Sarah Hope - Le Secret de l'Immortalité

Chapitre 13 : Démonstration de Pouvoir

1326 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:00

Assise contre le mur, l’adrénaline commençait lentement à s’échapper de mon organisme, mais lentement remplacée par la terreur qui s’emparait de moi. Je pouvais presque sentir le poison dans mon sang, parcourant mes veines. Bien que je le savais pour l’instant inopérant, je ne pus retenir un frisson.

Après ce que je venais de vivre, après avoir échappé à la mort de nombreuses fois, mes nerfs étaient à vif. Une personne normale aurait sûrement craqué, se serait effondré devant tant d’événements ou même aurait abandonné. Mais cela faisait deux années que Sarah savait qu’elle allait mourir, et elle avait fini par démontrer un certain détachement du point de vue de ces choses-là, ayant tout fait pour éviter d’en parler.


Ces derniers jours, je les avais passé comme des cauchemars, priant de tout cœur pour en voir le bout, pour me réveiller… 

Je m’efforçai de calmer ma respiration, de faire disparaître la peur qui continuait de me tourmenter. Après avoir repris le contrôle et avoir enfin chassé cette vague de stress, je replongeais dans la réalité.

Après m’être relevée, je regardais autour de moi, tentant de me repérer dans la ville. 

Des cris, des bruits de bottes frappant le sol à toute vitesse me firent immédiatement réagir, et je me mis à courir à toute vitesse pour échapper à mes poursuivants. Mais quand j’entendis le bruit des chiens, je pris peur et accéléra davantage.

Je connaissais ces rues pour les avoir parcouru plusieurs fois auparavant, et je me dirigeais en courant à travers les rues, cherchant un moyen d’échapper aux chiens à mes trousses. Mais à ce rythme, je ne pourrais plus courir très longtemps, il me fallait trouver ce moyen d’échapper à leur flair, et vite !

Je courais à toute vitesse, et m’engouffrais dans la première rue à droite. Mais mes pas s’arrêtèrent brusquement quand je m’aperçus de mon erreur. Un mur bloquait le fond de l’impasse dans laquelle je venais de m’engouffrer, et il m’était trop tard pour reculer.

Le grognement d’un chien me fit sursauter tandis que je me retournais, avisant l’énorme bête qui se dressait devant moi. Un deuxième et un troisième le suivirent, et ensemble ils me firent lentement reculer.

La vue de leurs crocs me fit pâlir. Ces chiens ne m’attaqueraient peut-être pas tout de suite, mais il ne fallait surtout pas que je me fasse attraper par leurs maîtres. J’évaluais la hauteur du mur contre lequel j’étais accule. Trop haut pour tout tentative d’escalade, et puis tourner le dos à ces molosses enragés n’était pas la meilleure des idées.

« Pourrais-je refaire ce que j’avais fait l’autre jour ? » me demandais-je, tandis que l’on entendait déjà des cris pas loin :

-Par-là ! Elle doit être ici !

Je me concentrais, cherchant à discerner les objets autour de moi. Si j’avais vraiment un quelconque pouvoir de télékinésie, il fallait que j’arrive à l’utiliser maintenant !

J’essayais d’imaginer les chiens projetés en arrière, de les faire percuter les murs de la rue. 

Rien ne se produisit, les chiens ne bougèrent pas d’un pouce. 

Trois soldats entrèrent dans l’impasse. A l’instant où ils me virent cernée par les molosses, ils arrêtèrent de courir et me regardèrent avec un sourire sadique. Le plus vieux des trois pris la parole :

-Les chiens ont fait leur boulot on dirait, dit-il en ricanant. Tu vas nous suivre gentiment ma petite, sinon on sera obligés de leur demander de te calmer, et ça ne risque pas de te plaire.

Ses deux acolytes sourirent tandis qu’ils avançaient. Fait étrange, ils ne portaient pas d’armes à feu. 

Ils s’approchèrent encore, n’étant plus qu’à cinq mètres de moi, et ils maîtrisèrent les chiens rapidement avant de les accrocher à une laisse. Le plus vieux, qui semblait commander les deux autres, donna sa laisse à l’un des soldats tout en approchant. 

Sa main s’approcha de moi. Je savais que s’ils me capturaient à nouveau, je ne pourrais plus m’échapper aussi facilement. Pire, je ne préférais pas imaginer ce qu’ils feraient sur moi pour m’étudier, tenter de découvrir comment j’avais développé ce pouvoir étrange.

D’un bond, j’évita la main tendue et je passais rapidement derrière lui. Le deuxième soldat tenait les deux chiens en laisse, et les mains ainsi prises, il ne put m’arrêter. Je courus vers la sortie aussi vite que possible.

Une main se posa sur mon épaule et me projeta contre le mur. Sonnée, je tombais au sol, et quand ma tête arrêta de tourner, j’aperçu le chef devant moi, ses deux sbires sur ses talons. 

-Tu pensais pouvoir t’échapper, dit-il en se penchant. Je t’avais pourtant prévenu.

Il se releva et pris la laisse du chien dans sa main. Aussitôt le molosse tenta de me sauter dessus, et la laisse ne l’arrêta qu’à quelques centimètres de mon visage. Je me plaquais en arrière, collée au mur, le chien grognant et bavant juste devant moi.

-Il faut lui donner une bonne leçon, vous croyez pas les gars ? Demanda-t-il en regardant les autres. Montrons à cette gamine ce qu’il se passe quand on désobéit aux ordres.

Il lâcha la laisse et le molosse sauta sur moi.

C’est alors que je sentis quelque chose changer en moi. Ce n’étais pas la peur, j’étais déjà terrifiée, mais quelque chose de plus chaud… De plus doux. Une sensation de toute puissance m’envahit au moment où j’envoyais le chien percuter le mur un peu plus loin.

Le sourire sur le visage des soldats avait disparu, et les deux chiens me sautèrent dessus, libéré de la laisse qui les maintenait.

L’un partis rejoindre le premier tandis que le second percutait un des soldats. Les deux autres sortirent leur matraque et le plus jeune me frappa aussitôt.

Mais à aucun moment la matraque ne me toucha. Elle venait de disparaître de la main de son porteur, catapultée bien plus loin. Un mur d’énergie s’éleva devant moi, et je pu me relever sans risque. Le soldat qui venait de perdre son arme n’en démordais pas, et tenta de me frapper de son poing.

Au contact de la protection que j’avais élevé, il s’effondra instantanément. Des trois soldats il n’en restait plus qu’un : le chef. Il ne me regardait plus avec un air surpris, mais plutôt avec un regard alerte, prêt à réagir au moindre signe suspect. La matraque qu’il avait sorti était au sol, remplacée par un couteau de chasse.

Je le repoussais contre le mur avant d’avancer vers le mur de l’impasse.

La sensation qui m’avait envahie prenait tout son sens, et je commençais à comprendre l’étendue de mon pouvoir. Sans même sauter, je commençais à m’élever, comme soulevée par des mains invisibles. J’étais presque arrivée au sommet quand je sentis un choc dans le bas du dos. 

Une puissante douleur me terrassa, je vis le soldat debout, les mains vides. Il fut projeté avec une telle violence contre le sol que l’on entendit plusieurs os se briser. 


Je basculais de l’autre côté, tombant inconsciente avant même d’avoir touché le sol.

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