Sous la foule des étoiles
Zarif ne mentait pas quand il a dit qu'il n'y avait rien pour se cacher ou s'abriter du soleil brûlant. À l'heure qu'il est quel quel soit nous sommes en plein territoire des lions, assez loin de la cheminée aux ombres et encore plus loin de l'école pour être en sécurité. Je ne préfère même pas imaginer qu'il faudra faire le même trajet en sens inverse après l'école pour retrouver la tribu.
Vos mieux que je reste aux aguets comme Zarif, il a toujours l'œil vif et fixer partout à la fois. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il prend tous ces risques seulement pour aller à l'école. La seule chose qui me fait tenir encore sur mes jambes après 10 km, c'est l'envie d'impressionner Zarif, j'ignore pourquoi .
- Tu ne vas pas tourner de l'œil avant que l'on soit à l'abri derrière la cheminée aux ombres .
- Dit-il me sortant de mes pensées.
- Ne t'inquiète pas ça va. Il ne fait pas si chaud que ça dit je en dégoulinant de toute l'eau de mon corps.
- Bien sûr tu te transformes en.….
- Roaaar ce miaulement persan coupe Zarif.
En nous retournant doucement nous faisons face à petit lion. Je suis soulagé de ne voir qu'un lionceau nous prendre par surpris mais beaucoup moins en voyant l'effroi sur le visage de Zarif.
Il me tend la main en me disant :
- Reste derrière moi.
- Quoi tu es sur qu'il faut bouger dans ce genre de situation.
- Oui est vite, tu sais qu'une lionne ne laisse pas son enfant bien longtemps tout seul.
- OK dis-je en passant derrière lui toujours sa main dans la mienne avant de reprendre. Tu va faire quoi ?
- Tu verra, si ça marche il va partir d'où il vient et nous allons courrier dans le sens opposé vers la cheminée aux ombres.
- mmm courir sans s'arrêter, je sais faire.
Tout à coup je sens sa main me lâcher et le voit se mettre à quatre pattes au même niveau que le lionceau qui n'a pas bougé. Les yeux dans les yeux on dirait que Zarif cherche à lui faire peur en lui montrant que lui aussi est fort, que dans son corps à lui coule du sang de guerriers. Peut à peu à force de se jauger l'un l'autre je ne reconnaître plus Zarif, il se transforme en fauve.
C'est pourtant le lionceau qui pousse rugissement en premier, suffisamment fort pour me faire sursauter. Zarif lui n'a pas broncher, il a toujours les yeux river sur l'animal sauvage, je le vois soudain gonfler sa cage thoracique puis en sort un Roooohhhaaa si fort que l'on aurait crus le cri d'un vrai lion.
Il n'en faut pas plus pour que le lionceau s'enfuit d'où il vient, me souvenant des mots de Zarif je me met à courir aussi vite que le peuvent mes jambes fatiguer.
Ma grand-mère Zora n'a jamais eu la chance d'aller à l'école, toutes les connaissance quelle à vienne par des récits orale transmis dans sa tribu au fil des générations. C'est comme cela qu'une tribu construit son héritage et l'éducation de ses membres, aujourd'hui dans mon monde, un monde plus moderne les filles comme ma sœur et moi nous pouvons découvrir le monde autrement. C'est à l'arriver de livre dans la tribu que commença mon éducation, à 11 an comme je ne savais pas lire les mots qui s'y trouvé j'ai voulu aller à l'école. Personne dans ma famille à trouver à redire bien que je soit une fille j'avais ce droit si j'en avais envie et la possibilité.
L'envie j'en brûler et la possibilité c'est faite en traversant la Savane.