L'Ame des Anges: Incarnation

Chapitre 12 : Demoiselle d'honneur

9859 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/10/2022 09:03

Chapitre 12

Demoiselle d'honneur


Car je suis jaloux de vous, d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure.


Deuxième Épître aux Corinthiens, Chapitre Onze, Verset Deux.

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Dire que Mary Simms avait été impatiente que ce jour là arrive serait clairement un doux euphémisme. En effet, le jour du mariage de Bree et Tyler était enfin arrivé et tout ce qui pesait désormais sur ses épaules, ses devoirs comme son adolescence, semblait totalement oublié. Elle était complètement stressée et son début de matinée avait été des plus complexes. Avec amusement, elle avait pû clairement remarquer que chez sa mère, pourtant habituée à officier lors de mariages, le stress était aussi grand. Pour sa mère, chaque mariage était d'une importance extrêmement grande. Le seul qui semblait loin d'être en panique, c'était le père de famille, déjà prêt bien avant tout le monde et patientant tranquillement pour emmener sa femme en avance. Pourtant, en réalité, Mary avait clairement remarqué un étrange comportement chez son père. Ce comportement, elle l'avait cerné quand elle était descendue dans sa magnifique robe de demoiselle d'honneur. Au final Bree avait choisi un bleu ciel froufrouteux, tombant juste au niveau du genou et dévoilant très mais alors très légèrement le haut de sa poitrine pourtant loin d'être très fournie. Elle avait emprunté à sa mère un collier de perle blanche pour le placer sur son cou et elle avait opté, ou s'était pliée à la demande de Bree pour ses cheveux, pour une coiffure très ondulée et relâchée. Elle avait juste mis une toute petite pointe d'un rouge à lèvres très clair et un peu de maquillage sur les paupières avec un fard aussi bleu que sa robe. Son père l'avait regardée très étonné découvrant sans doute pour la première fois que sa petite fille était devenue une jeune femme pouvant être féminine en une telle occasion. Il avait alors tenté de lui arracher des informations sur son cavalier qui devait venir la chercher plus tard et pourtant il observait avec un certain stress l'extérieur. Mary les avait regardés partir en avance et attendait désormais dans son salon, avachie sur le canapé et fixait Melo.

- Non tu ne viens pas, fit Mary pour la huitième fois.

- Je veux voir un mariage humain !!! grommela Melo comme un enfant.

- Melo... Je peux pas te cacher dans la petite pochette, elle est à peine assez grande pour tenir mon discours et mon téléphone, argumenta encore Mary.

- C'est pas juste... Je peux voler, fit-il comme argument.

- Melo... J'aurais trop peur de faire une bêtise si je te vois voleter partout..., marmonna Mary.

- Je serai sage, assura Melo.

- Est-ce si important franchement ? Ce n'est qu'un mariage..., marmonna Mary dépitée.

- Je veux veiller sur toi, et surveiller ton cavalier, fit Melo.

- Surveiller... Euh... Mais pourquoi ? demanda Mary choquée.

- J'ai utilisé ton ordinateur, fit Melo.

- Oui je sais, je te laisse ouvert pour que tu puisses découvrir des choses quand je suis dans le salon avec mes parents, assura Mary.

- J'ai vu que les humains se tenaient très mal lors de fêtes, fit Melo.

- Je ne risque rien, fit Mary touchée des inquiétudes de son grigori.

- Mais... C'est comme les bals, les jeunes font... Ils copulent, assura Melo.

- Hein? fit Mary effrayée. Mais à quoi tu penses là ?

- Ben c'est comme ça dans plein d'histoires, fit Melo.

- Franchement tu devrais te contenter des sites documentaires... Maintenant tu retournes dans la chambre et je t'en prie, ne nous suis pas, le supplia d'ailleurs Mary.

- Bon j'y vais, grommela Melo en volant lentement vers l'escalier.

- Tu pourrais me souhaiter de m'amuser quand même, lui fit Mary.

- J'espère que ce sera joyeux, fit Melo en filant.

Mary sourit du côté légèrement capricieux du si petit être. Elle regarda son téléphone nerveusement et se rendit compte qu'il allait enfin arriver. Elle se pencha pour attraper ses chaussures à talons de la même couleur de sa robe et les mit à ses pieds. Elle avait dû s'entraîner un petit peu tant elle manquait de l'habitude d'en porter. Elle s'approcha de la fenêtre et assez inconsciemment, se mit à triturer le collier. Elle était stressée sur sa capacité à se comporter correctement. Soudain, une voiture noire se gara dans l'allée et Mary fut étonnée. Elle le fut bien plus quand ce fut Cameron qui en sortit. Naturellement, elle fut surprise que ce ne soit pas sa voiture rouge abîmée mais surtout de sa tenue. Le jeune homme s'était clairement parfaitement coiffé et porté un costume gris avec cravate tiré à quatre épingles. Elle ne put que se dire que cela changeait clairement de son look habituellement bien plus rock. Elle le regarda s'approcher de la porte et elle l'entendit frapper. Elle s'approcha de la porte et l'ouvrit, découvrant la chemise bleue clair qu'il portait sous son costume gris. Elle le vit ouvrir la bouche, pour la saluer sans doute, avant de se figer. Il la fixait plutôt étonné et elle regarda sa robe surprise et inquiète, convaincue de s'être salie.

- Y a un soucis? demanda-t-elle soudainement paniquée.

- Non... Tu es... Tu es resplendissante, fit Cameron.

- Merci, fit-elle touchée. Tu es très beau en costume aussi.

- M... Merci, fit-elle visiblement encore sous le choc.

- Ça va ? demanda Mary intriguée.

- Ça fait bizarre de te voir aussi féminine, cela te va vraiment bien, précisa Cameron.

- C'est très gentil mais je préfère des choses plus simples, avoua Mary. Tu as changé de voiture ?

- Ho, fit Cameron en la regardant. Je l'ai louée pour la journée, l'autre est un peu en ruine...

Mary le regarda surprise et réalisa qu'il avait dû avoir également des frais pour son costume. Avec le peu de moyens qu'il avait, c'était un gros effort fourni.

- Dis-moi combien tu as payé, je vais participer, fit Mary avec politesse.

- Ça va, t'en fais pas, précisa Cameron.

- Ho pardon, tu veux un café ou quelque chose ? demanda Mary qui manquait à ses devoirs.

- Non ça ira... Le carrosse de Mademoiselle est avancé, fit-il en tendant sa main.

- Et bien je vous remercie mon brave, fit Mary en riant avant de fermer la porte à clef. Vaut mieux être sûr hein?

- C'est clair même si ton quartier semble bien calme, avoua Cameron.

Elle prit alors la main qu'il lui offrait et c'était tant mieux. Dès qu'elle était descendue du perron, elle avait failli s'exploser une cheville mais Cameron l'avait retenue.

- Merci... J'ai pas l'habitude, avoua Mary en avançant vers la voiture.

- Tu n'as pas pensé à une autre paire pour être à l'aise ? demanda Cameron.

- Et non, fit-elle en riant avant d'arriver près de la voiture.

Cameron lâcha sa main et lui ouvrit la portière avant de l'aider à s'installer en vérifiant que la robe ne risquait rien.

- Tu crois que je peux m'en griller une avant d'y aller? demanda Cameron.

- Hésite pas... Mais tu pourras hein? lui signifia Mary.

Elle le regarda fumer et un silence s'installa entre eux. Un silence extrêmement gênant en fait et juste un petit rire de Mary lorsqu'il la regarda médusé le rompit.

- Qu'est-ce qui te fait marrer comme ça ? demanda Cameron étonné.

- T'as l'air perturbé de me voir en robe, assura Mary.

- Non, je savais que tu serais canon, fit-il en riant. Je me pose plein de questions en fait.

- Ben vas-y, fit-elle pour le rassurer.

- On fait comment le signe de croix ? C'est gauche ou droite d'abord ? demanda-t-il en mimant.

- Pas de problème pour cela, l'Eglise de ma mère découle de l'Eglise protestants, pas de signe de croix, d'ailleurs tu ne verras pas de crucifix, assura Mary.

- Ha bon? s'étonna Cameron. D'habitude t'as une croix pourtant...

- Une croix oui, fit Mary. Mais il n'y a pas Jésus dessus car pour les protestants et les apparentés, il est ressuscité donc pas besoin de l'y placer.

- Hmmm, marmonna Cameron.

- Désolée, fit Mary en replaçant ses cheveux. Ça doit être chiant...

- J'ai posé la question, fit Cameron en riant. Je connais pas de prière.

- C'est ma mère qui énonce la prière, pas de Je vous salue Marie ou de Notre Père..., avoua Mary.

- On doit faire un truc spécial ? demanda Cameron.

- Juste te lever quand t'y es invité et je te laisserai mon livre de cantiques, précisa Mary.

- On le lira ensemble, fit Cameron avec un sourire.

- Cameron... Je suis cheffe de chorale, fit Mary surprise.

- Ha... Donc ça signifie que tu seras en train de chanter... Je serai au milieu des invités ? demanda Cameron en panique.

- Tu peux encore fuir en courant, fit-elle en riant.

- Y a une communion? demanda Mary.

- Seulement pour les baptisés, précisa Mary.

- Je le suis, précisa Cameron.

- Catholique je suppose... Chez les protestants il faut être majeur... Pas toujours mais adulte en tout cas, et ce sont les seuls à communier, expliqua Mary. T'as rien à faire du tout.

- Bon sang je vais te foutre la honte..., grommela Cameron en jetant sa cigarette dans l'allée.

- Cameron, je t'ai invité, d'accord ? Personne n'a le droit de te juger, précisa Mary.

- Tu vas sortir les griffes? demanda-t-il mesquin.

- T'es chiant... T'en fumes une deuxième ou on y va? demanda Mary.

- On y va, fit-il alors en fermant la portière.

Mary profita du peu de temps qu'il mit pour faire le tour afin d'observer la voiture. Bien plus belle, plus récente et surtout plus propre que l'autre. Cameron avait mis les formes pour ne pas être ridicule. Elle le regarda s'installer et rapidement, elle jeta un coup d'œil vers l'étage. Melo s'était placé à la fenêtre de la chambre parentale et elle fit un petit geste de la main très discret.

- Bon, fit-il en inspirant profondément.

- Tu t'inquiètes tant que ça du regard des gens de mon église ? demanda Mary légèrement effarée.

- J'ai pas franchement envie de me faire plomber le cul en fait, avoua Cameron en démarrant.

- Comment ça ? s'étonna Mary.

- Ton père..., fit-il en grimaçant.

- Cameron... C'est rien, mon père va pas t'arrêter parce que tu m'accompagnes, fit-elle avant d'être prise d'un léger doute.

- T'as l'air vachement convaincue dis-donc, fit-il en tournant.

- Ouais bon... Ça ira Cameron, fit Mary.

- Pourquoi tu n'utilises jamais mon diminutif ? demanda-t-il alors.

- Ben... Je sais pas en fait... Je trouvais cela trop familier... Cam, fit-elle alors avec un sourire.

- Ben c'est mieux..., fit il alors en inspirant.

Mary le regarda extrêmement méfiante soudainement et se sentit obligée de préciser un détail.

- Cameron... Pardon, Cam ? l'interpella Mary.

- Oui? s'étonna Cameron du ton usité.

- Y aura un peu d'alcool, du vin et du champagne... Je crois qu'il y aussi un apéritif, fit Mary.

- Ok compris... Ne pas boire, fit Cameron.

- J'ai pas dit ça, fit-elle vexée. Juste... Pas abusivement. Pas comme pendant les fêtes.

- Promis, je serai un moine..., fit Cameron.

- Et drague pas tout ce qui porte une robe, fit-elle en riant.

- Draguer en amenant une aussi jolie cavalière ? Tu me prends pour qui? fit-il en riant également.

- C'est dingue, je t'ai jamais vu aussi stressé, fit-elle étonnée. Même avant un match.

- Ouais je sais... Je veux juste... Éviter de merder, fit Cameron.

- Hey! fit-elle en posant sa main sur celle présente sur le levier de vitesse. Ça ira. Personne ne te posera de questions sur la bible ou d'autres trucs du genre. Sois toi-même...

- Ce serait gênant non? demanda-t-il mesquin.

- Cam... Sois juste détendu. Ne te mets pas de pression, le supplia Mary.

- Par contre je suis impatient de t'entendre chanter, fit-il alors.

- Ho..., fit Mary avant de devenir toute rouge. C'est juste une chorale...

- Et on ose me dire que je suis stressé, fit Cameron en souriant.

- Bree est une amie très chère à mon cœur, avoua Mary. Je suis heureuse pour elle mais j'ai un peu la pression... Tiens passe par là, on rejoindra l'arrière, je vais te la présenter avant la cérémonie.

Cameron déglutit et Mary sourit pendant qu'il se garait. Elle savait déjà que le reste de la chorale se préparait et Bree devait finaliser sa préparation avec sa mère. Cameron fit à nouveau le tour de la voiture et l'aida à descendre. Elle le remercia et elle passa devant.

- Bon ne juge pas, c'est un peu en désordre à cause du mariage... On a déplacé le bac de baptême, fit-elle en arrivant près de la porte. Merde j'ai pas pris ma clef... Bah...

Elle frappa à la porte et patienta en croisant les doigts pour que quelqu'un l'entende. Elle recommença avant de crier.

- C'est Mary!!! J'ai pas mes clefs!!!! cria Mary légèrement plus fort mais en évitant d'attirer l'attention.

- Je me suis pas planté d'endroit au moins? demanda Cameron.

- Commence pas..., grommela Mary avant d'entendre la porte être déverrouillée. Ha ben quand même...

- Mary, je savais que je t'avais entendue, fit Carla en souriant. T'es venue avec qui alors?

Mary la vit regarder dehors et se figer en voyant Cameron.

- Cameron? demanda-t-elle.

- Tu croyais voir qui? Christian Grey? Edward Cullen ? Hardin? Sérieux ? demanda Cameron avant de subir un regard mauvais de Mary.

- T'as invité Cameron ? demanda Carla.

- Pas maintenant... Je voulais le présenter à Bree, marmonna Mary. Tu peux aller vérifier les micros? J'ai vérifié hier mais je les ai débranchés.

- D'accord, fit Carla. Faudra qu'on parle toute les deux, lui chuchota-t-elle alors.

Mary était déjà exaspérée. Pourquoi juger ce choix, elle avait besoin d'un cavalier et en avait trouvé un. Elle se retourna et remarqua que Cameron n'avait pas suivi. Elle l'attrapa par le bras et le tira.

- Fais pas l'enfant, marmonna Mary. Au fait c'était qui ces types dont tu parlais ? demanda Mary.

- Des personnages littéraires qui font fantasmer les filles, avoua Cameron en riant.

- Jamais lu, précisa Mary.

- J'aurais deviné, fit ce dernier mesquin.

Mary tourna dans les coursives de l'église et arriva devant la porte du bureau de sa mère, servant également à la mariée en général. Elle frappa à la porte.

- Bree? T'es visible? demanda Mary.

- Oui, entre ! fit sa mère.

- Ha ben tu vas rencontrer Maman aussi, fit Mary.

- Je peux encore m'enfuir ? demanda Cameron.

- Non! fit-elle énervée en ouvrant la porte.

Mary poussa celle-ci doucement au cas où et elle découvrit Bree et sa mère qui devaient être en train de prier. Elle se figea et sentit l'émotion l'envahir en découvrant la robe de mariée finalisée sur son amie.

- Bree tu es absolument sublime, précisa Mary en lâchant Cameron et allant serrer Bree dans ses bras.

- Merci, je savais que tu serais magnifique dans cette robe, fit Bree. Tu fais femme.

- Oui, fit-elle gênée. J'en reçois des compliments...

- Bonjour, fit juste sa mère.

Mary la regarda surprise et réalisa qu'elle parlait à Cameron. Elle s'empressa de le présenter.

- Maman, Bree, je vous présente Cameron, il m'accompagne au mariage, fit Mary poliment en s'approchant de lui.

- Enchanté de vous connaître, fit-il en serrant la main d'Edith Simms avant d'aller serrer celle de Bree. Et félicitations, vous êtes resplendissante.

- Ho merci... Et bienvenue dans notre église, fit Bree.

- Allez vous installer, j'ai laissé une carte invité à côté de la place de Mary, précisa Edith.

- Ho d'accord, à tout à l'heure, fit-il à Mary en sortant. Et encore félicitations.

Mary le regarda s'éloigner et espérait qu'il ne fasse rien d'inconsidéré. L'avantage était peut-être que dans la salle, il devait déjà il y avoir Luis, Declan et Tia ainsi que Mark et Carla même si ces deux derniers seraient sur scène. Mary regarda alors Bree dans le miroir et sentit l'émotion monter.

- Tu es tellement belle ma Bree! fit-elle au bord des larmes.

- Je suis stressée tu peux pas savoir... Et pire pour après, marmonna Bree.

- Je vais vous laisser les filles, ne traîne pas trop Mary, lui intima sa mère d'une drôle de voix avant de sortir.

Mary regarda la porte qui s'était refermée rapidement et elle fut plutôt stupéfaite.

- Il n'y a aucun soucis au moins? demanda Mary en regardant Bree dans le miroir.

- Je crois qu'elle vient de se prendre tes seize ans en plein visage, avoua Bree dans un rire.

- Comment ça ? demanda Mary en la regardant.

- Et moi je t'en veux de ces cachotteries, fit alors Bree en la fixant.

- Mais de quoi tu parles? demanda Mary.

- Tu m'avais caché que tu avais un petit ami si mignon, fit soudainement Bree d'un ton assez faussement sévère.

- Un petit... Cameron? comprit Mary. C'est pas mon petit ami, juste un ami qui a accepté d'être mon cavalier.

- Ho... Ben ta mère a compris autre chose, avoua Bree.

- Super... Comme si j'avais pas assez de soucis comme ça, marmonna Mary.

- Et d'ailleurs... Ça va ? demanda Bree.

- Je me suis remise, un vrai miracle, fit poliment Mary en souriant.

- J'ai eu tellement un choc quand ta mère m'a prévenue... Tyler a cru que je faisais une crise d'angoisse, fit alors Bree en touchant la main de Mary.

- Je me doute... Mais ça va, précisa Mary.

- J'avais dit à ta mère que si tu n'étais pas en état de gérer tout ça...

- Hey je vais bien je t'assure, et puis je suis demoiselle d'honneur, je me reposerai plus tard, fit Mary en riant.

- Je t'adore ma belle... C'est bientôt le moment, fit Bree.

- Je vais devoir aller m'occuper de la chorale, fit Mary en s'éloignant vers la porte. Dire que la prochaine fois que je te parlerai tu seras mariée à Tyler...

- Et oui... Au fait... Vous faisiez un joli couple, faut y songer si c'est un garçon bien, avoua Bree.

Mary regarda vers le reflet de Bree et se figea un instant avant de refermer la porte. Si les gens savaient comment il était dans le privé, tout le monde arrêterait de faire tous ces amalgames rapidement. Elle fila à travers le couloir et rejoignit l'entrée de la scène, trouvant les membres de la chorale de tout âge en train de se préparer. Elle regarda rapidement vers la salle et remarqua qu'elle était presque pleine. Elle chercha rapidement Cameron du regard et le vit réfugié à côté de Luis. Elle lui fit un signe de main pour lui signifier qu'elle l'avait vu. Il ne répondit que d'un mouvement de tête. Le regard de Mary parcourut encore l'assemblée de fidèles et découvrit son père dans un coin, sa femme devant officier forcément et remarqua surtout les parents de Mark. En fait, ce n'était pas eux qu'elle observait attentivement mais la jeune fille visiblement toute timide dans une robe rouge foncé. La cavalière attitrée de Mark avait de long cheveux noirs et un maintien assez sérieux, indiquant qu'elle devait être stressée.

- C'est la cavalière de Mark, chuchota la voix de Carla près d'elle.

- Tu m'as fait peur! fit Mary tout bas après avoir sursauté.

- Elle a l'air gentille mais on a pas beaucoup discuté, fit Carla en tendant le livre de cantiques à Mary.

- Merci... Tout est prêt ? demanda Mary inquiète.

- Parfaitement prêt, avoua Carla.

Mary remarqua qu'effectivement toute la chorale était déjà en position. En même temps, cela allait bientôt commencer.

- On parle de ton cavalier ? demanda Carla en souriant.

- Il n'y a rien à dire de particulier, avoua Mary.

- Cameron dans une église, insista Carla. On me l'aurait dit...

- Surprenant... Il a accepté de m'accompagner, confirma Mary. Je lui ai demandé quand j'ai réalisé que je ne l'avais pas réellement remercié pour m'avoir aidée.

- Et cela reste pour le rendre jaloux? demanda Carla en indiquant discrètement Mark.

- Pas du tout, je voulais juste remercier Cameron, confirma Mary.

- D'accord... Je suis surpris qu'il ait accepté, avoua Carla. Au fait... Tu la trouves aussi sublime que moi notre mariée ?

- Quelle chance... T'as vu cette robe? demanda Mary.

- Absolument parfaite, confirma Carla.

- Les filles ? les interpella la voix d'Edith Simms. En place.

Mary alla, comme Carla d'ailleurs, se placer au bon endroit et patienta. Sa mère fit signe de s'approcher à Tyler, absolument séduisant dans sa tenue de marié également blanche, un magnifique smoking alors qu'il n'était pas si luxueux. Mary remarqua le témoin de ce dernier, son frère aîné, le même en barbu, prendre place. Elle devrait prendre également place ensuite. Sa mère fit alors signe aux invités et aux fidèles de se taire et elle regarda Mary. C'était le signal alors la chorale entama son cantique.


La route est courte, ce serait dommage

de se croiser, sans se regarder

La route est courte, ce serait dommage

de se croiser sans se rencontrer


J’ai longtemps marché,

avec les yeux sur mes souliers.

J’étais un étranger,

quand tu m’as dérangé.


Toi, je te connais,

Dis-moi où on s’est rencontré ?

Au bord de quel chemin ?

Au fond de quel jardin ?


Pendant le cantique, Mary avait observé attentivement son amie Bree approcher de l'estrade par la grande entrée, au bras de son père forcément et elle eut une hausse d'émotions qui avait failli la faire rater plusieurs note. Bree était déjà très émue et regardait son mari avec un amour gigantesque, regard qu'il lui rendait sous la même intensité. Mary aimerait tant dans quelques années être à la place de son amie et visiblement, sa voisine était dans le même état lors des dernières paroles du cantique. Elle regarda même vers Mark et le vit en proie à la même émotion car lui, il était proche de Tyler. Elle porta attention au public quand, alors que le cantique finissait, elle entendit quelqu'un frapper dans ses mains comme pour applaudir. Elle vit alors Luis attraper les mains de Cameron et lui dire que cela ne se faisait pas. Elle sourit en se pinçant les lèvres pour éviter de rire et sourit à Cameron en chuchotant un merci. Elle remarqua le petit sourire mesquin de Bree et la regarda en faisant les gros yeux.

- Et bien, il s'est fait remarquer mais c'était gentil au moins, avoua Carla tout bas.

- C'est déjà ça, fit Mary avant de prendre attention à sa mère.

Sa mère prit place et regarda rapidement vers Cameron avant de jeter un coup d'œil à sa fille. Elle devrait mettre les choses au clair et rapidement parce-que le regard de son père était plutôt suspicieux.

- J'avais pas pensé à ça, murmura Mary.

- Ils ne savent pas que vous êtes juste amis ? demanda Carla. Ça va être sport...

Mary soupira mais heureusement, sa mère avait d'autres chats à fouetter et d'ailleurs, elle prit la parole.

- Chères familles des mariés, amis, fidèles, je vous souhaite la bienvenue dans mon humble église pour célébrer tous ensemble l'union de cette homme et cette femme auxquels nous tenons, commença Edith Simms. Ensemble, nous allons célébrer l'union de Bree et de Tyler non seulement devant la loi terrestre mais également la loi divine. Puisse Dieu bénir ce mariage.

Mary et la chorale prononcèrent rapidement quelques paroles d'un cantique très courts. L'audience suivait sur les livres et Mary observa tranquillement Cameron qui se tenait bien.

- Comme vous le voyez, je suis moi-même en proie à une forte émotion, fit Edith en provoquant quelques rires sachant que les messes protestantes étaient moins codifiées ou solennelles. Pour ceux qui ne sont pas membres de l'église, sachez que je connais nos futurs mariés depuis leur plus tendre enfance et j'ai eu la chance de les voir grandir et surtout de voir naître leur amour. J'aimerais ajouter qu'il s'agit également d'un immense honneur pour moi de célébrer cette union. Je vous invite à lire avec moi la deuxième Épître aux Corinthiens.

Comme toujours chez les églises tirant leurs origines de l'église protestante, la Révérende Simms parla longuement de cet extrait biblique, ponctuant parfois d'anecdotes sur le couple et laissant également la chorale chanter quand il le fallait.

- Et ainsi, vous aussi vous aurez toute la vie pour manifester l'amour que vous éprouvez l'un envers l'autre, dans votre foyer, votre famille et également votre foi en Dieu, précisa Edith en regardant les mariés.

Mary repéra le petit mouvement de main sa mère, discret et à son intention. Elle donna son livre de cantique à sa voisine et fonça discrètement aux côtés de Bree.

- Les futurs époux ont souhaités échanger quelques vœux, précisa Edith. Écoutons les donc en sortant les mouchoirs, ajouta-t-elle en sortant le sien.

Mary sourit en voyant sa mère émue et prit doucement le bouquet de la mariée qui sentait bon et écouta Bree lire ses vœux qu'elle avait noté pour ne pas les oublier.

- Tyler, fit Bree d'une voix tremblante sous l'émotion. Je crois que j'ai su que tu étais l'homme de ma vie le jour même où tu t'es porté à mon secours pour réparer la roue de mon vélo quand nous avions quinze ans. Naturellement, j'avais peur de te le dire et je fus très soulagée que ce soit toi qui me le dise, ajouta-t-elle en provoquant des rires. Je suis trouillarde !

Mary sourit et finit par essuyer une larme d'émotions. Elle regarda vers l'audience et c'était un peu le cas de tous.

- Et crois moi que quand je te dis que je suis prête à être ta femme, la mère de tes enfants et la grand-mère de tes petits enfants, reprit Bree. Aujourd'hui, nous allons nous unir devant Dieu car la foi a toujours eu une énorme place dans notre couple. Je n'aurais jamais assez d'une vie pour te dire à quel point je t'aime.

Mary fondit en larmes tant c'était beau. Et ce n'était pas fini, Tyler allait s'y mettre.

- Bree..., fit Tyler très ému. Depuis notre naissance, je suis convaincu que Dieu a décidé de notre amour. Il est pur, fort et prenant. Savoir que tu m'aimes illumine chaque instant de ma vie, qu'il soit heureux ou triste, compliqué ou facile, ensoleillé ou pluvieux... Ma vie est parfaite parce que tu y es entrée et aujourd'hui tu perfectionnes encore cet amour en me faisant l'honneur de me prendre pour époux.

Bree se mit à pleurer comme beaucoup d'ailleurs. Mary avait vraiment besoin de mouchoirs. Elle regarda sa mère qui prenait un peu trop de temps à reprendre la parole.

- Ho c'est à moi, fit Edith émue. Pardon les enfants... Vous êtes si mignons... Aujourd'hui, devant vos témoins ici présent et toutes ces personnes venues célébrer votre amour, je vais vous demander de passer ces alliances.

- Bree, par cet anneau, je te prends pour épouse, devant Dieu et devant les hommes et les femmes ici présents, fit Tyler en le passant à son annulaire.

- Tyler, par cet anneau, je scelle notre union devant Dieu pour cette vie et l'éternité, fit Bree en lui rendant la pareille.

Tous les deux avaient choisi de faire comme cela, préférant laisser tomber les phrases habituelles sur les opposants au mariage et le reste.

- Je vous déclare mari et femme devant Dieu et les hommes, fit Edith. Vous avez le droit de vous embrasser.

Mary applaudit comme tous le monde lors du baiser, certains s'exclamaient, d'autres sifflaient ; en bref, tout le monde était content.

- Avant de nous quitter, fit Edith. N'oubliez pas de rejoindre les époux pour la noce. Ne perdez pas le plan.

- Ho! fit soudain Bree. Et je vous en prie mettez un peu d'argent dans la quête parce que la Révérende Simms nous a offert la cérémonie.

Mary regarda sa mère qui embrassait et enlaçait les époux. Elle retourna vers la chorale et entonna le dernier chant pour la sortie des époux (cf Chapitre Trois). Mary était tellement émue qu'elle avait du mal à chanter. Une fois les époux et leurs familles déjà partis, la chorale débrancha le matériel et se prépara à suivre.

- On se retrouve là-bas, fit Mary à Carla.

- Ouais Declan nous emmène, fit cette dernière.

- J'y vais avec Cam, précisa Mary.

Carla la regarda et lui indiqua discrètement le concerné. Mary se figea en le voyant discuter avec son père.

- Bonne chance ! fit Carla en partant.

Mary se hâta de les rejoindre et se posta à côté de Cameron.

- Désolée de t'avoir fait attendre, fit Mary au cas où.

- C'est rien, fit Cameron.

- Y a un problème ? demanda Mary en regardant son père.

- Je rappelais quelques points à ton cavalier, avoua son père. Bon soyez prudents.

Mary regarda son père s'éloigner et fixa son cavalier qui semblait trop détendu.

- J'ai raté quoi? demanda Mary.

- Ton père me rappelant qu'il n'avait pas envie d'apprendre que sa fille roulait dans une voiture conduite par quelqu'un ayant bu, précisa Cameron.

- Il t'a déjà arrêté donc, marmonna Mary.

- Et oui, désolé. Je t'emmène ?

Mary le suivit lentement sur le parking et elle ne put s'empêcher de ressentir le regard de son père sur elle. Il était en effet près de sa voiture et il les surveillait. Elle s'en voulait déjà d'avoir mis Cameron dans cette situation et n'hésita pas à le lui dire dès l'instant où elle fut installée.

- Désolée pour mon père, précisa Mary tandis qu'il démarrait.

- Je comprends parfaitement, fit Cameron. C'est où ?

- Ho... Là, fit Mary en sortant son téléphone pour lui indiquer l'adresse. Comment ça tu comprends ?

- Qui voudrait que sa fille soit avec un garçon comme moi? dit-il dans un petit rire en démarrant.

Mary le regarda stupéfait et ne sut que répondre. Elle le regarda juste conduire lentement vers l'endroit où allait se dérouler la noce. Au bout d'un moment, il remarqua le regard de Mary sur elle.

- Ça va ? demanda-t-il étonné.

- Tu n'es pas pire qu'un autre, fit alors Mary.

- Hey c'est pas un drame, fit-il amusé.

- Tu es quelqu'un de gentil et qui n'hésite pas à rendre service comme quand tu m'as ramenée chez moi, rappela Mary.

- Je suis parfait alors? demanda-t-il en riant.

- N'exagérons rien, fit Mary avec un sourire. Mais je suis sûre que tu pourrais être un petit ami correct.

- Très drôle..., marmonna Cameron.

- Sincèrement, si tu pouvais être correct avec les filles et sincère, je parie que plus d'une fille serait contente, avoua Mary.

- C'est gentil, fit simplement Cameron.

Elle était assez étonnée de cette situation. Après tout Cameron avait du succès mais c'était vrai également qu'elle ne l'avait jamais vu avec une véritable relation. Elle s'en voulait vraiment de la réaction de son père. Après tout, elle choisissait ses relations amicales et il n'avait pas à la juger. Et quand bien même elle aurait eu Cameron comme petit ami et malgré les éventuelles inquiétudes, cela ne regarderait qu'elle.

- Et sinon, tu as apprécié la cérémonie ? demanda Mary quand il approchait de leur destination.

- C'était sympa, avoua Cameron. Sincèrement.

- Ce n'est pas parce que nous avons des idéaux que nous sommes froids et distants, lui rappela Mary.

- Ces idéaux sont vraiment important ? demanda Cameron en se garant.

- Oui... Très important surtout pour moi, rappela Mary. C'est pour ça que je pensais qu'avec Mark...

- Parce qu'il les respectera? demanda Cameron calmement.

- Je pense... Il sera très patient si cela devait se faire, expliqua Mary.

- En attendant, il n'est pas venu seul, lui fit Cameron.

- C'est la fille d'un collègue de ses parents et tu vois, j'en suis même pas jalouse, précisa Mary. Ça ne m'a pas fait grand chose même.

- Ben tant mieux... Prête à t'amuser ? demanda Cameron.

- Et j'espère que cela sera ton cas également, lui signifia Mary.

Galamment, il lui ouvrit encore la portière leur permettant ainsi de rejoindre ensemble la salle qui n'en était pas vraiment une. En effet, les désormais mariés avaient loué un grand gite avec un immense terrain pour recevoir sous un grand chapiteau. Le gite allait permettre aux mariés et aux familles éloignées de dormir sur place. Mary suivit doucement Cameron qui lui avait tendu son bras, le manque d'habitude aux talons et le terrain meuble rendant sa démarche plus hésitante. Heureusement, sous le chapiteau, cela serait lisse. Mary découvrit alors le grand nombre de tables rondes installées un peu partout autour de la salle et en fut enchantée. C'était si beau qu'elle se demandait si elle aurait le droit d'en piquer des idées. Elle savait déjà où se trouvait la table des mariés, cela se voyait bien vu qu'elle était bien au centre de la grande salle et qu'elle arborait des décorations encore plus belles que celles présentes sur les autres. Mary repéra la table dite des jeunes qui la verrait s'y asseoir malgré son statut de demoiselle d'honneur. D'ailleurs les autres jeunes de la bande y étaient déjà. Elle l'indiqua d'un simple mouvement de tête à son cavalier et ensemble, ils allèrent prendre place.

- Salut à tous, fit Mary avec un grand sourire.

- Hey! se contenta de faire Cameron.

- Ben ça c'est une surprise, fit quand même Mark.

- Mademoiselle n'allait pas venir seule, fit Cameron assez mesquin.

Mary regarda la personne qui ne faisait pas partie de la bande d'amis au départ et elle attendit patiemment. Celle-ci semblait bien timide et Mary choisit de rompre la glace.

- Moi c'est Mary, fit-elle en tendant la main.

- Ho oui, pardon, je l'avais présentée aux autres dans l'église. Je vous présente Melissa, fit Mark aux deux derniers venus.

- Enchantée, fit celle-ci poliment en serrant les mains de Cameron et Mary. Si je peux me permettre tu chantes extrêmement bien.

- Merci c'est gentil, fit Mary.

- Je fais également partie de ma chorale à San Angelo et franchement tu as une très belle voix, fit Melissa.

- Ha oui, c'est vrai que les parents de Mark travaille là-bas, réalisa Mary.

- J'étais un peu surprise quand mes parents m'ont proposé d'accompagner Mark mais je n'avais rien de prévu, assura la jeune fille.

- Et bien tu es la bienvenue, fit Mary. Pour information Cameron est dans la même équipe que Mark, assura Mary.

- Je ne suis pas très sport, fit son interlocutrice en riant.

Mary la trouvait extrêmement gentille et l'appréciait déjà. Elle était convaincue que ce serait pareil dans son cas, elle ferait preuve de beaucoup de timidité au milieu de gens qu'elle ne connaissait pas. Mary n'hésita pas à discuter avec elle pour essayer de faire en sorte qu'elle se sente à l'aise. Sa discussion ne fut interrompue que par un petit coup dans le verre et une voix dans le micro.

- Votre attention s'il-vous-plaît, demanda Tyler en l'obtenant. Je vous invite à lever votre verre et je vous remercie encore pour votre présence et l'amour dont vous nous entourez.

Mary avait vu le frère de Tyler apporter des verres de champagne à leur table et elle le remercia. Elle regarda attentivement vers Melissa qui regardait son verre légèrement interloquée.

- Ne t'inquiètes pas, tu peux en boire un, on ne jugera pas, fit Mary.

- Je ne bois jamais d'alcool, avoua Melissa.

- Moi non plus, assura Mary. Et puis ce n'est qu'un verre pour l'occasion.

Mary savait pertinemment que Tyler et Bree ne comptaient pas faire boire énormément les invités les plus jeunes et quant aux plus âgés, ils allaient se tenir en théorie. Mary regarda vers Cameron et il leva son verre en portant le toast.

- Désolée, ce sera peut-être le seul verre, fit-elle tout bas.

- Je sais me tenir, fit-il tout aussi bas. Je ne te ferai pas honte.

- Mais je comptais pas avoir honte tu sais, assura Mary.

Instinctivement, en ayant dit cela, elle tapota sur son bras pour le rassurer. Lui, il était assez à l'aise vu qu'il pouvait discuter avec Declan et Luis sans aucun problème et même avec Mark. Au final, c'était principalement elle qui discutait avec Melissa.

- Par contre nous ne sommes pas ensemble, se sentit obligée de préciser Melissa.

- Ça ne me regarde pas tu sais et pour tout te dire, mon cavalier aussi ne fait que m'accompagner, assura Mary en souriant.

- Au moins je ne suis pas la seule, répondit la jeune fille en riant.

De nombreux petits fours furent apportés sur les tables et ils étaient succulents. Toute la salle les dégustait en écoutant bon nombre de discours de la famille. Mary n'en avait pas, Bree lui ayant assuré que bien d'autres allaient s'en charger. Et pourtant, elle allait en faire un juste avant l'ouverture du bal.

- Excusez moi! fit alors Mary en se levant. Et oui, tu m'avais dit que j'avais une dispense mais je suis bonne élève Bree, précisa-t-elle en faisant rire l'assemblée des convives. Bree, Tyler, moi je vous presque toujours connu amoureux et pour moi, il était évident que ce mariage allait un jour avoir lieu. Bree, tu m'as fait un immense en honneur en me proposant d'être justement ta demoiselle d'honneur. J'ai aimé être à tes côtés pour préparer ce jour, je t'ai vue stressée, paniquée mais désormais je te vois tellement heureuse que je me dit que c'était nécessaire. Désormais vous êtes mariés et je ne peux que vous souhaiter tout le bonheur que vous méritez et vous le méritez amplement, encore félicitations !

Mary se rassit sous les applaudissements, comme toute personne ayant fait un petit discours et sa tablée l'avait trouvé bien. Ensuite, sur une valse en musique classique, Bree et Tyler ouvrirent le bal. Mary les regarda tendrement et sourit en voyant les couples de sa table se serrer l'un contre l'autre. Mary était un peu triste que ce ne soit pas son cas et remarqua que Melissa patientait simplement. Peut-être que si Mark l'avait invitée, elle aurait pû saisir l'occasion. Elle sourit alors quand la valse changea pour laisser la chanson devenir You Drive Me Crazy de Abbey Mickey, une chanson de rock chrétien.

- Allez les jeunes!!! appela Bree. Venez mettre le feu.

Mary regarda vers Cameron et il s'était figé. Elle sourit en tapotant son bras.

- Allez viens, c'est juste danser, fit Mary amusée.

Naturellement, au milieu d'une assemblée chrétienne, il était hors de question de danser collés serrés mais ils s'en donnaient tous à cœur joie. Même les deux garçons qui n'étaient pas de l'église essayaient de danser, ce n'était qu'un rock donc pas bien complexe, mais Tia était forcément un peu plus tactile avec son petit ami. Mary tournait sur elle-même et s'amusait bien plus que lors des fêtes précédentes car en cet instant, elle savait que personne ne jugerait et ne viendrait l'embêter. Ce fut sous les applaudissements que tout le monde finit la danse. Mary avait déjà très soif et retourna s'asseoir pour boire de l'eau pétillante.

- Je t'en sers? demanda Mary en voyant Melissa faire de même.

- Ho oui... C'est dingue d'avoir déjà si chaud, fit la jeune fille en réponse.

Elle remarqua que les autres suivaient pour s'asseoir, surtout Cameron qui ne connaissait vraiment personne d'autre. Il grimaça en la voyant lui servir un verre d'eau.

- Dis donc... Tu t'éclates plus qu'à l'anniversaire des jumeaux, lui fit Cameron.

- Parce qu'ici aucun mec ne viendra essayer de me draguer, assura Mary.

- Pourquoi ils sont tous idiots ? demanda Cameron avec un sourire en coin.

- Ils sont surtout plus respectueux, précisa Mary. Si tu vois ce que je veux dire.

- Totalement, assura Cameron en riant. J'ai bien fait de venir.

Les conversations nombreuses et variées, les danses toutes aussi variées et la dégustation des entrées et des plats rendaient ce moment magique, presque en dehors du temps. Mary remarqua cependant, et avec une petite pointe d'amertume, que Mark se faisait un devoir d'inviter souvent Melissa à danser. Mary pouvait se répéter sans cesse que ce n'était que par politesse, elle était légèrement contrite. Pas une fois il ne l'avait invitée. Légèrement triste, elle se leva pour chercher Cameron partit fumer à l'extérieur. Elle se déplaça donc à travers la salle et passa près de ses parents.

- Tu t'amuses bien ma chérie ? demanda sa mère.

- Oui, c'est un beau mariage... Je suis juste un peu fatiguée, répondit Mary peu désireuse de s'étaler.

- Tu vas où ? demanda son père.

- Je vais tenir compagnie à mon cavalier partit s'en griller une, assura Mary. Encore...

- D'accord..., marmonna son père.

- Il n'est pas méchant, fit Mary.

- J'ai rien dit, se défendit sont père.

- Mais tu l'as pensé, assura Mary.

- Chéri, c'est un mariage, laisse la s'amuser, précisa sa mère.

Elle aimerait bien s'amuser plus mais elle était trop vexée. Mark aurait au moins pu l'inviter une fois. Et puis Cameron ne semblait pas trop oser. Peut-être avait-il peur d'être insistant. Elle le trouva d'ailleurs dehors, tranquillement en train de fumer. Il lui tournait le dos et était au téléphone.

- Pas trop épuisée quand même ? demanda-t-il au téléphone. Il fait ses dents...

Mary réalisa qu'il parlait à Verena et attendit un instant.

- Mais oui, je me tiens bien, grommela Cameron. Je vais pas la mettre mal à l'aise, elle m'a gentillement invité... Même si je ne suis que son second choix. Je fais attention ne t'en fais pas... Je suis sage... Y a pas d'alcool pour les jeunes... Ho ça va je déconne...

Mary réalisa, en l'écoutant discuter, qu'effectivement son comportement à elle avait été mesquin. Elle l'avait invité car elle s'était retrouvée seule et cela l'avait peut-être blessé. En tout cas il n'avait rien laissé transparaître. Elle attendait encore qu'elle finisse et commença à se frotter les bras car elle avait un peu froid.

- Embrasse le petit, salut, fit-il avant de raccrocher et de se retourner. Ho... Excuse-moi... T'étais là depuis longtemps ?

- Assez pour comprendre que je t'ai peut-être vexé, avoua Mary mal à l'aise.

- Pas vraiment en fait, et puis je comprends parfaitement que tu préfèrerais être avec Mark, précisa Cameron.

- Je me rends compte qu'il ne comprend peut-être même pas ce que je ressens, fit-elle en se frottant les bras et baissant la tête de gêne.

Elle sentit alors une veste être posée sur ses épaules et elle releva la tête.

- Tu vas attraper froid, fit Cameron.

- Merci, fit-elle avec un sourire.

- Et pour Mark, c'est dommage, il ne sait pas ce qu'il rate, assura Cameron.

- C'est gentil, avoua Mary. Tu t'amuses au moins ?

- Oui ça va, je connais pas la moitié des chansons mais bon, précisa Cameron en riant.

- Tu vois que l'on a du choix dans notre style musical, assura Mary amusée.

- Mais ça tourne toujours autour du même pot, assura Cameron en riant.

- Bah en même temps, ça reste de la musique chrétienne donc..., fit Mary faussement vexée.

- Allez viens, tu vas mourir gelée, fit Cameron en la guidant à l'intérieur.

Il avait placé sa main dans son dos, sans geste déplacé évidemment mais le regard de son père quand elle le croisa était éloquent. Il était en mode Papa Poule et Mary soupira en s'asseyant.

- Tiens tu portes sa veste ? demanda Mark surpris.

- Oui, il faisait froid, assura Mary consternée.

- C'est être galant, avoua Mélissa poliment.

- On n'est pas habitué, fit Mark surprenant sa table.

Mary le regarda choquée comme les autres d'ailleurs. Elle avait bien vu les regards glisser doucement vers Cameron mais il ne répondit pas. Il voulait être poli et exemplaire mais elle, elle voulait réagir.

- Peut-être que tu ne le connais pas si bien que ça, fit alors Mary.

- Je disais pas ça méchamment, fit Mark.

- Mais tu l'as dit, fit juste Mary consternée.

- Et vous avez déjà commencé le devoir de math ? demanda alors Carla pour changer de sujet.

Mary réalisa que sa réaction avait été assez inhabituelle de sa part et même Cameron la regardait bizarrement. Elle ne savait pas ce qui lui avait pris mais c'était comme ça. Mark n'avait pas à juger Cameron, surtout en une telle occasion. Préférant éviter le sujet, elle regarda vers la piste de danse que ne quittaient plus du tout les jeunes mariés. Ils avaient bien raison d'en profiter et en plus ils étaient mignons. Soudain, en deux notes, elle reconnut la nouvelle chanson, sa chanson préférée. Elle aurait aimé être invitée pour danser sur celle-là. Soudain, une main apparut devant ses yeux. Elle tourna la tête et vit Cameron debout.

- Tu veux danser? demanda-t-il simplement.

Mary regarda les autres qui s'étaient figés de stupeur et elle tendit la main, pour mieux se faire guider sur la piste. Ils avaient rejoints rapidement les jeunes mariés et Cameron tendit les mains pour ne pas les poser directement. Il en posa une sur son bras et prit la main de Mary.

- C'est ta chanson préférée non? demanda-t-il en commençant à danser.

- Co... Comment tu le sais? fit-elle en se laissant guider.

- I Still Believe, tu n'arrêtes pas de la chantonner, peut-être inconsciemment, fit-il avec un sourire.

- Ho... C'est vrai, fit-elle toute rouge.

- Alors laisse ton cavalier rendre ce moment important, fit Cameron.

Elle se laissa totalement guider par Cameron. C'était une danse simple, plus proche du slow rythmé que du rock mais Cameron n'en profitait pas. Mary n'arrivait pas à croire qu'elle arrivait si aisément à danser avec lui, sans aucune gêne, comme si c'était une habitude. C'était la première fois qu'ils dansaient un slow mais elle avait l'impression de deviner tout ce qu'il allait faire. Elle ne fut pas foncièrement surprise quand il leva la main qui tenait la sienne et la fit tourner doucement quand le rythme accéléra. Cependant, Mary avait complètement oublié qu'elle avait des talons et faillit glisser mais il la rattrapa alors qu'elle avait posé sa main sur son torse pour se rattraper.

- Tu t'es fait mal? demanda-t-il visiblement inquiet.

- Non ça va..., fit-elle gênée de sa main.

Lui, il ne lui en tint pas rigueur et il continua de danser. Mary était plutôt perplexe car au milieu de tout ça, il se passait quelque chose de bizarre. En effet, elle n'arrivait plus à le quitter du regard. Lui, c'était pareil. Il ne détournait pas du tout le regard, tenant juste sa main. Il la faisait tourner et au moment où elle put discerner les mariés, elle remarqua que Bree lui souriait et soudain elle lui fit un clin d'œil. Mary se sentit gênée, elle devait donner une drôle d'impression. La chanson arrivait à la fin et elle se rendit soudainement compte qu'avec sa main tenue par Cameron, elle avait entrelacé ses doigts. La chanson s'arrêta enfin et elle retira sa main honteuse.

- Euh... Merci..., fit Mary en retournant s'asseoir.

Mary n'osait plus le regarder, lui ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs. Elle s'était permise trop de choses. La soirée se poursuivit mais pour les jeunes qui avaient cours le lendemain, vingt-trois heures trente était une bonne heure. Avant de partir, elle alla encore saluer les mariés et leur souhaiter beaucoup de bonheur. Ensuite, elle alla dire au revoir à ses parents.

- Tu veux que je te ramène ? demanda rapidement son père.

Mary le regarda surpris, sachant que Cameron était juste derrière elle.

- Cameron va me ramener, fit Mary choquée.

- Tu parles à ta fille, fit Edith. Vous vous êtes amusé ?

- Oui, merci Madame Simms. Officier Simms, bonne soirée, fit Cameron.

Mary avait cerné le ton et se contenta de sourire. Elle se rendit avec lui au parking et salua les autres qui partaient.

- Et bien, je m'y attendais pas mais je me suis amusé, fit Cameron.

- Tant mieux, fit Mary contente.

- Si tu préférais que ce soit ton père, j'aurais compris, précisa Cameron.

- Qu'il s'amuse avec Maman, et puis je suis en sécurité, fit Mary.

- Bonne nouvelle, fit Cameron touché.

- Et puis j'ai qu'une envie, fit rapidement Mary.

- Euh laquelle ? demanda Cameron surpris.

- Enlever ces fichus chaussures, fit Mary en riant.

- Vous les filles vous avez tellement d'instruments de tortures, les talons, les string, les soutiens-gorges, les faux cils, les crèmes dépilatoires..., énuméra Cameron en riant.

- Imagine Bree et le corset de sa robe, comment elle peut respirer ? demanda Mary en riant.

- C'est Tyler qui va bien s'amuser ce soir, avoua-t-il dans un rire gênant.

- Cam... Franchement..., le réprimanda Mary.

- Bah quoi? C'est le grand soir! fit-il en riant.

Mary sourit en repensant aux questions de Bree envers sa mère. C'était vraiment le soir en fait où pour la première fois ils allaient également s'unir charnellement. C'était tellement romantique. En y pensant, elle ne réalisa même pas qu'ils étaient déjà arrivés.

- Entre prendre un café, le supplia Mary.

- D'accord, fit-il en coupant le contact. Je dois encore écouter de la musique chrétienne ?

- Non ça va, fit-elle en sortant et se dirigeant vers la maison.

Mary avait passé une bonne soirée et se dépêcha d'ouvrir la porte pour enlever ses chaussures. Cela faisait un bien fou.

- Ha... C'est bon, fit Mary en riant et se dirigeant vers la cuisine.

Après avoir préparé la machine pour le café, elle regarda Cameron qui restait debout. Le moment était un peu gênant. Il fallait un sujet de discussion.

- Et toi ? C'est quoi ta chanson préférée ? demanda Mary par défaut.

- Moi? Before You Go de Lewis Capaldi, répondit Cameron.

- Je connais pas, avoua Mary.

Cameron sortit son téléphone et s'approcha d'elle avant de lancer la chanson. Mary écouta le début et releva les yeux doucement vers Cameron.

- Elle est triste, fit-elle en le fixant.

- La vie est triste, répondit Cameron.

- Désolée... J'oubliais pour ta mère, précisa Mary.

- Mais il y a de bon moments, fit Cameron.

- Comme ? demanda Mary en fixant Cameron.

- Ce mariage, cette soirée... Notre danse, fit-il doucement.

Mary le regarda et sans crier gare, il se pencha en avant, touchant les lèvres de Mary des siennes. Elle avait eu un mouvement de recul, levant les mains de stupeur et écarquillant les yeux. Cameron venait de l'embrasser doucement. Elle resta totalement figée quand il s'écarta.

- Désolé..., dit-il pourtant encore assez proche. Je...

- J'ai été surprise..., fit elle simplement en réponse.

Mary regarda le jeune homme en face d'elle, ses yeux encore emplis de la même douceur. C'était tellement étrange d'imaginer ne serait-ce qu'une seconde qu'il l'ait embrassée et pourtant... Il restait près d'elle et elle pouvait fixer ses yeux et ses lèvres. Elle était perdue mais par contre elle avait envie d'une chose, qu'il réessaye. Elle s'en mordit les lèvres et, comme elle avait encore les mains en l'air, elle les posa doucement sur son torse. Elle bougea doucement les doigts intriguée et une nouvelle fois, Cameron se pencha. Cette fois, avant même qu'il n'y ait un contact, elle ferma les yeux. Elle sentit pleinement les lèvres de Cameron effleurer doucement les siennes et elle avança doucement la bouche comme pour l'y autoriser. Il l'embrassa doucement plusieures fois, sans insister et avant même de comprendre comment ou pourquoi elle le faisait, ses mains quittèrent le torse de Cameron pour passer sur le cou de Cameron. Elle sentit la main de Cameron sur sa joue et elle entrouvrit la bouche laissant le champ libre au tout premier baiser de sa vie. Un baiser tendre, doux et qui lui provoqua un frisson le long du dos. Elle ne savait pas comment faire et resta plus ou moins passive. Quand elle sentit la langue de Cameron frotter la sienne, elle bougea un peu pour participer. Quand elle entendit le bip de la machine à café derrière elle, elle rompit le baiser pour reprendre son souffle. Elle eut alors un petit rire plutôt bizarre et s'éloigna de Cameron, toute rouge évidemment.

- Tu... Tu prends du sucre? fit-elle en n'osant pas le regarder.

- J'aurais pas dû, fit Cameron en s'approchant. Je... Je ne sais pas ce qui m'a pris...

- Je...

- Mary, j'ai déconné... J'aurais dû me retenir mais j'avais envie de t'embrasser et je pensais que...

- C'était plutôt agréable..., fit Mary honteuse. Et j'ai beaucoup aimé...

Elle avait réussi à le faire taire car le silence fut immédiat. Elle ne savait pas vraiment mettre de mots sur ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Quelqu'un de plus à l'aise dirait simplement qu'elle les ressentait ces fameux papillons dans le ventre. Elle regarda doucement vers lui sans vraiment l'affronter du regard.

- Tu... Si tu as apprécié pourquoi fuir? demanda Cameron.

- Cam... Tu sais ce que cela implique pour moi..., marmonna Mary.

- Je sais, c'était ton premier baiser, tu aurais voulu quelqu'un dont tu es amoureuse..., marmonna ce dernier.

- Cam... Ce n'était pas le but de ma phrase... Tu connais mes idéaux... Ma façon de penser, tu t'en es moqué assez souvent mais moi... J'attends certaines choses, fit alors Mary. Je...

- Tu es en train de me demandais si j'étais sincère ? demanda Cameron en s'approchant.

- Moui..., fit Mary tout bas.

Cameron releva alors le menton de Mary et la fixa dans les yeux.

- Si il y a bien un moment où j'ai été sincère dans ma vie, c'était ce moment là..., fit calmement Cameron.

- Mais... Tu...

- Je suppose que je dois te le demander officiellement... Tu veux sortir avec moi? demanda-t-il avec un sourire.

- Qu'est-ce que cela t'apportera ? demanda alors Mary choquant son interlocuteur. Pardon... Je voulais dire... Je n'irai pas loin avec toi... En tout cas pas avant d'être réellement sûre de la confiance... Je veux pas être méchante mais j'ai peur que tu t'ennuies avec moi... Je veux que tu réfléchisses... À ce que cela implique...

- Je te respecterai, pas d'inquiétudes, fit-il en l'embrassant doucement.

Elle allait littéralement devenir accroc si il continuait comme ça.

- Par contre, je vais y aller avant d'être tenté de plus, avoua Cameron.

Mary le regarda en se mordilla la lèvre et le raccompagna sans dire un mot de plus. Elle le salua quand il partit. Elle referma la porte de la maison en s'appuyant dessus.

- Cam m'a embrassée... Ho Seigneur, fit-elle en riant et se touchant les lèvres. Je lui plaisais vraiment... Ce n'était pas qu'un jeu... Ho et moi qui me servais de lui... Le pauvre... En tout cas il embrasse bien...

Mary était sur son petit nuage mais elle ne devait pas oublier que chuter d'un nuage, cela peut faire une très longue distance et être très douloureux. Avec Cameron, elle pouvait s'attendre à avoir bien des difficultés...




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