Jeune pousse

Chapitre 4 : Partie 3

1187 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/01/2022 10:23



Je ne sais toujours pas qui est derrière la mélodie qui hante mon esprit.

Je n'ai vu qu'une ombre se volatiliser de la forêt, comme une étoile filante disparaissant dans l'immensité de l'univers.

Je suis resté là sans bouger comme une idiote, laissant cette forme m'échapper, enfaîte-je n'ai même pas pu faire un pas ou pus dire un mot pour empêcher cette personne de partir.

J'ignore ce que je cherche exactement dans cette forêt, ce que je sais c'est que je serais prête à faire face à un ours pour ne plus entendre Ronnie gueuler mon nom:


  • Putain Chloé ta façon de marcher n'est pas du tout sexy.
  • Je ne cherche pas à être sexy, ni pour toi,ni pour tes amis et encore moins pour les clients.
  • Pourtant j'étais claire la dessus, un grand sourire, une démarche sexy et ton petit cul, c'est ce qui fait revenir les clients.
  • D'abord les clients qui vienne ici sont surtout des habitués et il cherche à bouffer, pour les culs et les seins ils vont chez Roobie.
  • Je ne veux pas qu'ils aillent chez cette pétasse,tu sais qu'elle propos à manger maintenant.
  • Mmm non je ne suis pas au-courant.
  • Tu devrais si tu veux garder ton boulot.
  • Mouais dis-je dégoûter de voir qu'il à raison.


Je m'emploie alors à faire ce que veux Ronnie, le sourire sur les lèvres, les fesses serrées et je me recoiffe en passant une main dans les cheveux.

Puis je me dirige vers la cuisine pour chercher une assiette de frites, me voilà bien vite emporter dans ma routine à servir frites, steaks, bières pendant des heures.

Pour finalement plus tard m'endormir sur mon canapé à prés de cinq heures trente du matin.




*


Une fois encore mes pas me porte au milieu de la forêt, je veux forcer le destin et me retrouver face à l'inconnu du piano.

J'ai réussi à retrouver la cabane, mais la seule chose qui me fait face à l'instant c'est un gros ours brun, très très gros ours brun.

J'insiste sur le gros parce que face à moi qui suis petite et pas très grosses il doit faire trois fois ma taille.

Je ne bouge plus un orteil, je n'ose même plus respirer peut-être que s'il sent que je ne suis pas une chose vivante il partira.


OH OH LA LA ça n'a pas l'air de marcher il me regarde toujours bien au fond des yeux, il ne m'a pas encore croqué c'est un bon signe. Je suis si accaparée par ma bataille d’oeil avec l'ours que je n'ai ni vu, ni entendu arriver un jeune homme me murmurant dans l'oreille c'est quelques mots :


  • Faites comme moi, allongez-vous en douceur, vous allez-y arriver.
  • Oui murmure-je en serrant par réflexe la main de l'inconnue.


Une fois au sole il me murmure encore quelques indications.

  • Fermé les yeux ne cherchez pas à savoir où est l'ours oublié sa présence il oubliera la nôtre .
  • Oui bien sûr oublié qu'il y a un ours de je ne sais combien de livres.

Après quelques reniflements de l'ours sur toutes les parties de nos corps, un long crie résonnant à travers les bois et le son de ses griffes sur un arbre, l'animal décide de s'en aller au creux de la forêt.


C'est seulement après de longues minutes que mon sauveteur me dit :

  • On peut se relever maintenant.
  • D'accord dis-je d'une voix tremblante, les jambes de coton et les mains comme des claquettes.

Je pose un instant mon regard sur la cabane,puis sur le jeune inconnu, grand, les cheveux noirs comme la nuit et les yeux bleus comme le ciel.

Après s’être épousseté les vêtements il se dirige et ouvre la porte de la cabane.

Je m’écris étonner d'une voie plus forte que ce que je voudrais.

  • C'est vous qui jouez du piano et que j'ai aperçu l'autre fois.
  • Oui dit-il en rentrant avant de rajouter. Je crois que vous avez besoin de vous asseoir un moment après cette aventure.
  • Oh oui, j'ai failli plusieurs fois partir en courant avant que vous arriviez, mais je me suis souvenu d'un conseil de ma grand-mère, elle me disait de ne jamais fuir face à une bête plus grosse que soit.
  • C'est un bon conseil, mais elle ne vous a pas dit qu'il ne fallait jamais regarder un ours dans les yeux.
  • Euh c'est vrai que dans de telles circonstances j'ai peut-être omis ce conseil, merci en-fait vous m'avez sauvé la vie, homme des bois.
  • Que je suis saut, je m'appelle Alaois.
  • Moi c'est Chloé, Alaois c'est irlandais non.
  • Oui dit-il étonner en s'installant à coté de moi et rajoute.
  • En général je ne joue jamais pour personne.
  • Ah bon et pourquoi ?
  • Jouer de la musique et asses intime pour moi.
  • C'est l'endroit idéal.
  • Le lieu parfait.
  • Mais devant moi ça va aller, vous pouvez jouer.
  • Après notre rencontre avec cet ours ça ne peut que nous détendre, il me semble que vous jouez également.
  • Je connais seulement aux claires de la lune ce n'est pas comme vous.
  • Je me suis entraîné pour ça,vous savez, pas besoin d'être un professionnel pour dire qu'on sait jouer du piano. Et aux claires de la lune c'est toujours très beau à entendre.
  • Mmm mm surtout dans un tel cadre.
  • C'est vrai que les notes raisonnent bien mieux que dans une cathédrale.
  • C'est une cathédrale naturelle c'est encore plus magique.
  • Mmm oui c'est le pouvoir dans la nature.
  • Vous alliez jouer quel morceau ?
  • C'est ce qu'on appelle dans le jargon musical une bagatelle, celle-ci c'est de Beethoven.
  • Votre homonyme, normal.
  • C'est plus que ça, c'est une inspiration à lui tous seuls.
  • J'imagine, désoler je vous coupe sans cesse dans vos explications.
  • Pas de soucier, je pense que vous allez reconnaître.
  • Si vous le dites.
  • C'est parti.


Il remonte les manches de sa chemise, fait craquer ses doigts et les pose délicatement sur le clavier, il en a l'habitude ça se voit, j'observe ses gestes je suis en admiration devant son talent. Il y a du bon parfois à forcer sa chance, je ne serais peut-être pas dans cette cabane où les notes virevoltent, flottent autour de nous si je n'y croyais pas. L'instant d'une symphonie le temps s'arrête, le temps d'une lettre à Élise (je l'ai reconnus il avait raison) j'oublie ma vie de l'autre côté de la forêt. Seulement tout à coup il s'arrête, sort de la cabane en toussant, en le rejoignant je le vois accroupi et il crache entre deux arbres.


Il se relève, mais continue à tousser fortement on dirait qu'il s'étouffe. Une fois qu'il reprend son souffle il me dit.


  • Désoler Chloé je dois partir.
  • Euh OK, on se reverra un autre jour.


À peine ai-je prononcé cette phrase qu'il a déjà disparu comme un spectre entre les branches. Ma vie vient alors de prendre un tournant différent.




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