Sarah Hope - Le Secret de l'Immortalité

Chapitre 12 : Surprise

1281 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:35

-Réveillez-vous ! L’ordre cingla et Sarah ouvrit les yeux brusquement. Après avoir cligné des yeux quelques instants, elle regarda où elle était. Elle était allongée à côté d’un homme assied. Quand elle tourna la tête vers lui, elle le reconnu aussitôt. C’était lui… La stupéfaction dut se lire sur son visage, car l’homme lui sourit :

-Tu pensais m’avoir tué n’est-ce pas ? Sarah sentit sa rage déferler en elle et elle voulut lui sauter dessus.

Un bruit de métal et une douleur dans ses bras lui firent rapidement comprendre que ses bras et ses jambes étaient attachés à la table sur laquelle elle reposait. Ainsi immobilisée, elle ne pouvait l’atteindre, lui qui était seulement à quelques centimètres de ses mains.


Après avoir vainement tenté d’arracher les chaînes, elle reporta son attention sur ce dernier.

-Je suis impressionné de ce que tu as réussi à faire. Je t’avoue que je ne m’attendais pas à un tel résultat. C’est pour cela que nous sommes prêts à te laisser une seconde chance… Nous renouvelons notre proposition.

-Vous n’êtes pas en mesure de marchander, répondit aussi calmement que possible Sarah. Si vous ne me libérez pas immédiatement, je vous tuerais tous !

Elle bluffait, elle se savait incapable pour le moment de reproduire ce qu’elle avait fait la dernière fois. Elle ne savait même pas comment faire cela.

-Vois-tu, j’ai pris quelques précautions pour éviter cela. Nous te savons dangereuse, alors nous avons trouvé un moyen de t’empêcher de reproduire tout ça. 

Il sortit une petite fiole de sa poche de veston et la mit bien en évidence devant ses yeux. Elle contenait un étrange liquide bleu clair.

-Ceci est le poison que nous t’avons injecté quand tu étais inconsciente. Il est pour l’instant latent dans tes veines, mais dans un peu plus d’un mois, il s’activera enfin. Nous avons l’antidote, et nous te le donnerons quand tu auras fait ce que nous t’aurons ordonné.


Sarah s’affola quelques instants à l’idée de ce liquide circulant dans tout son corps. Elle se sentait sale de cette chose.

Elle finit par retrouver son calme, et lança un regard glacial à l’homme.

-Libérez-moi, je ferais ce que vous voulez…

-Je vois que tu comprends vite, dit-il en adressant un signe de main aux deux soldats devant la porte. Sarah ne les avait pas remarqués jusqu’à maintenant, car ils étaient cachés par l’obscurité qui régnait dans cet endroit.

L’un des deux s’avança et sortit une clé. Il ouvrit les menottes qui maintenaient Sarah prisonnière, et elle put enfin se redresser. L’un des soldats leva aussitôt son arme, pensant qu’elle allait les attaquer. Mais au lieu de ça, elle demanda simplement : 

-Que voulez-vous que je fasse ?

Son esprit était ailleurs, elle fixait la poche où l’homme était en train de poser la fiole. Elle voulait à tout prix la lui arracher, mais la présence des deux soldats la rendait nerveuse. 

Alors qu’il était en train de lui répondre, elle se rendit compte que la fiole sortait lentement de là où elle était, comme animée par magie.

Sarah comprit alors que c’était elle qui la contrôlait. Elle arrivait à imaginer le déplacement de la fiole dans son esprit, et la réalité semblait reproduire ce qu’elle modifiait. Sa vision sembla se modifier, et pendant quelques instants, elle put voir bien plus que sa vision normale. Elle pouvait apercevoir chaque molécule, les réactions qui se produisaient partout autour d’elle. 

Elle jeta un coup d’œil aux deux soldats qui la visaient, et imagina leur projection contre le mur. Les molécules semblèrent lui obéir et l’air se densifia suffisamment avant de les propulser en arrière. Ils tirèrent, mais les balles furent stoppées net après être sorties du canon. Ils se cognèrent la tête contre le mur, et tombèrent, inconscients.

L’homme, sentant qu’il perdait le contrôle de la situation, se rua vers la porte.

Une force invisible le tira en arrière et il tomba aux pieds de Sarah qui s’était relevée. Elle le força à se retourner, et à la regarder droit dans les yeux.

-Donne-moi l’antidote, puis voyant qu’il ne répondait pas, elle cria : L’antidote !

L’homme sembla enfin réagir, et il balbutia tout en tentant d’échapper à la force qui le maintenait sur place :

-Je.. je ne l’ai pas.

Sarah perdit son sang-froid et accentua la pression. Cet homme qui l’avait emprisonnée, l’avait torturée et avait probablement ordonné la mort de plusieurs de ces amis, se trouvait devant elle.

Il fallait qu’il paye pour ça.

Sentant la pression augmenter brutalement, l’homme s’écria sans reprendre son souffle :

-Le poison que nous vous avons injecté était à peine fini quand nous vous l’avons injecté. Nous n’avons pas fini de travailler sur l’antidote, qui est en cours de fabrication.

Le cerveau de Sarah tournait à toute vitesse. Toutes ses informations arrivaient trop vite et elle frôlait la crise de nerfs.

-Asseyez-vous à côté de la table !

Il s’exécuta immédiatement. Elle l’enchaina à cette dernière à l’aide des chaînes qui l’avaient retenue prisonnière. Elle prit ensuite la clé et la jeta hors de portée. Juste avant de partir, elle se ravisa et s’approcha de lui pour prendre la fiole de poison et la glisser dans sa poche.

-Si jamais je te revois, sache que je ne serais pas si gentille. Et si tu touches à l’un de mes amis, je te tuerais aussi !

Elle s’éloigna par la porte, après lui avoir pris son badge. Elle passa une série de portes, avant de finalement arriver dans un vaste couloir.

Elle baissa la tête pour cacher son visage derrière ses cheveux. Elle ne voulait surtout pas qu’on remarque son visage qui trahirait probablement son âge.

Elle arriva dans ce qui lui semblait un rez-de-chaussée quand l’alarme se mit à retentir. Elle pressa le pas et se dirigea vers la porte principale, qui était pour le moment grande ouverte.

Son cœur battait à toute vitesse alors qu’elle en franchissait le seuil. Elle entendit un « Madame » derrière elle, mais fit mine de ne pas entendre. Une main se posa sur son épaule et la stoppa net. 

Un des gardes l’avait arrêté, et il se mit face à elle :

-Pouvez-vous me montrer votre visage Madame.

Elle leva la tête et le regarda droit dans les yeux. Mais avant qu’il ne puisse dire le moindre mot, il se retrouva projeté en arrière. Il percuta ses collègues et ils tombèrent ainsi tous par terre tandis que Sarah s’enfuyait en courant.

Elle courut ainsi jusqu’à en avoir le souffle court, et se posa contre un mur avant de s’asseoir par terre. 

Maintenant elle était libre. Elle voulait à tout prix retrouver ses parents et sa vie d’avant. Mais pour cela, il allait falloir à un moment lutter contre ce système.


Il faudrait également qu’elle trouve un antidote au poison qui circulait dans ses veines. Et elle n’avait qu’un mois pour le faire.

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