Vampire Classroom

Chapitre 20 : CHAPITRE VINGT

3724 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/10/2021 16:28

CHAPITRE VINGT


Aujourd'hui, c'est le réveillon de Noël et bizarrement je crois rêver. Je ne sais pas si c'est encore l'effet du sang de Josie mais j'ai l'impression d'être en plein rêve éveillé depuis ce matin. Bon j'avoue je me suis endormi très tard, faute au sang de la vampire qui partage mon lit, et donc forcément je me suis levé tard. Elle était déjà debout et j'ai débarqué dans une cuisine en pleine effervescence avec trois jeune filles aux fourneaux. Mon père doit encore s'être éclipsé, sans doute au bar du coin, me laissant gérer les trois demoiselles, qui n'ont clairement pas besoin de moi. Josie semble un peu trop dans son rôle, elle rigole avec mes sœurs en cuisinant. C'est à la fois touchant mais surprenant. Voir Josie s'amuser est tellement peu courant pour moi que je suis assez content de la voir comme ça. Cependant, après une bataille pour fourrer la dinde, Josie s'occupe des sauces du repas du soir. J'ai l'impression d'être un peu une feignasse parce-que je n'ai droit qu'à une chose: faire la vaisselle. Cela ne me gêne en rien en fait, je trouve cela normal de participer mais je suis assez surpris que cela ne gêne personne. Encore une fois j'entends des rires derrière moi.

- Je n'en sais rien Jo, je la trouve bonne mais... Il manque quelque chose, fait soudain Mindy derrière moi.

Alors que j'essuie une assiette je me fige en entendant cette phrase. Jo? Depuis quand Mindy lui donne un surnom? Tout à coup je sens une main sur mon épaule et je tourne la tête. C'est Josie qui me regarde en souriant.

- Tiens, donne ton avis, fait-elle avec une cuillère en main.

C'est une substance rouge. Je me demande si elle l'a fait exprès ou pas. J'ouvre la bouche et Josie me fourre la cuillère. Mais tout n'est pas rentré correctement et elle me frotte le menton.

- C'est mignon... fait Mindy dans son coin. Faut vous laisser ?

- La ferme! dis-je vexé.

- Parle gentillement, fait soudain Josie en frappant mon bras mais avec délicatesse.

- Hey...

- Alors? demande soudain Josie avec un regard plus sévère.

Je réfléchis un instant, je la trouve bonne. Je parle de la sauce bien sûr. Mais moi aussi je peux être joueur.

- Ça manque d'ail, dis-je à Josie.

Elle me fixe du regard et je vois clairement que cela l'amuse. Elle pourrait rire si nous étions seuls.

- De l'ail? C'est une sauce aux canneberges crétin, fait Mindy.

- Et alors? C'est bon l'ail.

- Je te plains Jo, fait encore Mindy.

- J'aime bien moi, cela me gène pas, fait soudain Josie qui s'est prise au jeu.

- Tant qu'il ne préfère pas l'oignon, répond alors Mindy en fou rire.

- J'ai pas compris là, fait alors Cassie.

Josie me regarde et je vois qu'elle est assez surprise du comportement de Mindy.

- Merde, Cass, t'as de la sauce sur le pull, fait Mindy. Viens on va te changer... Pas de bêtises sur la table.

Je la regarde partir et je meurs d'envie lui dire ma façon de penser mais je me tais. Je pourrais la tuer là.

- Navrée de ce jeu, fait alors Josie qui me fixe.

- Ce n'est rien... Jo.

- Ho ça va, ça lui tenait à cœur, justifie Josie.

- Tu apprécies cela? dis-je soudain.

- Oui... Étrangement cela m'a semblé naturel, assure Josie.

- Je vois ça, tu as l'air de t'amuser comme une folle.

- Jaloux? dit-elle avec un clin d'œil.

Je la regarde et je souris, ce n'est pas mon genre. Je ne suis pas un enfant gâté.

- Non c'est plaisant de te voir comme ça, dis-je.

- Comme quoi? Une humaine ? dit-elle comme vexée.

- Non, je voulais dire à l'aise.

- Ho... Je t'avouerai que je n'ai plus fêté Noël au sens familial du terme depuis longtemps, dit-elle en s'appuyant sur l'évier.

- Ha bon? Qu'est-ce qui t'en empêche ?

- Pas d'intérêt... Bon ce n'est qu'assez récent en même temps mais je n'ai jamais trouvé de vrai intérêt, fait-elle alors presque tout bas.

Évidemment, elle voudrait fêter Noël avec sa fille si elle pouvait ! Je suis con!

- Excuse moi, je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs.

- Ce n'est rien Ben, je le sais. Ma présence aujourd'hui ne te gêne pas trop? demande-t-elle alors.

- Non, pas le moins du monde.

- De toute façon dès que vous serez chez ta mère je pourrais te surveiller de plus loin... Enfin veiller sur toi.

Je viens de me rendre compte que ce petit cinéma est bientôt fini. C'est un peu dommage, ça me change les idées. Je n'aime pas mentir à mes proches mais je passe du temps hors contexte de l'Institut avec Josie et cela me fait réaliser qu'elle est loin d'être differente de moi. Je commence à me dire que le vampirisme n'est qu'un détail comme une couleur de cheveux.

- Ça va? demande Josie quand j'entends Mindy revenir.

- Oui...

- J'espère que vous avez été sages, fait Mindy en revenant.

- Il sait se tenir, fait Josie en riant.

C'est surtout qu'il n'a pas trouvé le cran de dire ce qu'il voulait ! Je suis trop nul. À croire que je suis incapable d'exprimer ce que je ressens. Tout à coup, mon téléphone sonne et me sort de ma rêverie. Je sèche mes mains et je le saisis en m'éloignant. C'est ma mère.

- Salut mon grand, dit-elle au téléphone.

- Ça va Maman? dis-je alors.

- Oui, je voulais te sonner plus tôt mais ta sœur a dit que tu dormais toujours, me confirme Maman.

- Oui, j'ai mal dormi...

- Josie semblait avoir bien dormi...

HEIN? Mais comment elle sait? Je tourne la tête vers le groupe des filles et là je saisis le traquenard. Les frangines bien sûr.

- Je...

- J'aurai aimé le savoir, dit alors ma mère.

- On... Euh... Ben..., dis-je en bafouillant.

Je ne peux pas dire que l'on fait semblant... Encore moins si cette nouille de Mindy lui a dit la vérité ou ce qu'elle croit être la vérité. Je fais quoi moi!

- Ce n'est rien mon chéri, je crois que cela s'est fait naturellement. Je savais bien que quelque chose se tramait... Vous étiez trop naturel. Il y avait anguille sous roche, dit-elle alors.

- C'est juste pour ça que tu appelles ? dis-je vexé.

- Non je voulais te souhaiter un bon réveillon vu que je serai au travail ce soir, me dit ma mère.

- Ne t'épuise pas, on se fera un réveillon tranquille à la maison, dis-je enfin.

- Promis... Josie sera là ? demande-t-elle ravie d'avance.

Non mais lachez moi un peu!

- Cela m'étonnerait...

- Dommage, dit-elle me faisant soupirer. J'espère que tu te comportes bien avec elle? Ne sois pas pressant.

- M'man... Tu me prends pour qui?

Quand elle a dit cela, j'ai relevé la tête vers Josie, elle me fixait entendant sans doute la conversation et je la vois murmurer un "désolée". J'en ai marre de mentir comme cela, j'aimerais tant que ce soit la vérité. Cette conversation avec ma mère dure un bon moment mais cela me met mal à l'aise. Je finis ma journée presque comme un robot. Je fais ce que j'ai à faire, préparer le repas et commencer à me préparer pour le réveillon dans ma chambre. Je ne sais même plus trop quoi faire ou dire. Je boutonne une chemise grise sur un pantalon noir, une tenue bien habillée histoire de marquer le coup pour le réveillon. Après tout c'est Noël et même si le passer avec mon père n'est pas pour me réjouir autant être agréable pour mes sœurs qui elles sont heureuses d'être à ce réveillon. C'est une voix dans la salle de bain qui me sort de ma rêverie.

- Tu me détestes pour tout ça ? Sois sincère, me fait Josie de l'autre côté de la porte.

Je m'approche de celle-ci et je m'appuie contre le mur juste à côté, pensif. J'hésite à m'allumer une cigarette, j'en aurais bien besoin.

- Josie... Je ne te déteste pas toi, mais le fait de mentir à ma mère, dis-je alors.

- J'ai entendu ce qu'elle disait, je suis navrée que tu doives lui faire croire à un couple, me fait Josie.

- Honnêtement, je n'ai dit à personne que nous étions ensemble et toi non plus. Elles se racontent toutes une histoire que nous avons pourtant contredite, dis-je alors.

- Ma présence ici oblige ce mensonge, il faut reconnaître que cela n'aide pas, dit-elle ensuite.

- Ma mère semble t'apprécier en tout cas.

- Je crois qu'elle se réjouit pour toi... Et je m'en veux un peu.

- Ne t'en veux pas, ça sert à rien, tu es là à cause de ces problèmes. Je t'en remercie car non seulement tu me protèges mais mes sœurs également. Si leur sécurité dépend d'un mensonge, je peux mentir, qu'importe la mise en scène, dis-je pour la rassurer.

- Mais... Tu peux gérer cela ensuite ? Ta mère risque de te poser des questions... fait-elle hésitante.

- Je dirai la vérité.

- Quoi? dit-elle alors complètement surprise.

- Pas ça Josie, que nous n'avons fait que dormir ensemble... Ce qui n'est pas un mensonge.

- D'accord... Attention je sors...

Je m'éloigne légèrement de la porte de la salle de bain quand elle s'ouvre et là je suis sans voix. Une robe noire extrêmement belle qui sublime une silhouette filiforme et une peau nacrée. Un léger décolleté presque invitant au regard er une échancrure jusque mi-cuisse pour une robe qui descend juste sous le genou. Je suis ébahi, si les vampires avaient une déesse et ben elle serait devant moi. Ses cheveux ondulent et la mèche qui zigzague devant son œil droit sublime en plus ses lèvres d'un magnifique rouge ardent. Magnifique !

- Vu ta réaction je dois être plaisante à regarder, fait-elle alors.

- Je... Wahou... Désolé le compliment est nul mais...

- Et ben, c'est efficace mais j'ai besoin de toi là, fait-elle alors.

- Euh... En quoi?

- Je crois que j'ai coincé la fermeture éclair et avec ma force je risque de tout déchirer, fait-elle mal à l'aise.

Je la vois alors se tourner et son dos s'offre à moi. Je remarque qu'il n'y pas de soutien-gorge. Ho bon sang... C'est bien ma veine encore! Je m'approche de son dos et de la fermeture éclair, Josie penchant sa tête sur le côté pour que ses cheveux ne me gênent pas. Elle me regarde et sourit quelque peu honteuse d'en être réduite à cela. En même temps, sa force ne doit pas être toujours pratique même si elle se contrôle. Mes doigts tremblent quand j'attrape la fermeture et que je bataille quelque peu avec. J'arrive à retirer le bout de tissu pris à l'intérieur et je remonte alors la fermeture éclair. J'ai l'impression d'être dans un téléfilm romantique. Normalement c'est là que les protagonistes s'embrassent, attirés avidement l'un par l'autre mais dans mon cas, l'attirance ne doit pas être réciproque. J'arrive malheureusement en haut de la fermeture éclair et je souris en la regardant.

- Madame est prête, dis-je pour masquer ma gêne.

- Monsieur est gentilhomme, fait-elle en riant.

Je la vois s'éloigner et partir vers le couloir. Je devrais vraiment dire ce que je ressens. En attendant, je prépare son cadeau et l'installe sur le lit. J'espère qu'il lui plaira.

Étonnement le repas se passe extrêmement bien et mon père évite les commentaires déplacés. Il fait même des compliments aux filles et ils sont amplement mérités, c'est succulent. Par acquis de conscience j'ai discrètement demandé à Josie si il était sous hypnose. Son regard suspicieux m'a confirmé que je me trompais. Et là, comme chaque Noël, une petite tradition paternelle sur le canapé. On a commencé par un film cliché, en audio description pour Cassie, sur le concept du jour de Noël qui se répète indéfiniment. Je hais ce concept, c'est toujours pareil, après avoir bien fait le con, le personnage principal comprend qu'il doit être quelqu'un de bien. Pff! C'est nul! Ensuite, là c'est réellement traditionnel, je le regarde depuis que je suis petit, c'est le Noël des Muppets¹. Je le connais par cœur à force et étrangement la personne censée s'y intéresser est endormie. En effet Cassie dort à poings fermés contre Mindy, elle même encadrée par les bras paternels. Moi je suis sur l'autre canapé avec Josie et je m'ennuie. Je suppose que c'est pareil pour elle, il est éculé ce conte. Peu après le début du film, je sursaute quand je sens que Josie pose sa tête sur mon épaule. Je tourne légèrement ma tête vers elle dubitatif.

- Tu... peux tomber en torpeur toute seule? dis-je en chuchotant.

- Non, ne t'inquiètes pas, je m'installe juste, dit-elle avec un sourire.

- Ok, pas de problème.

Bref le film commence, et bla bla bla, Scrooge² est méchant... Bref l'habituelle histoire entrecoupée des chansons des Muppets. Josie lève la tête en me regardant quand Marley, ici les deux vieux bougons et rigolos des Muppets qui critiquent tous le monde, apparaissent.

- Tu recevras la visite de trois fantômes, fait-elle avec un grand sourire.

- On passe direct au futur? dis-je en riant.

- Trop tentant, je préfère Dickens, dit-elle soudain.

- Euh... Tu l'as rencontré ? dis-je très bas.

- Non désolée, mais ça n'empêche pas.

Je regarde ma montre et je me rends compte qu'on a encore du temps avant de réveiller Cassie pour les cadeaux.

- Viens avec moi, dis-je à Josie.

- Quoi? fait-elle étonnée.

J'attrape sa main et elle se laisse guider. Je passe devant Mindy qui chuchote.

- Vous allez où ? demande-t-elle.

- Je vais offrir son cadeau à Josie, dis-je alors.

Je remarque la tête effarée de Mindy et le regard de mon père assez éloquent.

- C'est un vrai cadeau... Vous êtes lourds, dis-je énervé en traînant presque Josie.

Je l'emmène alors vers la chambre et j'ouvre la porte, la laissant entrer.

- Tu m'as acheté un cadeau ? fait-elle étonnée. J'ai bien fait alors... On ira à ma voiture.

- Hein? Tu as...

- Bien sur, si je devais vous surveiller ici...

- Ok... En fait, il est là, dis-je en montrant ce qu'il y a sur le lit.

Josie s'approche à pas lents vers le lit et attrape le grand emballage de papier Kraft. Elle me regarde stupéfaite quand je lui fais signe d'ouvrir.

- Je voulais un plus bel emballage, mais vu qu'on est ici... dis-je en l'observant ouvrir l'emballage avec douceur.

- Ce n'est rien, fait-elle surprise. En quoi un plus bel...

Josie vient de se figer et s'est même assise sur le lit. J'ai peur maintenant d'avoir fait une connerie. J'ai mis du temps à le dessiner, surtout que c'est à partir de souvenirs et donc sans aucun modèle.

- Ben... Comment as-tu..., fait-elle gênée.

- Tu m'as dit un jour n'avoir que ton médaillon en souvenir... Qu'on avait de la chance de pouvoir prendre des photos...

- C'est tellement réaliste... Tu es vraiment doué... C'est... Le jour de la naissance de Marie? dit-elle visiblement émue.

C'est bien cela, j'ai reproduit la scène où Louis se penche sur elles. Sacré boulot ! Je voulais faire cela pour elle, elle semblait en avoir besoin. Je vois soudain Josie se lever du lit, reposer délicatement le dessin et s'approcher de moi. Tout à coup, elle me serre dans ses bras.

- Merci, je vais pouvoir les revoir à volonté comme cela... Merci Ben, fait-elle touchée.

- De rien, j'espère que Marie est suffisamment ressemblante, je l'ai moins vue que Louis, dis-je alors.

- Elle est parfaite, dit-elle avant de me serrer plus fort.

- Je suis content que ça... Argh Josie tu serres trop fort...

- Ho pardon, dit-elle en me relâchant.

Elle semble au bord des larmes mais de joie.

- Je comprends pourquoi je devais le recevoir en cachette... Mais pour eux... Mais oui! fait-elle avant de fouiller dans son sac.

Je me demande ce qu'elle cherche quand elle sort une broche.

- Tiens c'est un bijou victorien, tu as commandé cela chez un antiquaire, dit-elle mentant à pleine vitesse. J'aime cette époque et tu avais peur de t'être trompé.

- D'accord... Tu mens à une vitesse...

- Huit cent ans d'expérience mon petit gars, t'as un bon train de retard, dit-elle en riant.

On retourne au salon et elle expose fièrement son faux cadeau qui semble ravir mon père et ma sœur. Cassie est toujours en mode marmotte quand Josie m'interpelle.

- On va à ma voiture pour vos cadeaux, dit-elle alors.

- Euh ok...

Je la suis à l'extérieur et elle va à son coffre, il y a pas mal de paquet.

- Whisky, trente ans d'âge pour ton père, fait-elle en me montrant les paquets.

- Confiture à un cochon, dis-je alors amusé.

- Oui bon... Bon d'achat pour Mindy, j'ignorais ses goûts.

- La vache... Deux cent dollars, t'es dingue ?

- C'est trop ? Bah pas grave, dit-elle en indiquant le dernier gros paquet.

- C'est énorme...

- Intégrale Harry Potter en braille, elle m'a dit que tu avais commencé à lui lire le premier mais qu'avec l'Institut...

- Josie, tu n'étais pas obligée, dis-je mal à l'aise.

- Ça me fait plaisir... Et toi cela, dit-elle en me tendant un paquet plus petit.

Je le prends assez touché. Je déballe et à l'odeur, c'est quelque chose d'ancien. Je regarde attentivement et cela ressemble à un grand carnet d'écriture. Il est réellement vieux.

- Ouvre le... Délicatement, dit-elle alors.

- D'accord, dis-je en joignant le geste à la parole.

C'est un livre, écrit à la main, sans doute une ébauche. Je regarde la première page. Ho putain de merde, c'est pas possible !

- Mais... Josie...

- Oui, le manuscrit originel de Raison et sentiments de Jane Austen, je ne l'ai pas acheté exprès... Elle me l'avait donné.

- Wahou... Sa valeur est...

- Il méritait de revenir à un fan de Jane... Ho...

Je ne lui ai pas laissé le temps de continuer sa phrase que je l'ai serrée dans mes bras. Pour un fan, c'est d'une valeur inestimable. Pour quelqu'un d'autre aussi d'ailleurs. Je referme l'emballage délicatement pour le protéger.

- Tu verras qu'il y a beaucoup de différences avec l'œuvre finale, me fait Josie quand je la relâche.

- Je suis impatient de le lire...

- Et j'aimerais quelque chose, dit-elle alors.

Je la regarde assez surpris, je ne vois pas ce que je peux lui amener d'autre.

- Un petit cadeau en plus, me fait Josie.

- Je ne comprends pas là...

- Tu te souviens du souvenir de mon mariage ? dit-elle alors.

- Euh ouais..., dis-je perdu.

- Tu me dois une danse, fait-elle alors en souriant.

- Ici? Dans la neige ? dis-je en regardant autour de moi.

- Si tu es si ridicule que tu le dis, personne ne te verra.

- Mouais... Je ne sais toujours pas valser, dis-je alors.

Sans crier gare, elle attrape mon téléphone dans ma poche. Elle se met à farfouiller dedans.

- Hmmm... Quelque chose de moderne...

- Josie, je...

- Chut je réfléchis, Madonna? Non... Aerosmith ? Non plus... AC/DC ? Encore moins... Quelque chose qui se danse lentement...

- Tu es sûre de toi là ? dis-je inquiet.

- Ha ha!!!! Trouvé... Prêt à danser? dit-elle un grand sourire.

Elle appuie sur l'écran et pose le téléphone dans le coffre. J'entends immédiatement les notes de Perfect d'Ed Sheeran et je balise. Une chanson romantique ? Sérieusement? Josie attrape mes mains et pose une des siennes sur mes hanches.

- C'est comme un slow... Ça ira non?

- Euh...

Je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit que l'on danse ce slow. Elle me fixe en souriant et je suis en panique. Il a fallu qu'elle choissise un slow. Bon, j'ai vu suffisamment de films pour essayer de comprendre quoi faire et, pris au jeu, je la fait tourner.

- Et ben tu vois, t'es pas si nul... Pour un humain, fait-elle avec un clin d'œil.

- Toi par contre tu es douée, dis-je quand soudain un flocon de neige passe entre nous deux.

Ho il neige! Je suis toujours dans un film ou quoi? Elle me sourit en continuant de danser. Je meurs d'envie de tenter ma chance là ! Je vais l'embrasser... Je veux l'embrasser. Je vais attendre encore un petit peu pour que la danse continue. Je la fixe dans les yeux et je bouge très lentement ma tête. C'est le moment... Allez Ben! Je dois être y aller doucement. Son regard est doux et hypnotique mais je sens un peu de circonspection. Je crois qu'elle a compris.

- Je passe un bon réveillon Ben, dit-elle alors.

- Moi aussi, dis-je en avalant ma salive.

Je vais avancer, c'est le moment. J'espère pas me prendre un vent. Je bouge lentement et elle me regarde plus étonnée. Il n'y a plus beaucoup d'espace, je vais l'embrasser... Je vais...
























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