Jeune pousse

Chapitre 7 : Partie 6

967 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/02/2022 09:13



Emily Dickinson à écrie :


Pour faire une prairie il faut un trèfle et

une seule abeille,

un seul trèfle, et une abeille,

et la rêverie.

La rêverie seule fera l'affaire, si on manque d'abeilles.




  • En musique j'ai tendance à pensée la même chose, que la rêverie seule fera l'affaire dit Alaois.
  • C'est très beau, vous êtes un vrai artiste en-fait.
  • En travaillant dur il est facile de briser les barrières dressées entre certains domaines artistiques.
  • C'est vrai qu'entre la musique et la poésie il n'y a qu'un pas à franchir.
  • Un grand pas quand même ?
  • Je ne suis pas d'accord, au lycée j'avais un ami qui a appris à jouer de la guitare tout seul et ses morceaux mon inspiré quelques mots. Je ne connaissais rien à la poésie, les mots sortaient comme ça, selon les mélodies qu'il jouait.
  • C'était quoi ces mots qui vous sont venus spontanément.
  • Oula je ne sais pas si je me souviens de tout.
  • Dites-moi ceux qui vous reviennent.
  • D'accord, mais sans musique ça ne sera pas aussi beau.
  • Je suis sûr que la douceur de votre voix suffira.
  • Ah euh murmure-je en rougissant.
  • Désoler je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise.
  • Ce n'est pas le cas, dis-je en ferma les yeux un instant avant de réciter les mots que j'avais écrits il y a des années.


Comme les feuilles mortes quittant le coeur chaud de leurs arbres je me suis enfuis de la douce chaleur de mon foyer. Le vent m'a fait traverser les mers, les rivières, les montagnes et les forêts. La nature entière était à portée de mains pourtant je me suis laissé flotter jusqu'à mon un nouveau foyer, bien au chaud au creux de tes bras.



  • Alors vous, vous savez jouer avec les mots, dit-il avec de la surprise au fond des yeux.
  • Qu'est-ce que vous croyez, que je suis serveuse par plaisir dis-je d'un ton plus énerver que ce que je voulais.
  • Je dis seulement que lors qu'on vous vois pour la première fois on ne se dit pas tiens cette femme à du talent pour la poésie. C'est vrai qui ne faut jamais se fier aux apparences.
  • Et jamais dire jamais dis-je en riant.


Nos regards se croisent un long moment avant qu'Alaois reprennes la parole.


  • J'aimerais vous jouer un morceau il me rappelle beaucoup de bon souvenir.
  • Comment il s'appelle ?
  • Je vous laisse le trouvé toute seule, intelligente et cultivée comme vous êtes, vous le trouverez facilement.


Il ferme un court instant les yeux, tâtonne du bout des doigts sur quelque touche avant d'aller franchement d'un côté à l'autre du piano, les mains fermes, insistant sur certaines notes qui raisonnent et s'envole vers la forêt. Ses doigts restent un instant au centre de l'instrument et il plaque des accords répétés que je connais par coeur.

L'ensemble me ramène directement aux images du film "Excalibur", je revois l'épée sortant du lac, le casque d'or du roi Arthur et les nombreuses batailles pour le royaume d'Albion. Dans mon esprit toutes le film se déroule, avec cette musique acoustique c'est magique, les doigts d'Alaois vont, viennent vite et fort pour finir sur des notes plus graves.

Il ferme de nouveau les yeux, le souffle haletant et la poitrine bougeant encore au rythme de la mélodie, quand il me regarde enfin il dit;


  • Vous avez trouvé alors.
  • Bien sûr, ces Carmina Burana, du film "Excalibur".
  • C'est mon film favoris depuis tout petit, je suis obsédé par ce morceau, par la légende du roi Arthur et des chevaliers de la table ronde.
  • Moi aussi, quand ma mère est rentré à l'hôpital pour ma naissance elle lisait «les dames du lac » de Marion Zimmer Bradley, m'écrie-je.
  • C'est ce qui vous a fait sortir, peut-être pour vivre votre propre aventure.
  • Depuis je lis et regarde tout ce qui se rapporte de loin ou de près à cette légende.
  • C'est un joli souvenir, très peut de gens connaissent des anecdotes de leur naissance et grâce à votre mère vous en avez un en héritage.
  • Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle.
  • Pour moi le moment où j'ai reçu quelque chose en héritage de mes parents est survenue bien plus tard avec ce film mais on a tous eu cet instant dans nos vies et plus …
  • Parfois sans même sans rendre compte le coup-je.
  • Mmm oui effectivement murmure-t-il en me tenant la porte et me laissant passer, en galant homme qu'il est



En sortant de la cabane et sur le chemin vers la civilisation, une seule pensée me trotte en tête, c'est de prendre la main d'Alaois dans la mienne. Je vois bien que jouer ce morceau l'a épuisait physiquement mais aussi émotionnellement. Je me retiens, je ne suis pas doué avec ces choses-là de la vie, je n'ai jamais réussi à réconforter quelqu'un de façon convenable sans être trop gauche et mal alaise.

Je laisse faire l'ambiance que nous offre la nature, toujours ce vent entre les feuilles, les oiseaux qui chante d'un arbre à l'autre. Le temps et les mètres fil sous nos pieds, nous voilà à l'aurai du bois et à seulement quelques pas de mon village. L'idée saugrenue me viens de lui demander.


  • Je vous fais visiter Stewart.


Je me retourne Alaois a fait un grand pas en arrière vers la forêt et une quinte de toux l'empêché de me répondre tout de-suite, seuls quelques mots arrivent finalement à mes oreilles.


  • Une autrefois je dois rentrer, puis il disparaît de nouveau au creux de la forêt.



Laisser un commentaire ?