'absence de son mari à ses côtés.


Le lendemain matin, Carl Neely, le moral bas, n'avait même plus la volonté de poursuivre son enquête, s'est levé le premier pour s'éclipser à l'extérieur et déambuler dans les rues. Il croise ainsi son grand-père, étonné de le voir faire si mauvaise mine, lui demande s'il a bien dormi. Carl Neely lui explique son divorce prochain. Au fond de son coeur, le grand-père se réjouit que son petit-fils soit ainsi brisé, puisqu'il n'aura aucune motivation pour poursuivre son enquête et déterrer des histoires de famille que tous désirent laisser sous le tapis, mais, pour les apparences, il feint de s'inquiéter pour lui et lui recommande de ne pas abandonner son enquête. Le détective remercie son grand-père et continue sa promenade, pour revenir dans l'appartement. Il s'est décidé à prouver à sa femme que le divorce n'est pas nécessaire, qu'elle peut changer d'idée puisqu'il lui prouverait qu'il sait se comporter et qu'il n'est pas un psychopathe. Sur cette pensée, son optimisme lui revient.

Un peu plus tard dans la journée, alors que Carl Neely ordonnant les divers ustensiles, il remarque un couteau avec une manche richement décoré de motifs arabesques et complexes que son grand-père lui avait donné de la dot de sa grand-mère. Lorsqu'il le prit, il est transporté dans une vision.

Il voit Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, âgé de 25 ans, avec une belle et jeune femme un peu plus jeune que lui et un petit bébé dans une poussette. La famille se promenait dans un parc, Carl Neely remarque une sombre entité autour de son ancêtre qui le suit. Au retour de la promenade, une fois que sa femme laisse le petit bébé dormir et qu'elle avait le dos tourné, Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec tue sa femme avec ce couteau, possédé par la sombre entité, à Satan et leur enfant. De ces sacrifices, il a, en contrepartie, une aisance matérielle.

Fin de la vision.

Carl Neely échappe le couteau des mains, horrifié de son ancêtre.

Il murmure pour lui-même :

— Maudit soit-tu Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, sataniste. Brûle en Enfer pour l'éternité ! Salaud ! Fils de pute ! Tu voulait que je tue ma femme ainsi, c'est pour ça que tu m'as possédé. Salaud !

Puis une idée, inspirée par Camille Deschamps-Neely, lui vient à l'esprit, à savoir de se débarrasser au plus vite de l'arme sacrificiel. Ce qu'il fait immédiatement. Bien sûr, il explique à sa femme sa vision et ses conclusions, mais Mila Vasilieva-Neely n'a pas pour autant changé d'avis concernant le divorce. Le détective donne le couteau à faire fondre. Malgré le comportement sans reproche du détective, hormis les quelques doutes sur les intentions de sa femme, lors de ces deux jours, le divorce est prononcé et rien ne fait fléchir Mila Vasilieva-Neely. Le lendemain matin, elle achète le premier billet d'avion pour son retour, malgré les supplications du détective.

Deux jours plus tard, Mila Vasilieva-Neely et leur fille ne sont parties pas, à la demande de Mélinda Gordon, puisqu'elle a eu la visite de Camille Deschamps-Neely lui demandant de ne pas revenir sans Carl Neely, puisqu'un complot pour assassiner Mila Vasilieva et leur fille est manigancé par le père du détective et son groupe. L'ex-épouse se rend à l'argument, annule le billet d'avion et cherche un petit appartement à Meyrargues. Mais elle n'a pas informé son ex-mari, ne sachant comme s'y prendre.



À suivre

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