A Dark High School: Bewitched

Chapitre 17 : L'heure du défi

6142 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/02/2022 17:22

Chapitre 17

L'heure du défi



Le destin était en marche, plusieurs destins en réalité...



Le temps avait passé bien trop vite jusqu'à la fameuse soirée d'Halloween. Je n'avais fait que réviser jusque là, je devais être prêt... Je n'étais pas vraiment sûr de l'être mais il était temps désormais de s'imposer chez les sorciers. J'étais même assez inquiet en fait, même en me préparant. J'avais enfilé un pantalon noir et une chemise blanche légèrement stressé. Je devais tout de même bien présenter dans cette réunion magique et j'espérais clairement que cette tenue agrémentée de ma veste allait suffire. J'avais observé avec appréhension l'heure qui défilait et cela augmentait totalement mon angoisse. Mais il était désormais temps d'y aller. Je descendis alors tranquillement les marches de l'escalier qui me mèneraient vers la porte mais j'avais besoin d'un bon café pour me motiver. J'avais donc foncé vers la cuisine et la machine à café sans m'arrêter.

- Et bien... Pas très effrayant comme costume, me fit la voix de ma mère.

Je me suis retourné rapidement et effectivement ma mère était installée à table en m'observant de haut en bas.

- Je vais juste à une soirée, dis-je préférant mentir.

J'avais cru que ma mère avait filé avec mes grands-parents sur la place principale de Soul Springs où avait lieu une petite kermesse pour les jeunes enfants de la ville. J'aurais préféré qu'elle ne soit pas là d'ailleurs, j'allais peut-être faire la chose la plus importante de ma vie et je n'avais pas besoin d'un interrogatoire.

- Et depuis quand les adolescents vont à des soirées non déguisés ? demanda ma mère stupéfaite.

- Peut-être parce que le thème est spécial, dis-je alors en réfléchissant suffisamment vite pour me trouver une bonne excuse.

- Un thème spécial ? demanda ma mère.

- Et oui, le thème c'est soirée des Oscars. Tout le monde va s'habiller comme pour recevoir un prix... Normalement y a même des distributions de récompenses..., mentis je alors sachant pertinemment que plus les détails étaient précis plus j'avais de chance de la convaincre.

- Et cette soirée elle a lieu au lycée ? demandai-je.

- Non... Chez les Corey... Mais c'est pas non plus la fête du siècle, dis-je en mentant de plus belle. Quelques dizaines de personnes tout au plus.

- À mon époque il y avait quasiment tous le lycée... Je me rappelle la soirée Ange Et Démons... Ou la soirée Vampires..., marmonna ma mère.

- Comme quoi tout change, dis-je alors.

- Au fait... Tu comptes... Euh... Conclure la soirée en beauté ? demanda ma mère légèrement gênée.

- Ça, je ne pense pas... On prend notre temps si ta question porte sur certaines activités, dis-je alors.

- Ok, je n'insiste pas, me fit ma mère hésitante.

- Quoi? demandai-je en buvant mon café.

- Tu as... Tu as lu la lettre au fait? J'hésitais à te le demander..., m'annonça ma mère.

- Non, je l'ai déchirée et jetée, dis-je alors.

Mais bizarrement je ne me souvenais pas de l'avoir mise à la poubelle, sans doute l'avais-je fait en rangeant ma chambre car oui, cela m'arrivait également. Cela faisait partie des règles chez mes grands-parents, ils ne rentraient pas dans ma chambre mais elle devait rester propre quand même. Ma mère semblait légèrement déçue et je me suis approché d'elle pour la serrer dans mes bras provoquant sa surprise.

- En quel honneur? demanda ma mère assez étonnée.

- Je n'ai pas besoin de raison si? dis-je sachant que c'était pour masquer mon inquiétude.

- Surprenant quand même que mon grand garçon me prenne dans ses bras, fit-elle en le touchant le bras.

- Je n'ai pas besoin de lui Maman, je t'ai toi, dis-je pour la rassurer.

- C'est toi qui vois, je devais te la donner quand même, je trouvais que c'était normal... Mais la décision t'appartenait, me précisa ma mère.

- Je sais... Peut-être si j'avais été plus jeune... Quand je voulais le rencontrer mais maintenant il est bien trop tard, dis-je alors.

- C'est comme tu le sens, m'assura ma mère.

- Et mon professeur alors? demandai-je amusé.

- Ça se passe bien, me fit ma mère. Il est gentil...

- Mais..., ai-je alors insisté.

- Je ne veux pas te mettre mal à l'aise, dit-elle soudainement.

- Il agit normalement en classe c'est l'essentiel, et tant qu'il agit bien avec toi, je ne lui ferai pas de mal, lui ai-je assuré.

- Il est bien... Je t'assure, dit-elle.

- Alors vas le voir ce soir... Tu seras tranquille, dis-je préférant qu'elle soit loin juste au cas où.

- C'est moi ou tu es tendu? me demanda alors ma mère.

- J'espère juste que ses parents ne poseront pas de problème, dis-je pour la forme. Bon j'y vais.

- Passe une bonne soirée, me dit-elle tandis que je m'éloignais.

La soirée risquait difficilement d'être bonne mais bon, elle ne pouvait pas le savoir en fait. Je sortis alors de la ferme et me suis dirigé calmement vers la forêt, vers le point de rencontre. C'était prévu comme ça, je devais retrouver les autres de la bande avant d'aller chez Sarah qui quant à elle, serait à la soirée qui n'était pas du tout une soirée festive ( sauf peut-être pour le futur marié). La clairière me tendait déjà les bras et quand j'y suis enfin arrivé, les trois étaient là. Danielle faisait déjà les cents pas dans une robe couleur lavande avec des fioritures en taffetas. Sa coiffure semblait également assez élaborée et lui donnait un côté féminin que je ne lui connaissais pas. Elle pourrait clairement avoir beaucoup de succès si elle portait plus souvent ce genre de tenue aux lycée ( en tout cas une tenue féminine). Il y avait également deux garçons avec elle, Henry évidemment mais également son frère jumeau Garrett.

- Ha t'es là, fit rapidement Danielle en s'approchant avec quelques difficultés à cause des talons.

- Ça te va bien, dis-je pour détendre l'atmosphère.

- Merci, c'est gentil, fit-elle alors légèrement mal à l'aise quand même.

- Vous venez au spectacle ? ai-je alors demandé.

- Par le fait que les loups sont liés aux sorciers, nous sommes invités pour découvrir le prétendant, m'avoua Garrett qui tenait un petit sac.

- Et comme on pouvait venir accompagné, j'ai invité Henry, précisa Danielle.

J'étais désormais beaucoup plus soupçonneux envers les deux drôles d'oiseaux.

- J'étais content d'être invité, précisa Henry (était-ce nécessaire ?).

- Désolé de gâcher votre soirée à tous les deux, dis-je alors avant de voir Garrett sourire.

- Hein? demanda Danielle gênée.

- Laisse tomber, fit Garrett. Je pense qu'on se comprend, me dit-il directement tandis que j'acquiesais.

Visiblement aucun des deux n'avait encore dit ce qu'il ressentait à l'autre et je m'en voulais presque de gâcher cette occasion pour eux de se dévoiler. J'espérais clairement qu'ils aient une autre occasion.

- T'as ce que je t'ai demandé ? dis-je alors à Garrett.

- Ouais, j'ai eu ça par l'équipe... Mais à quoi ça va te servir ? me demanda Garrett en me tendant le sac.

Je le pris et j'en sortis une bouteille de vodka avant de regarder les autres.

- Tu comptes arroser le punch? me demanda Henry.

- Henry... T'es pas dans un film pour adolescents, dis-je consterné en ouvrant la bouteille. C'est pour donner du courage.

Et là je bus plus d'une gorgée sentant l'alcool assez fort me couler dans la gorge sous le regard étonné des autres. Je tendis la bouteille à Henry.

- Je dois boire ? demanda-t-il choqué.

- C'est peut-être mon pot d'adieu alors fais pas ta midinette et bois, dis-je en le voyant observer la bouteille.

- Ça va aller, je t'assure, me fit Danielle tandis qu'Henry s'étouffait avec l'eau de vie.

- Et puis tu dois juste t'annoncer, me fit Garrett en prenant la bouteille pour boire avant de me la tendre.

- Tiens..., dis-je en la tendant à Danielle. Chez moi tout le monde se met du baume au cœur.

- D'accord, fit-elle en buvant. Arghhhh !!!! C'est vachement fort.

- Bon allons-y, dis-je alors.

Tous les quatre nous sommes alors dirigés vers le Manoir Corey. C'était la grande scène impressionnante du cinéma d'action. La grande résolution. Ils continuaient de me donner des conseils sur la manière de faire et j'avais presque l'impression qu'ils étaient plus inquiets que moi.

- Ne fais pas d'esclandre, d'accord ? me fit Danielle. Ils parleront de l'union future et demanderont si quelqu'un désire s'opposer aux festivités sacrées.

- Et là je dois me manifester ? demandai-je quand même.

- Oui, tu dois préciser que tu es déjà le prétendant de Sarah, précisa Garrett.

- Et après les sorciers vont gérer le protocole, me fit Henry.

- Bon... Allons-y, dis-je alors.

Nous approchâmes rapidement du Manoir et je découvris un véritable ballet de voitures plus luxueuses les unes que les autres, certaines devant clairement excéder le salaire annuel de ma mère en terme de valeur marchande. Les sorciers devaient donc être majoritairement riches et c'était évident, il suffisait de voir les robes des femmes qui entraient. Ils devraient y avoir au bas mot une cinquantaine de personnes au moins à l'intérieur et, en tant que bon vieux zonard de New-York, je ne me sentais déjà plus du tout à ma place. Ce fut Danielle qui me rassura avec une main sur le bras tandis que nous approchions du porche. Nous suivîmes un couple avant d'arriver devant Maurice qui les accueillait comme cela devait se faire dans ce genre de milieu, en réclamant l'invitation. Après, ce fut à nous et il nous accueillit avec le sourire.

- Ha... Mademoiselle sera rassurée, me fit Maurice.

- Elle pensait que j'allais me défiler ? demandai-je étonné.

- Elle craint énormément pour votre santé, David, me précisa Maurice.

- Vous en faîtes pas, j'ai grandi à New-York alors quelques sorciers rancuniers ne m'effraient pas, dis-je avec un sourire en coin.

- En tout cas sachez que vous avez mon soutien et celui de Rosa, me fit Maurice.

- Blanche les fleurs... Au cas où, dis-je pour détendre l'atmosphère.

- Ce n'est pas drôle David, me fit Danielle choquée.

- Mais ça fait marrer ton frère, dis-je en le voyant sourire.

Soudain je sentis la main de Maurice sur mon épaule et il se pencha vers moi pour chuchoter.

- Vous avez également le soutien de Madame, même si elle ne pourra le montrer officiellement, me précisa-t-il.

- Remerciez la pour moi, dis-je alors.

- Veuillez entrer, fit enfin Maurice.

Nous passâmes tous ensemble la porte et je fus stupéfait. Le Manoir Corey resplendissait littéralement de mille feux. Il était décoré richement et les invités vaquaient déjà à leurs discussions de gros bourgeois, peut-être discutaient ils du dernier aspirateur à la mode ( j'avoue que je pensais ce genre de choses uniquement pour me détendre). Je cherchais attentivement et surtout activement Sarah du regard et je la vis près de l'escalier et de ses parents. Il y avait également en face d'elle celui qui allait devenir mon ennemi mortel et étonnement, je fus surpris. Ce type n'était pas un sorcier mais un véritable mannequin. Des cheveux blonds mi-longs décorant un visage assez angélique et sublimé par un port altier. J'avais déjà des doutes sur ma tenue mais en voyant son costume Armani extrêmement bien porté, je me sentis tout petit. En plus, il était visiblement bien éduqué. Heureusement que je pouvais sentir le mal à l'aise extrêmement palpable de Sarah de là où j'étais car j'aurais pu être jaloux de ce bellâtre qui semblait tout de même en adoration devant la sorcière de mon cœur. Elle essayait d'être polie mais semblait éviter de lui donner des espoirs. Je vis près de nous, Rosa qui travaillait en annonçant les noms des invités. Je l'avais remarquée quand elle venait d'annoncer mes condisciples. Sarah avait alors tourné les yeux vers nous et je vis comme du soulagement dans son regard.

- Monsieur David Porter, de Soul Springs, fit alors Rosa.

J'avais relevé qu'elle n'avait pu donner aucune information complémentaire à l'inverse des jumeaux qui, je venais de l'apprendre, appartenait à un clan appelé " Lune Bleue". Je vis alors le regard du père de Sarah qui semblait contrarié. Je le vis même devancer sa fille et s'approcher rapidement de moi avant de saisir mon bras.

- Que venez-vous faire ici? Ce n'est pas votre place, me dit-il froidement.

- Je viens vois empêcher de gâcher la vie de votre fille, dis-je avec un sourire. Excusez moi mais je vais la voir de ce pas.

- Alors tenez vous bien, ne nous mettez pas en porte-à-faux vis à vis de nos invités... Ou partez immédiatement, dit-il quelque peu énervé.

- Et empêcher les invités de s'amuser? dis-je en m'éloignant.

Le père de Sarah n'était donc pas foncièrement dans mon camp, bon je l'avais un petit peu deviné mais quand même... Je me dirigeais tranquillement vers les hôtes de la soirée et je saluai sa mère poliment.

- Madame Corey, vous êtes très en beauté, dis-je poliment.

- Merci David, dit-elle en regardant rapidement vers le prétendant.

- J'ai mes chances ? demandai-je tout bas.

- Je n'arrive pas à le cerner, dit-elle simplement.

Je vis par contre, par dessus l'épaule de sa mère, Sarah qui semblait contente de me voir. Je me suis approché d'elle doucement, sachant pertinemment que je ne pouvais l'embrasser devant tout le monde. Elle me fit une révérence et je me suis légèrement penché vers elle.

- Je suis là, dis-je enfin avec un sourire.

- Merci... Je dois te le présenter, dit-elle calmement.

Elle approcha du fameux snob qui avait, à mon plus grand amusement, un petit air de ressemblance avec Sean Connery quand il était jeune. Ce James Bond de pacotille la dévorait presque des yeux, et cela faisait grimper ma rage.

- Anton, voici David, fit alors Sarah. Un de mes amis... David, voici Anton Ferguson... Mon prétendant, ajouta-t-elle mal à l'aise vis à vis de moi.

- C'est un honneur de rencontrer les proches d'une sorcière aussi prometteuse, fit alors ce connard de rosbif vu son accent de merde.

- Elle est prometteuse, c'est sûr, dis-je alors légèrement mesquin. Son futur mari a beaucoup de chance.

- Je vous remercie, dit-il comme si c'était une évidence ( j'attendais bien de le voir se vexer).

- Mais son âge ne vous gêne pas? demandai-je juste avant de sentir le pied de Sarah écraser le mien ( je devais attendre et je le savais mais j'avais mon caractère).

- Ce n'est pas foncièrement une gêne, me fit Anton Ferguson. Et puis je peux comprendre ses appréhensions.

- Je vois..., dis-je avec une profonde envie de le traiter de désaxé sexuel.

Je sentis Sarah saisir mon bras et je l'ai vue très mal à l'aise.

- Veuillez m'excuser Anton, j'aimerais lui présenter d'autres personnes de ma famille, dit alors Sarah poliment.

- Faîtes donc ma chère, nous aurons le temps de faire connaissance de toute manière, fit il comme si il était déjà marié.

Ho je lui aurais bien cassé la gueule à la seconde mais Sarah me tirait déjà loin de ma victime.

- Désolée de ce cinéma, me fit Sarah.

- Putain il me gonfle déjà, marmonnai-je.

- Le pire est qu'il essaye de se montrer prévenant, dit-elle mal à l'aise en me guidant au milieu d'invités dont je ne mémorisai même pas les noms.

- Au fait, je suis plus intéressant ? demandai-je alors.

- Tu me poses vraiment la question ? m'interrogea Sarah choquée.

- Non... Mais au cas où, dis-je avec un sourire.

- Sois sérieux, me fit Sarah. Tu sais très bien que je ne veux pas de lui, je donne le change, je ne flirte pas.

- Je sais ne t'en fais pas, dis-je. Alors au contact ?

- J'ai essayé de le sonder, me précisa Sarah qui avait dû user de son pouvoir sur lui. Il semble puissant mais surtout sa magie est très fluide.

- Fluide? Ça veut dire dangereux ? demandai-je inquiet.

- Cela veut dire parfaitement contrôlée, m'expliqua Sarah.

- Ok... Donc c'est pas bon... Et ce que je t'ai demandé de vérifier ? demandai-je sachant qu'une chose m'avait inquiétée plus que les autres.

- David, ce n'est pas important, dit alors Sarah. Tu réussiras.

- Je veux savoir, ai-je alors insisté.

- Il... Il ne semble pas avoir de mauvaise intention envers moi, hésita Sarah. Il semble heureux de me prendre pour épouse mais il semble tout de même un peu mal à l'aise... Surtout de ne pas me connaître plus que cela...

J'avais effectivement demandé à Sarah d'user de son pouvoir pour le sonder. C'était peut-être pessimiste mais je voulais m'assurer qu'en cas de défaite de ma part, je pouvais tout de même être rassuré de son avenir et qu'elle ne vive pas un enfer. J'étais au moins rassuré de cela pendant tout le cinéma, toutes les courbettes à faire et toutes les autres simagrées du genre. J'en avais marre de me la jouer soirée mondaine, mais il fallait m'y plier au maximum.

- Viens, je vais te présenter ma tante Isobel, dit-elle alors en me guidant.

Et effectivement, conformément à ses propos, sa tante était une caricature des sorcières des contes, avec sa verrue sur le nez.

- Ma tante ? l'interpella Sarah.

- Ho ma petite nièce préférée, fit sa tante. J'espère que la rencontre se passe bien.

- Cela peut aller, fit Sarah mal à l'aise.

- Quand ton père m'a demandé de sélectionner un prétendant pour toi j'étais dubitative, fit alors sa tante me choquant.

- Tu l'as choisi? demanda alors Sarah toute aussi choquée que moi.

- J'ai conseillé un futur époux que je savais éduqué et avec une bonne réputation, pour que cela ne soit pas trop dur..., hésita sa tante. Il ne te fera pas de mal, je le sais.

- Moui... Au fait, voici David, un ami, précisa Sarah.

Je tendis ma main vers la tante de Sarah par politesse.

- À quel clan appartenait vous? demanda sa tante en me prenant la main.

- Je suis cent pour cent humain, dis-je alors mal à l'aise.

Sa tante me regarda et fixa nos mains un instant, me surprenant quelque peu. Elle semblait dubitative et perdue. Moi même je commençais à me sentir mal.

- Je vois..., fit la tante Isobel.

- Non... Attends, fit alors Sarah soudainement paniquée.

- Tu aurais dû me le dire ma chérie, fit sa tante.

- Il y a un problème ? demandai-je inquiet.

- Je crois que ma petite nièce a oublié de préciser que j'avais un pouvoir assez proche du sien, me fit sa tante me faisant paniquer. N'ayez pas peur, je ne peux absorber la magie mais je ressens ce qu'il y a au plus profond des gens.

- Je..., hésitai-je.

- Tante Isobel... Je..., commença Sarah.

- Cette soirée va réellement devenir amusante, j'ai bien fait de déplacer ma vieille carcasse, fit alors Isobel en me fixant.

- Vous voulez dire que vous savez ce que je vais faire ? demandai-je en regardant Sarah en panique.

- Ho oui... Et je suis impatiente de voir la suite, vous m'intriguez jeune homme... Bon je vais me chercher un petit kir pour me mettre dans l'ambiance, fit Isobel en s'éloignant.

Je la regardais s'éloigner et je vis Sarah me fixer.

- Ça veut dire quoi? demandai-je à ma sorcière.

- Qu'elle ne veut pas que je me marie avec Ferguson, dit-elle avec un sourire. On a une alliée de plus.

- Et en quoi je peux l'intriguer? demandai-je.

- Ça j'en sais rien..., marmonna Sarah intriguée.

- Mais? ai-je insisté.

- Au contact j'ai toujours eu une drôle de sensation mais je pensais que c'était lié à la tradition... Peut-être que ça laisse des traces... Ou alors parce qu'elle a ressenti ce que toi tu ressentais pour moi et ta détermination, m'expliqua Sarah.

- Bon... Heureusement que je n'ai pas de pensées lubriques. Vu ta robe...

Sarah portait en effet une magnifique robe beige vaporeuse avec beaucoup de dentelles. Ses courbes étaient largement mise en avant et, dans d'autres circonstances, j'aurais été bien tenté.

- Merci... Tiens toi bien, fit Sarah en regardant sa montre. Je vais devoir rejoindre mes parents... Cela va être le moment.

- Je rejoins les autres, dis-je tandis que nous nous séparions mais pas sans que je ne serre fortement sa main à défaut de pouvoir l'embrasser.

Je traversai alors le groupe d'invités pour rejoindre discrètement les dignes représentants du clan des loups. Danielle discutait tranquillement avec Henry en se rongeant nerveusement les ongles ( dit qu'elle avait une magnifique manucure quel gâchis !). Je me suis approché d'eux avec empressement.

- Putain ce que j'ai envie de picoler, dis-je alors.

- Ça va pas? demanda alors Henry inquiet.

- Sa tante a capté un truc c'est la merde, dis-je alors.

- Isobel? demanda Danielle.

- Celle avec la verrue ouais, ai-je précisé rapidement.

- Sarah est le membre de sa famille qu'elle préfère, donc si elle veut son bonheur c'est plutôt bénéfique, me fit Danielle.

Tout à coup, me faisant sursauter comme si quelqu'un essayait de m'assassiner, je sentis une main forte sur mon épaule. Garrett était arrivé rapidement et semblait en panique.

- C'est la merde! fit il en stress visiblement.

- Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta immédiatement sa jumelle.

- J'ai profité de mon statut pour interroger les gens, dit-il alors.

- Stop..., dis-je alors. Ton statut ?

- Mon frère est l'héritier mâle de notre lignée, fit alors Danielle. Il sera le mâle alpha, mais c'est pas le moment pour un cours d'anthropologie, alors? insista Danielle auprès de son frère.

- Ce sont plutôt des conservateurs... C'est pas bon, se contenta de répondre Garrett.

- Merde! fit alors Henry.

- Hoooo c'est pas bon! ajouta Danielle.

Je regardai les trois êtres magiques autour de moi qui s'étaient mis à paniquer les uns après les autres.

- Est-ce que l'un de vous veut bien m'expliquer ce que ça signifie putain de bordel de merde! me suis-je énervé en m'attirant un regard outré d'une vieille chouette, sans doute la Duchesse Balais dans le cul.

- Elle t'a rien dit par rapport aux défis ? me demanda Danielle.

- À part leur contenu... Qu'est-ce qu'elle m'a caché en fait ? demandai-je soudainement méfiant.

- Ok elle a pas voulu t'inquiéter, me fit Garrett.

- Mais encore... Et répondez immédiatement vous commencez clairement à m'énerver à tourner autour du pot..., dis-je lassé.

- Il y aura des juges, répondit Henry.

- Euh... Et? dis-je ne comprenant pas l'implication.

- Et donc si ils sont conservateurs, ils pourraient avantager le sorcier, me dit Danielle décidément bien plus claire.

- Et je fais quoi? Je fous le feu au manoir façon procès de Salem? Au point où j'en suis dis-je lassé.

- David... Ça va comp..., commença Garrett.

Le futur alpha, si j'avais bien compris, fut interrompu par le bruit caractéristique d'un verre que l'on tapote, le truc habituel avant un chouette discours. Enfin chouette... Ça allait surtout le bon moment pour moi pour gâcher la fête.

- Chers invités, bonsoir encore, fit alors Maximilian Corey poliment. Ma famille et moi-même sommes extrêmement fiers de vous accueillir en notre humble demeure...

J'avais alors regardé cette fameuse demeure et je m'étais simplement dit qu'il faudrait lui acheter un dictionnaire. Si ça c'était humble, j'étais Léonardo DiCaprio.

- Je vous ai tous convié en ce jour particulier, reprit Maximilian Corey, dans le but de vous annoncer une grande nouvelle. Après de très longs pourparlers qui remontent déjà à quelques temps, mentit il pour la forme. Les Clans Ferguson et Corey ont prit une importante décision. En effet, le jeune héritier des Ferguson, Anton ici présent, s'apprête à contracter une union sacrée avec ma fille Sarah, héritière des Corey.

Je regardai méchamment son père, cela commençait déjà à m'exaspérer et forcément cela se voyait également sur la tête de ma sorcière qu'elle préférait littéralement être ailleurs. Les gens applaudissaient un peu par dessus le marché et j'avais envie de hurler ( fallait me retenir).

- De ce fait, c'est avec un immense plaisir que je m'apprête à voir ma vie convoler en justes noces avec ce jeune homme, fit alors Maximilian en prenant la main d'Anton et celle de Sarah en les posant l'une sur l'autre ( ça montait dans mon estomac). Je vous annonce donc leurs noces futures dans deux semaines.

La date surprit pas mal de monde, vu que personne ne devait être au courant des tenants et aboutissants de l'affaire.

- Conformément à nos traditions, je me dois cependant de demander si un membre de cette audience a une opposition quelconque à émettre contre cette union, précisa alors Maximilian.

C'était à moi, ma grande scène et je sentis même Danielle me pousser pour que j'y aille. Je devais être extrêmement poli dans cette interruption, il était hors de question qu'un humain créé un scandale.

- Veuillez m'excuser, dis-je alors en m'avançant tout en attirant les regards de tous le monde tandis que je m'avançais vers l'escalier. Je suis navré de l'offense que je vais vous faire devant vos invités mais je m'oppose fermement à cette union.

Le regard mauvais de Maximilian me donnait l'impression d'être devant le bourreau de la prison qui avait des démangeaisons dans le dos et crevait d'envie d'envoyer directement l'injection létale. Le regard d'Anton était assez surpris tandis que je montais vers eux et au moins, celui de Sarah était bien plus tendre. J'entendais même le petit tumulte derrière moi.

- Excusez le mes chers invités, l'invité qui vient de dire cela est un ami de ma fille, un humain de surcroît. Je peux naturellement comprendre que ce genre d'union puisse lui être étrangère, fit alors Maximilian Corey en provoquant l'horreur sur le visage de sa fille.

Ça, c'était pas prévu. Ce con n'allait pas estimer mon intervention valable. Par chance, je vis Dorothy Corey voler au secours de sa fille ( qu'elle soit bénie) en chuchotant à l'oreille de son mari qui écarquilla les yeux.

- Je vais vous demander de passer dans la salle de bal, fit alors Maximilian Corey légèrement contrit. Ma femme pense qu'expliquer la situation à ce jeune homme dans mon bureau facilitera sa compréhension. N'hésitez pas à commencer les festivités.

Je le regardai suspicieux quand je remarquai qu'il indiquait clairement à Anton de se joindre à nous. Maximilian passa près de moi et murmura assez sèchement.

- Dans mon bureau, immédiatement, grommela Maximilian.

Ok... Il était de bon humeur. Je pouvais voir le regard stupéfait d'Anton et de deux personnes qui s'étaient approchées de lui, visiblement ses parents ( c'était pourtant logique si cette union était aussi importante). Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que la mère de Sarah s'occupait de l'emmener vers le bureau tandis que je suivais bêtement le groupe au milieu de la foule. Soudain je sentis une main sur mon bras droit et je pivotai alors la tête.

- Je viens également en tant qu'ainée de notre clan, me fit Isobel.

- D'accord..., dis-je surpris.

- Vous êtes resté poli, c'est bien surtout quand on ressent votre colère... Tenez, dit-elle ensuite en me tendant son verre de champagne.

Je le bus alors cul sec même si c'était loin d'être assez fort pour me calmer. Nous arrivâmes rapidement dans le bureau et, juste en levant la main, il referma la porte. J'étais entouré de sorciers et pas foncièrement à l'aise.

- Maximilian ? Que se passe-t-il exactement ? demanda l'homme à la longue barbe blanche qui accompagnait Anton ( son père sans doute ou Merlin ou Dumbledore... ).

- Ma femme m'a communiqué une certaine information, marmonna Maximilian.

- C'est à dire? insista l'homme.

- Il semblerait que ce jeune homme ne soit pas qu'un ami de ma fille, fit Maximilian Corey légèrement outré.

- Cela ne change rien, fit alors la femme qui devait être la mère d'Anton.

- Cela change que votre fils n'a pas la priorité, dis-je alors oubliant que je devrais plutôt fermer ma gueule.

- Comment osez vous? s'offusqua la femme.

- Mère, fit alors Anton. Laissez les s'expliquer. Allez-y, me fit il.

J'étais assez stupéfait de la situation, c'était le futur marié qui me donnait la parole, ça je m'y étais pas attendu.

- Je sors avec Sarah, depuis quelque temps déjà, dis-je en la regardant. Et je ne peux pas la laisser se marier comme ça.

- Dit-il la vérité ? demanda Maximilian.

- Oui, répondit sa fille. C'est la vérité. Je l'aime, pensait-elle utile de préciser.

- Il va falloir se faire une raison, lança Maximilian sans se démonter.

- Attendez, je veux défier Monsieur Ferguson, je refuse qu'il l'épouse, dis-je alors consterné.

- Tu n'es pas un sorcier, me répondit sèchement Maximilian.

- Il n'a donc aucune origine? demanda la mère d'Anton.

- Navré Madame si cela pose un problème, mais ma mère est juste une infirmière.

- Mais vous êtes au moins d'un certain milieu ? demanda le père de l'anglais.

- Il est juste le bâtard d'une famille aisée du coin, les Appleby, répondit Maximilian.

Je le regardai stupéfait, comment pouvait-il être au courant de ça lui? Puis j'avais pensé à mon grand-père, c'était possible.

- Je ne comprends pas pourquoi il s'oppose alors, lança le père d'Anton.

Je ne pouvais m'empêcher d'observer Sarah qui semblait voir ses chances d'échapper au mariage s'envoler quand soudain, derrière moi, un petit rire se fit entendre.

- Tante Isobel, s'énerva Maximilian, ce n'est point le moment de s'esclaffer.

- Mon cher neveu, je suis l'aînée du clan et oui, je trouve cela drôle, fit d'ailleurs Isobel.

- Je ne vois pas en quoi? Je ne peux tolérer un défi de sa part, ajouta Maximilian en me glaçant le sang tant je me disais que c'était foutu.

- Peut-être parce que tu ignores que ces deux là ont respecté la tradition de l'annonce, fit alors Isobel en riant.

- Mais comment tu le sais? demanda Sarah surprise.

- Je l'ai senti, fit-elle avec un sourire en coin.

- Vous nous aviez assuré la pureté de votre fille, s'énerva alors le père d'Anton.

J'allais littéralement péter un câble mais une réaction surprenante survint.

- Attendez, fit alors Anton. Je n'ai jamais rien demandé de tel, qu'elle le soit ou pas n'entre pas en compte. C'est déjà un immense honneur que de m'unir au clan Corey.

J'étais assez surpris de sa réaction et je vis qu'étrangement même Sarah semblait reconnaissante. Il fallait reconnaître qu'il savait quand intervenir.

- De toute façon cela n'a aucune valeur comme tradition, s'énerva Maximilian choquant sa fille.

- Mais..., s'offusqua d'ailleurs celle-ci.

- Tais toi, tu me fais honte, dit-il alors.

- Hey, ça suffit les conneries maintenant, me suis alors énervé peut-être trop vite. Elle ne veut pas se marier, ça se voit non? Faut peut-être arrêter d'être aussi borné et écouter son putain d'avis!

- Tu n'as pas le droit à la parole alors silence...

- Chéri..., intervint Dorothy.

- J'ai dit qu'elle épouserait Anton et elle le fera, de gré ou de force, et ce n'est pas lui qui va dicter les règles, s'énerva Maximilian effrayant tout le monde.

- Mais Papa!!! s'excita Sarah.

- Je t'ai dit de te taire!!! s'énerva Maximilian.

J'allais lui foutre mon poing sur la gueule, qu'importe le protocole, cela me ferait du bien.

- Mais tu ne me le diras pas à moi, intervint Isobel.

- Quoi? s'étrangla Maximilian.

- Certes il est humain mais ils ont respecté une de nos traditions anciennes, il est donc en droit de se présenter comme un prétendant, fit alors Isobel que j'aurais bien serré dans mes bras si elle n'était pas aussi moche.

- Je..., hésita Maximilian.

Je vis le regard de Sarah s'illuminer tant elle était rassurée, visiblement être l'aînée permettait à Isobel d'imposer ses décisions.

- Il est de bon ton de demander au prétendant officiel si il désire également cette situation, fit alors Anton.

- Vous ne désirez plus vous unir? demanda alors Maximilian surpris ( moi ça m'arrangerait en fait).

- Pour tout vous dire, si ( et merde...), avoua Anton. Votre fille est assez intéressante. Je désire toujours en faire mon épouse tout en respectant nos traditions.

Sarah le regarda étonnée et j'étais dans le même état. Je ne savais plus quoi dire.

- Parfait, fit alors Isobel. Nous organiserons cela durant les deux semaines avant l'union sacrée. Nous saurons lequel est le plus digne de s'unir à ma petite nièce.

Sarah me regardait en poussant un soupir de soulagement et me sourit. Je lui fis un clin d'œil, content que le plan se soit déroulé sans accrocs ( Hannibal King sort de ce corps). Je vis alors Anton s'approcher de moi et me tendre la main.

- Que le plus digne de ravir Sarah Corey ressorte grandi de nos duels, me dit-il poliment.

- D'accord, dis-je surpris en serrant sa main. Je ne pouvais la laisser dans cette situation, dis-je comme pour m'excuser auprès de quelqu'un plus que poli.

- C'est donc officiel, fit Isobel en se dirigeant vers Sarah tout en passant à côté de moi.

Je sentis alors la main d'Anton se resserrer sur la mienne et je l'ai regardé. Il n'avait plus rien du type sympa, son regard semblait diabolique. Il me fixait et j'ai alors serré sa main.

- Je vois, chuchota Anton. Je ne supporte pas de passer pour un bouffon devant les miens, tu le paieras chèrement, je ne me retiendrai pas parce que tu es humain, me dit-il alors.

- Tu risques d'apprendre à me connaître le rosbif, marmonnai-je.

- Hmmph, grommela Anton avec un sourire. Tu vas souffrir et je peux te jurer qu'après avoir dansé sur ton cadavre et épousé l'héritière Corey, elle regrettera cet affront.

Je le regardai horrifié, j'avais désormais un ennemi mortel. J'allais devoir réellement me battre car si cet enfoiré espérait danser sur mon cadavre, il allait devoir apprendre à me connaître. Je ne la laisserai pas et moi aussi, je pouvais être diabolique. Je ne me battais pas pour moi mais bien pour elle et ça, c'était sans doute ma plus grande force.



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