Sarah Hope - Le Secret de l'Immortalité

Chapitre 11 : Expérimentation

1138 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:23

Sarah ouvrit lentement les yeux, encore sous le choc électrique. Elle était toujours dans la salle d’expérimentation, assise sur une chaise en métal. La seule différence avec tout à l’heure, c’est que les deux gardes avaient disparu, et que la porte était maintenant entrouverte.

-J’espère qu’après cela, tu comprendras qu’il faut nous obéir, Sarah Hope…

La voix résonnait autour d’elle, mais elle ne l’écoutait pas, entièrement concentrée sur la porte. D’un coup, elle se leva de sa chaise et courut vers la porte. Elle avait l’espoir de les surprendre et ainsi d’avoir une chance de s’en échapper.

Mais à peine avait-elle fait un pas, que sa tête percuta quelque chose. Elle n’était en fait pas libre, mais bien enfermée dans la cage en verre qu’elle avait vue en entrant. De l’intérieur, on ne pouvait remarquer les murs de verre que par la légère déformation des formes qu’ils provoquaient sur l’extérieur.

-Lancez l’expérience. Alimentez les pulseurs à un tiers de leur puissance maximale pour commencer.

Une secousse lui fit perdre l’équilibre. Elle se rattrapa à la chaise de ses deux mains, et tenta de relever la tête. Mais une deuxième la fit encore tressaillir, la forçant à s’asseoir pour éviter de tomber. Sa tête bascula vers l’arrière sous le choc de la troisième. 

Chaque décharge d’énergie la traversait violemment, et elle perdait pendant quelques secondes le contrôle de ses muscles. Des spasmes violents la parcouraient, son corps suivait le rythme imposé par les pulsions.

Sous le choc d’une impulsion plus forte que les autres, elle cria. Elle le regretta, car elle n’arrivait presque plus à arrêter ce cri. Les décharges électriques continuaient de la percuter de plus en plus rapidement.

-Augmentez la puissance...

Sarah leva les yeux vers la vitre, vers tous les scientifiques qui la regardaient souffrir. L’homme la fixa en souriant. Au contraire des scientifiques, lui prenait un réel plaisir à la voir souffrir.

Les décharges s’intensifièrent, et sa tête partit vers l’avant suite à une décharge. Ses mains tressautaient, et elle serrait les bords de la chaise au point de voir ses phalanges blanchir. Ses cheveux s’élevaient autour d’elle, comme animés par l’électricité qui la parcourait.

Une secousse plus forte la fit encore basculer la tête, et elle ressentit une douleur au visage qui se crispa sous l’effet de la douleur. Un liquide chaud s’échappait à flots de son nez, et coulait abondamment sur son menton, où il perlait à grosses gouttes.




Dans la salle à côté, tout le monde retenait son souffle. La jeune fille était parcourue d’éclairs électriques, et les voyants égrenaient des chiffres à une vitesse impressionnante. Aucun adolescent n’avait pour l’instant réussi à tenir jusqu’à maintenant à ce niveau d’énergie. 

-Mettez la puissance maximale, ordonna alors l’homme.

-Cela n’a jamais été expérimenté monsieur, répondit alors l’un des scientifiques, la main sur un imposant levier.

-C’est justement le moment, répliqua-t-il sèchement, habitué à ce que l’on exécute ses ordres sans poser de questions.




Sarah haletait, la charge d’énergie augmenta encore, et tous ses muscles se tendirent. Son cerveau ralentissait lentement, et elle ressentait comme un fourmillement qui l’emplissait. Ses pensées étaient perturbées, et elle tentait désespérément de contrôler son corps. 

Elle combattait sans relâche face à son corps qui ne lui répondait plus. Ses mains lâchaient lentement la chaise, et elle sera davantage les dents pour résister à la douleur qui s’intensifiait rapidement.

Puis quelque chose changea, les décharges qui la parcouraient disparurent, enfin plus exactement, elle n’en ressentait plus la douleur. Elle reprit le contrôle de son corps en un instant, l’air était tellement saturé d’énergie que des arcs électriques se formaient autour d’elle.

Elle se leva alors, sous la stupéfaction des scientifiques, leva les mains au-dessus de sa tête et les regarda droit dans les yeux. L’homme était lui aussi surpris, et le sourire au coin de ses lèvres disparut lentement. Ses yeux prirent la teinte de la peur, et il recula même d’un pas face à cette vision.

Car Sarah était debout, le corps parcourut d’éclairs qui illuminaient la pièce, ses bras au-dessus faisaient comme office de paratonnerres. Mais le plus terrifiant était son visage. Il n’était plus crispé par la douleur, mais c’était au tour de la haine de déformer son visage. Le sang avait cessé de couler de son nez, mais son visage et ses vêtements étaient couverts de sang.

Puis elle cria en baissant les mains, et les vitres de sa cage et de la salle explosèrent instantanément, projetant des éclats partout autour. Un flash illumina alors la salle quand l’énergie se libéra de son corps et de la machine.



Les deux soldats ouvrirent violemment la porte, leurs armes prêtes à faire feu. Mais deux mains invisibles saisirent leurs armes et les projetèrent loin d’eux, tandis que leurs corps étaient propulsés derrière. 

Sarah enjamba les restes de sa cage, et s’approcha de la grande vitre maintenant en morceaux au sol. Elle observa les dégâts qu’elle avait causés, les machines détruites et les scientifiques inconscients suite à l’énergie qui les avait touchés. 

Elle repéra l’homme, derrière une table. Il bougeait lentement, n’ayant pas été touché par l’énergie, protégé derrière l’épaisse table. Mais quand il vit Sarah, il s’empressa de reculer sur les débris de verre, pour s’éloigner le plus possible de cette adolescente spéciale.

Sarah avançait vers lui, elle tentait de se montrer impitoyable de l’extérieur, mais elle se savait à bout de force. Elle aussi était surprise par ce qu’elle avait fait, mais également par ce qu’elle avait ressenti dans son corps. 

Ses jambes flageolaient alors qu’elle avançait vers l’homme. Vidée d’énergie, elle tomba à genoux. Alors qu’elle le fixait, il fut projeté contre un mur, et s’écroula au sol, inconscient ou mort. Elle n’avait plus la force d’aller le vérifier, mais elle espérait au fond qu’il réponde de tous les crimes qu’il avait commis. 


Sur cette dernière pensée, elle tomba sur le côté, complètement épuisée par ce qu’elle venait de réaliser. 

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