Jeune pousse

Chapitre 11 : Partie 10

1785 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/04/2022 11:08



Deux semaines sont passées depuis mon installation à Hyder, j'ai visité la ville et ses bars typiques, j'ai fait un tour sur le célèbre ponton en bois du village, on peut y voir l'entrée de la forêt et un bras de la rivière y passer. Alaois ma montrait quelques-uns de ses coins secrets et il m'a appris à pêcher à la mouche.


J'apprends aussi à vivre au quotidien avec un homme malade, avec l'homme que j'aime c'est plus facile. Les jours avec lui sont plus intenses nous profitons de chaque heure passée ensemble, j'adore le sentir près de moi et le soir au creux de son coeur je m'endors.

Nous n'avons pas encore partagé de réel moment intime et il ne me laisse jamais être avec lui dans salle de bain, il y passe des heures seul et la porte fermée. La confiance viendra avec le temps me dis-je en l'attendant encore en cet après-midi du premier jour de l'été.


Quand il en sort un sourire accroché aux lèvres j'oubie c'estpetit détailes de notre vie ensemle et je l'embrasse et lui dit ;


  • Tu es près ?
  • Oui.
  • Tu ne m'as pas dit où tu m'amène.
  • Je nous ai préparé une randonné, je pense que tu ne l’oublieras pas.
  • Ah oui et où est-ce que c'est ?
  • C'est une surprise, mais je peux te donner un indice.
  • Mmm vas-y.
  • J'espère que tu n'as pas peur de mouiller tes vêtements.
  • Euh je vois...
  • Cela ne t'aide pas du-tout.
  • Pas vraiment, si tu veux savoir si j'ai peur de l'eau la réponse est non, l'eau ne me fait pas peur.
  • Cool, puis tu as un super guide qui promet de ne pas te perdre.
  • Je suis rassuré, en avant toute dis-je en laissant passer Alaois.
  • C'est parti, tu verras c'est un endroit magique, magnifique et on va s'amuser
  • Et il y a de l'eau.
  • Mmm oui dit-il en me prenant la main pour me guider.
  • Sa main dans la mienne je me laisse accompagner vers notre chemin de randonner nous traversons le village pour rentrée dans la forêt, je vois ce qui est désormais notre plage d'amour, ses galets blancs et l'eau de la rivière brillante sous le soleil.





***


Après une heure de marche nous atteignions la cabane, nous y faisons une halte pour une pause musicale et pour boire un peu. Nous repartons pour encore deux heures de marche dans une forêt de plus en plus rocailleuse.

En chemin Alaois me dit qu'il connaît la forêt comme s'il y était née. Je vois briller de la passion dans ses yeux quand il en parle c'est la même que lorsqu'il joue du piano. J'oublie parfois le mal qui le ronge et ne vois que son courage. Il semble que sa maladie n'entame pas sa motivation pour cette randonner. Il marche, d'un pas rapide, sûr de lui et a une bonne vingtaine de mètres des miens, soudain il s'arrête en haut d'une crête. J'en suis qu'à mis parcours quand je le vois disparaître derrière un rideau d'arbres d'un vert éclatant. L'humidité doit être plus présente pour rendre ses arbres si grands on dirait qu'ils ont grandi pour cacher quelque chose de précieux. J'accélère, très intrigué et pour ne pas perdre définitivement Alaois, cet endroit est plus silencieux que d'autre partie de la forêt.

Près de la cabane par exemple il y a toujours le souffle du vent pour accompagner le piano, du côté de Stewart j'entendais souvent les cris d'animaux et à Hyder il y a le courant de la rivière.

Ici tous les sons de la nature sont différents plus clamés, plus, n'ayons pas peur des mots plus surnaturels, comme le dit souvent Alaois c'est un lieu rare donc à protéger. Quand j'arrive enfin sur les lieux ce que je vois confirme que cet endroit doit être préservé coût que coûte. Un spectacle incroyable s'offre à mes yeux, face à moi se trouve une plage de galet s'ouvrant cette fois sur une crique et une rivière qui suit le battement naturel de l'eau, aux profondeurs turquoise.

C'est en suivant son courant plus bas que je vois Alaois, assis au bord de rochers. Je le rejoins encore ébahi par la beauté de ces lieux et c'est en m'asseyant à ses côtés que je vois que nous sommes au pied d'un toboggan naturel ou fil l'eau glacée de la rivière.


Finalement, il me tend un casque et me dit:


  • Prête pour une randonnée aquatique.
  • J'adore, si c'est ta surprise.
  • C'est bien ça, c'est une autre façon se découvre la nature.
  • Ça sort de l'ordinaire dis-je en pensant un instant cette activité n'est elle pas dangereuse pour son état, mais je ne dis rien et le laisse parler.
  • Mon ami Pete Jet m'a fait découvrir la région.
  • Je suis sur que c'est lui qui t'appris comment ne pas se faire dévorer pas un ours
  • C'est bien lui, il m'apprit un tas d'autres choses sur la nature, il est ce qu'on appelle un marcheur de rivière.
  • Ça doit être agréable comme métier toujours les pieds dans l'eau.
  • Il voit le monde autrement et il m'a donné la chance de le voir travers ses yeux.
  • Et l'envie de le protéger.
  • Il faudrait plus de gens comme Pete, pour avoir un vrai impacte sur la population.
  • Il y a combien de marcheur de rivière dans la forêt ?
  • Tout juste une quinzaine pour 6,4 millions d'hectares.
  • Tu les aides un peu .
  • Un peu mais sans aucune autorisation je ne peux pas d'arrêter les braconniers.
  • Tu pourrais en faire une demande non.
  • Si je le voulais, on me l'aurais donner depuis longtemps.
  • Tu ne le veux pas.
  • Pas pour l'instant, je suis trop...
  • Trop pris par la musique, le coup-je.
  • Tiens met ça, cela te sera utile pour tenir debout, me dit-il en me tendant des chaussures et en ajustant mon casque.
  • Euh, je sais que je n'y connais pas grand-chose en randonnée aquatique, mais il ne faut pas de gilets de sauvetage.
  • C'est obligatoire pour les enfants, puis tu sais nager .
  • Oui.
  • Alors tout roule.
  • Je suis ravi de découvrir cet endroit avec toi.
  • Et si je ne partage pas toute ça avec toi comment on apprendrait à se connaître dit-il en faisant de grand geste des bras pour me monter la nature qui nous entoure.
  • Chacun montre le monde de l'autre dis-je en rougissant.
  • En me souriant, il me donnant encore quelques instructions:
  • Plie les bras en diagonale sur ta poitrine et les jambes tendues pour descendre le toboggan d'eau. N'oublie pas de fermer la bouche et d'ouvrir les yeux quand tu arrives au bout, une jolie piscine naturelle t'attend. Je te rejoins, pour l'instant on va juste enchaîné plusieurs toboggans. Prête.
  • Carrément
  • Alors lances-toi.


Je m'assois, fait comme il m'a dit, les mains sur la poitrine, les jambes tendues presque allonger sur le toboggan et je me laisse glisser le long de la roche.





***


Deux heures plus je me retrouve sur un plongeoir naturel, en regardant quelques mètres de plus bas, je dis à Alaois :


  • Tu veux vraiment que je saute de se rocher, c'est haut quand même .
  • À peine huit mètres, t'en font pas l'eau est profonde à la réception
  • Mmm, il y a quand même huit mètres de vide à sauter.
  • Ouais, est-ce que je t'ai mise en danger depuis qu'on a commencé cette balade
  • Non, mais sauté de si haut tu peux comprendre que j'ai besoin de temps.
  • Oui oui, l'important c'est que tu continues à t'amusais, on va sauter ensemble main dans la main, comme des petits fous.
  • Mmmm bonne idée.
  • Tiens prend ma main.

Je lui prends la main et juste un moment avant de nous lancer il me murmure dans le creux de l'oreille:

  • Tu peux pousser le cri de Tarzan, ça fait passer la peur.

C'est seulement quand mes pieds sont dans le vide que je hurle ooohhh. En remontant à la surface de l'eau je regarde Alaois et lui souris espérant que celui-ci traduise mon bonheur.

Ce premier saut a fait monter en moi suffisamment d'adrénaline pour que je puisse continuer, pendant encore une heure, des sauts dans les eaux cristallines et des toboggans s'enchaîne.


Et voilà que très vite la rivière nous ramenait à l'entrée d'Hyder. Je me tourne pour voir un Alaois aussi heureux que moi et je lui dis:


  • Merci, vraiment merci pour ce moment passé avec toi et dans cette nature que tu aimes tant. J'ai vu sa magie dont tu parles si souvent, j'ai découvert que je suis plus forte que ce que je croyais et ça fait bien longtemps que je ne me suis pas senti aussi vivant que cette après-midi. Tout ça grâce à toi alors merci du fond du c?ur.
  • Tout ce que je voulais c'est qu'on se rafraîchisse dit-il en riant.
  • Mangé un cornette aurait suffi, dis-je en riant aussi.
  • Tu n'aurais pas le même grand sourire que tu as à l'instant et n'est pas aussi bon pour la ligne .
  • Je garde la ligne même en mangeant un cornette tu sais pourquoi?
  • Non pourquoi.
  • Je ne mange que les derniers centimètres du cornet tu sais là où il y a le chocolat.
  • Ça ne m'étonne pas de toi, tu es une fille épatante.
  • Parce que je ne mange pas mon cornette de glace en entier.
  • Ça fait partie de ton charme.
  • Donc, tu me l'offres ce cornet dis-je en souriant.
  • La fin d'un cornet dit-il en souriant.
  • J'en reviens par de ce que j'ai fait aujourd'hui.
  • Nous pouvons recommencer tous les jours si tu veux. Il y a d'autres parcours de randonnées que je peux te faire découvrir si ça te tente.
  • Tu es sûr, ce n'est pas trop fatigant pour toi dis-je au risque de lui rappeler qu'il est malade et qu'il a décidé de ne plus ce soigné.
  • Je suis malade c'est vrai et je ne veux pas lutter en attends une possible greffe ça aussi c'est une réalité, mais je ne suis pas encore mourant, ni en sucre d'accord Chloé je ne reste un homme assez fort et avec des envies.
  • Comme je l'ai dit je te suivrai en bout du monde.
  • Alors, je nous prépare ça et tu verras c'est toi qui ne pourras pas suivre.
  • Défi relevé dis-je en riant.





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