La roue de l'écriture (et plus si affinités)
Amna se rendait toujours à l’aube sur la rive de l’Euphrate, au bord d’un canal secret et solitaire, surtout à ces heures aurorales. Elle profitait de sa thébaïde pour laver son corps dénudé, à l’abri des regards concupiscents et des jugements infamants. Sa pureté d’âme se reflétait pourtant sur son corps.
Mais il vint un matin où elle ne remarqua pas qu’un djinn était dissimulé au fond du cours d’eau. Après avoir ôté son hijab, elle pénétra l’onde claire, dévoilant bien malgré elle son intimité au génie. Séduit par sa beauté, le Djinn jaillit des profondeurs et envouta la baigneuse.
Amna se cambra, sans comprendre l’origine de cette sensation flamboyante prenant possession de ses reins. Ses mains, devenues incontrôlables, s’élancèrent vers deux chemins opposés, l’une trottinant frivole, le long du galbe de ses seins, l’autre cherchant l’ouverture d’une caverne bien plus mystérieuse que celle de ce fripon d’Ali Baba.
Elle poussa un cri, puis s’abandonna au plaisir du djinn amoureux.