Être un chat.

Chapitre 5 : Je tiens toujours mes promesses.

3246 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/03/2016 16:49

Journée tranquille en prévision pour moi et mon mari. Temps pluvieux, mais ça ne me dérangeait pas. Tony était en train de faire sa musculation, dos tourné à moi, mais ses muscles dorsaux exécutaient une sorte de danse devant mes yeux. Baîllement me déchirant presque la mâchoire, je m'étirais sur le lit, tandis que Tony venait me dire bonjour de la meilleure façon du monde. 

 

- Bonjour, princesse des chats. Tu es de toute beauté, ce matin.

- Bonjour, mon mari fait d'acier. 

 

L'embrassant tendrement, je laissais traîner mes doigts dans son dos, ce qui le fit sourire. 

 

- J'aime quand tu me caresses comme ça.

- C'est parce que tu es à moi, mon amour. Rien qu'à moi. Et je t'aime. 

- Moi aussi, je t'aime, ma femme. 

 

Il jouait doucement avec son alliance, et reportait son attention sur mes cheveux. Je souriais, ronronnais, en le laissant faire, et recevais un coup de téléphone qui me fit sursauter.

 

- Non mais je rêve? Snart m'appelle?

- Qu'est-ce qu'il te veut?

- Je ne sais pas. 

 

Malgré moi, je décrochais le téléphone.

 

- Qu'est-ce que tu me veux, Len?

- Oh, mais tu crois encore que c'est Lenny, espèce de petite traînée?

 

La rage me montait au corps en quelques instants.

 

- Snart. 

- Je te croyais morte, le soir où je t'ai laissée comme l'immonde petite crasse que tu es, Heidi Rory. Je n'oublierais jamais le moment où je me suis répandu... 

 

L'idée même de me rappeler ce souvenir me donnait envie de vomir. Tony essayait de comprendre en tenant ma main qui tremblait de rage.

 

- Mais je n'oublierais jamais le moment où tu as planté ce morceau de verre dans ma cuisse. J'aurais dû t'arracher le coeur et le donner à bouffer au premier chien qui passait dans le coin. Ça m'aurait épargné d'entendre ta voix au jour d'aujourd'hui.

- Je vais te faire souffrir comme tu m'as fait souffrir, espèce d'ordure !

 

Il riait.

 

- Tu penses que tu seras celle qui m'ôtera la vie? Mais tu es complètement à l'ouest, ma pauvre petite. Je serai celui qui enlèvera ton âme de ton immonde petite tête de salope. Je me ferais un plaisir d'arracher tes entrailles de ton corps et te donner en pature au Roi Requin. Je sais que les chats... Il se trouve que c'est plutôt son rayon. 

- Tu vas payer pour le mal que tu m'as fait !

- Nous verrons ça. 

 

Et il raccrochait. 

 

- Bébé? Bébé, c'était qui?

 

Les larmes montaient toutes seules.

 

- Lewis Snart est en ville. Je vais le fumer !

- Je viens avec toi ! 

- Tony, bébé, je ne veux pas prendre le risque qu'il s'en prenne à toi aussi. Il m'a déjà enlevée ma dignité, je ne veux pas qu'il m'enlève ma raison de vivre. 

- Mon coeur, Charisma, calme-toi. 

 

Il me serrait dans ses bras en murmurant les paroles de notre chanson. Mon visage dans ses mains, il essuyait mes larmes de ses pouces.

 

- Écoute-moi, je suis ton mari, mon devoir est de te protéger contre tous ceux qui se mettront en travers de ton chemin. Malgré que tu sois la femme la plus courageuse, la plus forte et la plus obstinée que je connaisse, laisse-moi faire ça pour toi. Je veux te protéger. 

- Tony, tu as déjà tant fait pour moi. C'est toi qui m'a sauvée de ce monstre. 

- Je sais, ma puce. Je serai toujours là pour toi, jusqu'à mon dernier souffle. 

- Merci d'être là, mon coeur. 

- Je le serai toujours. Pour l'instant, ne prends pas en compte ses menaces. Tu n'as rien à craindre. On va faire ce qu'on a prévu aujourd'hui, et demain, on recommencera une journée des plus normales, d'accord?

 

En séchant mes larmes, je lui souriais.

 

- Ok. 

- Je t'aime. 

- Moi aussi, je t'aime.

 

Je l'embrassais tendrement avant d'aller m'habiller. Direction la banque de Central City. Et cette fois-ci, nous prenions encore une fois des apparences différentes. Téléportés devant l'endroit, j'entrais la première en menaçant tout le monde d'un coup de fouet. 

 

- Haut les mains, tout le monde, ceci... est un meow-ld up. 

 

Revolvers dans les mains, j'avançais jusqu'aux caisses, pour être arrêtée par Flash lui-même. 

 

- Vous n'avez pas à faire ça. 

 

Son odeur me chatouillait l'odorat.

 

- Oh oh. Regarde, bébé, nous avons de la visite. 

 

Je l'avais reconnu de suite. 

 

- Prends les caisses, bébé, je m'en occupe.

 

Tandis que les deux se battaient, je m'affairais à prendre tout l'argent possible dans la banque, et une fois fini, je sifflais. 

 

- On s'arrache. 

 

Perchée sur mes hauts talons, mes quatre sacs remplis d'argent dans les mains, Tony assomait Flash d'un revers et venait vers moi.

 

- Oh, et Barry, tu diras à Olliver et à sa petite cruche blonde que la prochaine fois qu'ils ramènent Harper à Central City, je lui arrache sa jolie petite tête brune et je la leur apporte sur un plateau.

- Bébé, les flics ! 

- Moewrivederci.

 

Téléportés près de la maison, nous ne nous attendions pas à tomber sur la dernière personne que je voulais voir au monde. 

 

- Je savais que vous viendriez tôt ou tard, les Woodward.

- Snart !

 

La rage m'était arrivée en un instant. Mais à peine avais-je eu le temps de bouger qu'une autre personne faisait la pire erreur de sa vie. 

 

- Tu bouges, et la cervelle de plomb de ton idiot de mari saute.

 

Mon propre frère. Mon propre frère en train de pointer un fusil sur le crâne de mon mari.

 

- Tu vas manger, Rory.

- Tu te tais !

 

Je ne pouvais détourner mon regard de l'homme qui m'avait fait souffrir. Plus il parlait, et plus la seule envie que j'avais était de lui transpercer le coeur avec une lame fine et aiguisée, pour que chaque recoin de son âme puisse ressentir la douleur que j'avais ressentie dix-sept ans auparavant.

 

- Lisa a été plus que maligne sur ce coup, et je l'en remercie. Pour une fois qu'elle a servi à quelque chose.

- Tu n'as jamais été clément avec ta fille, espèce d'ordure. Toi qui ne jurait que par ton fils. 

- Lenny a prit la même direction que moi, mais ne va pas croire que je l'aime comme un père normal aime son fils, non... Loin de là... Enfin, me diras-tu, tes parents ne devaient pas t'aimer autant que j'aimais mes enfants... Pour te laisser à l'article de la mort, gisant dans ton propre sang dans leur salon.

- Je vais te tuer.

- Oh, j'en doute, Heidi, j'en doute. Aujourd'hui n'a pas sonné l'heure de ma mort, mais l'heure de la tienne.

 

Avant qu'il ne continue, Snart fixa Mick.

 

- Il est temps que tu ailles chercher Lenny, Mick. Il doit s'impatienter.

 

Ce dernier partait en m'administrant une volée au passage, comme il le faisait à l'époque de ses beuveries qui n'en finissaient plus. Une fois au sol, Tony examinait ma joue qui saignait.

 

- Si je remets la main sur ce porc, il va connaître la douleur. 

- Tony, Tony, Tony, Tony, pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi qui la retrouve, alors qu'elle aurait pu mourir et octroyer la paix à tout le monde? Pourquoi a-t-il fallu que tu joues les héros? Hmm? N'aurais-tu pas eu conscience que tu faisais une sinistre erreur? Regarde-la ! Une vulgaire traînée ! Bonne à finir à la poubelle, enterrée vivante ! 

- Tu vas regretter ce que tu viens de dire, lançait Tony, aussi furieux que possible.

- Et qu'est-ce que tu vas faire? Hein? Tu vas venir me donner des coups de poings? Viens, je t'attends, raclure ! hurla Snart. 

 

Tony me prit dans ses bras. 

 

- Je t'ai dit que j'allais te protéger, alors laisse-moi au moins faire ça. 

 

En courant comme jamais, il s'engageait dans un combat de coups avec Snart, n'usant que peu de sa force pour essayer de le mettre à terre. Une pluie de coups pleuvait sur les deux hommes, mais Tony restait toujours debout. Snart évitait de cogner dans l'acier, sûrement peureux à l'idée de se casser des os. Mais mon mari réussissait toujours à parer ses coups. Coups de pieds, coups de poings, une cascade de prises qui auraient couché n'importe qui. Mais Tony était plus rusé, et avait réussi à trouver la faille qui fit tomber Snart à terre. L'ayant assommé, il se retournait vers moi.

 

- J'ai réussi, bébé.

 

Mais le comble de l'horreur se plantait devant mes yeux. À peine Tony avait-il reprit forme humaine qu'un sabre d'une longueur incalculable transperçait son coeur. Snart s'était relevé et avait réussi à le porter, pieds surelevés du sol. Voyant mon mari cracher le sang qui lui venait dans la gorge, j'hurlais de toutes mes forces dans un cri déchirant, et courrais vers lui une fois que l'ordure qui m'avait détruite le faisait tomber au sol. M'effondrant sur le corps de mon mari, presque sans vie, je pleurais toutes les larmes de mon corps, n'entendant que ses dernières paroles pour moi.

 

- Chérie... Je... Je pensais t'avoir protégée...

- Tu l'as fait, mon amour... Tu l'as fait...

- Je t'aime... murmurait-il dans son dernier soupir avant de fermer les yeux et de s'en aller. 

 

Les mains pleines de sang, je ne m'occupais plus de Snart qui était penché au-dessus de moi, m'agrippant les cheveux et me murmurant des paroles aussi sales qu'immorales. Je ne ressentais plus que de la rage, de la haine, et surtout une envie de lui infliger la pire des tortures possible. Mais avant même que je n'ai eu le temps de bouger, ce fût comme un léger halo sombre qui entourait le corps de mon mari. Me demandant ce qu'il se passait, il fallût juste une seconde pour que mes yeux vrillent. Un trou noir, et le corps de mon mari n'était plus là. 

 

- Il est passé où, ce fumier? maugréa Snart qui ne lâchait plus mes cheveux.

 

C'était comme si une force surhumaine avait envahi mon corps. Je me sentais plus forte, plus déterminée, mais aussi plus enragée que jamais. Jetant un coup d'oeil au sabre, je me relevais doucement, avant de projeter Snart dans le mur à ma droite, avec une force qui m'était jusqu'à aujourd'hui inconnue. Je sentais la puissance monter en moi, et la rage dictait mes émotions. Attrapant le sabre du bout des doigts, je relevais Snart de l'autre main, le projetant au sol dans un élan qui fit briser le goudron sous l'impact. 

 

- Ne faites pas ça !

 

Barry, enfin Flash, était derrière, mais je n'en avais que faire. Relevant Snart d'une main, je lui infligeais une série de coups tous aussi destructeurs les uns que les autres, avant de lui briser les bras. Le cri perçant sous la douleur me donnait une joie intense, et j'en oubliais tout ce qui était autour de moi. 

 

- Je me pousserais à ta place.

 

J'avais perdu le contrôle de moi-même. En tapant dans le sol, une onde de choc se propageait dans les environs, projetant Barry dans les airs, atterrissant dans le bâtiment en face. Les sirènes de police retentissaient aux alentours, mais je m'en fichais. D'un éclair, Flash revenait vers moi. 

 

- Vous n'avez pas à faire ça...

- Tu n'as pas à me tutoyer, Barry, je sais très bien qui tu es. Je t'ai reconnu.

- Charisma...

- Oh, tu connais mon nom, maintenant? Et qu'est-ce que tu vas faire? M'arrêter?

- Je sais qu'il vous a fait du mal.

- Il a détruit ma vie ! hurlais-je dans un cri me déchirant le coeur. 

 

Le sabre dans la main, je reprenais Snart de l'autre, et le faisait se lever. 

 

- Marche, Lewis, marche, marche pour montrer à tout le monde que ce sont tes derniers instants de vie. 

 

Au même moment, Lenny et Lisa arrivaient dans la rue, Mick derrière eux.

 

- Papa ! hurla Lisa, avant d'être rattrapée par son frère. 

 

Lewis marchait devant, le visage en sang, et essayant de parler sans vraiment y arriver. Une fois arrivé au bout de la ruelle, et étant devant tout le monde, il se stoppait en pleine rue, les genoux au sol, tandis que Lisa hurlait, et Mick ne bougeait pas. 

 

- Tiens, tiens, serait-ce cette chère police de Central City? Même les hélicos du journal télévisé du coin? Alors, regardez tous ! 

 

J'hurlais dans la rue, sabre brandi, et regardant tout autour de moi.

 

- Charisma, ne faites pas ça.

- Il le faut. Cet homme a ruinée ma vie, il a tué mon mari de sang froid ! IL A DÉTRUIT MON EXISTANCE ! À moi de détruire la sienne. Et en plus, avec des invités très spéciaux, ses enfants. Je vous l'avais dit, Len, Lisa... Il n'avait plus longtemps à vivre. Faites-lui vos adieux. Car aujourd'hui a sonné le gla de sa mort. 

 

Snart se retournait vers moi lorsque je plantais le sabre en plein dans son coeur, le soulevant au-dessus de moi, comme il avait soulevé Tony tout à l'heure. Le sang coulait, mais personne ne bougeait, il n'y avait que Lisa qui hurlait. 

 

- OUVREZ LE FEU! lançait un des policiers.

 

À peine avais-je lâché Snart que ma rage contrôlait les mouvements de mon sabre. Les balles tombaient à terre, mon sabre les ayant stoppées. Et une fois Lisa sur le corps de son père, j'allais vers Mick qui ne bougeait plus en me voyant approcher.

 

- Charisma, non ! hurla Barry.

 

J'agrippais mon frère par le cou, le levant au-dessus de moi, avant de l'envoyer aussi violemment que possible dans le mur à ma gauche. Plus loin dans la rue, je m'envolais, sans vraiment savoir comment, grâce à une onde de choc. Toute la colère accumulée depuis des années s'était envolée. Pour ne laisser place qu'à la tristesse. Tony était mort devant mes yeux. Sans que je n'ai pu rien faire. Mais une fois atterrie, j'avais de suite reconnu l'endroit. J'avais atterri à l'endroit où mon défunt mari m'avait fait sa demande en mariage. 

 

- Tony... 

 

Je pleurais encore une fois de plus toutes les larmes de mon corps, en m'effondrant à terre. Mais quelque chose de bizarre me fit relever la tête. J'avais la main posée sur mon menton, sans avoir pensé à le faire. Mes yeux étaient posés sur un souvenir qui me fendait le coeur. Nous avions gravé nos initiales sur le pont. Moi et Tony, le jour de notre mariage. Je touchais cette gravure de fortune du bout des doigts. Et mon autre main se posait sur mon coeur toute seule. 

 

- Je t'aime, Tony, je t'aimerais toute ma vie. 

 

Du bout de la griffe, ma main traçait quelque chose dans le bois du pont. Quelque chose qui me fit comprendre que je n'étais plus toute seule, malgré que j'avais perdu ma raison de vivre. 

 

"Je serai toujours là. Dans ton esprit et dans ton coeur. Notre amour nous a réunis. Et je ne te quitterais plus. Je t'aime." 

 

Tony était donc là... Son esprit mêlé au mien... Je ne pouvais plus... Malgré le fait que celui qui avait détruit ma vie était mort, je n'avais plus la force de rien. Je me laissais aller à pleurer sur le pont, ne m'attendant à rien, mis à part sombrer dans une mort lente, douloureuse, et sans fin.

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