Retour vers le futur
J'ai vu que j'avais un peu de monde (on enlève au compteur les quelques clics malencontreux de ma part qui ajoutent un vu à chaque fois) qui lisait, c'est chouette, merci.
On va pas dire que j'ai une bonne plume, mais au moins elle est lisible donc, c'est cool.
Bonne lecture !
La tension était à des lieux d'ici quand on se trouvait à la baie de Central City.
C'est la que c'était rendu Ralph après son départ de Star Labs, sachant qu'il ne serait d'aucune utilité dans leur quête principale, alors autant leur laisser de l'espace pour travailler. Son bureau étant encore en rénovation à l'heure actuelle suite à l'explosion causée par les sbires du maire – explosion qui avait failli tuer Barry et Iris au passage – il ne pouvait s'y rendre actuellement. Du coup il n'avait plus vraiment d'endroit où aller, et plus vraiment de personne pour lui parler. Alors aller noyer ses problèmes dans le bar en bord de mer était de mise. Après s'il aurait le temps, un Big Belly Burger pourrait également lui remplir la panse. Et autant se goinfrer vu qu'avec son pouvoir, grossir n'était plus tellement un problème.
Accoudé au bar, il ruminait ses problèmes actuels auprès du serveur.
- Donc vous voyez ? A quoi ça sert de vouloir aider ?! Je vous le demande !
Le serveur le regardait comme s'il avait affaire à un détenu enfui de prison.
- Comment ça le maire a essayé de vous tuer ?
Ralph releva le menton.
- … vraiment ? Ça fait vingt minutes qu'on discute mec, où plutôt moi qui parle, et c'est ça qui te gêne ? On s'en fou de lui il est en taule ! D'ailleurs c'est une histoire assez surprenante parce que c'est ce même jour ou j'ai découvert que je pouvais...
Le serveur regarda furtivement ailleurs, avant de continuer à vaquer à ses occupations comme s'il n'avait jamais vu Ralph de sa vie. Ce qui était le cas.
- T'a raison mon pote, ruminait Ralph, laisse moi tomber... t'es pas le premier, t'es pas le de...
Il se coupa immédiatement après avoir posé les yeux sur une créature de toute beauté. Regardant rapidement autour, cherchant des enfants à proximité afin d'éviter tout litige, il pu contempler une jeune femme d'une vingtaine d'années, à la chevelure d'une teinte presque naturelle s'il n'avaient pas été mauves, des yeux parfaits eux aussi s'ils n'avaient pas été de la même couleur que ses cheveux. Une longue veste bleu marine ornait ses épaules tandis qu'un interstice lui laissait observer des formes qu'il aurait pu décrire aussi bien qu'une vendeuse en lingerie féminine et c'est une chose qu'il aurait normalement faite.. si il n'avait pas été autant obnubilé par ses yeux...
« C'est l'heure mon petit Ralph ! C'est ton heure de gloire ! » pensait t-il, la langue pendue jusqu'au comptoir.
Il se leva aussi rapidement qu'il le pu et s'avançant vers elle, il s'arrêta net, pensant à la suite des événements, dans l'un desquels il prenait une gifle pour ne pas avoir payé un verre à cette femme. Mais ayant « oublié » son porte feuille chez lui, autant utiliser son pouvoir pour piquer le verre de la dame au bout du comptoir qui discutait avec le même serveur que plus tôt, cette fois ce dernier avec tout son charme à l’œuvre.
Une fois le verre en main, il ne restait qu'une chose à faire... s'approcher, lui taper sur l'épaule, et parler.
La jeune femme se tourna vers lui, en le voyant un léger rictus lui parcourant le visage quand elle vit celui de Ralph, toujours la langue pendue... jusqu'au comptoir très certainement.
Ce dernier se rendant compte de ce fait, il se reprit immédiatement. Hors de question de passer pour l'ahuri de service cette fois.
- Hum ! Bonjour ! fit-il avec force. Ralph Dibny, détective privé de Central City ! Mon flair de détective s'est d'ailleurs déclenché lorsqu'il vous a vu sans un verre à la main, du coup je me suis dit qu'il fallait trouver une solution à ce problème ?
Lui tendant le verre, il tremblait et commencer à suer partiellement.
La jeune femme prit le verre après une hésitation.
- Euh... merci, commença t-elle d'une voix doucereuse, mais je ne vais pas boire ça.
- Vous pensez que j'ai mis quelque chose dedans c'est ça ?
La moue de la jeune femme se tendit.
- Non. C'est juste que je n'aime pas tellement le Gin Tonic en début d'après midi. Mais merci de vous inquiéter de ce qu'il pourrait y avoir dedans, pour une première impression c'est très subtil.
Un sourire au visage désormais, elle savait qu'elle mettait Ralph mal à l'aise, ce qui avait l'air de l'amuser, alors pourquoi ne pas continuer.
- Et puis je crois qu'il va beaucoup manquer à la femme à qui vous l'avez pris, surtout si c'est son quatrième en une demi heure.
« La femme parfaite. Je viens de trouver la femme parfaite. »
Autant Ralph venait de faire un bide royal, autant il s'en fichait totalement quand il vit la réaction amusée de la jeune femme.
- Euh... désolé, s'excusa t-il sans trop trouver les mots, c'est juste que...
- Vous vouliez m'inviter à boire un verre sans avoir les moyens c'est ça ?
- Disons que mon porte-feuille n'avait pas prévu que je vous rencontre aujourd'hui si ça peut justifier ce vol, qui je vous rassure n'est pas une habitude de la maison... depuis ces deux derniers jours. Ajouta t-il avec un sourire gêné.
La jeune femme ne pouvait que rire face à une telle bêtise, et s'approcha du bar, suivie par Ralph.
- On va dire que c'est pour moi. Déclara t-elle en appelant le serveur d'un geste de la main.
- Vous êtes bien aimable. A charge de revanche, miss... ?
- Roth. Rachel Roth.
Retour à Star Labs, ou Cisco 2.0 avait terminé d'expliquer la situation à la Team, mais qui semblait encore sous le choc d'autant d'informations.
- … j'ai pas tout compris. Fut le premier à avouer Joe. Comment ça, il va la tuer ?
Cisco originel regarda Joe avant de se rendre sur l'ordinateur, utilisant le pad pour envoyer des images à l'écran d'un méta connus des services de Team Flash.
- Roy Bivolo. C'est un méta humain qu'on a attrapé la première année ou Barry est devenu le Flash. Il s'est échappé avec les autres du Pipeline quand on a voulu les déplacer à cause de Thawne et depuis il est introuvable. Il était capable d'induire des émotions diverses et variées par le biais de ces yeux, le plus dangereux étant la rage qu'il déclenchait chez ses victimes.
- Cette partie la, je l'ai Cisco. Répliqua Joe. C'est la partie ou Barry veut tuer Caitlin que j'ai pas compris.
Ces derniers ne purent s’empêcher d'avoir un contact visuel bref lorsque Joe remit cette situation sur le tapis.
- Pour résumer, reprit Cisco 2.0, pendant la réhabilitation de Caitlin, on devait se débrouiller seuls avec Wally pour protéger la ville étant donné que Barry refusait de la laisser seule trop longtemps. Sauf que quand Bivolo est revenu à Central City, j'ai empêché Wally d'y aller parce qu'il ne l'avait jamais affronté. Mais la situation s'est compliquée quand Caitlin en a entendu parler. Pour une raison qui nous échappe encore, elle a voulu aller l'affronter toute seule. Et quand Barry l'a apprit, il s'est lancé à sa recherche, ce qui l'a emmené à se faire... « flasher » à nouveau par Bivolo. Et qui est la personne qu'il a vu en premier quand il s'est réveillé, rempli de colère ?
- Caitlin. Souffla Iris.
- Exactement. Alors par précaution, on l'a cachée à Barry le temps qu'on a pu... mais il est vraiment devenu trop dangereux. Et comme il se rappelle précisément la manière dont il a été sauvé la première fois, il ne laisse pas une chance de l'approcher, donc la seule personne qualifiée pour l'arrêter, vous imaginez bien...
- C'est moi. Murmura Caitlin en baissant les yeux.
- Killer Frost. Et on ne sait pas comment la ramener.
Cette idée traversa Barry comme une épée à travers l'estomac.
- Parce que vous y songez ? Sérieusement Cisco ? Demanda Barry, presque hors de lui.
- Écoute Barry, cette idée ne me plaît pas plus qu'a toi, mais quel choix on a exactement ? Aucune arme ne serait rapide ou précise pour arriver à le toucher et le geler assez longtemps pour nous laisser le temps de l'aider.
- Donc on renvoi Caitlin dans ses plus terribles cauchemars ? On lui fait revivre un enfer ? Qui a pu avoir une idée aussi débile ?
Le double ne répondit rien, mais la réponse allait vite se faire savoir.
- Moi. Répondit Wells, attirant tous les regards sur lui, dont celui du double.
- … il m'avait dit que tu devinerais. Confirma Cisco 2.0 à Wells dans un rictus qui ressemblait à un léger sourire.
- Wells ? Demanda Joe.
- Il n'y a que moi qui penserait à des extrêmes pareils, désolé Snow. Ils ont du me contacter pour demander de l'aide. Tu n'a pas mentionnée Jesse dans ton histoire alors qu'avec l'aide de Wally ils auraient été assez rapide pour l'arrêter. C'est parce qu'il y a une raison à ça, pas vrai ?
- … elle a essayé d'aider, Harry. Souffla le double.
- Où est-elle ?
- On ne sait pas. Barry ne l'a pas tuée si c'est ta prochaine question. Mais on sait qu'elle est gravement blessée et cachée sur une autre Terre. Il nous la rendra si on lui donne Caitlin. C'est la que Wally et toi en êtes venus à cette conclusion. Et la raison pour laquelle j'ai du venir ici.
- Pour faire quoi, Ramon 2 ? En quoi venir ici va t'aider à sauver Jesse ?
- « Je te tiens ». cita Cisco originel. Tous les regards étaient maintenant tournés vers lui alors que le double regardait au sol.
- C'est ce que t'a dit à Killer Frost en arrivant ici. Tu veux emmener Caitlin avec toi pour qu'elle... se raisonne elle même ? Demanda Wells avec un dédain total.
- C'est ça ou on perd Jesse, Wally, et Joe ! s'emporta le double en se levant fermement. Je sais que c'est pas une bonne idée, mais quelle autre idée j'aurai pu avoir ? J'arrive plus à réfléchir ! Julian et H.R sont dans le coma à cause de Barry ! La dernière ligne de défense, c'est moi, Wally, et excusez moi de le dire mais Killer Frost ! Elle est la seule qui peut nous sauver !
- A quel prix Cisco ?
Barry avait enfin prit la parole au milieu de ce débat des idées pour donner son avis. Alors que les regards s'étaient tournés vers lui, ce dernier regardait Caitlin.
- Je sais que Killer Frost vous a causé un tord impardonnable, et que ce que vous avez du faire subir à Caitlin t'a peut-être brisé au passage... mais demande toi seulement ce qu'il se passera si jamais vous y arrivez. Est-ce que ton Barry, ta Caitlin sera capable de te le pardonner ? Parce qu'en ce qui me concerne, je ne sais pas si pourrais. Pas après ce que Savitar vous a déjà enlevé.
- Alors quelle solution il me reste, Barry ? L'interrogea le double, à bout de nerf. Parce que si ce n'est pas ça... mec, t'es le Flash ! … tu crois vraiment qu'on pourra t'arrêter sans te tuer ?
Caitlin choisi ce moment pour quitter le cortex, sous les yeux de tous qui comprenaient parfaitement sa réaction.
- Je vais... commença le double.
- Je m'en occupe. le coupa Barry, en la suivant.
Le reste de l'équipe n'arrivait plus à parler, ni à trouver des solutions. Wells savait qu'il envisagerai le pire comme son double du futur. Si son double futuriste avait dû venir jusqu'ici pour demander de l'aide, comment lui pourrait-il venir en aide ? Cela ne faisait que signifier son incompétence sur le sujet.
Quant à Joe et Iris, ils étaient largement dépassés.
- Écoutez... reprit le double, je sais ce que vous devez vous dire. Je comprend parfaitement, surtout si on prend en compte le fait que je pense la même chose que vous. J'aime Barry, j'aime Caitlin... mais je me dois de mettre mes sentiments de cotés, surtout quand l'avenir de la Terre est en jeu. On parle de Barry. Ni Oliver, ni les Légendes ne pourront l'arrêter cette fois. Et croyez moi j'y ai pensé je ne sais combien de fois. J'ai dû imaginer environ un milliard de scénarios pour l'arrêter : appeler du renfort à Star City, libérer des métas du Pipeline... tuer Bivolo... il n'y a rien qui fonctionnera, où du moins qui fonctionnera AVANT que Barry n'ai eu le temps de blesser des milliers, des millions de gens.
- J'ai pas tellement envie d'être d'accord, mais... ne put s’empêcher d'affirmer Wells, on parle du Barry qui a perdu la femme de sa vie et qui surtout se rappelle exactement comment Savitar est devenu Savitar. Rien ne dit que sa colère ne va se transformer en autre chose et le pousser à commettre l’irréparable.
Alors que Caitlin attendait à l'ascenseur pour s'enfuir, Barry l'avait rattrapée.
- Caitlin...
- Arrête.
Elle le stoppa net, les larmes aux yeux.
- Je sais que... je sais que ce n'est pas toi. Je sais que tu n'a rien fait. J'ai conscience de ça mais...
- Ça te paraît crédible. Termina Barry. Tu penses que c'est comme ça que les choses se passeraient si jamais tu perdais le contrôle.
- J'ai pas à penser, Barry. J'ai... je... j'ai juste du mal à imaginer un monde ou j'aurai pu aller jusqu'au bout du chemin avec Savitar, et il s'avère qu'il existe un monde ou je l'ai déjà fait depuis des années. Ça, et des meurtres par dizaine.
- Pas toi, elle ! Tout comme le Barry dont il parle n'est pas moi ! Écoute moi Cait, on parle d'un futur ou l'espoir et le sens même de ce que pouvait être la famille a disparu avec la mort d'Iris. Mais ici et maintenant, il n'y a personne d'autre à blâmer que moi.
Caitlin regarda Barry dans les yeux suite à cette phrase.
- Pourquoi, toi ?
- Même sachant que Savitar allait disparaître, tu aurais pu le laisser faire. Le laisser tuer Cisco, moi, et les autres, tout comme tu aurais pu tout abandonner il y a des années après la mort de Ronnie. Mais tu ne l'a jamais fait. Moi ? J'ai été dans le futur, et je m'y suis vu... au fond du gouffre, Caitlin. Je ne me suis jamais relevé après la mort d'Iris, j'ai abandonné tous ceux qui comptaient pour moi, toi y compris. Il a fallu ma propre intervention pour comprendre mes erreurs.
Barry prit les mains de Caitlin dans les siennes alors qu'elle continuait de sangloter.
- Et malgré toutes les tiennes, tu a su trouver le courage de revenir, pour aider les gens ! Pour protéger cette ville, Killer Frost ou non. Tu connaissais le risque et tu l'a prit quand même. Pour nous. Alors si aujourd'hui il y a quelqu'un qui peut prendre un risque pour toi et aller là bas... c'est bien moi. Mais n’abandonne pas. Pas à cause de moi.
Lui faisant un dernier sourire, il retournait au cortex. Mais il sentit qu'on l’empêchait de partir. Sa deuxième main toujours dans celle de Caitlin, cette dernière l'avait empoignée de manière à ce qu'il se retourne. La regardant dans les yeux, il comprenait sa résolution.
- Alors je viens avec toi.