Jeune pousse
Une douce valse se propage dans la maison, porté par la musique je me lance dans quelques pas de danse. Soudain une ombre apparaît devant moi et disparaît aussi vite, je la poursuis au rythme entraînant de cette mélodie. C'est seulement arrivé devant la cheminée du salon que je le trouve, face à moi il est là, Alaois ou plutôt son fantôme. Il me sourit et en me tendant la main il me dit: - voudrais-tu m'accorder cette danse Chloé ?
Ma main dans sa main fantomatique je suis le mouvement de ses pas, il me fait tourner dans les couloirs, virevolté d'étage en étage de cette maison. Je comprends que c'était notre foyer car notre quotidien reprend vie sous mes yeux pas après pas. Le son d'un piano rempli de mélancolie chatouille le creux dès mes oreilles, quand notre danse nous fait passer devant notre chambre, je ferme un instant les yeux pour laisser échapper une larme.
Qu'importe-je fais comme je fais toujours en oubliant le passé, je danse à travers notre maison avec son fantôme. De pièce en pièce, nos mains, nos corps ne se lâche pas, on se sert de plus en plus dans cette euphorie de danse. Je ne veux pas arrêter à danser à travers notre maison avec son fantôme, seulement il finit par me lâcher et par disparaître derrière des meubles. Je poursuis son fantôme à travers notre maison comme je n'arrive pas le rattraper je me réveille.
En ouvrant les yeux je suis rassurée de le trouver à mes côtés . Il est assis dans le lit, murmurant quelque harmonie et jouant de ses doigts d'un piano invisible.
D'une voie encore un peu endormie je lui dis;
- Salut.
- Coucou Princesse, je ne voulais pas te réveiller.
- Ça fait longtemps que tu es réveillé?
- Quelque heure j'ai posé quelques notes sur mon carnet pour les jouer plus tard au piano et je voulais te regarder dormir.
- Ah.
- Tu étais si paisible et encore plus belle.
- Ah oui avec les cheveux en bataille.
- Tu es parfaite, j'ai eu une idée puisque nous sommes samedi nous pourrions rester au lit toute la journée .
- C'est une bonne idée, ça fait bien longtemps que je n'ai pas traîné au lit, attends tu ne va pas voir ton médecin pour ta séance de kiné quotidienne.
- Je peux m'en passer pour un jour, je m'en occuperais tout seul. Alors, nous pouvons faire cette grâce mate tranquille me dit il en me chatouillant.
- Recommence à fredonner ton air de musique j'aime bien, c'est agréable au réveille.
- Je suis ravi que ça te plaise vu que c'est toi qui me l'as inspiré.
- Oh je veux encore plus l'écouter.
- D'accord, cela ne sonnera pas aussi bien que si je jouais au piano, en gros cela fait, ceci «la la la la tu tu tu la la la tu tu...
En même temps qu'il mure cette douce mélodie ses doigts suivent le rythme de cette symphonie sur son piano imaginaire. Même sans son précieux instrument Alaois arrive à m'emporter dans son univers .
- On peut dire que la nuit t'a porté conseil pour créer cette jolie symphonie dis-je.
- Ça c'est juste trois notes, tu m'as inspiré beaucoup plus, quand tu l'auras écoutée au piano tu pourras mieux apprécier et m'applaudir dit il en riant.
- Il faut au moins ça pour tant de talent dis-je en riant à mon tour.
- Hey, toi aussi tu as un talent, je suis tombé là-dessus dans le salon avec ton écriture.
- Il tient dans sa main ma feuille de brouillon où j'écris un exemple de ce que pourrait être mon activité d'écriture pour les enfants.
- Je ne sais pas, faire parler des chaussettes ce n'est pas un peu idiot à leur âge.
- Non c'est une super idée, ça leur ouvrira l'esprit et leur permettre d'être créatif.
- C'est vrai que Léa aussi à trouver mon idée orignal.
- Tu vois, pas de soucier alors, elle a lu ce que tu as écris ?
- Elle a dit qu'elle me fessait confiance comme toujours et que ce n'était pas la peine.
- C'est génial, ils vont faire des textes super avec ton idée, tu vas avoir droit à des lectures incroyables.
- C'est sur, ils sont extraordinaires et ils ont une imagination débordante.
- Ils ne pourront pas faire aussi bien que ton texte. Dit il en disparaissant sous le lit puis réapparaît une chaussette en main, pour l'animer comme si elle se réveillait d'un long sommeil en disant d'une drôle de voix: Oh merci mon enfant de m'avoir donné vie, je peux respirer enfin par moi-même, je sens mon coeur, mes poumons et ma bouche prendre des bouffées d'air. J'ai même l'impression de sentir mon pied ce posé à terre, je vais pouvoir aller me promener, je pourrais peut-être même aller toucher la lune avec mes petits bouts de ti...
- Ça va, tu t'es bien amusé tu vas par toute lire, je vois bien que c'est nunuche
- Non c'est très mignon un premier pas pour une première chaussette un grand pas pour l'H...
- Tait toi dis je en lui plaquant une main sur la bouche pour l'empêcher de prononcer un mot de plus, en riant.
Puis j'enlève ma main de sa bouche pour y poser un doux baiser. Le désir monte je sens ses mains me caressaient la poitrine, peu à peu elles descendent pour enfin retirer ma culotte. Je sens sa chaleur contre mon corps et que nos coeurs sont à l'unisson, ensemble on écrit notre symphonie.
***
Après que nous nous soyons endormi l'un contre l'autre, nous nous réveillons côté, nous sommes échappés du lit et partageons le petit-déjeuner tartine de Nutella café pour moi et tartine aux beurre thé pour lui. En constatant une fois encore nos différences je ne peux m'empêcher de lui dire :
- C'est dingue que l'on se sente s'y connecter l'un à l'autre.
- Pourquoi ?
- Tu ne peux pas nier que nous soyons différents, tu n'aimes pas le Nutella où c'est qu'on a vu ça dis-je en riant.
- C'est toutes ces différences qui me font t'aimer un peu plus chaque jour, par toi?
- Si bien sûr, mais je ne peux m'empêcher de me demander comment nos différences nous attirent.
- Ça me rappelle des amis que j'ai connus.
- Pourquoi ?
- Je vais te raconter l'histoire de Sofia et Gabriel des Roméo et Juliette moderne tu verras.
- Carrément.
- Bon j'exagère peut-être un peu, mais je trouve que cela leur va bien.
- OK alors va pour les Monté-Gus et les Capulet dis-je en mordant dans une nouvelle tartine.
- Je les ai rencontrés séparément, Sofia dans la librairie où elle travaillait, elle attendait patiemment qu'un client montre son nez. J'étais presque là à faire la roue pour la faire sortir de sa lecture et dès qu'elle m'a vu elle s'est transformée. En une fraction de second elle passa de la fille plongée dans des aventures magiques, à une adulte cultivait. Le changement fut encore plus flagrant quand je lui ai demandé un conseil de lecture, elle avait les yeux brillants d'idées et le cerveau en surchauffe, tu as compris qu'entre passionnés le courant est tout de suite passée. Par contre, avec Gabriel c'était autre chose, je l'ai croisé dans un bar, sur la scène de l'établissement pour être exacte. Il accordait sa belle et vieille guitare électrique. Intrigué je lui ai demandé s'il se préparait pour la soirée scène ouverte aux nouveaux talents. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un avec un ego aussi démesuré, il me répondit « Nouveau talent tu déconnes gars, je suis le meilleur guitariste du monde» avec dans son regard une colère noire comme si je l'avais insulté. Je ne pensais jamais retourner dans ce bar et encore moins revoir ce gars si prétentieux, mais dans les petites villes quand tu veux écouter de la musique il n'existe pas trente-six mille endroits que ce genre de bar.
- Ah oui tout les opposé vraiment.
- mm pas tout? pas tout a fait.
- Hum hum intrignant raconte.
- Nous somme donc Sofia et moi aller écouter des musciens dans ce bar,biensur Gabriel a fait son showman. Quand il est sorti de scéne il a parler à Sofia, je ne sais pas ce qu'il a pu lui dire, mais elle a bien failli l'étrangler.
- Ce n'était pas un coup de foudre entre eux alors ?
- J'appellerais ça plutôt un coup de tonnerre,
- Hey ben, ça commence fort leur histoire, comment sont ils passaient de la haine à l'amour ?
- Tu sais qu'il y a qu'un pas entre ces sentiments, leur amour pour la musique, pour les mots, avec le temps ils ont gratté la couche des apparences et ils se sont trouvé des points communs. Il s'avère que Gabriel n'était pas si con, c'est une carapace pour ne pas être blessé et Sofia n'est pas si casanière quand il s'agit d'écouter du bon rock.
- Ils ont chacun faient des efforts, quand l'amour s'invite dans notre vie il est difficile de l'en déloger.
- C'est une jolie histoire ils ont dû faire des concessions ces deux-là.
- Oh oui, l'amour est plus dur pour certain, mais quand il est fort il y a des raisons de se battre.
- Nous par-exemple, nous en avons des tas de raisons dis-je en me levant et en déposant un baisser sur la joue d'Alaois
Il me prend la main en ce levant à son tour et me guide vers la chambre où nous nous jetons sur le lit.
- Dans l'euphorie on se chatouille, on rit, on s'embrasse, je sens sa main me caresser la joue et il sourit, il semble heureux ici avec moi à me parler de son passé. Ensemble sur ce lit les yeux dans les yeux il n'y a plus de Muco. C'est comme si elle ne pouvait pas franchir ses murs de bonheur que l'on construit peu à peu autour de nous.Puis Alaois rompt le silence pour me dire :
- À toi de me parler de tes amis, il y en a sûrement quelques-uns qui te manque, tu ne m'en parle jamais.
- C'est vrai que je n'en parle pas, je n'y ai même plus pensé depuis que je suis ici tout me paraît parfait, j'ai presque oublié ma vie à Stewart.
- Puis, je te présente sans cesse de nouvelles personnes, je suis sûr que tu penses quand même à une personne restée là bas.
- Il y a bien une personne en particulier que je n'oublie pas.
- Je le voyais bien à tes yeux, tu peux m'en parler même si c'est un ex.
- Henry hi ce n''est pas un ex, c'est mon seul ami d'enfance, mais il doit être loin de Stewart aujourd'hui, il était déjà parti quand j'ai fait ta connaissance.
- Ah bon il fait quoi .
- Il est ce que j'appelle un grimpe tout.
- Oh intrigant va-si raconter m'en plus.
- D'accord dis-je en replongeant mes jambes sous la couverture et tapotant d'une main la place d'Alaois pour qu'ils me rejoignent.
- Ça me rappelle quand ma mère me racontait des histoires le soir, je me serais contre elle, dit-il en s'installant.
- Évite de m'appeler maman quand même dis-je en riant.
- Promis dit-il en riant aussi et me posant un baiser sur la joue.
- Depuis que je connais Henry, il n'a cessé de grimper sur tout ce qui est à plus d'un mètre de haut. Les gamins de l'école l'avaient surnommé Tarzan et comme j'étais toujours avec lui ils m'ont appelé Jane.Leur cruauté et leur moquerie ne nous atteignaient pas, comme les héros de nos surnoms on avait un lien, une connexion, un quelque chose d'assez spécial pour que tout cela nous passe au-dessus. Comme disait ma grand-mère et sûrement un tas d'autres la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe.
À18 ans j'ai perdu ma mère je n'avais plus le temps de grimper partout avec lui je devais travailler pour prendre soin de ma petite s?ur et surtout le vertige m'avait rattrapé, nos chemins ce sont peu à peu séparer. Il connaissait par coeur tout ce qui pouvait être escaladé à Stewart.
Un jour il est venu chez Ronnie me dire qu'il partait pour trouver d'autre lieux plus haut, plus incroyable et plus invraisemblable à gravir. Je suis resté sans nouvelles pendant trois ans mais je ne me faisais pas de soucie pour lui. Je le connaissais assez bien pour me dire que rien ne lui arriverait. Enfin rien de grave, quand il est réapparut à Stewart après trois ans il m'a raconté toutes les bonnes choses qu'il lui était arrivé.
- Ne t'arrête pas en si bon chemin qu'est-ce qu'il a fait pendant son absence.
- Je ne peux pas te raconter trois ans de vie d'un coup.
- Peut-être pas tout, ce qui ta le plus marque.
- Il m'a bien parlé d'arbres, il en a croisé quel-qu’uns.
- J'imagine, en trois ans.
- Des fragiles qu'il n'a pas osé gravir, il les a juste touchés pour sentir ce lien qui nous unis avec la nature. C'est bien plus tard que finalement au cours de ses balades dans la forêt, qu'il a grimpé dans un Cèdre géant.
- Il y en a beaucoup qui ont été couper par les compagnies de bois, ton ami a eu de la chance d'en avoir vu un, l'interrompe Alaois.
- Je crois qu'il grimpe aussi pour ça, stopper ces compagnies.
- C'est courageux mais seule ça me paraît difficile.
- C'est sur, il faudrait une armée de personne comme Henry.
- Et donc ce cèdre géant.
- Il était assez fort, grand et large pour accueillir Henry entre ses branches. Il m'a montré des photos de cet arbre, on y voyait entre les feuilles toutes son installation. Il s'était fait un petit cocon, tout était fait pour y vivre et y dormir quelque temps. Le tout en respectant l'abri naturel des habitants de cet arbre, des oiseaux, des lézards, des écureuils et mêmes les insectes.
- Il a dormi dans un arbre c'est un gars incroyable ton ami.
- Il m'a toujours dit qu'il se sentait davantage lui-même en hauteur, sentir le vide sous ses pieds l'apaise, il n'y a pas d'explication c'est comme ça.
- Je connais bien les choses qui ne s'expliquent pas, je ne sais pas pourquoi la musique me parle, pourquoi c'est moi qui suis malade ou bien pourquoi c'est à toi que je fais découvrir la cabane dans les bois et à personne d'autre.
- Nous n'avons pas besoin que tout explique pour vivre heureux.
- C'est vrai dit-il simplement en me serrant la main et en déposant ses lèvres sur les miennes.Ma main serrant la sienne je continue mon récit.
- Henry a aussi grimpé une falaise de 200 mètres de haut, plutôt banale pour un escaladeur, encore une fois c'était pour y dormir pendant quelques jours. Il s'était installé une plate-forme, accroché à la roche par plusieurs cordes et mousquetons. Lui-même attaché par un harnais si bien que s'il se retournait dans son lit de fortune il était retenu et pas précipitait dans le vide.
- Ça se fait un peu partout dans le pays, lors d'une de mes tournées, qui m'a amené du côté du Maine j'ai rencontré un gars, un guide, en plus de randonner dans les montagnes, il organisait des nuits à flanc de falaise dans ce qu'il appelle des tentes de parois.
- Et tu as passé une nuit à flanc de falaise?
- Comme tu le sais je n'ai pas le vertige et je suis curieux, mais quand il s'agit de dormir je préfère rester sur le plancher des vaches.
- Moi non plus je n'ai jamais dormi dans un arbre ou à flanc de falaise lorsque je grimpais avec Henry. C'est une autre façon de voir le monde et la nature, je préfère les randonnées aquatiques.
- Ce n'est pas les mêmes sensations.
- Pas du tout les mêmes, effectivement.
- Il t'a raconté d'ascension qu'il aurait faite.
- Il a été au Canada en Hiver et il a croisé un gars aussi féru que lui d'escalade accompagnée d'un guide, ensemble ils ont marché en montagne et même sur des glaciers. Ils ont trouvé une chute d'eau glacée d'au moins 30 mètres, alors tout exciter et impatientent ils sont sortis tout un matériel, cordes, mousqueton, harnais, casques et piquer pour y grimper au plus vite.
- Woho c'est fou.
- Il est comme ça Henry
- Il te manque.
- Je me demande surtout où il est et ce qu'il ...
- Ce qu'il grimpe parce que ce qu'il fait tu le sais déjà me coupe Alaois
- Toujours à braver les hauteurs dans la nature, je suis curieuse de savoir où il est exactement en ce moment.
- Vos chemins vont se croiser de nouveau un jour.
- Mme Mmm c'est peu probable il ne sait pas que je suis partie de Stewart, il était déjà reparti avant que toi et moi nous nous rencontrons.
- Il aimerait être ici .
- Il y escaladerait les maisons dis-je en riant.
- Je me demande ce qu'il peut ressentir quand il est en hauteur ?
- Il disait souvent être serein, comme moi dans la forêt quand je m'allonge au milieu de feuille.
- Nous n'avons jamais fait ça ensemble.
- On le fera demain tu verras c'est apaisant, c'est comme si tu fusionnais avec la nature, comme toi avec ton piano.
- Tu trouves que je fais qu'un avec le piano .
- Tu as cette gestuelle, comme si tu allais t'y engouffrer, puis tout à coup tu lances les notes les unes après les autres, le son t'envahis avant d'envahir le reste du monde. J'adore te voir jouer.
- J'ai vu ça, tu as les yeux qui pétillent rien que d'en parler.
- Parce que tu sors des notes toujours surprenante, même les silences entre celles-ci son beau.
- Les silences c'est ce qui donne vie à la musique, tu connais le morceau 4'33.
- Non, tu me le joueras .
- Ben justement, ce morceau est écrit avec zéro noté.
- Tu me fais marcher là .
- Je te jure que non, il y a un gars qui a pondu un morceau de 4 min et 33 secondes sans note.
- D'où le titre, il s'est dit quoi tient ça ce n'est jamais fait ça va être un succès.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est dit, mais ce qui sur c'est qu'il y a des concerts organisés comme ça, les gens ne sont pas prévenus au début ils sont déconcertés. Puis peu à peu tout le monde écoute les bruits de la salle, des chaises que l'on bouge, des chuchotements.
- Un concert de silence c'est à la mode, pourquoi mettre un gars derrière un piano, s'il ne joue même pas.
- C'est le concept, j'ai même vu une vidéo avec un pianiste avec un chronométré et tourne des pages de temps en temps.
- Des pages blanches puff, je préfère t'écouter jouer dans la nature. J'ai l'impression qu'elle te répond.
- Moi aussi j'ai cette sensation et d'autres fois elle peut nous éclairer.
- Comment ça ?
- Par les lucioles par exemple tu n'en as jamais vu .
- Je ne crois pas que ce soit trop la région.
- Tu as raison c'est plutôt du côté de Los Angeles où même dans le sud de la France que tu en trouves.
- Tu as dû beaucoup voyager pour savoir tout ça.
- Avec mes potes musicos comme dirait Gabriel. Mais crois pas que j'ai tout vu du monde.
- Ça j'imagine qu'il te reste encore des tas de choses à découvrir.
- À cet instant j'oublie pourquoi il est venu ce réfugié ici, alors que je n'ai jamais quitté ma ville natale, peu importe le temps qui nous reste ensemble. Je continue à l'écouter.
- Il y a des lieux incroyables que j'ai pas vu, pas à cause de ma maladie mais parc-que j'ai passé mon temps derrière un clavier de piano. En Nouvelle-Zélande j'ai raté l'occasion de voir la grotte aux verres bioluminescents.
- Oh ça doit être magnifique comme dans Avatar.
- En vidéo c'est déjà magnifique, on voit le plafond de la grotte s'illuminer peu à peu avec des centaines de lumières vertes comme la nuit à la belle étoile, tout ça grâce à des êtres vivants, la beauté et la magie de la nature, le vivre ça doit être exceptionnel.
- Et voir des centaines de personnes t'applaudir, les yeux brillants de joie et de larmes parfois, ne vos pas ce spectacle ?
- Ce n'est pas comparable jouer du piano et faire naître des émotions chez les gens c'est facile, mais voir la nature dans ce qu'il y a de plus pur c'est rare.
- Oui bien sur tout le monde s'est joué Rachmaninov les yeux fermés.
- Enfin Chloé tu penses bien que ce sont deux émotions totalement différentes à ressentir.
- Mmm sûrement comment le saurai-je, en tout cas je te montrerais la nature dans ce qu'elle a de plus beau, je ne sais pas encore comment, ni ou mais tu en oubliera ta grotte aux verre bio-truc.