L'ombre qui nous lie

Chapitre 9 : J'espère que tout se passera bien

1156 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 2 mois

—Tu es sûr de n'avoir rien oublié ? Me demanda Tsumeo pour la cinquième fois ce qui me fit sourire


—Oui j'ai tout pris ne t'inquiète pas



— Oui, j'ai tout pris, ne t'inquiète pas.


Il hocha la tête, mais son regard trahissait une

inquiétude.


— N'hésite pas à m'appeler à chaque fois que tu en ressens le besoin. Tu connais le numéro de la maison… et le mien aussi, d'accord ?


— D'accord. Je t’appellerai tous les soirs, promis.


Un silence s'installa. Mon cœur battait plus fort que je ne l’aurais imaginé.

Je baissa légèrement la tête puis y senti une main. Je la leva puis le vis me sourire doucement .


—Tout va bien se passer...


J'hocha document la tête.


Puis le klaxon du chauffeur nous rappela à la réalité.


Il me tendit une boîte


— Ton médicament. Tu dois continuer, même là-bas.


Je hochai la tête une seconde fois, les doigts serrés autour de l’objet.


— Bon bah... J'y vais...


Je lui offris un dernier sourire, un peu tremblant, avant de franchir la porte.


C'est la première fois je quittais la maison.

Je ne savais pas encore ce qui m'attendais mais je me devais d'essayer.


Je rejoignis Miyuki qui m’attendait déjà dans le taxi.

Elle me sourit doucement, comme pour me dire que tout irait bien. Je m’assis à côté d’elle sans un mot, refermant la portière d’un geste un peu hésitant.


Quand la voiture démarra, je jetai un dernier coup d’œil par la vitre. La maison s’éloignait peu à peu, et avec elle tous les repères que j’avais réussi à me construire. Mon cœur se serra sans que je puisse l’empêcher.


Je pris une grande inspiration, puis me forçai à tourner la tête vers l’avant.

Je ne pouvais plus reculer.


—Tu es prête ? me demanda doucement Miyuki.



Je hochai la tête en souriant, même si ce sourire avait un goût un peu amer.


— Oui… je crois.



Le voyage dura deux heures, bercé par le ronronnement du moteur et les paysages qui défilaient.


La voiture fini par s'arrêter devant une immense grille en fer forgé, bordée de haies soigneusement taillées. Au loin, on apercevait déjà la mer, s’étendant à perte de vue, dans un camaïeu de bleus qui se confondait presque avec le ciel. Le vent marin soufflait doucement, apportant avec lui des effluves salées et vivifiantes. Le soleil, encore haut, faisait scintiller les vagues comme un tapis de diamants mouvants. On entendait au loin le cri des mouettes, et ce son me fit sourire sans que je ne m’en rende compte.


La grille s’ouvrit lentement, dévoilant un chemin de pierres blanches qui serpentait entre des massifs de fleurs aux couleurs vives, menant jusqu’à une grande demeure moderne aux lignes épurées. Des baies vitrées donnaient directement sur une terrasse en bois clair, où l’on apercevait déjà des chaises longues et une table dressée pour le thé. Le jardin se prolongeait en pente douce jusqu’à une petite plage privée bordée de rochers.


— Bienvenue, souffla doucement Miyuki en remarquant mon air ébahi.


Le chauffeur ouvrit la portière puis m'aida pour mes affaires. On se dirigea vers la grande porte qui devrait être l'entrée principale. Miyuki l'ouvri puis entra. À peine avais-je fait pareil qu’une tornade brune me percuta de plein fouet. Je perdis l’équilibre puis mes fesses rencontrèrent le sol.


— Minami… soupira miyuki.


La petite tornade releva la tête. C’était une fillette à la chevelure bleu nuit semblable à celle de Miyuki, tombant en boucles épaisses sur ses épaules. Ses grands yeux bleus clair brillaient derrière ses lunettes rondes, et sa robe légère dansait autour d’elle au gré du vent marin.


— Tu es Airi c'est ça ? s’exclama-t-elle. Trop bien ! Je suis super heureuse de te rencontrer enfin !

—Heuu... Fut le seul son qui pouvait sortir de ma bouche.


Minami se releva, je fis pareil.


— Airi je te présente Minami...Ma petite sœur.

—Je ne savais pas que tu avais une sœur Miyuki ! Pourquoi ne m'en a tu jamais parlé ?


—J'ai du oublié...


Minami fit une moue boudeuse à ces mots de sa sœur mais un sourire se redessina sur ses lèvres.


—Quand j'ai su que tu passais l'été ici avec nous J’ai tout préparé la chambre rien que pour toi pour qu'elle te plaise ^^!


Avant que je ne puisse répondre, elle m’avait déjà attrapée par la main et me tira vers un immense escalier. La maison était encore plus impressionnante à l’intérieur. Le sol était en bois blond parfaitement ciré, les murs blancs ornés de quelques tableaux minimalistes. Une douce lumière filtrait à travers les grandes vitres, baignant chaque pièce d’une clarté naturelle. On entendait le doux clapotis des vagues au loin, donnant à la maison une atmosphère paisible et presque irréelle.


Alors qu’elle me tirait toujours par la main dans le couloir, mon regard croisa celui d’un garçon adossé au mur. Il devait avoir à peu près mon âge, les cheveux bleutés et l’air calme, presque distant. Il m’observa sans un mot, les bras croisés, comme s’il cherchait à me percer à jour.


Je le regarde surprise puis je fini par détourner les yeux , avant de suivre Minami qui me faisait traverser les couloirs dans une euphorie enfantine.

Après voir monté plusieurs marches et traverser plusieurs couloirs, Minami s'arrêta devant une porte puis l'ouvrit dévoilant une pièce baignée de lumière dorée. Les murs, d’un blanc cassé, étaient rehaussés de motifs subtils de vagues estompées, comme dessinées à l’aquarelle. Un grand lit à baldaquin, drapé de voiles bleu pâle, trônait au centre, tandis qu’une baie vitrée offrait une vue imprenable sur l’océan. Les rideaux transparents dansaient au rythme de la brise marine. 


— Alors ? C’est bien, hein ? s’exclama Minami en sautillant sur place. J’ai choisi les couleurs pour que tu te sentes comme dans une bulle ! 


Je m’avançai, ébahie, laissant glisser mes doigts sur la couverture en lin épais.


—C'est super merci je trouve ça très jolie.


— Je suis contente que ça te plaise ! Bon j'vais te laisser te reposer, quand tu seras en forme on prendra un super goûter !


Son enthousiasme me fit sourire.


—Oui d'accord



Elle disparut en trombe, son rire cristallin résonnant dans l’escalier. 


Restée seule, je me dirigea vers la fenêtre admirant la sublime vu qui m'était offert puis je soupira.


—J'espère que tout ce passera bien... Murmurai-je

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