Jeune pousse

Chapitre 18 : Partie 17

807 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/08/2022 11:11



De retour à l'appartement, Alaois se précipite dans la salle de bain pour y cracher feu, sang et tout ce qui l'empéche de bien respirer.


Quand il en sort finalement, il me dit:


  • Chloé mon cœur tu peux me préparer un thé et téléphoner à mon médecin. Voyant qu'il va se coucher je lui demande.
  • Tu ne veux pas plus tôt que je te conduise à l'hôpital.
  • Non appelle le Dr Hall ça suffira je vais me reposer en l'attendant.
  • D'accord, je t'apporte le thé dans cinq minutes.
  • Merci Chloé t'est un amour.
  • C'est naturelle.
  • Ce n'est pas pour le thé que je te remercie, mais pour cette nuit que tu as préparée. C'était inoubliable, j'ai passé ma vie sur les routes et pourtant je n'avais jamais vu d'Aurores Boréales. Je savais seulement par Pete qu'elles sont une cartographie pour les reines, elles leur permettent de retrouver leurs chemins.
  • À bon dis-je simplement.
  • Je te remercier aussi de ne jamais montrer que tu es inquiète pour moi, je me sens pas comme un malade avec toi.
  • Tu es un combattant malgré tout ce que tu peux dire, alors je le suis aussi pour toi.
  • Sans toi je ne serais déjà plus de ce monde, tu me redonnes de la force pour du temps en plus sur cette terre.
  • On va en avoir du temps ensemble dis-je la vois un peu érailler en partant vers la cuisine.

Revenant dans la chambre avec son thé, je lui dis:

  • J'ai appelé Léa pour la prévenir de mon absence.
  • Quoi non tu ne vas pas rester toute la matinée à me regarder dormir.
  • Je peux le faire toute ma vie, on ne discute pas avec son garde malade de toute façon.
  • Ok madame.

Il boit finalement le thé sans plus rien dire et puis s'endort comme une masse.


En attendant le médecin je vaque à mes occupations, l'esprit occupé me permet de ne pas penser à la souffrance d'Alaois. J'ai les mains pleines de savon dans la vaisselle quand on tape à la porte.



  • J'arrive crie-je vers la porte le temps de me sécher les mains.

Le Dr Hall entre en me souriant et me dit seulement.

  • Ou est-il?
  • Dans la chambre, il dormait quand je l'ai laissé il y a une heure.
  • Bien, je vais le réveiller et il m'expliquera ce que vous avez fait.
  • Je peux aussi dis-je timidement.
  • Je sais bien Chloé, mais j'ai besoin d’entendre sa voix pour savoir comment est son état, vous comprenez .
  • Oui bien sûr, je ne suis pas loin au besoin.
  • Merci Chloé, je suis sur que tout va bien.






***




  • D'après le Dr Hall j'ai évité l'infection de peux me dit Alaois.
  • Donc tout va bien, rien de plus grave que ta maladie dis-je en riant.
  • Tu sais que c'est les malades eux-mêmes qui fondent des blagues en général dit-il en riant aussi.
  • Pourquoi faire comme tout le monde.
  • Oui pourquoi, d'ailleurs ça me fait penser à quelque chose.
  • Quoi dont ?
  • J'avais tort hier dans la forêt .
  • Ah oui et a quel sujet dit en souriant.
  • Je t'ai dit que ce n'était pas nécessaire qu'on fasse des choses ensemble, comme voir des aurores Boréales pour que je parte sans regret.
  • Oui et je t'ai répondu que ce n'était pas pour ça que je le faisais.
  • Hey bien je pense qu'on devrait pourtant.
  • Euh ok là tu m'as perdu.
  • On va faire une liste de choses à voir et à faire ensemble avant que je ne puisse plus.
  • Donc voir Aurore Boréals dans la forêt du Grand Ours dans l'Alaska nous pouvons le rayer de la liste.


Son sourire coquin réapparaît sur ses lèvres, à croire qu'une bonne sieste, un thé et la visite de son docteur lui ont donné un second souffle. Je me demande pourquoi cette brusque envie de faire une liste de choses à faire est-ce que son état s'est aggravée et qu'il n'ose pas me le dire. Il sait pourtant que quoi qu'il me dise et quoi qu'il lui arrive je resterais à faire tout ce qu'il veut. Je me pose trop de questions ce n'est pas ça la vie.


Je lui dis finalement:



  • Si tu te sens mieux tu pourrais aller au piano, je tiens à mon récital perso.
  • Tu l'auras ne t'en fait pas, mais j'ai envie de faire autre chose ce matin dit-il en m'embrassant fougueusement.



Dans une étreinte de douceur et dans le bruit de nos respirations qui s'unissent nous faisons l'amour. Je me perds dans ses bras avec dans l'esprit que c'est lui qui raison ma présence, mon amour, mes espoirs, mes caresses sont ses nouveaux poumons. Je sais sous ses tendres caresses qu'il nous reste du temps.





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