Jeune pousse

Chapitre 17 : Partie 16

1485 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/07/2022 09:07



Enfin une nuit sans cauchemars et sans d'Alaois à mes côtés en me levant. Je l'ai pourtant senti qu'il se faufilait hors du lit au milieu de la nuit, j'ai entendu la porte de l'appartement se refermer derrière lui mais j'étais trop bien au fond du lit pour en sortir. Maintenant je me prépare pour l'école avant d'y être en retard, je me rassure en me disant qu'il est sûrement encore scotché à son piano et qu'il n'a pas de quoi s'inquiéter.

Arrivée en classe, Léa est toute en joie c'est jour de cueillette avec les enfants, dans le potager, des salades, des carottes et même des fraises ont poussé, tout est prêt à être ramassé. L'esprit occupé avec les enfants, leurs sourires et leur joie d'apprendre, la mâtiné passe vite. Je retrouve Alaois devant l'école, discutant tout sourire avec des enfants attendant leurs parents.



  • Hey, bien c'est tes massages qui te rendent heureux lui disent je.
  • C'est toujours une torture, je suis allé au piano avant et j'ai mis une dernière touche à ta mélodie.
  • C'est pour ça que tu es parti en douce si tôt ce matin, il faisait encore nuit.
  • Je ne voulais pas te réveiller, j'avais à l'esprit quelques notes qui tournaient en boucle je n'arrivais plus à dormir.
  • Et donc quand aurais-je l'honneur d'écouter ce morceau qui te fait sortir du lit à l'aube ?
  • Pas tout de suite, je veux qu'il soit parfait donc je vais le répéter et le travailler encore un peu pendant quelques jours. Après je ferais même dérouler un tapis rouge dans la forêt jusqu'au piano rien que pour toi.
  • Je devrais porter ma plus belle robe ? dis-je en riant.
  • Comme à un vrai récital de piano dit il en riant lui aussi.
  • Tu vas donc y retourner cette après-midi?
  • Non nous allons plutôt profiter de notre temps libre. À commencer par prendre un déjeuner dans un resto typique de l'Alaska, chose que nous n'avons pas encore eu l'occasion de faire ensemble.
  • Génial, allons-y.


Je découvre un lieu plutôt atypique, le seafood Express est un vieux bus transformé en restaurant par les propriétaires Matt et Caroline. Installer à la terrasse en attendant les burgers végétariens accompagner de petits poissons frits qu'Alaois nous ont commandés, nous profitons ensemble du Soleil et d'une légère brise. Il me raconte l'histoire de Matt et Caroline qui ont tout quitté à Vancouver pour venir vivre leur rêve ici.



  • C'est vraiment délicieux c'est vous qui faite le pain des burgers demande-je la bouche pleine.
  • Tout est fait maison avec des produits locaux, la petite friture par-exemple vient de la rivière.
  • C'est toujours un plaisir de venir manger ici dit Alaois.
  • Et nous sommes ravis de t'y accueillir. C'est la première fois que tu viens accompagner. Dit Matt en lui faisant un clin d’?il.
  • Oui, c'est une première pour nous de le voir avec une jolie femme dit Caroline à mon attention.
  • Il doit vraiment m'aimer dis-je en riant et souriant à Alaois.
  • C'est certain, sinon il ne te montrerait pas ses coins préférer rajoute Matt.
  • Matt et Caroline sont comme mes parents depuis que je suis ici, il se soucie de ma sécurité et de mes amours apparemment, dit-il en riant.
  • Bien sûr depuis ton premier déjeuner chez nous, nous prenons soin de toi, dit Caroline à son attention. Puis elle rajoute à mon attention; il avait passé la mâtiner au piano, il est tombé dans les pommes de fatigue, nous avons dû l'amener à l'hôpital, depuis nous essayons de prendre soin de cette tête de linotte dit Caroline en prenant Alaois dans ses bras.
  • C'est ce qui fait tout son charme et je l'aime comme il est,c'est pour ça que je respecte sa décision concernant sa maladie.
  • Hey bien, Chloé vos étés une fille bien. Dit Matt
  • Nous sommes ravis que tu sois là. Dit Caroline
  • Je suis enchanté qu'Alaois nous ait présenté et de connaître enfin le secret de ce bus que je voyais dépé...






***


Il arrive parfois que la nature nous donne un petit coup de pouce quand on s'y attend le moins et je comptais bien là-dessus pour surprendre Alaois. Un bandeau sur les yeux, il me suit avec confiance en me tenant sagement la main. Il ne sait pas que peu à peu nos pas nous enfonce dans la forêt, loin de la cabane et loin de notre vie à Hyder.

J'ai repéré un coin durant nos diverses balades où une immense toile d'araignée briller au soleil, des lapins se couraient derrière et un cours d'eau passe non loin de nous. Plus tard il m'avait expliqué que des arbres creux pouvaient servir d'abri aux gens habitués à dormir dans la nature.

J'imagine déjà sa tête quand je lui dirais que mon idée folle c'est bien ça, passé une nuit ensemble dans la forêt qui nous a réunis. Il ne reste que quelques pas avant d'y arriver, Alaois n'a encore rien demandé il semble bien jouer le jeu.


L'arbre apparaît devant moi, bien net et prêt à nous accueillir; je trépigne d'impatience comme une enfant face à un bocal de friandises. Je retire le bandeau des yeux d'Alaois.


  • Tada dis-je tout exciter.
  • Nous sommes dans la forêt et...
  • J'ai pensé qu'on pourrait y passer la nuit, il suffirait d'un auvent au-dessus de cet arbre creux pour en faire un abri.
  • Chloé ce n'est pas que je n'aime pas l'idée, mais nous allons surtout mourir de froid et est-ce que tu sais au moins construire un auvent ?
  • Bien sûr et tu sais pourquoi.
  • C'était un des multiples conseils de ta grand-mère?
  • Non, Léa a fait un atelier se survit en pleine nature pour les enfants j'ai appris des trucs tout en l'aidant.
  • Et comme les auvents sont des objets essentiels à la survie, vous avez appris aux enfants à en fabriquer.
  • Voilà, tu m'aides à ramasser du bois et tiens avec ceci on n'aura pas froids du-tout dis-je en lui donnant un sac rempli de couverture.
  • Hey bien tu as tout prévu, ça fait combien de jours que tu prépares cette escapade.
  • Je ne sais pas trop, depuis quand je t'ai fait la promesse que tu verrais la beauté pure de la nature.
  • Une quinzaine de jours
  • Ben voilà dis-je en disparaissent derrière un arbre pour chercher du petit bois pour notre toit.
  • J'adore ton enthousiasme Chloé ma...
  • Mais une femme ne devrait pas se trouver dans la forêt en plein nuit le coup-je.
  • Je ne suis pas ce genre d'homme Chloé.
  • Désoler mais on dirait que ça ne te fait pas plaisir d'être ici avec moi.
  • Tu sais que tous les moments passés auprès de toi sont les meilleurs de ma vie et peu importe le lieu. Je suis donc vraiment curieux de voir ce que tu m'as préparé.
  • De un ce n'est pas moi qui te prépare quoi que soit...
  • Et deux me coupent-il.
  • Ce n'est pas toi qui dis toujours nous ne verrons bien ce que la forêt à nous offrir c'est la magie de la nature.
  • Mmm, tu es bizarre ce soir.
  • Pas plus que d'habitude je profite juste d'être avec toi dans ce lieu auquel tu tiens tant.
  • Hey Chloé, hey arrête-toi deux minutes, laisse tomber le petit bois pour l'instant et dit moi que tu ne fais pas tout ça parce que je suis malade?
  • Non pas du tout, j'ai compris pourquoi tu ne veux plus te battre. Nous ne sommes vraiment pas là à cause de …
  • D'accord mais fais-moi une promesse me coup-t-il.
  • Si je peux, je la tiendrais.
  • Je veux que tu restes comme tu es, pleine d'entrain et d'excitation pour tout avec les yeux brillants de joie comme une enfant. De voir le vaste monde même quand je ne serais plus de celui-ci.
  • Je ne peux pas te promettre de ne pas changer parce que tu partiras avec un bout de moi ça c'est certain mais j'irai voir le monde et je vivrais une vie pour deux.


Ses mots se perdent dans le silence de la forêt, au moment suivant une valse de lumières vertes et blanches inonde le ciel. Je me pince histoire d'être sûr que je ne rêve pas. Les aurores Boréales semblent même saupoudrer de leur voile lumineux la voûte céleste. Dans ce silence et sous cette danse des lumières nous nous faufilons sous les couvertures installer dans notre arbre creux.


C'est seulement après plusieurs heures à observer un long dialogue entre le ciel et le soleil que nous nous endormons l'un contre l'autre.




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