Sarah Hope - Le Secret de l'Immortalité

Chapitre 6 : Trop de pression

932 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/11/2016 22:20

Depuis la mort d’Edouard, la vie de tous les adolescents avait profondément changée. Les jours qui suivirent le vote du conseil, ils durent tout organiser. Sarah était devenue la « conseillère », et tout le monde demandait son avis. Ça en devenait gênant par moment, voire horripilant. Elle n’avait presque plus de temps libre, aucun moment pour discuter avec ses amis.

A la place, elle devait assister à toutes les séances du Conseil de guerre. Il était composé de quelques membres du conseil, ainsi que certains adolescents doués dans les jeux de stratégie.

Sarah n’aimait pas ça, elle n’était pas du tout intéressée par toutes ses discussions de stratégie. Ce n’était pas vraiment on point fort, elle le savait, mais elle était obligée d’y assister, bien qu’elle puisse parfois y échapper. Encore fallait-il trouver une excuse valable.

Mais aujourd’hui, elle avait prétexté une migraine pour s’éclipser de la salle, puis elle avait rejoint ses amis dans une salle libre.

-Il ne nous reste plus que quelques jours pour nous préparer. Le plan est finalisé, il ne nous reste plus que quelques armes à fabriquer. Expliqua-t-elle à ses deux amis. On devrait avoir fini demain, il n’y aura alors plus qu’à attendre.

-T’es sûre que ça va fonctionner ? lui demanda Antonin, j’ai essayé les javelots, et ce n’est pas grand-chose face à leurs fusils. 

-On a rien d’autre, il faudra faire avec… Ne le dites à personne d’autre, mais j’ai de forts doutes sur nos chances de victoire.

-Et après ça, que va-t-il se passer ? Lui demanda Maxence, en admettant qu’on y arrive, on va faire quoi après. Ça m’étonnerait que les adultes nous laissent tranquille après ça.

Maintenant qu’elle y pensait, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas du tout pensé à ça. Elle s’était occupée du présent, sans jamais penser au futur. Comme tous ses camarades, elle était restée figée sur le plan, sans jamais omettre une idée sur la suite. « Carpe Diem », encore une phrase qui vous plongeait dans l’erreur.

Mais au fond d’elle, elle savait ce qu’elle voulait faire : retrouver ses parents. C’était peut-être égoïste de sa part, mais c’était son vœu le plus cher.

-J’imagine qu’on ira ailleurs, pour se cacher quelque part. Ils vont surement essayer de nous retrouver.

Elle soupira en s’asseyant, elle commençait à en avoir mar… assez, pour rester polie. 

Il ne fallait évidemment pas le montrer aux autres, mais elle était devant ses deux amis seulement. Alors elle lâcha prise, elle arrêta de cacher sa peur, son hésitation. 

Elle s’effondra…

D’un revers de la main, elle tenta d’essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues.   

-Tu n’y peux rien. C’est pas ta faute si Edouard est mort…

-Il n’est pas mort ! Cria Sarah, au risque de rameuter toutes les personnes aux alentours. Il a été absorbé ! C’est bien pire, se désola-t-elle.

Un raclement de gorge les fit tous sursauter, Sarah essuya précipitamment ses joues avant de se tourner vers le nouvel arrivant. Elle ne voulait surtout pas qu’on la voit comme ça.

C’était Sam, l’un des membres du conseil de guerre. C’était l’un des plus brillant stratège, il avait fini premier du tournoi de jeux de stratégies organisé pour choisir ceux qui définiraient le plan face aux adultes.

-Désolé de vous déranger, mais j’avais entendu des cris et j’ai pensé qu’il y avait un problème…

-Faussa alerte, mentit Antonin, Sarah a vu une araignée et elle a eu peur. Il se força à rire, mais malgré ses efforts pour les rendre vraisemblables, ses éclats de rire sonnaient clairement faux.

-Ah d’accord, et bien, à plus tard, bafouilla Sam tout en reculant avant de sortir, désolé d’avoir dérangé.

Quand ils furent seuls, Sarah se tourna vers son ami, le sourire aux lèvres : 

-Une araignée ? Tu me payeras ça ! Elle sauta sur lui en riant, essayant de le faire tomber.


Sam n’était pas dupe, il avait bien vu les yeux rougis de Sarah et le mensonge de son ami était pathétique. Elle avait probablement dû pleurer à cause de la pression qu’elle avait sur les épaules. 

Il la comprenait, lui aussi craquait par moment. Il essayait d’être seul pour que personne ne s’en aperçoive.

Quand ils avaient testé le plan avec des figurines, pour avoir un aperçu des résultats selon les différentes situations, tout avait commencé. 

Car ce n’était pas des simples figurines, mais bien des adolescents comme lui qui affronteraient les adultes. Il avait gagné à chaque fois, mais parfois de peu et avec de lourdes pertes ;

Il savait qu’il y aurait des morts, mais il ne pouvait s’y résoudre. Il avait vu Edouard se faire absorber, il n’était qu’à quelques mètres de lui quand cela s’était passé.

C’était comme s’il était réduit en poussière, puis qu’il était aspiré par l’arme meurtrière. 


Depuis ce jour, il s’était promis de le venger et de s’échapper de cette maudite prison.

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