Vampire Classroom

Chapitre 19 : CHAPITRE DIX-NEUF

3146 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/09/2021 17:13

CHAPITRE DIX-NEUF


J'ai étonnement bien dormi. Je me sens clairement reposé. Mais j'ai quand même une drôle de sensation. Je n'arrive pas à l'expliquer, sans doute parce que je suis encore un peu dans le gaz. C'est bizarre cette sensation contre mon visage. J'ouvre alors doucement les yeux et je remarque que le soleil passe déjà à travers les fenêtres. Soudain, je suis assez surpris de ce que je vois. C'est une masse noire. Ho... D'accord ! Maintenant c'est évident, ce sont les cheveux de Josie. C'est vrai que nous avons dormi ensemble. Maintenant que je suis totalement réveillé, je me rends compte de la situation. C'est clair, j'ai traversé tout le lit et... je la serre dans mes bras. Je n'ose pas bouger mais je me rends surtout compte que ma main gauche est non seulement sous sa nuisette mais littéralement sur son ventre. J'en déglutis même tant j'ai honte. Heureusement qu'elle doit être en torpeur ! Je vois clairement la partie de son dos sous ses cheveux et surtout sa peau blanchâtre et pâle. Elle est sublime quand elle dort, comme d'habitude je dirai même. J'essaye de dégager ma main mais son bras est posé dessus. Bordel! Si elle se réveille je suis fichu ! Elle va croire que j'en profite. Mais en fait, j'ai vraiment envie de profiter de l'instant tant je suis bien. Ses cheveux noirs de jais ont une douce odeur de jasmin, sans doute un shampooing, et j'aime déjà cette odeur. J'essaye de ne pas trop bouger sachant que nous sommes collé mais c'est trop tentant. Doucement, j'approche mon visage de ses cheveux pour inspirer son odeur. J'agis comme un con... Mais son odeur est si douce à mes narines.

- Tu viens de sentir mes cheveux ? fait alors la voix de Josie.

Merde! Elle est réveillée ! Mais comment? Je regarde alors sur la petite table de chevet près d'elle. Dessus, bien en évidence, il y a un verre d'eau qui a du servir car il y a une légère marque rouge. Il faut dire qu'il y a aussi un petit emballage à côté.

- Non... Je... Euh....

Josie ne bouge pas du tout et je me rends compte qu'elle maintient toujours ma main. J'essaye alors de la bouger et elle me libère.

- Je ne voulais pas profiter de la situation, dis-je avec empressement.

- Je sais Ben, tu es venu me faire un câlin au petit matin, m'assure Josie.

Elle se retourne alors vers moi et rapidement, sans même que je puisse l'en empêcher, elle attrape mon bras droit et le place sous sa tête pour m'observer.

- Bonjour, fait-elle avec un grand sourire.

- Bonjour, dis-je mal à l'aise.

Elle sourit et m'embrasse sur la joue. Sans aucune honte, elle place sa jambe droite entre mes jambes et je me fige. Je sais déjà que j'ai une réaction matinale évidente et j'espère qu'elle ne s'en rendra pas compte, ce serait gênant. Pourquoi elle fait ça ?

- Alors ta première nuit avec une fille? demande Josie clairement amusée.

- Ben en fait... J'espère que je ne t'ai pas touchée de manière gênante...

- Non ça va, fait alors Josie pour me rassurer.

- Je demande parceque je me suis réveillé la main sur ton ventre alors...

- J'ai dû un peu la remonter car tu l'avais glissée plus bas, me fait-elle alors.

- Quoi ? dis-je horrifiée.

- Et tu me caressais alors j'étais motivée...

Je la regarde horrifié, j'ai osé faire ce genre de choses... Soudain Josie se met à rire. Elle s'est foutue de moi.

- Tu verrais ta tête, fait-elle en riant.

- C'est franchement pas drôle Josie...

- Ho que si... Honnêtement je m'étais sortie de torpeur assez tôt pour me nourrir vu que tu étais près de moi et je me suis rallongée, avoue enfin Josie.

- Et alors je me suis collé à toi ensuite? dis-je méfiant.

- Je voulais prendre un livre, vu que je vois dans le noir quand tu t'es collé, dit-elle ensuite.

- Navré...

- Ce n'est rien, dit-elle en tapant doucement sur mon torse.

C'est là que je me rends compte que nous sommes presque enlacés et c'est gênant. Cette position, sa jambe entre les miennes et sa tête sur mon bras, rend la scène assez équivoque. On dirait vraiment que nous avons passé la nuit ensemble, c'est en effet le genre de situation que j'avais imaginée par le passé. Une belle nuit et des câlins... On est loin du compte là !

- Pourquoi tu ne m'as pas repoussé?

- Cela faisait longtemps que quelqu'un ne m'avait pas enlacé... J'en ai profité, dit-elle tout en souriant.

- Mais... dis-je mal à l'aise.

- Quoi? Une réaction matinale gênante ? Oui je l'ai sentie mais ce n'est rien mon grand.

- Josie...

- Plus sérieusement... J'étais juste bien.

Elle se repositionne sur mon bras et me fixe attentivement. Je ne sais même pas à quoi elle pense et cela me stresse. Elle se tortille un peu et se rapproche même. Sa jambe froide frotte contre les miennes et je déglutis. Elle s'approche alors tout doucement de moi.

- Je ne vais pas te violer, me dit-elle en souriant.

- Je ne pensais pas à ça...

- Alors aie l'air moins en panique, dit-elle avant de rire.

- Mais...

- Écoute, crois le ou non, je me suis rarement réveillée auprès d'un homme... vivant en tout cas. Ou je m'en vais avant ou je l'ai dévoré la veille...

Je ne sais pas quoi dire, je suis juste mal à l'aise.

- Et oui... J'agis comme les hommes, dit-elle sérieusement.

- Je ne jugeais pas...

- J'espère, ce que j'essaye de te dire c'est qu'être en présence de quelqu'un qui ne panique pas alors qu'il sait ce que je suis est plaisant. La preuve en est que tu t'es réveillé et tu n'as pas tout fait pour me fuir. Et j'apprécie franchement. Merci...

Elle me touche la joue et retire sa jambe avant de s'asseoir sur le lit. Je me redresse un peu cachant la réaction gênante. Il faut bien reconnaître que dans cette situation, être un homme avec son érection matinale est du genre à poser problème.

- Tu vas te planquer sous la couette ? En attendant que ça passe? dit-elle en riant.

- Euh... Oui?

- Tu veux que je t'aide à faire passer? ajoute Josie avec un clin d'œil.

- Tu exagères... dis-je calmement.

- Comme tu veux... dit-elle en se levant.

Elle s'étend alors et je remarque encore plus son corps sublime, ça ne va pas m'aider c'est sûr.

- Tu peux prendre ta douche d'abord, dis-je pour changer de sujet.

- Monsieur est grand seigneur, dit-elle alors.

- Il y a un problème avec le chauffe eau solaire alors je laisse les frangines se laver d'abord mais il doit y avoir assez pour toi.

Elle regarde vers la salle de bain puis me fixe du regard.

- Tu ne vas pas prendre une douche froide, on est en hiver, me dit-elle.

- C'est pas grave, vas-y.

Elle me regarde et penche ma tête sur le côté, en général c'est mauvais signe.

- Tu sais que je m'en moque? dit-elle soudainement.

- Ça aidera le sang à circuler, dis-je en référence à la nuit au motel.

- Effectivement...

Elle semble hésiter. Là je commence à me méfier. Elle s'appuie alors sur le lit et me fixe. Je suis obligé de fixer ses yeux gris, sinon j'aurais une vue plongeante sur sa poitrine.

- Tu veux venir avec moi? dit-elle soudainement.

- Quoi? dis-je en m'étranglant.

- Autant ne pas gaspiller, dit-elle alors.

- Je ne préfère pas...

- Tu as peur que je profite du pauvre petit humain que tu es? dit-elle amusée.

Je la regarde et j'inspire profondément. J'appréhende sa réaction mais je préfère être honnête.

- J'ai surtout peur d'être incapable de retenir un geste déplacé...

Josie ouvre alors la bouche mais ne dit rien, elle est juste surprise de mon aveu. Elle me regarde fixement.

- Comme tu veux... dit-elle avant de filer dans la salle de bain en emmenant ses vêtements.

Qu'est-ce qui m'a pris de dire ça putain! Je suis maintenant convaincu qu'elle va me prendre pour un pervers. Je me lève et fais le lit en attendant quand je l'entends ressortir de la salle de bain, les cheveux encore un peu mouillé.

- Elle est libre, me dit-elle calmement.

J'ignore sa façon de le dire, c'est clair que j'ai dû l'offusquer avec mon aveu. Je file sous la douche et l'eau quasiment gelée me fait un bien fou. Je dois me calmer, absolument et totalement. Je m'en veux surtout d'avoir dit cela. Je ne m'éternise pas, la douche est vraiment glaciale. Je crois que le réveillon de demain promet si elle est complètement choquée de mon propos. J'espère qu'elle ne vas pas m'en tenir rigueur. Je ne me rase pas, cela serait trop dangereux. Je sors alors de la salle de bain et Josie est toujours assise sur le lit, de dos. Je remarque qu'elle est en train de se coiffer... ou devait l'être. En fait, elle ne bouge pas du tout. Elle tient simplement ses cheveux pendant qu'elle les noue mais elle est totalement immobile comme dans sa torpeur.

- Ça va? dis-je alors.

Soudain elle sursaute et se retourne.

- Parfaitement, je... Je me prépare à affronter le petit déjeuner, et les idées qu'a du se faire ta sœur, avoue Josie.

Je hoche la tête d'acquiescement mais je me rends compte que Josie a sursauté. Elle était dans ses pensées, je ne l'avais encore jamais surprise. Et là... Je l'ai fait. Au final, on ne parle pas vraiment, on part juste déjeuner. Ça aussi c'est le bon moyen de poser des problèmes. On s'assoit côte à côte et je me sers un pain grillé à ma confiture ignorant le regard malicieux de ma sœur Mindy qui semble chercher à savoir si moi et Josie avons passé une nuit blanche.

- Sers toi Josie, lui dit Mindy.

- Je mange peu le matin. Je vais quand même prendre une tartine, avoue Josie.

- Tu peux prendre des forces tu sais...

Je vois Mindy sourire en coin et Josie également. Moi par contre, je regarde méchamment ma demi-sœur qui m'ignore volontairement pour faire la tartine de Cassie. J'entends la porte qui s'ouvre et mon père, sans doute parti s'occuper des chevaux, arrive. Il s'adresse à nous en se servant un café sans enlever sa veste.

- Ha enfin levés, dit-il sèchement.

- Bonjour Monsieur Trenton, fait Josie très poliment.

- Bonjour, traînez pas trop, il y a du travail, fait mon père.

- Je dois m'occuper aussi des chevaux ? demande Josie intéressée.

- Oui, c'est pas parce qu'il est remercié en nature que le boulot sera fait, dit mon père en posant son mug et en m'indiquant de la tête. Je dois aller chercher du matériel. Vous gérez les bêtes.

Je le regarde méchamment et je sens que Josie s'est crispée. Ça va dégénérer cette affaire. J'essaye alors de calmer le jeu et je m'approche de Josie pour murmurer :

- Tu veux pas l'hypnotiser pour en faire un mec bien?

- Hein? fait-elle en se tournant vers moi surprise.

- Ou un bon père... Je prends aussi si tu lui fais faire la danse des canards, dis-je avec un clin d'œil.

Josie me regarde et se met à rire très naturellement. Elle se cache même la bouche de sa main en riant. Soudain, Mindy rit également et là je suis perdu. Josie m'a entendu, c'est obligé mais elle?

- Ben... Tu... Tu as de la confiture sur la joue, me fait Josie.

J'essaye de me frotter mais je ne dois pas m'en débarrasser car elles rient encore. Josie frotte alors ma joue du doigt et là c'est le choc. Elle a porté son doigt à sa bouche pour lécher la confiture. Je la regarde surpris et elle réalise son geste avant de se lever pour aller enfiler une veste. Je la regarde s'éloigner stupéfait quand j'entends un sifflement de Mindy.

- La ferme toi, dis-je alors.

- C'est chaud, dit-elle en réponse.

- De quoi vous parlez ? demande Cassie.

- DE RIEN, répondons-nous en chœur.

Au final nous partons nous occuper des bêtes, Cassie restant à la maison pour étudier le braille. Moi et Mindy nous relayons d'ailleurs pour vérifier qu'elle aille bien. S'occuper des bêtes est quelque chose qui me permet d'éviter de converser avec Josie. Mon père fait des allers-retours et en réalité je le soupçonne de finir ses achats de Noël. Étonnement, Josie est assez à l'aise avec les bêtes, mais en même temps elle a vécu les époques où les chevaux étaient le seul moyen de transport alors c'est assez normal. Par contre ce qui n'est pas normal c'est le fait qu'elle ne fatigue pas du tout. Ce qui est logique quand on sait ce qu'elle est mais elle semble surtout extrêmement pensive. Je sens soudain une main sur mon bras. Je me retourne surpris et je vois Mindy qui me fixe.

- Quoi? dis-je méfiant.

- Vous vous êtes disputés? demande ma demi-sœur.

- Non... Mais pourquoi tu me demandes cela?

- Vous ne vous parlez pas... Et tu ne t'inquiètes même pas de savoir si elle a besoin de boire quelque chose, me fait simplement ma sœur.

- Ho...

- Et puis elle est d'un autre milieu, je pense qu'elle est habituée aux chevaux mais comme cavalière, elle ne doit pas avoir autant de facilité pour le travail, fait Mindy.

- Tu serais surprise de tout ce qu'elle sait faire, dis-je alors.

J'ai dit ça bêtement avant de réaliser que cela pouvait signifier beaucoup de choses mais Mindy n'a pas relevé le double sens non désiré. Elle regarde ses pieds mal à l'aise.

- Mindy?

- C'est à cause de moi? Et de mes commentaires ? Cela la met mal à l'aise ? dit-elle toute gênée.

- C'est de ne pas être avec sa famille, dis-je en mentant. Ce n'est pas forcément l'idéal.

- C'est vrai... Même si tu es là, Noël sans sa famille ça doit être dur, comprend Mindy.

- Oui... Je vais aller la voir.

Je pose ma fourche et je me dirige vers l'autre bout de l'écurie où se trouve Josie. Elle s'en sort vachement bien car elle arrive à gérer un des plus farouches étalons de l'écurie. Elle relève la tête m'ayant entendu approcher.

- Ça va? dis-je alors.

- Ça me rappelle des souvenirs, dit-elle en riant.

- Tu t'occupais des chevaux ?

- À mon arrivée au dix-huitième en Amérique, j'avais un haras. Je m'étais faite passer pour une jeune veuve, dit-elle alors. Les chevaux me détendent.

- Tu n'en as plus ?

- J'ai toujours un domaine dans le pays basque, en France. Mais je n'y vais pas, avoue Josie.

- Tu... Tu as investi dans beaucoup de choses? dis-je intéressé.

- Un vignoble... Une ferme laitière, des œuvres d'arts. Un hôtel au Japon, un autre au Brésil. Un restaurant en Italie... Tu verrais la paperasse, dit-elle en souriant.

- Je me doute que tu fais fructifier ton argent, dis-je alors.

C'est vrai qu'un vampire doit bien user de son argent après tout, il faut faire semblant de rien vu que cela m'étonnerait qu'elle travaille officiellement. Je la regarde poser sa fourche au sol.

- Je m'excuse, dit alors Josie.

- De quoi? dis-je complètement surpris.

- Du geste à table, cela m'a échappé, dit-elle soudainement.

- Ce n'est rien tu sais... Cela m'a surpris mais bon...

- Ta sœur va imaginer des choses, dit-elle alors.

- Au point où nous en sommes, ce n'est pas pire, sauf si cela te pose problème, dis-je alors.

- Je m'en moque. À moins que toi cela te gêne d'être officiellement mon petit ami aux yeux de ta sœur, dit-elle amusée.

- Non, ça va... Y aurait de quoi être fier, dis-je alors amusé de sa phrase.

Elle me regarde alors et je la vois mordre ses lèvres.

- Écoute... Il faut que...

- ATTENTION !!!! hurle ma sœur dans le fond.

Je tourne la tête vers elle mais c'est bien le hennissement derrière moi qui m'alerte. J'avais oublié que ce cheval derrière moi avait de graves problèmes comportementaux surtout avec les hommes. Seules les femmes pouvaient l'approcher et j'ai fait l'erreur de lui tourner le dos. Sous l'adrénaline, j'ai l'impression que tout se passe au ralenti, comme dans les films. Je n'ai même pas peur, Josie peut intervenir. Mais pourtant, je vois clairement qu'elle regarde vers Mindy. Même si elle est rapide, elle ne peut rien faire si ma sœur regarde vers nous. Tandis que les bruits de sabots derrière moi retentissent, mon corps bouge tout seul. Mes bras se lèvent et enserrent Josie qui me regarde stupéfaite. Elle se laisse emporter par mon poids.

- BEN!!! hurle ma sœur.

Soudain, alors que je suis en train de tomber sur Josie, je sens le choc. Cette saloperie de canasson vient de m'envoyer un coup de sabot dans les côtes. Le choc est violent, mais la douleur est sans commune mesure. J'en ai le souffle coupé tant c'est violent et je m'effondre sur Josie. Le cheval, sans doute fier de lui, recule dans son box.

- Ben! m'appelle Josie sous moi.

J'essaye de me tourner mais dès que mon dos percute le sol c'est comme si l'enfer déferle sur moi.

- BEN!!!!! hurle encore Mindy.

Maintenant j'ai mal à l'oreille aussi mais ce qui m'inquiète, c'est que j'ai froid et que j'ai l'impression de trembler.

- Je crois que ça va, fait Josie.

- MAIS NON ÇA VA PAS! hurle ma sœur. Je vais chercher Papa, enchaîne Mindy en sortant en courant. PAPA!!!

C'est bien ma veine.



































































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