Jeune pousse

Chapitre 19 : Epilogue

Chapitre final

1453 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/08/2022 09:45



Jack Kerouac a écrit « les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bailler.» Jusqu'à ma rencontre avec Alaois bailler c'était un truc que je savais bien faire, chez Ronnie je ne faisais même que ça. Depuis qu'Alaois est entrée dans ma vie, celle-ci est devenue plus active, les trois mois qui ont suivi les aurores Boréals nous avons joui des instants passés ensemble.

Lors d'une visite à ma soeur à Vancouver nous avons fait une sortie en mer dans l'espoir de voir des baleines. Il n'a pas fallu longtemps pour voir apparaître dans les eaux turquoise des côtes de la Colombie-Britannique une baleine à bosse grise et son petit. Elles ne semblaient pas du tout effrayées de nous voir sur leur chemin vers des eaux plus froides.

Au contraire elles sont même venus jouer avec nous, en sautant prés du bateau pour mieux nous arroser. Une fois bien mouillé Michel notre guide nous a même proposé d'aller nager avec elles. Un rêve de plus c'était réalisé quand des dauphins se sont joint aux jeux. .


Grâce à l'ami d'un ami d'Alaois nous avons eu la chance de découvrir un instrument ancestral typique de la région. Une espèce de flûte en bois d'au moins vingt centimètres de long d'où sortait un son fantomatique, obsédant et sans rappeler le son du vent soufflant dans du bambou. J'ai cru un instant qu'Alaois ce trouvé mal alors qu'il s'était simplement endormi bercé par les chants Alaskiens.


Puis par son ami Pete marcheur de rivières nous avons participé à plusieurs actions avec des membres d'une association de protection des forêts. Notamment à bloquer des convois de tracteur près à raser des hectares d'arbres, ou encore nous sommes allés à la rencontre de touriste pour les sensibiliser sur les conséquences des déchets laisser en forêts et jeter dans les rivières.

Nous sommes partis jusque dans l'État de Californie pour voir des lucioles au Japanese Garden situé dans la vallée de San Fernando.

Nous avons poussé notre route jusqu'à Los Angeles où Alaois a voulu m'offrir un pique-nique sous les lettres géantes d'Hollywood chose qui s'avère interdit et qui nous fit passait une nuit en prison, un événement pas du-tout prévu sur la liste des choses à faire dans une vie.


En chemin pour Santa Monica on a croisé un fou de surf très concerné par la sauvegarde de notre terre, pour attirer l'attention de gens un ami le filmait. Il a je ne sais pas par quelle procéder construit une planche de surf en glace, il a réussi à prendre quelque vague avant que l'eau retourne à l'eau nous sommes allés sur la jetée de Santa Monica Pier, jetée qui marque symboliquement la fin de la route 66, symbole suprême de l'Amérique de Kerouac.


C'était quand nous étions en route pour San Francisco qu'Alaois a fait un malais, j'ai appelé les pompiers et nous sommes partis à l'hôpital. Je suis resté avec lui les quelques jours suivants, puis il m'a supplié de rentrée chez nous pour que je puisse préparer sereinement mon diplôme de professeur des écoles. J'avais bossé dur avec des cours par correspondance et l'aide de Léa, la date de l'examen approché Alaois ne voulait pas être la source de mon échec. Il m'a assuré qu'il me rejoindrait vite, mais quand il a enfin pus sortir de l'hôpital il était sous oxygène, notre vie pénarde à Hyder aller reprendre son court normal.

En attendant mes résultats je suis retourné aidé Léa et Alaois lui ce faufilé de nouveau en douce de bon matin pour aller jouer du Piano. Piano qui ne veut pas me l'avouer est devenu son exutoire contre sa souffrance, là-bas au creux de la forêt il pouvait cracher sa haine contre cette putain de maladie sans craindre de me faire peur. Je savais pourtant qu'il souffrait et qu'il s'affaiblissait j'ai même plusieurs fois essayé de le retenir en vain à la maison. Il me répétait sans cesse, qui reste de la musique en lui et qu'il fallait qu'elle sorte pour être partagé. Chaque midi pendant quelques semaines alors que nous nous retrouvions je me demandais ce qui arriverait quand il n'aura plus de musique en lui.


Puis un jour il m'a dit:


  • Il est temps que tu enfiles ta plus belle robe, le soir du balle de madame est arrivé.


Il était lui aussi sur son trente 31 dans un costume digne de James Bonde, quand nous sommes sortis de l'appartement, je n'en revenais pas il y avait, comme il me l'avait promis un tapis rouge. Un tapis qui traversait tout le village et qui semblais se perdre en forêt, nous l'avons suivie jusqu'au piano. Je me suis dit que malgré tout ce qui s'était passé depuis notre rencontre et toute cette ambiance qu'il avait créé rien que pour moi, c'était un jour comme les autres.


Le vent soufflait sa mélodie à travers les feuilles des arbres de la forêt, son air sur mes joues était comme la douceur des caresses d'Alaois et la rosé sur mes chevilles avaient le goût et l'odeur de la vie.

Les douces harmonies du piano s'éveillaient peu à peu sous ses doigts, puis tout à coup la symphonie s'accentuait et s'accélérait. Alaois aussi semble plus vif voire même plié sur le piano comme s'il voulait rentrer dans l'instrument pour en ressortir le pur jus enfoui dans les entrailles du piano. Puis petit à petit son engament corporelles changées, sa poitrine battait à tout rompre ses mains continuaient à s'agiter sur les touches noirs et blanc.

Le son qui sortait et l’expression d'amour qu'il affiche sur son visage m'a fait couler quelques larmes.


J'ai fermé un instant les yeux pour chasser un flot de larmes, en les ré-ouvrants Alaois était about de souffle et accroupi au pied de l'instrument, la main serrée presque enfoui dans sa poitrine. J'ai vu dans ses yeux qu'il luttait pour respirer, je me suis vite rapproché, lui tendant la main, l'aidant à reprendre son souffle et dis ses mots aussi bien pour lui que pour moi :


  • Je sais que ça brûle mais respire, respire, l'air est pur ici allé avec moi un deux, un deux, voilà bien encore une fois, un deux.

Il lui fallut dix bonnes minutes pour reprendre son souffle et pour me dire :

  • Chloé tu es la jeune pousse de ma vie. Tu sais que c'est la signification de ton prénom, Chloé veut dire jeune pousse et cela te va bien tu es une femme plein de vie.


Après une longue inspiration il reprend :


  • C'était aussi l'autre nom de Déméter dans la mythologie grecque, la déesse des naissances. Tu es ma jolie déesse blonde m'a-t-il dit droit dans les yeux avant de perdre connaissance dans mes bras.



La brûlure dans les poumons c'est mon quotidien depuis ma tendre enfance, mais celle qui a envahi mon c?ur et accompagné de papillons dans le ventre il n'y a que récemment que je l'ai ressentie.

Chloé a fait naître en moi cette puissante chaleur que mon c?ur ne connaissais plus. Bien sûr même si l'amour à un grand pouvoir il n'a pas celui de me guérir, c'était couru d'avance que même ses yeux poser sur moi, la chaleur de son souffle dans le creux de mes oreilles, la douceur de sa peau sur la mienne et tout ce qui fait que Chloé est Chloé ne changeraient rien en la fin attendu de ma vie. Mais malgré toute ce que nous avons enduré ensemble ces moments en vaut la peine, peut-être que lors de mon morceau « jeune pousse » j'ai dépassé les limites de mon souffle donc me voilà dans les vapes sûrement pour toujours.


J'ai l'habitude de perde connaissance cette fois je sens que c'est différent j'entends tout ce qui sa passe autour de moi. J'entends Chloé m'appeler pour me dire de revenir vers elle. C'est ce que j'essaie de faire mais je n'ai plus aucun souffle pour parcourir le chemin qui me mènerait vers elle. Entre nous il y a des nuages brûlants, semblables à l'intense feu qui brûle ma poitrine. Je peux l'affronter quitte à me consumer si c'est pour retrouver mon avenir avec Chloé .





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