Être un chat.

Chapitre 6 : Je ne t'oublierais jamais.

1388 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:28

Onze mois. Voilà le temps qu'il s'était passé depuis la mort de Tony. Snart était mort, je m'étais recluse dans mon coin, ne commetant que des vols et me faisant oublier de tout le monde. J'avais fait la rencontre d'un homme, qui lui aussi, semblait un peu perdu, mais il n'était pas resté pour m'aider. Je pensais être devenu complètement folle, n'entendant plus que la voix de Tony raisonnant dans ma tête. Je revoyais son visage tous les jours. Il était avec moi, dans ma tête comme dans mon coeur. Central City était devenue plus calme, mais les vagues de crime refaisaient surface. Lors d'une journée plus normale que les autres, le temps n'était pas au beau fixe. Planquée, comme d'habitude, dans mon espèce de squat au milieu de nulle part. J'avais senti le vent s'engouffrer là où je dormais, et en sortant, quelque chose me paraissait bizarre. Le vent ne se faisait sentir que là où j'étais. J'en déduisais qu'un méta-humain se trouvait dans le coin. Prête à répliquer, je tombais sur un blond, qui, visiblement, m'attendait. 

 

- Je te cherchais.

- On peut savoir qui t'es, toi?

- Bizarre de voir quelqu'un qui ne me connait pas. Je suis Mark Mardon.

- Tu m'en vois ravie pour toi. Maintenant, dégage. 

- Oh, je ne risque pas de m'en aller. Snart te cherche. Il veut te trouver.

- Je me fous de Snart, comme je me fous de Rory ! Fous-moi la paix, et dégage.

- Pas avant de t'amener avec moi, beauté.

 

Il était prêt à former une tornade, mais contre toute attente, je recevais l'aide du gars qui s'enflammait. En quelques secondes, il faisait partir Mardon. 

 

- Je pouvais m'en occuper.

- Tu es faible, tu n'as plus de forces.

- Qu'est-ce que t'en sais?

- J'en sais que t'as du mal à tenir sur tes jambes. Ça se voit. 

 

Il avait raison. J'avais perdue toute force de vie. Prête à rentrer chez moi, enfin, en quelques sortes, l'homme m'arrêtait.

 

- Attends.

- Qu'est-ce que tu me veux?

- Je m'inquiète pour toi.

- Tu ne devrais pas. Je ne suis pas le genre de personne à fréquenter. 

- Heidi...

 

Entendre ce prénom m'enrageait.

 

- Tu as fait une grosse erreur.

 

J'entendais la voix de Tony dans ma tête. "Envoie-le valser, bébé !" D'une onde de choc, je l'envoyais valser derrière, mais il se rattrapait en envoyant des flammes avec ses mains.

 

- T'es quel genre de méta-humain, toi?

- RONNIE ! 

 

Barry. Je le reconnaissais directement à l'odeur. Cette odeur qui m'avait rendue complètement folle. Il était accompagné. Snow filait vers lui.

 

- Qu'est-ce que tu as fait, Charisma?

- Dis à ton pote de me foutre la paix, je n'ai rien demandé à personne.

- Charisma, on veut t'aider.

- Je n'ai rien. Demandé. À personne ! Allez-vous en ! 

 

Mon onde de choc n'avait servi à rien. Barry s'était rangé avant même que je ne fasse quelque chose. Mais en attrapant le fouet que j'avais trouvé plus tôt, je le faisais tomber.

 

- Barry, va t'en. Je t'en prie.

- Charisma, je... Laisse-moi t'aider... Je sais que je le peux. Je connaissais Tony.

 

Le fait qu'il me parle de Tony me faisait relever la tête et fondre en larmes. 

 

- Je le connaissais. Certes, c'était une brute, mais j'ai bien vu dans ses yeux à quel point il t'aimait.

 

La voix de mon mari qui résonnait dans mon subconscient lui répondait pour moi.

 

- Il a raison. Je t'aimerais jusqu'à ton dernier souffle, bébé. Écoute-le. Ne reste pas comme ça, s'il te plait. Écoute-le. Il peut t'aider.

- Il n'y avait que toi qui pouvait m'aider, Tony ! 

 

J'hurlais contre moi-même.

 

- Snart t'a tué de sang-froid. Il m'a enlevée ma seule raison de vivre. Je ne sais même pas pourquoi je suis encore en vie aujourd'hui.

- Lâchez-moi ! 

 

Le dénommé Ronnie arrivait vers moi.

 

- Elle vous a demandé de vous en aller. Faites-le.

 

Prêt à riposter, ils l'écoutaient. Ils partaient tous, tandis que je restais plantée debout, à pleurer.

 

- Va t'en, toi aussi.

- Certainement pas.

- Pourquoi? Tu veux encore te prendre une raclée?

- Je veux t'aider. Tu n'as pas besoin d'eux. 

- Qui dit que j'ai besoin de toi?

- Parce que deux âmes valent mieux qu'une. Je sais ce que tu ressens. J'ai... j'ai quelqu'un aussi à l'intérieur de moi.

 

Malgré moi, je me surprenais à l'écouter.

 

- Le professeur Martin Stein.

- Stein? 

- Oui. Je ne voulais pas le dire devant eux, mais... Il fait aussi partie de moi, comme ton mari fait partie de toi. Nous formons Firestorm à nous deux.

- Tu veux dire que toi et le vieux êtes Firestorm?

- Oui. Comme toi et ton mari... Vous formez un être bien distinct. On te surnomme Iron, maintenant.

- Iron?

- Oui. Vu tes nouvelles capacités.

- Merci Cisco.

- C'est là que tu vis?

 

Il allait vers l'endroit où je me réfugiais. 

 

- N'entre pas.

- Je vais me gêner.

- Ronnie, n'entre pas.

- Quoi? Tu vas encore essayer de te battre alors que tu n'en as plus la force? Vas-y, je voudrais bien voir ça. 

- Pousse-toi.

 

Tenant à peine sur mes jambes, j'allais m'effondrer sur le matelas qui me servait de lit. 

 

- Y'a combien de temps que t'es pas allée dans ton appartement?

- Comment tu sais que j'ai un appartement?

- Tout le monde parlait de toi, quand... quand c'est arrivé. Ton appart est passé aux infos.

- Un clochard qui mate la télé? Pas courant.

- Je sais me débrouiller.

- Tu veux pas partir?

- Je m'en irais pas en sachant que tu te laisses mourir. Viens avec moi, viens au moins manger quelque chose. 

 

"Fais-le, bébé, s'il te plait. Je te sens mourir. Je ne veux pas ça." 

 

- C'est bien parce que mon mari le demande.

 

Ronnie s'était un peu débarbouillé, et nous avait amenés devant le Co Jitters. De suite, je sentais l'odeur de Barry. Ainsi que celle d'Olliver. Je me mettais à feuler faiblement.

 

- Ne fais pas ton matou énervé.

- Lâche-moi. 

 

Malheureusement, il dut me rattraper, demandant de l'aide à Barry qui me transportait à S.T.A.R Labs directement. Je n'arrivais plus à bouger, pendant dans ses bras tel un sac de plumes. Allongée sur le lit qui trônait sur le côté du cortex, je m'endormais presque aussitôt, les yeux gonflés par les larmes. 

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