Le Cobra de Lancehélion

Chapitre 4 : Le bordel de Littlefinger

Chapitre final

4269 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a presque 5 ans

Lord Tyrion fut le premier à mettre le pied dehors, suivit de très près par le Prince Oberyn et la Princesse Dyanna. De son sens de l'humour habituel, Oberyn s'exclama :

― J'ai du tombé sur le bordel des Lannister !

Ce à quoi le nain répondit :

― Ils acceptent tout le monde.

― Même les dorniens... souffla Dyanna dans un murmure presque inaudible. Elle savait que son oncle voudrait garder le monopole de la conversation avec le nain, laissant simplement sa nièce écouter silencieusement. Ils descendirent la rue, sans prêter attention à la populace qui l'occupait. À vrai dire, il n'y avait pas grand monde dans la petite ruelle de pierre. Seulement quelques passants, du linge dans des seaux et étendu. Toujours aussi diplomate, le Grand Argentier annonça aux deux Martell :

― Le roi vous sied grès d'avoir entrepris ce long voyage pour assister à ses noces.

Oberyn répondit sans attendre sur un ton méprisant :

― Parlons nous franchement voulez-vous ? Le roi Joffrey est vexé. Je ne suis que le second fils après tout, et ma nièce, bien que, malgré tout est la fille de mon frère, reste sa dernière enfant.

Dyanna sentit bien que la valeur de leur présence, ici, s’amoindrissait sous les paroles de son oncle. Il avait raison après tout. Il n'était pas le seigneur de Lancehélion, et elle n'était pas son héritière, ni même son fils ; ce qui aurait peut-être même plus de valeur aux yeux des ouestriens. Si vous saviez cela père, pourquoi avoir insisté sur ma venue au mariage royale avec votre frère ?

― Eh bien, confidence d'un second fils à un second fils, commença le Lannister en se tournant vers Oberyn, et de dernier enfant à un autre, ajouta t-il en se tournant cette fois-ci vers Dyanna avec un sourire amical, j'ai une longue habitude de tenir lieu d'insulte familiale, termina t-il.

La jeune femme ne lui sourit point car, malgré cet air de sympathie, il restait un Lannister aux yeux de la Martell. Et un Lannister ne mérite pas la sympathie de ma famille. Oberyn quant à lui, étouffa un rire et passa devant le Nain en descendant quelques marches. Sa nièce le suivit comme son ombre et marcha à ses côtés. Le petit homme s'arrêta et demanda aux deux individus :

― Quelle est la raison de votre présence à Port-Réal ?

Les Martell s'arrêtèrent et se retournèrent vers le Nain. Sans forcement le vouloir, ils le regardaient de haut et se montraient bien plus menaçants que Tyrion. Oberyn, voyant plutôt que la question le concernait plus que sa nièce, répondit le premier :

― Je viens assister au mariage du roi.

Le Lannister ne semblait pas satisfait de la réponse accordée par le Prince.

― Je croyais que nous devions parler franchement... souffla-t-il.

Dyanna se tourna vers son oncle qui resta silencieux. Visiblement, le Lannister avait vu juste et Dyanna ne s'en étonna point. N'importe qui aurait deviné la raison cachée de la venue du Prince à la capitale. Pourtant, même si la jeune femme savait que la vengeance était cette raison cachée, elle ignorait encore ce que voulait clairement son oncle. Tout comme le Nain, elle attendait alors une réponse. Alors, le Prince se lança dans son récit :

― La dernière fois que je suis venu dans la capitale, il y a bien des années...

Attention mon oncle, vous parlez comme un vieil homme... pensa la jeune femme avec un sourire aux lèvres malgré le fait que le récit à venir ne prêtait pas à sourire.

― C'était pour un autre mariage...

Et c'est reparti... Dyanna retira tout sourire de son visage. Elle était lasse d'entendre cette histoire alors que personne n'agissait pour rétablir la justice.

― Celui de ma sœur Elia et du prince Rhaegar Targaryen, le dernier dragon.

Voyant arriver des soldats, le dornien se tut et reprit une fois les soldats passés :

― Ma sœur a aimé cet homme, elle a porté ses enfants. Elle les a changés, bercés et nourris de son propre lait. Elia refusait que la nourrice touche ces petits, confia-t-il à Tyrion avec nostalgie et chagrin dans sa voix.

Le Lannister qui, comme tout le monde connaissait l'issue du récit, ne savait pas trop où se mettre. Il était mal à l'aise et regardait souvent le sol. Dyanna avait beau avoir entendu l'histoire des centaines de fois, l'émotion était toujours présente. Elia était sa tante, et ses enfants étaient son cousin et sa cousine. Elle ne les avait jamais connu et ne les connaîtra jamais. Oberyn continua son récit avec autant de chagrin et de colère dans sa voix :

― Et le Magnifique et noble Targaryen, l'a quitté pour une autre femme. Ce qui a déclenché une guerre ; une guerre qui a prit fin ici même. Lorsque votre père a conquis la ville.

Lord Tyrion, connaissant bien la haine des Martell pour les Lannister, voulu apaiser la tension qui devenait palpable dans l'air :

― Je n'étais pas vraiment sur les lieux...

― Ils ont massacrés ses deux enfants, affirma-t-il en coupant la parole au Nain qui, en entendant les paroles du Prince, baissa la tête vers le sol, honteux.

Dyanna ferma les yeux pour stopper les larmes qui mouillaient déjà ses yeux.

― Mon neveu et ma nièce, continua Oberyn, son cousin et sa cousine, dit-il en se tournant vers sa nièce. Ils les ont dépecés et ont enveloppés leurs cadavres dans des capes aux couleurs des Lannister.

Il marqua une pause et regardant le Nain de haut, lui demanda :

― Quant à ma sœur, savez-vous ce qu'il lui ont fait ?

De sa main, il releva le menton du Lannister pour que le demi-homme ose le regarder dans les yeux. D'une voix menaçante, il dit :

― Je vous ai posé une question.

Le Lannister qui n'avait pas froid aux yeux, défia bien le regard du Martell et retira avidement sa main de son menton en affirmant :

― J'ai entendu quelques rumeurs.

Oberyn étouffa un rire face à la réaction du nain et ajouta :

― Comme moi. La rumeur la plus courante est que Gregor Clegane, dit la Montagne, a commencé par violer Elia, a ensuite empoigné son épée pour l'ouvrir en deux.

― Je n'étais pas là encore une fois, insista de nouveau Tyrion.

Ses paroles étaient vaines et Dyanna observait en silence le duel entre les deux hommes. Elle serra les poings si fort que, quand elle les rouvrit, ses ongles avaient laissés des marques de sang à l'intérieur de ses paumes. Le Prince s'approchait de plus en plus du Grand Argentier et termina son récit :

― Si la Montagne a tué ma sœur c'est votre père qui le lui a ordonné.

Le Nain resta silencieux, sentant bien le poids de sa famille peser sur ses petites épaules. Oberyn, quant à lui, se recula quelque peu, regarda Dyanna avec un sourire attendrissant et fier qu'elle lui rendit, bien évidemment, et dit avec conviction au Nain :

― Dites lui que nous sommes là. Dites lui aussi que les Lannister ne sont pas les seuls à payer leur dettes.

Sur cette menace, le Prince et la Princesse lancèrent un regard noir à Tyrion, le laissèrent seul, et les deux Martell remontèrent la rue vers le bordel pour rejoindre l'amante de cœur laissée de côté.

La jeune femme était heureuse d'apprendre que son oncle l'avait inclue dans la menace, qu'il ne l'avait pas laissée de côté et qu'elle pourrait participer à la vengeance tant attendue auprès de son cher oncle. Vous ne serez pas déçu de moi mon oncle. Je saurai redorer le blason de notre famille et faire justice auprès de ma tante. Elle sourit fièrement en remontant l'aller et dit à Oberyn en riant :

― Je crois que vous avez réussi à effrayer le Nain ! Je suis presque sûre qu'il est parti au Donjon Rouge avec ses braies trempés !

Le Prince accompagna sa nièce dans son rire mais garda des paroles sérieuses :

― N'en soit pas si sûre ! Ce qui est sûr, en revanche, c'est qu'il ne manquera surtout pas de prévenir son père de notre présence ici. Enfin, s'il n'est pas déjà au courant.

― J'oubliais les gardes...il faut avouer mon oncle que vous savez faire parler de vous et savez également signaler votre présence de la manière la plus courtoise possible ! s'exclama la jeune femme en imaginant déjà la tête toute ridée du vieux lion en voyant son garde blessé par la Vipère de Lancehélion.

Ils montèrent les dernières marches qui les séparaient de l'entrée arrière du bordel et, alors qu'Oberyn s’apprêtait à entrer, Dyanna le retint par le bras et lui souffla :

― Merci. De me laisser accomplir la vengeance familiale avec vous mon oncle.

Le Martell sourit à sa nièce et se pencha pour l'embrasser sur le front :

― Je sais que tu ne me décevras pas. J'ai confiance en toi et te considère comme ma fille.

Il releva la tête, sortit du fond d'une poche dissimulée dans son vêtement aux couleurs de sa maison, une bourse pleine de pièces. Il lança la bourse et Dyanna qui la rattrapa, ignorant la raison de ce don, regarda son oncle surprise et curieuse. Le dornien fit un sourire malicieux en désignant le bordel de la tête :

― Va donc t'amuser, mon enfant. On dit que le bordel de Littlefinger recèle les plus belles femmes du continent ainsi que des hommes qui sont prêts à offrir la séance à de belles jeunes femmes.

Dyanna fit sauter la bourse dans ses mains et rit :

― Vous savez parler aux femmes mon oncle... Mais pas un mot à père. Quel mal cela lui ferait d'apprendre que sa petite fille a déjà goûté aux plaisirs de la chair. Enfin, quoi que je doute qu'il ne le sache pas déjà !

Oberyn rit et entra dans le bordel. Il abandonna sa nièce et monta directement dans la chambre où l'attendait Ellaria et des putains. J'ai bien deux heures devant moi... pensa la jeune femme en inspectant les alentours à la recherche de nouveaux plaisirs. Elle remarqua dans un coin de la pièce, drapée derrière des rideaux pourpres, la jeune putain qui l'avait renseignée plutôt. Elle était seule et tentait d'aguicher un client. Dyanna, n'ayant plus aucune urgence et désirant plus que toutes ses formes près d'elle, se dirigea vers la putain qui, en la voyant, se retira des rideaux pour se courber contre le mur le plus proche :

'' Le cobra de Lancehélion... J'savais qu'vous r'viendrez vite ! Alors ma belle dornienne....qu'est c'qui t'f'rais plaisir ? murmura la femme d'une voix sensuelle.

Dyanna lui désigna la bourse et afficha un sourire en coin.

― J'ai deux heures devant moi et j'aimerais passer du temps en excellente compagnie.

La putain fit les gros yeux en voyant la bourse remplie sûrement de pièces d'or.

― J'saurais vous faire passer du bon temps ma jolie... souffla t-elle en tendant sa main vers la bourse.

Mais Dyanna l'en empêcha en tirant la bourse en arrière :

― Pas que toi. Amène d'autres filles et un homme pourquoi pas. Je ne serais pas contre ça... j'aime les deux pour être honnête, souffla-t-elle entre deux soupirs.

La putain fit rouler ses hanches et attrapa Dyanna par la main. Ensemble, elles montèrent les escaliers et rejoignirent une pièce similaire à celle dans laquelle la jeune femme avait retrouvé son oncle et son amante de cœur plus tôt.

La chambre comportait un immense lit central aux draps pourpres avec des oreillers au tissus doré. Les fenêtres étaient entourées de fins rideaux rouges qui laissaient entrer la lumière comme il le fallait : ni trop de lumière ni pas assez. Juste ce qu'il fallait pour garder l'intimité des lieux. Au fond de la pièce se trouvait une table avec des verres à pied et une carafe à vin remplie à moitié. Le désir peut vous donner soif... et rien de mieux que le vin après avoir profité des talents des putains.... C'est à cette table que Dyanna se dirigea en premier. Elle y posa la bourse, se servit un verre et se tourna vers la putain et les suivantes qui arrivèrent à sa suite. Trois jeunes et belles femmes se tenaient à moitié dénudées devant Dyanna ainsi qu'un jeune homme. Il était si mignon et semblait si timide. Des enfants... pensa la Martell. Ils ne bougeaient pas et attendaient que la jeune femme leur donne des ordres. Dyanna avala une gorgée de vin et s'exclama :

― Eh bien, qu'attendez-vous ? Je veux voir vos talents...

Les trois jeunes femmes ne se firent pas prier et retirèrent ensemble le peu de vêtements qu'elles portaient. Celle qui semblait être la plus jeune, délassa le devant de la robe de la première prostituée et n'hésitait pas à observer la réaction de la Martell à chaque lacet défait. Dyanna ne montra aucune émotion. Elle attendait paisiblement, laissant le désir montait crescendo en elle. Quand la robe fut délassée et jetée au sol, Dyanna put admirer le premier corps qui s'offrait à elle. Une peau de lait parsemé de tâche de rousseurs assortis à sa crinière de feu, sans parler des cheveux et des petits seins ronds. La rousse plaisait déjà à la jeune femme. Charmante.... La seconde putain tardait à retirer sa robe et une fois celle-ci en bas de ses pieds, elle cachait ses parties intimes de ses mains. Dyanna fit la moue et dit à cette dernière :

― Timide on dirait... les timides m'ennuient.

Elle congédia la putain d'un signe de tête et se tourna vers la dernière qui, à l'inverse de la précédente, retira le tissu qui masquait son corps de rêve. La brune à la peau basanée avait une poitrine généreuse et ne masquait nullement sa fleur. Elle s'approcha sensuellement de Dyanna et lui fit la démonstration de ses talents de souplesse, mettant son pied derrière la tête tout en restant debout et droite sur une seule jambe. La dornienne rit entre ses dents et manqua de s'étouffer avec son vin.

― Rejoins l'autre. Je veux voir... souffla-t-elle dans le cou de la putain avant de l'embrasser passionnément. La prostituée obéit sans broncher et les deux putains commencèrent leur spectacle alors que l'homme, pensant être de trop voulut s'éclipser :

― Tu restes, ordonna Dyanna sans détourner les yeux des deux femmes qui s'embrassaient en s'allongeant tendrement sur le lit.

― Mais vous ne semblez pas avoir besoin de mes services, répondit le jeune homme avec une faible voix.

Dyanna insista et ordonna même à ce qu'il se tint prêt d'elle pendant qu'elle se régalait du spectacle. Elle sentait progressivement des papillons lui dévoraient le bas ventre et le désir montait en elle tandis que les deux prostituées s'amusaient. Habituées à simuler, elles savaient comment satisfaire les clients avec des gémissements des plus convaincants. Elles s'embrassaient sur tout le corps, parsemaient la peau de l'autre de baisers chauds, caressant du bout des doigts les mamelons durcis de l'autre et glissant leurs douces mains vers l'entre-cuisse de l'autre :

― Vous n'vous joignez pas à nous Princesse ? demanda la brune tandis que la rousse lui embrassait le cou.

― Certains aiment toucher, d'autre goûter... moi j'aime regarder, expliqua Dyanna en posant son verre sur la table. Mais je meurs d'envie de toucher à présent.

Les putains rirent et Dyanna se joignit rapidement à leur rire. Elle se tourna vers le jeune homme qui était resté muet depuis le début.

― C'est à toi de jouer à présent. Déshabille moi, ordonna t-elle d'une voix charmeuse et un regard ensorcelant.

Le jeune et mignon blond ne savait trop par où commencer. La robe de la jeune femme avait l'avantage d'être facile à enlever avec son tissu orange fin et son décolletée très prononcé descendant jusqu'au nombril. Dyanna avait eu l'idée de cacher sa poitrine par d"imposants colliers d'or. Le blond commença par descendre une première bretelle sur l'épaule de la jeune femme mais la Martell l’empêcha d'aller plus loin. Elle lui frappa doucement la main et rectifia en portant sa main à ses lèvres :

― Avec ta bouche.

L'homme releva les yeux vers elle et s'exclama :

― La dornienne sait ce qu'elle veut on dirait...

Dyanna répliqua avec une pointe d'humour dans la voix :

― La dornienne sait effectivement ce qu'elle veut, et elle a payé pour tes services et pour les leurs aussi, dit-elle en désignant de la tête les deux putains qui continuaient à s'exciter entre-elles. Le client est roi non ? ajouta t-elle en haussant un sourcil.

Le timide homme étouffa un rire et déshabilla la Martell alors avec sa bouche. Il retira sa robe bretelle par bretelle en déposant par ci par là des baisers qui lui brûlaient la peau. Tandis qu'il laissait glissait la robe sur le corps de Dyanna, il caressa sa peau de ses douces mains et embrassa sa poitrine, son ventre, son intimité, ses cuisses, et ses mollets. Une fois nue, elle fit relever le jeune homme et lui attrapa la main. Ils se dirigèrent vers le lit et les deux jeunes femmes s'arrêtèrent. Les cliquetis des bijoux de la dornienne résonnaient dans la pièce et apportaient un nouveau son se mélangeant aux nombreux gémissements aigus. Ainsi, débuta un premier chant. Dyanna s'allongea tout en longueur sur le lit défait et posa sa tête contre les moelleux oreillers et savoura les délicieux talents des putains. La belle rousse s'occupait de distraire la Martell en s'occupant de sa poitrine. Elle dessinait des petits ronds autours de ses mamelons, attrapait, et caressait de l'autre main son sein et titillait ses tétons pointus et durcis par l'excitation. À chaque mordillement de la putain, Dyanna sentit sa tête partir en arrière et ses lèvres s'entre-ouvrir pour laisser passer un filet d'air accompagné de légers gémissements. Sa respiration était saccadée et son cœur cognait rapidement dans sa poitrine qui se soulevait en rythme des jeux de langue de la deuxième putain. La brune, s'attardait longuement à l'entre-cuisse de la dornienne, laissant glisser sa langue humide sur les pétales de sa fleur secrète. Elle relevait la tête de temps et temps et voyant le désir qu'elle provoquait chez sa cliente, décida de retirer sa langue et de changer de jeux. Elle caressa des bouts du doigt le bouton de plaisir de la Martell qui, animée par un désir profond, sentit bien que sa fleur secrète était recouverte de la rosée du matin. De ses doigts de fées, la brune fit la démonstration de tous ses talents. Dyanna courba le dos et leva légèrement le bassin en sentant les fins doigts de la putain s'immiscer en elle et jouer avec sa patience. Mon oncle ne mentait pas, le bordel de Littlefinger recèle bien des perles...

Pour empêcher tous gémissements de sortir de sa bouche, la jeune Princesse de Dorne tourna rapidement la tête vers le jeune homme qui était allongé près d'elle et dans un élan fougueux, elle lui prit le visage entre les mains et l'embrassa passionnément, forçant la barrière de ses lèvres. Sa langue rencontra la sienne et toutes les deux entamèrent un ballet au son des battements de leur cœur. Elle fit rapidement comprendre aux femmes qui continuaient à s'occuper d'elle, qu'elle voulait à présent l'homme pour elle seule. La rousse se recula, à contrecœur, de Dyanna et la brune arrêta toutes caresses des pétales. Sans jamais mettre fin à leur baiser, l'homme monta au-dessus de sa cliente et s'installa à califourchon. Alors que la deuxième danse commençait à peine entre Dyanna et le jeune blond, les deux putains ne se quittaient pas et, comme au départ, se tenaient chaud entre-elles. La Martell mit fin la première au baiser et descendit son regard vers le torse du blond encore masqué par une vulgaire chemise ainsi que vers son bas d'où se dessinait déjà une bosse. Pressé ?

Il suivit son regard et comprenant où voulait en venir la jeune femme, retira avidement sa chemise ainsi que ses braies, libérant le soldat qui était déjà au garde à vous. Dyanna haussa un sourcil et afficha un sourire en coin :

― Je crois que ton soldat a besoin d'un fourreau où garder son épée au chaud... souffla-t-elle.

Le jeune homme ne se fit pas prier et enfonça la porte pour prendre le château. Il était doux et savait comment satisfaire la Martell. Ses baisers se dirigeaient vers sa poitrine, et ses mains glissaient le long de son corps, parcourant chaque centimètre de sa chair, caressant son ventre, son entrejambe, ses cuisses, son dos décollé de peu du lit, et ses fesses qu'il n'hésitait pas à prendre entre ses mains et les presser comme des fruits. C'était une danse endiablée de vas et viens rapides accordaient aux battements de leur cœur, qu'offrait le beau blond à sa cliente. La pauvre, ne contrôlait plus son corps ni son esprit et elle avait l'impression que des centaines de papillons lui dévorer le bas-ventre. Très vite, il mit en perce le tonneau, et Dyanna laissa échapper des multiples petits cris sourds et gémissements de plaisir. L'homme en fit de même et satisfait d'avoir procurer du plaisir à sa cliente, se détacha d'elle et se rallongea à ses côtés en sueur, mais les deux n'étaient nullement épuisés. L'habitude sûrement. J'espère pour toi que tu ne simuler pas... Je n'aime pas que l'on me mente. Mais avec des putains c'était ce à quoi il fallait s'attendre. Leur but et de procurer du plaisir à leur client peut importait s'ils ressentaient, eux, du plaisir. Il fallait dissimuler, simuler, et feindre le plaisir. Un client ravi est un client fidèle.

Les deux putains ne s'arrêtaient pas même quand Dyanna et l'homme mirent fin à leur plaisir. Il tourna sa tête vers elle :

― Vous aimez les femmes comme les hommes ? demanda t-il d'une voix suave.

Dyanna, toujours nue tourna la tête vers lui et s'arrêta de jouer avec son collier d'or '' Pourquoi cette question ? Cela te paraît surprenant. Tu l'as bien vu non... ''

― Mais tout le monde a une préférence... souffla-t-il en caressant les hanches de la jeune femme.

― Alors tout le monde passe à côté de la moitié des plaisirs de la vie, répondit Dyanna avant de reprendre en désignant de la tête les deux putains qui s'embrassaient. Les Dieux ont crées cela, et je m'en délecte, puis elle prit sauvagement le serpent de son interlocuteur, et les Dieux ont crées ceci, et j'en délecte.

L'homme sembla agréablement surpris et sourit. Dyanna se leva et retira les draps qui la couvraient, déambulant nue dans la pièce. Elle rejoignit la table et finit son verre de vin qu'elle avait laissé en plan. Elle regarda à présent les trois jeunes gens s'amusaient ensemble et se mit à sourire en repensant à sa conversation avec le blond. Oncle Oberyn aurait sûrement dit la même chose. :

― Rhabillez-vous maintenant. Je vous laisse l'argent sur la table, expliqua-t-elle en ramassant sa robe au sol.

― Gardez votre monnaie Princesse dornienne... Nous avons apprécié votre compagnie, souffla la brune en se détachant des autres et remettant en vitesse sa petite robe.

Les autres acquiescèrent à leur tour et quittèrent la pièce.

Des putains qui refusent d'être payé ? s'étonna Dyanna. C'est bien la première fois... La jeune femme repartit avec la bourse encore surprise de l'acte des prostituées.

Le Prince de Dorne et Ellaria attendait leur nièce à la sortie du bordel. Et c'est avec un sourire au coin des lèvres que Dyanna débarqua. Toute fière d'elle, elle rendit la bourse remplie à son oncle. Oberyn resta bouche bée et les deux amoureux furent pris d'un fou rire :

― Tu veux dire que les putains de Littlefinger ont refusé d'être payées ? s'étonna t-il en s'éloignant du bordel.

― Que voulez-vous mon oncle, j'ai acquis de nombreuses compétences au fil des années... Je suis une déesse du sexe, répliqua t-elle la tête haute.

― Tout comme son oncle celle là ! dit Ellaria en se collant à son amant.

Les trois dorniens remontèrent la rue vers le Donjon Rouge ; celle empruntée plus tôt dans la journée par le cortège :

― Il est temps d'entrer définitivement dans l'arène des lions, souffla Oberyn en observant le Donjon Rouge se rapprocher dangereusement.

Il n'aurait plus de retour en arrière à partir de ce point. Je ne repartirai pas d'ici sans avoir obtenu justice.

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