Sarah Hope - Le Secret de l'Immortalité

Chapitre 8 : Attaque Nocturne

1229 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/11/2016 22:27

Il faisait nuit, la majorité des adolescents dormaient, et quelques-uns restaient encore à discuter par petits groupes, avec une petite lampe de torche pour les éclairer.

Sarah avait fait semblant d’aller dormir, avant de finalement rebrousser chemin. Elle était montée sur le toit du bâtiment par l’échelle de secours. Il faisait peut-être un peu froid, mais elle s’en fichait. Elle pouvait observer de là où elle était tout ce qui se trouvait autour et où ils ne pouvaient aller.

Elle pouvait apercevoir les lumières des maisons, maintenant remplies de soldats. Elle était déjà montée plus tôt dans la journée, pour observer les mouvements des adultes autour. Mais rien de spécial semblait se produire, ils semblaient vivre normalement, comme s’il ne s’était rien passé.

Mais Sarah savait qu’il allait se passer quelque chose, à un moment. Les adultes ne voudraient jamais les laisser vivre tranquillement, ils allaient agir. Il ne restait plus qu’à savoir quand.

Elle resta comme ça cinq minutes, à chercher quelque chose d’anormal dans leurs activités, mais aucun signe d’une attaque n’était visible. Elle allait redescendre quand elle sursauta :

-Que fais-tu ici ?

Elle faillit tomber dans le vide, mais elle s’agrippa à l’ancienne antenne qui ne servait désormais plus à rien. Une main lui saisit l’épaule, comme pour la retenir de sa chute.

-Sam ! Tu es malade de me faire peur ! J’ai failli tomber je te signale.

-Désolé, dit-il sincèrement, avant de s’asseoir à côté d’elle et de regarder le paysage, jolie vue… Mais que fais-tu ici toute seule ?

Il avait failli rajouter « encore », mais il s’était retenu, car il voulait à tout prix éviter de la vexer.

-J’observe les adultes, je cherche à savoir quand ils vont nous attaquer. Il faut qu’on soit prêts pour ça…

-Tu ne peux pas parler d’autre chose, on a passé la journée à parler de ça, lui proposa-t-il.

Elle se tourna vers lui, tout en gardant un œil sur ce qu’il se passait en bas, avant de finalement lui reprocher :

-Tu veux qu’on parle d’autre chose, et arrêter de penser à l’attaque imminente que les adultes préparent sûrement déjà ? 

-Non, mais tu ne peux pas laisser ça de côté quelques instants ? Je dois te parler de quelque chose…

-Et bien vas-y, je t’en prie, soupira-t-elle avant de détacher son regard d’en bas et de le fixer à nouveau. 

-Et bien, en fait, c’est plutôt compliqué… Tenta-t-il d’expliquer, Je… 

Mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre, elle se leva d’un seul coup, et fixant son regard sur les portes. Des dizaines de soldats entraient sans faire le moindre bruit, en tenue de camouflage. 

Sarah chercha du regard les adolescents qui étaient censés surveiller l’entrée. Ils semblaient avoir disparus sans laisser de trace. « Pourvu qu’ils ne soient pas morts… » pensa-t-elle, alors qu’elle courait vers l’escalier de secours.

Mais elle arrêta d’espérer quand elle entendit des cris provenant des étages inférieurs. Elle allait descendre l’escalier en courant quand Sam la retint : 

-Faut pas passer par là Sarah !

Comme pour lui donner raison, des soldats se mirent à monter les escaliers, éliminant tous les adolescents qui voulaient s’échapper par cette issue. 

-Il faut qu’on aille chercher les armes, elles sont dans la salle juste en-dessous, cria-t-elle pour couvrir le bruit environnant.

Sam sembla réfléchir quelques instants avant d’acquiescer. Il la dépassa et se rua dans les escaliers, Sarah sur ses talons. Ils pouvaient voir les soldats qui montaient méthodiquement chaque marche, tirant sur tous ceux qui avaient le malheur de sortir.

Arrivés à l’étage inférieur, Sam ouvrit la porte le plus rapidement possible et se rua dans la salle, à la recherche des précieuses armes. Il les repéra sur une table et s’empressa d’en saisir deux. Il en passa une à Sarah, et s’approcha de la porte de sortie. 

Les soldats étaient à l’étage juste en dessous, ils n’allaient pas tarder à monter vers eux. Sam hésitait, il pouvait tenter de les arrêter ou de monter sur le toit pour se cacher quelque part.

Sarah s’arrêta à côté de lui, elle devait surement penser à la même chose. Mais elle n’hésita pas et se mit à tirer sur les adultes en dessous d’eux, ses tirs passaient entre le grillage qui faisait office de sol. Sam pointa l’arme vers le bas, et fit de même. 

Ils ne pouvaient quand même pas les laisser tuer leurs amis.

Le commando ne s’attendait pas à une attaque venant d’au-dessus, et ils n’eurent pas le temps de réagir… Ils disparurent tous. 

Sam et Sarah commencèrent alors à remonter sur le toit, quand une voix résonna dans tout l’établissement quand ils arrivèrent au sommet :

« Enfants… Vous vous êtes attaqués au système, voici la punition pour un tel acte. Nous retirons nos forces immédiatement pour une durée d’une heure. Si passé ce délai, vous ne nous avez pas livré les rebelles, nous nous verrons obligés d’aller les chercher nous-même. »


De là où ils étaient, ils pouvaient clairement voir les soldats refluer vers les portes, et tout bruit cessa immédiatement, laissant place à un silence de mort.


Tous les adolescents se réunirent dans le réfectoire, ils n’étaient plus qu’une centaine. Quand Sarah entra dans la salle, tous les regards convergèrent vers elle. Elle chercha ses amis du regard, mais elle n’eut à peine le temps de faire deux pas avant que la voix de Maxime retentisse :

-C’est elle ! C’est à cause d’elle s’ils ont attaqués !

Sarah ne pouvait rien dire, elle savait que c’était de sa faute. Elle ne pouvait contester ce que l’ami d’Edouard disait. 

-Où sont Antonin et Maxime ? demanda-t-elle tout en pensant au pire.

-Ils sont morts ! Par ta faute ! Vous avez entendu ce qu’ils ont dit ? Saisissez là !

De nombreux adolescents se levèrent et se dirigèrent vers elle. Sam tenta de s’interposer, mais il fut presque aussitôt mis à l’écart. 

Sarah ne protesta pas, elle était complétement dépassée par les événements. Ses deux amis venaient de mourir, et Maxime disait vrai, par sa faute. 

Elle se laissa attraper sans protester, sans se débattre. Une foule l’entoura rapidement, et la força à avancer jusqu’à la grande porte. On la poussa jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’à quelques mètres de la porte. 

Elle s’avança encore de quelques pas avant de se stopper et d’attendre. Aussitôt, la porte s’ouvrit juste assez pour laisser passer une personne. 

Alors, elle regarda une dernière fois derrière elle, s’efforçant d’enregistrer ces dernières images, avant de finalement passer l’ouverture.

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