L'ânesse, le trait et le renard.

Chapitre 6 : Daniel

3523 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/03/2024 16:08

Sarah a rentré les chevaux pour la nuit, elle va pouvoir se mettre devant sa série préférée et connaître la suite de l’histoire ! Elle prépare son repas tout en se connectant sur son téléphone pour aller voir l’article de Daniel. Elle le lit, puis passe aux commentaires.

Bien sûr, les personnes qui le suivent n’attendent qu’une chose, c’est qu’il parvienne à faire perdre à Erica son droit de détention d’un animal. En descendant dans le fils, elle remarque alors de nouvelles photos de chevaux qu’elle reconnaît immédiatement ! Étoile et Lavender, des chevaux ayant appartenu à Erica, des chevaux dont les propriétaires dénoncent les sévices encore visibles pour un.

Sarah passe sur le profil des trois personnes, voyageant parmi les photos avec le sourire. Au moins, ces trois-là ont trouvé de bons propriétaires ! Elle se retourne sur son bureau à côté du clic-clac et fouille dans ses tiroirs. Elle retrouve sa petite caméra qu’elle branche pour la faire charger. Erica a réservé la piste pour demain treize heures. Il lui suffit de poser la caméra sur la machine juste à côté de la piste et bloquer pour qu’elle ne puisse pas la voir. 

Matthew a été chassé, mais elle sait qu’il viendra, car Henry va chez sa famille de mercredi jusqu’à vendredi. Elle s’apprête à se déconnecter jusqu’à ce qu’une nouvelle invitation s’affiche sur son écran. Surprise, elle accepte tout de même Daniel parmi ses contacts.

 

Daniel : Cela a été la soirée ? Personne ne t’a ennuyé ?

Sarah : Non, je suis rentrée quand vous êtes parti et il n’y a personne aussi tard.

Daniel : J’ai vu sur le groupe de l’écurie qu’Henry part jusqu’à vendredi. Je viendrai dès le matin à l’écurie, je resterai jusqu’au soir.

Sarah : Ne te prends pas la tête, Erica n’a qu’une seule leçon : tout le monde travaille ses chevaux pour la porte ouverte.

Daniel : Ça ne me dérange pas.

Sarah : Et ton boulot ?

Daniel : Je suis en congé pour l’instant.

Sarah : D’accord… Merci. Tu n’es pas épuisé ?

Daniel : Si, mais je vais tout de même me regarder un épisode de provenance avant d’aller me coucher.

Sarah : Oh ! Je suis à la saison une, épisode six !

Daniel : Je vais justement le regarder.

Sarah : Je te laisse tranquille alors, à demain, bisou.

 

Sarah envoie le message puis se crispe en criant un : non, désespéré, tandis que le message est envoyé ! Elle rougit tout à coup, Daniel a répondu de la même façon ! Elle s’assoit avec son assiette de pâtes et joue l’épisode, son cœur battant la chamade, mais à un point que cela lui fait comme une douleur par ailleurs.

La rousse se sent idiote de se sentir ainsi, juste parce que Daniel est gentil avec elle. C’est un journaliste, il doit avoir l’habitude des cas comme elle, cela ne veut rien dire. Enfin, même si elle se sent attirée, ce n’est pas la peine de se demander si cela pourrait être réciproque.

Se remettre en couple, c'est au-dessus de ses forces. Sarah regarde sa porte, elle l’a bien verrouillée ? Elle se relève, oui, elle l’a fait, mais il faut tout de même qu’elle le vérifie, comme dès qu’elle s’enferme chez elle.

Daniel sourit, elle est partie plus vite que ce qu’il ne pensait, elle doit être épuisée. Il visite un peu son profil et remarque alors qu’elle n’a plus rien posté depuis près d’un an. Les dernières photos sont celles de Puce. Il y en a une ou deux de son chien sur lequel elle pose avec les deux, mais rien de plus. Il va dans sa liste d’amis et s’aperçoit que, hormis lui, il n’y a qu’une seule autre personne, sa mère. Ce n’est pas qu’il ait envie de jouer le voyeur, cependant Daniel se promène malgré tout sur le profil de sa mère. Il y a beaucoup de photos d’elle et d’autres personnes, mais pas de Sarah. 

Daniel se déconnecte et lance l’épisode, une chose après l'autre, Daniel, une chose après l'autre…

Sarah éteint la sonnerie de son téléphone, s’étire tout en gémissant et se lève d’un pas lasse pour se traîner jusque dans la salle de bain. Elle se change, se brosse les dents et se rend dans la cour pour aller tirer les fils pour libérer les chevaux dans leur prairie.

Elle sort Guapo, ouvre à Jack et Puce, puis les laissent rejoindre leur pâture en fermant derrière eux. Elle redescend dans la double allée et ouvre les cinq boxes cotées piste : Jazz le lusitanien de Benjamin, Ébène le frison de Thomas, Alero l’andalou bai d’Alexis, Apache, la jument de Gloria et Lady, l'hanovrienne bai de Stefanie. Tout ce petit monde est lâché et se précipitent vers la prairie ! Elle libère donc Nuage, un KWNP noir aussi grand que Jack qui appartient à Christopher, Pirlouis le KWNP alezan d’Amélie, Toscane, la jument de selle française, grise de sa sœur, Alicia. Miss, la jument grise d’Elisa et Jupiter qui appartient à Erica.

En toute logique, Daniel aurait dû avoir un des boxes de devant qui sont les plus grands, mais les filles ne voulaient pas se quitter…

Elle remet les fils en place et se tourne vers la voiture qui arrive, le cœur accélérant d’un coup, puis se calme en reconnaissant le camion de Daniel. Étonnée de le voir avec, elle le rejoint alors qu’il en sort. Celui-ci se tourne sur la rousse et se penche pour lui faire la bise, ce qui fait sursauter cette dernière.

Sarah le regarde hébéter, ses joues virant immédiatement au rouge et elle balbutie, ne trouvant même plus des mots aussi simples que : bonjour Daniel.

 

— Pardon, c’était un automatisme ! S’excuse-t-il.

— Ce n’est rien, je n’ai plus l’habitude. Pourquoi as-tu pris le van ?

— Ce n’est pas aujourd’hui que tu vas chercher deux chevaux ?

— Oui, c’est bien ça, mais il y a un van et Henry m’a laissé sa voiture, explique Sarah.

— Ce sera plus simple avec le camion, moins de chipotages et je voulais aussi te demander s’il serait possible de le laisser ici ? Il dérange mes voisins.

— Oui, bien sûr, tu peux le garer dans la grange.

— Génial, mes voisins seront ravis, plaisante Daniel : j’ai pris des croissants, tu as déjeuné ?

— Pas encore, je sortais les chevaux en premier.

 

Ils rentrent donc chez elle, lui sert un café et se place avec lui sur la grande table.

 

— Tu as beaucoup de choses à faire ? demande Daniel.

— Pailler les boxes des deux chevaux qui arrivent tout à l’heure et enlever les crottins des autres, répond Sarah.

— Tu vas les chercher à quelle heure ?

— À midi, il y a quarante minutes de route tout de même, tu es sûr de prendre ton camion ?

— Ne t’en fais pas, mais je conduis, dit-il en souriant.

— Oui, monsieur !

— La route me semblera moins longue avec de la compagnie, dit Sarah en buvant dans sa tasse : deux heures, tu as mis pour venir jusqu’ici ? D'où venais-tu ?

— J’habitais près de la frontière en France.

— Pourquoi être revenu ici finalement ?

— Pour mes parents, ils commencent à se faire vieux. J’ai passé une bonne partie de ma jeunesse loin d’eux, donc j’ai décidé de revenir vivre au plus près.

— C'est-à-dire ? demande Sarah.

— Je suis parti en Amérique à quinze ans pour suivre mes études là-bas dans un programme d’échange d’élève et apprendre la langue par la même occasion. Je suis revenu à vingt-quatre ans en France, vivre avec ma copine, puis me revoilà, en Belgique.

— Sacré parcourt, dit Sarah avec une certaine gêne.

 

Elle n’est jamais allée nulle part, elle a fait de simples études, pour finalement devenir une ouvrière d’écurie, elle doit vraiment faire tache à côté de lui…

 

— Tu as rencontré ta copine en ligne alors ?

— Oui, on correspondait.

— Cela ne la dérange pas que tu restes avec moi à l’écurie ?

— Nous ne sommes plus ensemble depuis longtemps, ça n’a tenu que six mois.

— L’entente n’y était plus une fois ensemble ?

— On peut dire ça… Si je te comprends aussi dans ta situation, ce que Matthew t’a fait subir, c’est parce que j’ai vécu quelque chose de similaire.

 

Daniel détourne les yeux, si le sujet est déjà tabou et minimisé chez les femmes, il est complètement pris en dérision chez les hommes. Sarah fronce les sourcils et se penche vers lui, attendant l’explication :

 

— Quand j’étais là-bas en Amérique, nous avions un gîte pour tous ceux participant au programme d’échange. Nous étions une dizaine à cohabiter et à se partager les chambres à l’amiable. Filles et garçons étaient mélangés et bien sûr, j’y ai eu mon premier amour… J’étais le plus jeune du groupe et la fille en question était deux ans plus âgée que moi et elle avait de l’expérience. Je me sentais intimidé et pas spécialement prêt. Enfin, elle le savait et un soir où l’on profitait du week-end, elle s’est montrée intéressée, voire un peu trop à mon goût. Elle a insisté, mais je ne le sentais pas avec tout le remue-ménage qu’il avait, l’idée de nous faire surprendre me bloquait.

 

Sarah le regarde avec effroi et son estomac commence à se tordre de rage…

 

— Elle a tout de même tenté... Je ne sais pas pourquoi je suis resté figé, j’étais plus grand et j’avais la force nécessaire pour la repousser. J’étais déconnecté, je l’ai regardée faire, un peu comme si je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Ça me dégoutait et le pire là-dedans, c’est que j’ai fini par vouloir la contenter. Je n’y suis pas arrivé et elle partit en colère. Le lendemain et pour le restant de ma scolarité, j’ai hérité de différents surnoms peu glorieux.

— Ce ne serait pas cela que l’on appelle la sidération ? Le fait que tu sois resté figé ?

— Je pense, mais après, je ne suis pas certain que c’était toujours le cas, explique Daniel.

— Je ne saurai dire, moi non plus, c’était pareil avec Matthew, je me laissais faire… répond doucement Sarah.

 

Daniel a toujours eu un coincement de ce côté, mais cela ne l’empêche pas d’éprouver des sentiments, ni de tomber amoureux. C’est peut-être précipité de parler d’amour, toutefois, il aimerait vraiment prouver à Sarah, qu'elle n'a pas à le craindre. Il n’a jamais été douée pour séduire. Sûrement s’y prend-il mal ? Il se sent moins intimidé, parce qu’il se dit qu’elle ne se montrera pas impatiente envers lui.

Il a dû, avec le temps, se faire à l’idée que les gens le tourneraient en dérision vis-à-vis de sa propre expérience. Même le sexologue qu’ils ont été voir, s'est foutu de lui. Il lui avait prescrit de quoi tenir la route en partant du principe qu’il avait simplement des soucis de tuyauterie. Même sur le groupe de discussions, il y a très peu de témoignage dans son cas et lorsqu’il y en a, les victimes elles-mêmes se foutent d’eux.

 

— Cela leur semble tellement compliqué de gérer leurs frustrations, comme si nous, nous ne l’étions pas, à ne pas être normaux ! réplique Sarah, sa voix tremblante, toutefois ironique.

— Il ne faut pas le voir ainsi. Je veux dire, ne te considère pas comme anormal à cause de ça.

— Daniel, excuse-moi de te couper, mais je dois aller faire les boxes, dit Sarah.

— Je vais t’aider, répond-il.

— Tu vas salir ton jeans et sentir le purin…

— Je me laverai, tient ! plaisante-t-il.

 

D’accord… Ils se rendent jusqu’à la grande où elle démarre la machine, tandis que l’homme la suit avec les pelles et les fourches jusqu’au box de Puce et Jack. Sarah gare la machine devant les boxes et entre dans celui de Puce et Daniel fait celui de Jack.

 

— Tu fais ça tous les jours ?

— En été oui, comme ils sont en prairie toute la journée, cela permet de garder les boxes propres plus longtemps et économiser la paille.

 

Ils entendent plusieurs voitures arriver, Daniel s’en redresse, surprit et regarde Sarah.

 

— C’est Gloria, Alexis, Benjamin et Thomas qui viennent répéter leurs démonstrations de dressage, explique la rousse.

— Ça se passe bien avec eux ?

— En général, oui, ce sont les plus vieux de l’écurie, ils prennent le comportement de Matthew comme puérile.

— Le voir comme un gamin, ne veut pas dire qu’ils remarquent forcément son comportement toxique.

— Je pense qu’ils préfèrent ne pas y réfléchir. En soi, ils ne me disent jamais rien et ne me parlent pas méchamment non plus.

 

Ils se rendent dans l’autre allée, ils font le box de Guapo et passent directement aux cinq premiers sur leur gauche.

 

— Ils ne vont pas venir préparer les chevaux ici ? demande Daniel.

— Non, ils vont aller à l’air de pansage, leur sellerie est par là. Il n’y a que Lucas qui utilise celle-ci.

 

Daniel acquiesce, ils terminent le cinquième box, puis Sarah déplace la machine près de l’entrée du bâtiment principale.

Les regards se dirigent sur eux. Il y en a trois que Daniel n’a pas encore vu, il les salue d’un mouvement de tête, Sarah s’occupant directement du premier box puisqu’ils ne prennent même pas la peine de saluer les plus jeunes.

 

— Tu formes un nouveau palefrenier ? demande Thomas.

— Non, c’est le propriétaire du cheval de trait, il me donne juste un coup de main, répond Sarah.

— Tu as été rapide, ça ne fait que six jours qu’il est là, rétorque Gloria.

— Et ? C’est quoi le problème ? On ne peut pas s’entendre ? réfute Daniel.

— Tu dois avoir une sacrée confiance en toi pour sortir avec une miss-couche-toi-là, continue Thomas.

 

Sarah baisse les yeux… Jusqu’à maintenant, ils n’avaient jamais fait ce genre de remarque. Le brun se redresse alors pour les avoir en vue tout en esquissant un sourire narquois.

 

— Je ne vois pas pourquoi cela vous regarde ? J’ai entendu les rumeurs et j’ai vu ce que j’avais à voir. Pour le reste, vous n’avez rien à dire.

 

Sarah écarquille les yeux et dévisage autant Daniel que les quatre autres qui restent silencieux.

Leur besogne terminée, Sarah remonte avec la machine, Daniel lui attend près de la troisième, qu’elle revienne avec les galettes de paille qu’elle promène dans la mâchoire du véhicule. Ils remplissent les deux boxes vides face à Gloria et Stefanie qui vont accueillir les chevaux qu’ils vont bientôt devoir aller chercher. Ceci étant terminé, Sarah suit Daniel jusqu’au camion et s’assoit à la place du passager. Elle donne les adresses, puisqu'il s’agit de différents propriétaires et donc de deux lieux où se rendre.

Le GPS met en route l’itinéraire et les voici partis…

 

— Tu participes aux deux journées où tu fais que la balade ? demande Sarah.

— Je ne ferais pas l’obstacle avec Jack, mais je tenterais bien le petit parcourt de cross et le mountain trail, dimanche, répond Daniel en la regardant brièvement puisqu’il est concentré sur la route.

— J’ai peur que ce soit de trop pour Puce, je ne la sollicite pas autant habituellement. C'est peut-être de trop d'enchainer le cross et le trail ?

— Tu le verras bien, au pire ce n’est pas grave de ne pas tout faire, répond Daniel.

— Oh non ! Mais, j’ai toujours peur qu’elle se donne de trop et qu’elle se rate sur un obstacle. J’aime bien tester des trucs avec elle, mais je n’ai pas envie de risquer l’accident, non plus.

— Même en la laissant en prairie, tu n’es pas à l’abri qu’elle se fasse mal en jouant. Je suis certain que tu le sentiras si elle est trop fatiguée que pour continuer. Au pire, laisse-la se reposer pour le cross et fait le trail qui ne demande pas autant d’efforts physiques que le cross.

— C’est ce que je comptais faire si elle me paraît trop épuisée de la balade.

— Si tu le veux, je te laisserai tenter le cross avec Jack, plaisante Daniel : Lucas participe aussi à tout ?

— Pas le mountain trail, Guapo a peur de certains modules et je ne serai pas contre d’essayer Jack, dit Sarah en souriant.

— Tu penses que Puce serait me porter ? demande Daniel.

— Oui, tu veux faire un échange ? dit Sarah, amusée.

— Pourquoi pas ? Cela serait amusant, répond Daniel.

— Au fait, depuis quand tu as Jack et la passion de l’équation ?

— Depuis l’Amérique, il y avait une écurie près du gîte, un gars de la coloc y avait son cheval. Il m’avait demandé pour le prendre en photo. Jack était là-bas, c’était le seul cheval de trait et j’ai flashé sur sa taille. Le gars m’a proposé de le monter, je n’étais pas tranquille, mais j’ai adoré la leçon qu’il m’a donnée. J’ai pris l’habitude de venir à l’écurie avec lui et j’ai appris avec Jack. Neuf ans après, quand j’ai eu fini mes études et qu’ils étaient temps pour moi de rentrer, mes parents m’ont proposé de le racheter et de le ramener avec moi.

— Il a quel âge alors ?

— Quatorze ans.

— Dans la force de l’âge ! Puce a dix ans, ça fait huit ans que je l’ai.

— Tu l’avais déjà avant d’être avec Matthew ?

— Oui, nous ne sommes restés que quatre ans ensemble… Oui, je m’y suis mis tard.

— Tard ?

— Pour sortir avec un mec, j’avais déjà vingt-deux ans, explique Sarah.

— Il n’y a pas d’âge pour ça… Comment l'as-tu rencontré ?

— On participait à la même formation. Ce sont les filles qui m’ont incitée à sortir avec.

— Tu n’en avais pas envie ?

— Ce n’est pas que je ne l’aimais pas, c’est plutôt que je ne ressentais pas le besoin d'être en couple. Cela agaçaient un peu mes amies qui disaient que j’étais coincé et que je ne savais pas m’amuser. Que c’était bizarre que je n’en éprouve pas l’envie, alors je me suis laissé entraîner en étant persuadée qu’il ne serait pas intéressé par une fille, comme moi.

— Pourquoi ? Je ne veux pas être méchant avec Erica, mais tu n’as rien à lui envier. Ton œil vert et œil brun, ça te donne un côté mystérieux, c’est mignon, dit Daniel.

 

Sarah se crispe et rit de nervosité :

 

— N’importe quoi.

— Je suis sérieux, répond-il, en lui souriant.

 

Il se concentre sur la route, ils arrivent chez le premier propriétaire, qui a son cheval chez lui en prairie. Ils descendent du véhicule, chargent le cheval et reprennent la route pour embarquer le second. Revenu à l’écurie, ils les placent dans la prairie en face de leur allée de boxes, Sarah surveillant l’heure puisque Erica et Matthew ne devraient plus tarder à arriver.

Laisser un commentaire ?