Être un chat.

Pourquoi moi? Pourquoi m'avait-elle choisi? Savait-elle pour mes pouvoirs?

- Barry?

Et pourquoi m'avait-elle remercié? 

- Barry ! Réveille-toi !

- Oh, je... Pardon.

- On a aussi pleinement besoin de toi, là.

- Je sais, Olliver, je... Je suis désolé.

- Je sais qu'elle t'a perturbé, mais il faut qu'on trouve un moyen de l'arrêter. 

- Arrêter un téléporteur? T'es devenu fou?

- Felicity, elle sévit depuis Starling City, et elle est venue ici, il y a sûrement une raison !

- On ne la connaît même pas ! 

Le Dr Wells arrivait vers nous, complètement abasourdi et énervé.

- Dr Wells, je ne remets pas en doute vos capacités, mais cette femme est une des voleuses les plus dangereuses et les plus intelligentes qu'il m'ait été donné de connaître dans ma vie. Et Dieu sait que j'en ai arrêté. 

- Mr Queen, vous n'êtes pas à Starling City. Ici, nous sommes ceux qui attrapent les méta humains et qui les mettons en cage ! Alors, merci du coup de main, mais nous allons nous débrouiller !

Aussitôt sa phrase finie, il partait du cortex.

- Excusez-le, mais c'est la première fois qu'un méta humain nous file aussi facilement entre les doigts, dit Caitlin d'un air un peu triste.

Tandis que je regardais sans cesse mon costume, en essayant de comprendre ce qui avait bien pu attirer cette femme à moi, je me retournais en entendant le téléphone d'Olliver sonner.

- Queen.

En voyant son visage, c'était visiblement quelque chose d'important.

- Ok. Ok, Roy, tu peux venir à Central City d'ici quand? 

- J'y suis déjà.

Roy Harper, un vieil ami et partenaire d'Olliver, faisait son entrée dans le cortex en nous saluant tous, et moi en dernier.

- Salut, vieux, me dit-il en me prenant dans ses bras.

- Roy? Qu'est-ce que tu fais là? lui demandais-je. 

- Felicity m'a prévenu que vous étiez sur les traces d'une méta humaine qui se transformait en chat, lança Roy en regardant Olliver.

Ce dernier regardait mon amie, l'air un peu déconfit. Mais Roy reprit.

- Je pense que je peux vous aider. J'ai déjà eu a faire à elle.

- Roy, tu... murmurait Felicity. 

- Elle m'a en quelques sortes envoûté, dit Roy en étant sérieux au possible.

Cisco, arrivé juste au même moment, allait chercher Wells. Et une fois tout le monde réuni dans le cortex, Roy put reprendre son histoire.

- Quand on l'a attrapée à Starling City, je ne savais pas qu'elle se transformait en chat. Je ne l'ai su que lorsqu'elle l'a fait devant moi. Et c'est là que j'ai su. Depuis quelques temps, il y avait un chat qui me suivait un peu partout où j'allais. On aurait dit qu'il était comme attiré par mon odeur. 

- Comme pour moi... dis-je en comprenant peu à peu.

- Je me suis dit que ce n'était qu'un chat errant qui avait trouvé refuge chez moi, mais je me suis rendu compte qu'il y avait un problème quand Thea commençait à venir. Le chat s'est mit à l'attaquer sans raisons, et à plusieurs reprises. 

- Elle vous défendait, Mr Harper, dit le Dr Wells. Vous étiez sa proie, en quelques sortes.

- Elle était très proche de moi. Tous les jours, elle venait à ma fenêtre dès mon réveil, comme si son horloge interne était réglée sur la mienne. Et quand je ne l'ai pas vu à la fenêtre un matin, je me suis interrogé, jusqu'à ce que je la vois. Le soir, dans un bar.

- Le soir où toi et Diggle êtes allés en reconnaissance, lançait Olliver.

- C'est ça. Diggle cherchait pour le fuyard, et je restais à faire le gai. Jusqu'au moment où elle est venue au bar. Juste à côté de moi. Je me souviens encore d'elle. Ses longs cheveux noirs et ses yeux d'un bleu perçant. Il a suffit d'un regard pour que je sois déjà dans ses bras. 

Il avait l'air complètement déconfit. Mais reprit vite confiance en lui.

- Pendant plusieurs semaines, nous nous étions retrouvés à ce même bar. Plusieurs rendez-vous. Elle m'avait complètement sous sa grippe. Et un soir comme un autre, prit sûrement dans le moment, je l'ai embrassée. Pas le genre de baiser innocent, qui fait juste démarrer une relation. Le genre de baiser qui ne reste pas sans conséquence. Je l'ai emmenée chez moi, et...

- Et quoi? lui dis-je.

- Et je m'en souviens plus. Quand je me suis réveillé le lendemain, mon costume avait disparu. Et son visage était aux infos. 

- Savez-vous son prénom, Mr Harper? demanda Wells.

- Charisma Sinclair, lançait Roy.

- Felicity, chérie, tu... continua Ollie.

- J'y suis ! dit-elle directement.

Pendant plusieurs minutes, nous attendions, jusqu'à ce qu'elle trouve quelque chose. 

- Aucune information sur son lieu de naissance, ni même sa date de naissance. Les seules informations que j'ai pu trouver sont son casier judiciaire, et... commençait Felicity en stoppant brutalement.

- Quoi? Quoi? demandais-je en allant vers elle.

- Je pense savoir ce qui s'est passé. Et pourquoi Heidi Rory est devenue Charisma Sinclair. dit-elle en regardant Cisco.

Tous devant l'ordinateur, nous lisions l'article d'un journal arrêté il y a quinze ans de cela.

" Une jeune femme du nom d'Heidi Rory, alors âgée de 14 ans, a été transportée à l'hôpital un soir de semaine, cette semaine. Gorge tranchée, six balles dans le corps, violée, laissée pour morte dans la maison familiale des Rory."

Quelle horreur, pensais-je...

"Un jeune homme du nom de Tony Woodward...

- GIRDER ! hurlait Cisco.

"Un jeune homme du nom de Tony Woodward l'aurait retrouvée chez elle, alors qu'il était en sortie nocturne. On raconte que quelqu'un aurait vu un homme sortir de chez les Rory, le sang coulant abondamment de sa jambe droite."

- Pourquoi ce journal a-t-il été arrêté? demanda Felicity.

- "Les Horreurs de Seattle" ont perdu un procès il y a de ça dix-sept ans. Et ce fût le dernier article qui était prêt à être publié avant même sa fermeture. Manque de chance, il ne l'a jamais été, nous dit Cisco. 

- Voilà pourquoi tout le monde croyait qu'Heidi était morte, lançait Caitlin.

- Je crois que vous n'y êtes pas du tout, poursuivit une voix qui nous fit tous retourner.

Lisa Snart était là. Et tout le monde avait les yeux braqués sur elle. 

- Qu'est-ce que tu fais ici? lui demandais-je, l'air méfiant.

- Je viens vous mettre en garde contre elle. Elle nous a doublés, moi, Lenny, et Mick.

- Comment ça, doublés? demandait Cisco.

- Elle nous a demandé de libérer son mari de votre prison de fortune.

SON MARI?

- Son mari? demandait Caitlin, outrée.

- Oui, son mari. Le gars qui se transforme en acier. Mais là n'est pas le problème. J'ai vu l'article sur les ordinateurs en entrant. 

Nous nous attendions tous à une révélation.

- L'homme qui lui a fait toutes ces horreurs... commençait Lisa.

- Ne me dis pas que tu le connais, dit Cisco.

- Si... C'est mon père, dit-elle. 

Je n'en revenais pas. Lewis Snart, un agresseur, un violeur...? Sans savoir vraiment pourquoi, la colère me montait en flèche.

- Elle a le projet de le torturer. Len m'a demandé de ne rien faire, mais je ne peux pas. C'est mon père... dit-elle, larmes aux yeux. 

- On va la retrouver, dit Cisco. 

- Mlle Snart, vous allez faire quelque chose pour nous, dit Wells en allant vers elle.

- Oui.

- Je veux que vous retourniez voir votre frère, faire comme si vous n'étiez jamais venue, et si jamais Charisma revient vous voir, prévenez-nous. Faites tout votre possible pour la garder près de vous, et nous arriverons. Je vous promets, que nous ferons tout notre possible pour épargner votre père.

- Merci, dit-elle en ne se retournant pas pour sortir.

Le sentiment de colère m'avait complètement envahi. Je me sentais complètement impuissant, devant une personne qui s'était tournée vers la mauvaise voie à cause d'un accident plus qu'horrible.

- Barry? Tout va bien? me demandait Olliver. 

- Je... J'ai besoin de prendre l'air, dis-je en filant directement.

Tout au fond de moi, j'avais un peu de compassion pour elle. Elle a subi tellement d'horreurs... Et malgré le fait qu'elle soit une voleuse, une menteuse, et une alliée des Snart, je ne pouvais m'empêcher d'être attendri. Je pensais encore au moment où elle m'avait remercié de cette marque d'affection que j'avais eu pour elle. Pourquoi avait-elle fait ça? Et pourquoi m'avait-elle choisi? Est-ce que je serai le prochain Roy? Trop de questions tournaient dans ma tête, jusqu'au moment où un hurlement me déchirait les tympans, non loin de l'endroit où je me trouvais. Décidant d'aller voir, je tombais dans une ruelle, en bas d'un immeuble plutôt classe d'un quartier chic. Malgré l'endroit, une scène d'horreur se dressait devant mes yeux. Une silhouette était dans les airs, comme portée par quelque chose. Mais le pire à mes yeux fût la personne qui hurlait.