Jeune pousse

Chapitre 2 : Partie 1

691 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/01/2022 11:22



La même attraction me pousse aujourd'hui à aller vers l'obscurité naturelle de la forêt.

J'y découvris un paysage différent, ce matin un tapis de feuilles mortes et humides s'étend devant moi, la terre a été creusée à plusieurs endroits.

Le vent souffle plus fort dans les branches, ce son me rappelle quand il soufflait dans le grenier de chez ma grand-mère, cela ressemblait à des cris de loups.

Le chant étrange d'oiseaux, le frémissement d'amas de feuilles par un saut de lapin ou par une course d'écureuil me surprend dans ma balade devenue quotidienne.

Je pourrais vivre dans la forêt pendant des années que celle-ci ne serait jamais pareille, elle continuerait à me surprendre, je ne verrais jamais les mêmes animaux, les craquements des arbres ou des buissons seraient toujours différents.

Portée par une envie d'aventure, je décide de m’enfoncer un peu plus profondément dans la pénombre de la nature, malgré l'impression d’être suivi et observée je continue à m'éloigner du confort des lieux que je connais.


Je marche depuis plus d'un quart d'heure quand soudain le soleil trouve son chemin entre les feuilles et laisse apparaître sur le sol sa lumière semblable à des pas d'animaux, il me montre la route à suivre.

Il me guide à travers une nature de plus en dense où mes pas deviennent plus lents, plus lourds.

Je les pose avec plus de précaution, je ne voudrais pas trébucher sur une racine ou m'étaler dans une flaque de boue, concentrée je ne vois pas

tout de-suite qu'un élan se trouve davant moi dans les hautes herbes.


Je suis surprise de voir cet animal majestueux de si près, il n'a pas encore fui ma présence.

Il y a deux raisons possibles, il ne va pas tarder à me charger avec ses grands bois ou alors il se fiche complémenté de ma présence.

Lui comme moi nous ne bougeons plus depuis plusieurs minutes, mon pied en bougeant fait craquer une vieille branche sous mes chaussures, l'élan s'enfuit alors dans un bruit furtif et je le vois disparaître entre deux branches.


Je décide de survivre son chemin, si j'avais été avec ma grand-mère nous aurions pu le retrouver en cherchant et suivant les traces de pas laissés dans la terre, seul je vais me perdre.

Enfant elle essaye de m'apprendre comment faire, à l'époque j'étais plus ébloui par la beauté des arbres et de la nature que par ses explication. Aujourd'hui rien à changer je suis époustouflé par la splendeur de cette forêt.

J'essaie en vain de me souvenir ce que me disait ma grand-mère quand j'entends soudain un bruit au loin, un son plutôt étrange pour une forêt, je suis sûr que c'est celui d'un piano.


Je me dis que c'est impossible il ne peut y avoir de la musique en pleine nature pourtant je l'ai entendus.

Tout à coup j'entends un craquement devant moi, je ne sais pas ce qui me pousse à courir entre les arbres, à sauter au-dessus des racines, des flaques et des amas de feuilles, mais je me précipite vers l'inconnu.


Je ne m'arrête que lorsque je vois devant moi de nouveau l'élan et une vieille cabane.

Le bois des planches est usées, du lierre et des mauvais herbes entoure tous les pend des murs.

Quand je mets la main sur la poignée de la porte je m'attends à ce que tout s'écroule,mais rien ne bouge.


Ce que je trouve en ouvrant est surprenant.

Un vieux piano noir et lui aussi envahi d'herbes,il trône au milieu de ce qui reste de cette pièce.

Je m'assieds devant l'instrument, je sens encore la chaleur d'une présence, mes doigts se posent sur le clavier et jouent doucement do re me fa sol.

Portées par la mélodie mes mains jouent d'instinct le seul morceau que je connaisse, tout en chantant

« Au clair de la lune mon amie pierrot prête-moi ta plume pour écrire un mot.....




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