Cube And Pentacle

VIII. Décidée

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C'était assez impatiente qu'Alice attendit le vendredi matin, comme si sa vie en dépendait presque. Elle détestait déjà ces fameux jours d'absence de Noah, autant parce qu'elle s'inquiétait pour lui, mais également pour Eva, mais surtout parce que désormais elle avait une bonne raison de le revoir. Elle hésitait encore sur le sujet d'une histoire avec le protecteur des sorcières, peu sûre d'elle-même et imaginant assez difficilement une histoire sentimentale. Il serait son premier petit copain et surtout quel premier petit copain. Après tout il était loin d'être un garçon normal et elle ignorait si elle se sentait capable d'assumer sa différence.

Le fameux jeudi, elle était ainsi restée pensive toute la journée, du lever au coucher, perdue dans ses pensées et peu attentive en cours. Même si elle restait suffisamment attentive pour ne rien louper, son regard se perdait sans cesse vers le siège laissé vide par le jeune homme. Au moins s'occupait-elle l'esprit grâce à son exercice de détection des ondes magiques. Elle restait encore assez peu efficace dans ce domaine, peu entourée en réalité de la magie. Elle n'aurait pas dû perdre le ruban chez Noah et elle s'en voulait presque d'éventuellement le décevoir de son manque de progrès. Toute la nuit du jeudi au vendredi, elle avait observé son téléphone espérant ainsi un message qui ne vint jamais. Si elle se sentait prête à vivre une histoire avec lui, elle devrait lui dire de ne pas la laisser comme ça, dans l'ignorance totale de son état physique.

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Le vendredi matin arriva alors avec grand intérêt même si ce qui aurait lieu ce jour-là ne l'intéressait pas vraiment. En effet, Alice avait toujours trouvé ces collectes de fonds par un car-wash se voulant sexy extrêmement dégradant mais c'était souvent la seule manière d'obtenir un peu d'argent supplémentaire et au vu de la nécessité pour la création des chars, c'était un peu obligatoire. Elle avait donc choisi d'enfiler un maillot de bain une pièce sous un t-shirt rayé jaune et rouge et son short en jean pour rejoindre Becca à sa voiture.

- Salut, fit Alice en montant mais peu motivée à l'idée de se rendre au lycée.

- Prête à sortir le grand jeu? fit elle amusée.

- Tu parles... C'est dégradant, fit alors Alice.

- Si il n'y avait que les filles, je dirai pareil mais après tout...

- Justement, en plus des pervers il faudra subir les regards des garçons du lycée.

- Mais toi aussi tu peux en profiter, imagine donc Andy en maillot de bain, fit elle en haussant les sources.

- Peut-être, fit simplement Alice pensive.

" Maintenant que j'y pense, si Noah vient... Il va me voir! Et si je ne lui plais pas? Qu'est-ce qu'il va dire? Je suis quand même moins sexy que les autres filles de ma classe !" pensa alors Alice se descendant en flèche.

Elle vit alors Becca brancher son téléphone sur son auto-radio et elle eut droit à une compilation de chansons éloquentes que ce soit Diana Ross avec Hot Stuff ou Leave Your Hat On de Joe Cocker, plus elles avançaient moins Alice était à l'aise.

- J'espère que t'as choisi un maillot très sexy, fit alors Becca. Pour lancer ta ligne à Andy.

- Pff, j'ai pris un une pièce, avoua Alice.

Becca la regarda alors, cherchant sans aucun doute si Alice se moquait d'elle mais visiblement elle comprit la sincérité du propos.

- T'es sérieuse ? fit elle tout de même surprise.

- Oui, je ne voulais pas avoir l'air ridicule, fit Alice en répondant à son amie.

- Mais tu n'en aurais pas l'air, je t'assure. Tu es très jolie.

- Merci mais comparé à toi et même à Jenny, je ne fais pas le poids. Et t'as pris quoi?

- Moi? Tu te souviens du maillot de bain du lac ? fit elle amusée.

- Le bleu foncé qui remonte ta poitrine et montre tout? fit elle choquée.

- Et oui!!! fit Becca en riant

- Mais c'est trop sexy! fit Alice presque outrée.

- C'est pour les pourboires, fit alors Becca en riant.

- Même ! fit Alice sous le choc. Là c'est sûre que je serai ridicule alors.

- Mais non mais non, fit Becca.

Alice vit alors Becca s'engouffrer dans le grand parking où avaient été installées des tonnelles, une sorte de bar à cocktails et même un espace restauration constitué d'un grand plan de grillades.

" Heureusement qu'il fait encore suffisamment chaud."

Alice descendit de la voiture et elle fut rejointe par Jenny. Celle-ci portait un maillot de bain noir simple mais qui, au vu des rondeurs et des formes plus plantureuses de celle-ci, rendait magnifiquement bien sur le minishort et complexait encore un peu plus Alice.

- Salut les filles, fit elle en embrassant Alice.

Cette dernière vit arriver les garçons de la bande, Ben arborant encore un marcel mais Andy était déjà torse nu dévoilant ses tablettes de chocolat de sportif sur son short de bain noir.

- Salut Alice, fit il en s'approchant tout doucement.

- Ça va? fit elle en n'osant pas réellement le regarder.

- Un peu froid... J'espère que ça va bien chauffer.

- Oui, fit Alice gênée quand elle vit Becca enlever son t-shirt.

C'était clair qu'elle faisait plus jeune, en plus elle remarqua qu'à part une autre fille métis, elle serait la seule en maillot une pièce. Elle enleva alors son t-shirt, dévoilant celui-ci et plaça ses bras sur sa poitrine en les croisant presque pour la dissimuler.

- Si je peux permettre, fit alors Andy tout bas. Tu es très jolie en maillot.

- Merci, fit elle honteuse. C'est gentil.

- Je le pense, désolé si je te gêne.

- Allez tu sais qu'elle est timide, fit Jenny. Va dans un autre coin, on restera entre filles.

Alice regarda son amie en souriant et aurait presque sauté à son cou pour la remercier. Elle remarqua alors un pendentif autour du cou de son amie qui tombait entre ses seins et se rendit compte qu'il s'agissait d'un pentacle stylisé en argent.

- Joli ton collier, fit alors Alice.

- Merci, c'est... une amie de mon cercle, fit elle alors comme gênée.

" C'est pas choquant qu'elle ait d'autres amis que nous, je ne comprends pas sa gêne..."

Tandis qu'Alice s'interrogeait sur le comportement de Jenny, elle entendit le bruit caractéristique qu'elle avait espéré entendre la veille, celui d'une moto. Elle vit alors quelqu'un entrer dans le parking sur une moto et se garer. Dès qu'il enleva son casque, Alice poussa un soupir de soulagement en voyant qu'il semblait aller bien.

- T'es contente de le voir? demanda Jenny à côté d'elle.

- Ho... Euh... Je l'apprécie, fit alors Alice.

Elle ignora totalement le regard suspicieux de son amie car Noah s'approchait déjà.

- Salut, fit il aux deux jeunes filles.

- Bonjour, fit alors Jenny poliment.

- T'es venu alors? fit Alice un peu trop enjouée pour être honnête.

- Et oui, c'est pour assimiler la culture du physique, fit il avec un clin d'œil avant de chercher quelque chose dans sa poche et de lui tendre vers elle.

- Ho merci, fit Alice en le prenant et l'empochant, je l'avais laissé tomber dans ta chambre.

- Bon je vais poser mes affaires, dit il en partant.

Alice le regardait un peu gênée, peut-être attendait il sa réponse après tout.

- Dans sa chambre... répéta bêtement Jenny à côté d'elle.

Alice se retourna alors sur son amie et elle se rendit compte de la méprise.

- Je l'ai aidé dans son devoir, fit elle simplement.

- Je ne suis pas Becca, je ne juge pas sur une tournure de phrase, dit elle amusée.

- Oui, je sais.

Alice regardait Noah qui revint en t-shirt et jean et fut surprise. Elle ne devait pas être la seule car Ben qui avait enfin fini de bécoter Becca l'interpella.

- Hey, c'est censé être en maillot de bain, fit il amusé.

Alice tourna la tête et vit les deux garçons rires même si bizarrement ils changèrent de comportement. Alice tourna la tête et vit Noah enlever son t-shirt. Il dévoilait ainsi une musculature développée, sans doute par son statut, mais également ses tatouages et la cicatrice sur son côté gauche. Alice écarquilla les yeux sous la musculature du jeune homme et se sentit rougir.

- Alice, tu baves, fit Jenny tout bas.

- Mais non! fit elle en la bousculant.

Étrangement, sans savoir pourquoi, elle voulait voir ce qu'il avait choisi comme maillot et fut sous le choc. Elle ne s'attendait bien sûr pas à un slip de bain, sans doute un bermuda et fut choquée : c'était le short d'une combinaison de plongée. Et forcément, c'était moulant.

" Ho mon dieu... Il est canon! Je pensais pas que c'était à ce point... La vache!"

- Et ben, fit Jenny. Lui il aura des pourboires.

Alice sentit alors un bras se poser autour de ses épaules et vit la tête près d'elle, celle de Becca.

- Tu vois que toi aussi tu peux en profiter, fit elle tout bas à son oreille.

- Arrête !

- Alors, tu croquerais bien un carré de chocolat non? ajouta encore sa meilleure amie.

- T'es pas un peu folle ? fit Alice outrée.

- Allez ma belle, sois honnête... T'en penses quoi? Lui ou Andy.

Alice déglutit avant de répondre gêner en se tournant.

- Lui, fit elle honteuse. Il est canon.

- Tu m'étonnes, si j'étais célibataire... Miam miam.

- Hey! fit elle choquée du propos.

Alice se rendit compte que sa réaction était éloquente quand elle vit ses deux amies se regarder et l'observer ensuite.

- Il te plaît ? fit Becca.

- Moui... fit Alice gênée.

- Fonce, alors... Tente ta chance, fit alors Jenny.

- C'est gênant, non? fit elle alors.

- Ho ça dépend de l'approche... Attends je t'aide.

Alice fut alors poussée et aurait presque hurlé sur son amie si, par un heureux hasard, elle ne finit pas contre le torse nu de Noah qui la rattrapait. Elle sentait ses puissantes mains sur ses bras et se rendit compte de l'amusement de ses amies mais également de la colère dans les yeux d'Andy qui s'éloignait.

" Ho... Il est vexé... Sérieusement ? Parce que je me retrouve là ?"

- Ça va? fit alors Noah à son oreille.

- Merci... J'ai glissé, fit elle gênée.

- Bon, je vais aller prendre position alors. À toute à l'heure, fit Noah.

Alice le regarda partir admirant un dos parfaitement dessiné et, assez honteuse, elle osa descendre plus bas et se mordit la lèvre.

" Et un type comme lui est attiré par moi? Sérieusement ?"

- J'ai glissé ? fit alors Becca en s'approchant. C'est tout ce qui est passé par ta tête ?

- Bah oui... J'allais pas dire que tu m'as poussée dans ses bras.

- T'avais qu'à dire que son corps d'Apollon t'a éblouie, fit Becca amusée.

- Il n'est pas que ça, fit alors Alice offusquée.

- Bah c'est déjà bien... Ho des voitures, dépêchez les filles!

Alice la vit partir et resta avec Jenny qui la regardait en souriant.

- Tu craques complètement non ? fit elle.

- Ho euh... Ben un peu en fait, il est gentil, cultivé...

- Essaye de passer du temps avec lui, discrètement. Sinon j'en connais une qui va te harceler, fit Jenny amusée.

- Je me doute...

- Qu'est-ce qu'il y a Alice ? demanda Jenny voyant sa gêne.

- T'as vu la réaction d'Andy?

- Ha non hein!

- Quoi? fit Alice surprise.

- Tu l'attends depuis que vous vous connaissez, il a amené toutes ses poufs devant toi et maintenant qu'enfin tu t'intéresses à un autre mec, il n'a pas le droit de juger. Allez on va laver les voitures.

Alice suivit alors Jenny et rejoignit Becca dans une ambiance assez délurée, elles s'éclataient sur les premières voitures, surtout des professeurs qui voulaient marquer le coup comme sa nouvelle professeur de mathématiques qui rigolait bien de la bagarre d'eau entre les filles. Alice récoltait quand même des pourboires pour la collecte des chars, surtout d'une dame âgée qui l'avait trouvée toute mignonne. Même si Alice n'avait pas trouvé le traitement assez enfantin très sympathique, elle avait eu droit à vingt dollars alors elle ne dit rien.

Au fil du temps, arrivaient alors bien plus de gens dans le carwash et elle pouvait remarquer que de plus en plus de jeunes femmes et élèves du lycée se dirigeaient vers Noah un peu trop intéressées à son propre goût.

" Je le savais... Les filles s'intéressent à lui... Je ne suis pas à la hauteur."

Elle se concentra alors sur sa tâche et vit approcher une mustang rouge avec un homme d'une vingtaine d'années tatoué.

- Hey, tu es libre pour ma voiture ? fit il alors.

- Oui, bien sûr Monsieur, fit elle en prenant un seau près de Jenny.

Elle commença alors à nettoyer la voiture quand elle remarqua les regards lourds de sens du conducteur qui sortit même pour fumer.

- Je ne suis pas obligé de rester dedans? fit il quand même.

- Non, fumez, ce n'est pas gênant.

En réalité, cela le devint rapidement. En effet, elle sentait le regard lourd de l'homme sur elle. Il reluquait sans honte ses fesses.

- Au fait le pourboire c'est le montant que l'on veut ? fit il alors poliment.

- Oui, vous donnez ce que vous voulez, cinq, dix, vingt c'est au choix, fit Alice poliment.

- Tu aurais plus si tu enlevais le short, fit il alors.

Alice se figea et regarda l'homme surprise.

- Je vous demande pardon ? fit elle choquée.

- J'aimerai voir le reste, fit il avec un sourire pervers.

- Désolée mais je préfère comme ça, fit alors Alice en reprenant son nettoyage.

Elle ne l'entendit pas s'approcher mais quand il parla à nouveau, elle sut qu'il n'était pas loin.

- Et si je donne cent dollars, j'ai un petit bonus? demanda-t-il.

- Bien sûr que non!

- Allons, fit il en touchant ses cheveux.

Alice repoussa sa main en reculant choquée d'un tel comportement. Elle espérait que Jenny ou Becca remarque le problème, ou un professeur.

- Arrêtez ça, fit elle un peu fort pour être entendue.

- J'adore les filles jeunes, on peut leur apprendre des choses... T'as déjà sucé un mec?

- Mais vous êtes malade? fit elle choquée.

L'homme la saisit brusquement par le bras et elle tira dessus en réclamant qu'il ne la lâche. Soudain, elle vit une main se poser sur celle de l'homme et serrer.

- Elle t'a dit de la lâcher, fit sèchement Noah.

- Dégage petit con, fit l'homme.

- Touche la encore et je te brise le bras, fit il en retirant la main de son bras.

" Il est venu m'aider? Merci..."

- Tu veux des emmerdes ? fit il méchamment.

- Dégage de là ! fit méchamment Noah.

Alice posa sa main sur le bras de Noah pour qu'il ne s'attire pas d'ennuis.

- Toi aussi t'aimes les gamines? fit l'homme. Je te comprends, leurs petites lèvres sur la queue, quand on les prend elles sont toutes serrées, dit l'homme horrifiant Alice. En plus elles sont prêtes à tout pour nous faire plaisir, tu peux même les encul... Argh...

L'homme tomba un genou à terre en se tenant la poitrine.

" Mais qu'est-ce qu'il a ce salaud? Ho non!"

Elle regarda alors Noah et comprit à son regard que c'était lui, elle se plaça devant lui et le regarda en murmurant.

- Arrête, il n'en vaut pas la peine, je t'en prie, fit elle suppliante.

Elle entendit l'homme se relever et il partit sans demander son reste, et sans donner de pourboire en plus.

- Tu vas bien? demanda Noah.

- Oui, merci... Un peu choquée mais ça va. Quel porc!

- Il y en a malheureusement, fit Noah.

- Tu... Tu peux faire ça ? C'était... ce que tu sais ? demanda-t-elle.

- Oui, fit il alors. Il m'a énervé.

- T'es pas bien? fit elle énervée. Tu aurais pu...

- Il le méritait, t'as vu ce qu'il te proposait ? fit il sèchement.

- Écoute, je te remercie mais ne fais pas ce genre de chose, vas y retourne là-bas et je t'en prie calme toi.

Alice le vit repartir et elle fut approchée par Becca qui avait assisté à la scène.

- Ça va ma belle? demanda-t-elle inquiète.

- Il voulait que... je le suce, fit Alice honteuse.

Becca la prit dans ses bras et passa sa main dans ses cheveux.

- J'étais partie chercher Ben... On allait venir t'aider, fit elle désolée. Et on trouvait pas Andy.

- C'est rien, Noah est venu m'aider.

- On voit qu'il n'en est pas à sa première bagarre, fit Becca. Tu devrais malgré tout te méfier de lui. C'est pas net.

- Ne le critique pas s'il-te-plaît, il m'a aidée d'accord ? fit elle en rompant l'étreinte.

- Je dis rien ok... Prends une pause et bois un peu. Mange un morceau d'accord ? dit-elle visiblement inquiète

- Ok, fit Alice calmement.

Alice se rendit alors devant le stand de grillades et se prit une brochette en se posant tranquillement. La situation aurait pû déraper si Noah n'était pas arrivé, certes brutalement, mais tout de même. De là où elle était assise, elle pouvait voir Noah laver un pick-up tranquillement ses muscles seyant visible et lui offrant un spectacle qui la ravissait. Elle ne le lâchait plus du regard, ne comprenant toujours pas l'attrait qu'il pouvait avoir pour elle. À un moment donné, quelques temps plus tard, elle accrocha son regard et elle lui fit alors un signe de la tête pour se rendre à l'écart. Elle se leva ensuite et avança le long des bâtiments, espérant qu'il la suive. Elle passa entre deux murs de briques sachant que cela menait aux anciens bâtiments de l'option mécanique, cette dernière ayant eu récemment droit à de nouvelles infrastructures de l'autre côté du lycée. Elle s'appuya contre le mur espérant le voir arriver.

" J'espère cependant qu'il ne va pas imaginer des choses vu l'endroit très à l'écart..." pensa Alice inquiète.

Elle vit alors passer sa tête au coin du mur et elle lui fit signe de s'approcher.

- Tout va bien? s'enquit-il alors.

- Oui, je... Je voulais te parler, fit Alice hésitante.

- De quoi? demanda-t-il alors calmement.

- De ça... Enfin de toi, plutôt de nous, fit elle stressée.

- D'accord... dit-il alors étonné du stress.

- Je voudrai savoir quelque chose... annonça Alice.

- Vas y demande, répondit Noah.

- Qu'est-ce qui te plaît à ce point chez moi? demanda-t-elle alors en le fixant dans les yeux.

- Ça ne se contrôle pas Alice, tu me plais, ton regard, ton sourire...

- Je suis une gamine par rapport aux autres filles ! argumenta Alice.

- Ne te juge pas aussi mal, fit il en s'approchant.

- Tu veux vraiment sortir avec moi? demanda-t-elle.

- Je plaide volontiers coupable, dit-il en souriant.

- Je... J'ai quelques conditions, fit alors Alice ignorant de quels mots user.

- Des conditions ? répondit Noah étonné.

- Oui... Enfin des demandes particulières, fit alors Alice.

Elle le regarda dans les yeux et se rendit compte qu'il semblait totalement perdu, c'était vrai qu'elle était loin d'être claire sur ce coup là.

- Déjà... Je ne veux pas passer mon temps à m'inquiéter pour toi, fit-elle alors calmement.

- Je ne vois pas...

- Tu sais de quoi je parle, quand tu manques les cours à cause de ton... petit job, dit-elle en cherchant à garder le secret, je ne veux pas rester comme hier, devant mon téléphone comme une imbécile à attendre que tu te décides à me dire que tu vas bien.

- Tu t'inquiètes pour moi? fit Noah étonné.

- Évidemment, et tu crois que c'est plaisant d'être angoissée à l'idée qu'il te soit arrivé quelque chose ? Non!

- D'accord, je te dirai que je vais bien, lui confirma Noah.

- Ensuite, ce qu'il s'est passé tout à l'heure, cela ne doit pas se reproduire. Comprends moi bien, j'ai apprécié que tu me défendes mais tu es allé trop loin, fit Alice calmement.

- J'ai vu rouge, d'accord... Je... Comment il se comportait avec toi...

- J'ai bien compris, mais je ne veux pas devenir une source de danger pour les gens, tu ne peux pas jouer avec des vies humaines comme si de rien n'était.

- Bon... Je m'excuse ça te va? dit-il lassé.

Alice comprenait bien qu'en réalité il n'en pensait pas un mot mais tant que cela ne se reproduisait pas, cela se passerait bien.

- Le reste est plus futile, je veux l'autorisation de mes parents, ajouta Alice.

- Pardon? fit Noah sous le choc.

- Je n'ai que quinze ans, je peux pas m'absenter comme je veux de chez moi, encore moins pour voir un garçon, si je leur dis ils me laisseraient peut-être du mou. Mais d'office, ils voudront te connaître.

- Ok...

- Cela te dérange ? fit alors Alice surprise.

- Je dois déjà t'épouser également ? fit Noah amusé.

- Je suis sérieuse, depuis que je te connais, je ne fais que leur mentir! s'énerva Alice de sa nonchalance. Alors je veux être honnête avec eux.

- Compris, je me tiendrai très bien, fit-il en souriant.

- Et le dernier point... Je veux prendre le temps, dit elle en baissant la tête.

- Le temps? répéta Noah étonné.

- Tu vois ce que je veux dire non... Tu seras mon premier petit copain alors...

- Ce temps-là... Je comprends, ne t'en fais pas, je ne suis pas du genre pressé, lui fit Noah.

- Euh... T'étais à deux doigts de...

- Humhum...

- Déconne pas, dit-elle en riant. Ça te va ?

- Tout ce que tu veux, dit alors Noah.

- Merci Noah, fit Alice en quittant son mur.

Noah se rapprocha alors et se pencha sur elle, l'obligeant à s'appuyer de nouveau contre le mur.

- Qu'est-ce que tu...

- On n'est pas pressé de retourner nettoyer, même si te voir dans ce petit maillot est très plaisant, dit il en s'approchant.

- Il te plaît... Je le remplis pas beaucoup...

- Tu es divine, glissa t'il à son oreille.

Elle le regarda en se mordillant la lèvre inférieure, comprenant qu'elle lui plaisait. Il n'allait pas la laisser repartir aussi rapidement et il s'empara de ses lèvres à plusieures reprises. Elle répondit avec ardeur et hésitait où placer ses mains, après tout il était torse nu.

- Tu peux toucher, c'est à toi, dit il avec un clien d'œil.

La phrase eut le don de la faire fondre et, alors qu'elle s'emparait plus ardemment de ses lèvres, elle laissa ses mains arpenter le torse de doucement. Elle découvrait des muscles durs et intéressants, les premiers muscles masculins qui passaient sous ses doigts et elle en profitait bien.

" Quel corps... Qu'est-ce qu'il est sexy... Et c'est mon mec!" pensa Alice toute contente.

C'était clair qu'il savait embrasser, elle adorait comment il prenait ses lèvres avec douceur et ne réagit pas quand il s'appuya contre elle contre le mur. Elle sentait son corps brûlant contre son maillot fin et elle finit par presque tout vouloir tout de suite, sans gêne, sans honte et sans fioritures.

- Ho merde! Pardon! fit une voix gênée.

Alice rompit alors le baiser et se rendit compte qu'il s'agissait de Jenny, elle repoussa doucement Noah.

- Jen, c'est pas grave, fit Alice en s'approchant de son amie.

- Vous... étiez pas parti pour...

- Non, t'es folle ! fit elle en voyant le regard amusé de Noah dans le dos de Jenny.

- Je... Je dois garder le secret ou... C'est officiel ?

- Non, je m'en moque... Mais ne le hurle pas partout tout de suite d'accord ? fit Alice.

- Promis, fit celle-ci en regardant Noah. Tu lui fais du mal je te crève les yeux! lui fit elle alors un peu trop protectrice.

- Jen! fit Alice offusquée.

- T'es mon amie, je ne veux pas que l'on te fasse du mal. J'espère que t'es pas un sale con qui fait un pari, fit Jenny.

- T'inquiètes, t'es pas dans un téléfilm, fit Noah. Je tiens à elle.

" C'est vrai? Wahou... Faut que je me calme, j'ai l'air d'une midinette..."

- Bon, en tout cas vous êtes mignons, fit Jenny. Je vous laisse, fit elle.

- Je retourne avec toi, fit Alice. À tout à l'heure, dit-elle à Noah.

Elle marchait avec Jenny toute gênée d'avoir été surprise par son amie et n'osait pas parler.

- Vu où vous en étiez...

- Nous n'allions rien faire, il a compris que je prendrai mon temps, fit elle.

- Déjà ? demanda Jenny surprise.

- En fait, quand je suis allée chez lui... On s'est embrassés, fit Alice toute fière.

- D'accord... Vous êtes ensemble en fait... T'aurais pû me le dire, fit Jenny en la poussant.

- C'était avant-hier... Je n'allais pas changer mon statut de réseaux sociaux, fit Alice amusée.

- Petite cachottière va, fit Jenny.

- Hoooo ça va, fit Alice.

- C'est donc pour ça qu'hier tu n'étais pas très attentive. Tu fantasmais...

- Je me posais des questions... J'étais dans sa chambre mais on s'est juste embrassé une fois, puis il m'a ramenée à moto.

- À moto ? T'étais obligée de l'enlacer alors! fit Jenny en riant.

- Arrête... Mais c'est vrai qu'il est plutôt canon, fit elle amusée.

- Attention la demoiselle se dévergonde!

- Hey, je ne te permets pas, fit Alice en riant.

- Je me permets ce que je veux, répondit Jenny en riant. Mais j'espère qu'il ne te poussera pas.

- Il a pas intérêt !

**********

Le lendemain matin, Alice avait été surprise de recevoir un message, de Noah pardessus le marché. Il lui proposait une sortie et elle aurait presque explosé de joie. Il ne lui disait pas où mais elle s'en moquait. Elle avait alors dû préciser à ses parents qu'elle allait sortir. Sous les regards inquisiteurs parentaux, elle leur avoua avec fierté avoir un petit copain. Peut-être n'aurait-elle pas dû car depuis c'était l'interrogatoire à chaque instant.

À ce moment là, elle finissait de se préparer, elle avait choisit un jean noir et des petites bottes à talons larges, un t-shirt rouge un peu moulant et essayait de se maquiller correctement. Elle n'était pas une grande adepte du maquillage et hésitait sur la quantité à mettre quand on frappa à la porte de sa chambre.

- Oui ? fit Alice.

Sa mère ouvrit la porte et se figea une seconde en voyant sa fille se maquiller.

- Mon dieu...

- C'est raté ? s'inquiéta Alice.

- Non, justement... Ce rouge est très beau, fit sa mère.

- Merci Maman, dit Alice hésitante à l'idée de se maquiller les yeux.

- Je peux te parler ? demanda sa mère en s'asseyant.

- Maman... Tu vas me reparler de relations sexuelles ? demanda Alice inquiète.

- Non... Est-ce que tu m'a menti? demanda sa mère.

- Quoi? Mais de quoi tu parles ? fit Alice étonnée.

- Quand je t'ai demandé si c'était ton petit copain.

- Non, nous n'étions pas ensemble...

- Quand? insista sa mère.

- Quand je suis allée faire le devoir, avoua Alice.

- Je le savais... Elle devait vous surveiller !

- Elle l'a fait, mentit Alice. Quand il m'a ramenée, nous étions en bas et... Nous nous sommes embrassés. C'est tout.

- C'est vrai? demanda sa mère.

- Oui... Et à part Jenny qui nous a surpris, personne ne le sait encore.

- Elle vous a surpris en train de faire quoi? s'inquiéta sa mère.

- On s'embrassait Maman... Promis. Rien de cochon.

- Et vous allez où alors? demanda pour la douzième fois au moins sa mère.

- Il veut me faire une surprise, fit elle calmement mais lassée de se répéter.

- Une surprise...

- Maman, j'ai dit à Noah que je prendrai mon temps. Je ne vais pas céder au premier rendez-vous.

- C'est ce qu'on dit et des fois...

- Maman, je ne suis pas comme ça.

- Mais tiens, fit sa mère en sortant un paquet de trois emballages carrés.

- Ce sont des capotes ? fit Alice choquée.

- Oui, tu les mets dans ton sac, fit sa mère.

- Mais je ne compte pas coucher avec lui...

- Peut-être mais il vaut mieux en avoir. Et je prends rendez-vous lundi.

- Rendez-vous ? Où ça ? demanda Alice.

- Gynécologue, je veux que tu prennes la pilule, fit sa mère.

" C'est pas vrai la honte..."

- Maman... Bon cela te rassurerait? demanda Alice compréhensive.

- Oui, je ne te pousse pas dans son lit mais je préfère qu'en cas de besoin, tu aies ce qu'il faut.

- Maman... C'est mon premier petit copain, je vais pas tout faire en accéléré même si il est plus âgé...

- Je suppose que lui est expérimenté en plus, fit sa mère contrite.

- Je... Je ne lui ai pas demandé, avoua Alice.

" Je ne préfère pas, si j'apprends qu'il a eu plein d'expériences par le passé, je ne vais plus jamais me sentir à l'aise."

- Tu devrais le questionner sur ce sujet, fit sa mère. Pour qu'il ne pense pas avoir la même chose.

- Maman, cela nous regarde non? fit Alice soudainement inquiète.

- Chérie, c'est un garçon plus âgé, tu n'as que quinze ans, il en a dix-sept, fit la mère d'Alice.

- Tu crois que je ne le sais pas? fit Alice consternée.

Soudain, le téléphone d'Alice sonna et elle se jeta dessus comme si sa vie en dépendait.

[ NOAH ]

Je suis en bas

[ MOI ]

J'arrive

- Il est là, je vais y aller, fit alors Alice qui vit sa mère mettre les préservatifs dans son sac.

" Elle est pas possible..."

- Dis lui de monter, fit sa mère.

- Quoi?

- Je veux le rencontrer, et ton père également.

- Mais...

- Pas de discussion, fit sa mère sèchement.

Elle pesta nerveusement en reprenant son téléphone.

[ MOI ]

Monte

[ NOAH ]

Pardon?

[ MOI ]

Mes parents veulent te voir.

[ NOAH ]

Gloups

[ MOI ]

S'il-te-plaît... Tiens toi bien.

Alice espérait qu'il obéisse quand elle prit son sac et sa veste en se rendant dans le salon. Elle entendit la sonnette de la porte d'entrée. Elle vit son père ouvrir la porte.

- Monsieur Cornell? Enchanté, fit il. Noah...

- Entrez, fit son père poliment.

Alice vit alors son désormais petit ami entrer avec deux casques en main. Elle regarda sa mère à côté d'elle et se rendit compte que celle-ci s'était crispée en voyant ceux-ci. Et sans doute le physique du jeune homme n'aidait pas. Alice n'osait pas aller l'embrasser.

- Salut, fit elle simplement en lui souriant.

- Tu es prête ?

- Oui, au fait voici ma mère.

- Enchantée Madame, fit-il en tendant la main.

Alice vit sa mère tendre sa main et elle attrapa le casque qui serait le sien, le plus petit. Elle n'avait qu'une envie, filer en quatrième vitesse avant le début de l'interrogatoire.

- Puis je savoir où vous emmenez ma fille? fit sa mère.

- Maman... marmonna Alice.

- Je l'emmène à une exposition photo, fit alors Noah.

Alice le regarda alors quelque peu étonnée et se ressaisit au cas où sa mère remarquerait sa surprise.

- Noah est photographe amateur Maman, fit Alice.

- Vous avez une moto donc, fit son père.

" Non mais c'est pas vrai... Il va avoir honte de moi."

- Oui, il fait encore assez bon... C'est peut-être un problème ?

- Je n'aime pas trop savoir ma fille sur un tel engin, fit le père.

- Je suis très prudent, se justifia Noah.

- Vous savez qu'elle n'a que quinze ans? dit la mère de famille en horrifiant sa fille.

- Oui... Pourquoi ? demanda Noah étonné.

- Vous avez plus de seize ans, fit simplement sa mère.

- Oui et donc... Ho... Je vois... Ne vous inquiétez pas, je ne la ramène pas chez moi, je vous le promets.

" Non mais c'est pas vrai ! Elle le menace d'une plainte pour détournement ? C'est le pompon !"

- On y va Noah? fit Alice en se rapprochant de lui.

- Sauf si tes parents veulent d'autres informations, fit alors Noah.

- Alice? fit sa mère.

- Oui Maman? répondit Alice inquiète.

- Tu me préviens quand vous êtes arrivés, d'accord... Et tu as la permission de vingt-deux heures.

- Comment ça vingt-deux heures ? répéta Alice choquée. On est samedi et si je suis avec Becca j'ai minuit.

- Oui mais pas là, fit son père.

- Mais mais...

- Je vous la ramène à l'heure et entière, assura Noah.

- Entière, c'est le bon mot, répondit la mère d'Alice.

Alice regarda sa mère avec une petite pointe de colère sachant que sa mère réclamait son intégrité physique totale, ce qui devait signifier hymen compris. Elle suivit alors son petit ami dans le couloir de l'immeuble et s'arrêta pile avant les marches pour être plus haute.

- Noah, fit elle gênée.

- Quoi? fit Noah en se retournant.

Elle attrapa alors sa veste et le tira pour l'embrasser.

- Désolée, je n'ai pas osé devant mes parents, avança Alice.

- Ce n'est rien, fit Noah amusé avant de l'embrasser à nouveau.

- Ils s'inquiètent pour moi, j'espère que tu ne le prends pas mal, fit Alice.

- C'est normal non? Je risque réellement une plainte ? répondit-il amusé.

- J'espère que non, allez on y va...

Tandis qu'il se retournait pour descendre la cage d'escalier, Alice regarda vers la porte et vit sa mère qui l'observait presque amusée. Elle fut alors gênée et baissa la tête avant de faire signe de la main à sa mère. Elle se dépêcha de descendre et rejoignit Noah sur sa moto qui lui indiquait la fenêtre de l'appartement. Elle se retourna et découvrit ses parents et elle leur fit signe pour les rassurer avant de monter sur la moto.

- Va doucement au départ ! fit elle suffisamment fort pour qu'il puisse l'entendre malgré le casque.

Il démarra et elle se colla à lui tandis qu'il roulait toujours très doucement. Alice ignorait si sa présence le rendait prudent ou si il conduisais toujours comme cela. Elle ne regardait pas la route, préférant fermer les yeux et juste appuyer sa tête sur le dos de Noah.

Quand elle sentit la moto ralentir beaucoup plus, elle se relâcha un peu et attendit que ce dernier s'arrête complètement avant de se redresser.

- Ça va? s'inquiéta Noah.

- J'ai quand même peur, dit alors Alice en descendant.

- Je fais attention, fit alors Noah faisant de même et enlevant son casque.

Alice enleva alors également son casque et recoiffa rapidement ses cheveux. Elle voyait Noah lui sourire et rougit rapidement. La manière avec laquelle il l'observait, à savoir comme une œuvre d'art, lui plaisait mais la mettait un peu mal à l'aise. Elle tourna alors la tête pour regarder où ils étaient et elle se figea de surprise, elle connaissait cet endroit.

- C'est un hôtel ? fit elle choquée. Noah!

- Mais quoi? fit il surpris du ton.

- Je ne suis pas prête... Je t'ai demandé de prendre le temps non?

Il la regardait presque bizarrement comme si elle disait une connerie gigantesque.

- Ho... réalisa Noah. Là, regarde, fit il en l'attrapant et la tournant.

Elle se retourna et vit une affiche près de la porte de l'hôtel. Elle se souvint alors qu'effectivement cet hôtel possédait des salles d'expositions pour les artistes et quand elle vit le panneau qui indiquait " L'école de par le monde, Expo Photo" elle réalisa sa bêtise.

- Ho... Merde Noah je suis désolée, fit elle.

- Ne t'excuse pas, allez viens.

Elle fut étonnée lorsque ce dernier lui saisit la main pour l'emmener à l'intérieur. Elle réagit enfin et entrelaça ses doigts avec ceux de Noah tandis qu'il la guidait dans l'hôtel. Elle le vit alors pénétrer dans la salle d'exposition.

- Je voulais un truc normal, fit Noah. On fait toujours des arts plastiques quand on est ensemble mais je voulais que tu aies la sensation d'être avec quelqu'un...

- Ce n'est pas grave, fit alors Alice en observant les photos.

Il y avait de nombreux photographes d'un peu partout et toutes ces photos semblaient tellement vivantes. Les regards des enfants reflétaient espièglerie et sérieux. Elle regarda alors Noah et le vit concentré.

- Tu veux être photographe plus tard? demanda Alice.

- J'aimerai... Transmettre l'impression que toute une histoire repose sur un cliché, c'est tellement important... Mais...

- Tu ne pourras pas? fit elle étonnée.

- Tu sais bien quel boulot m'attend.

- J'aimerais bien voir les tiennes, fit alors Alice.

- Il faudrait venir à nouveau dans ma chambre, fit il amusé.

- Et? Je ne vois pas le problème.

- Bon à savoir, fit alors Noah en riant.

Alice le bouscula et profita de l'exposition qui lui faisait découvrir l'aspect humain de Noah. Il avait un regard très différent en regardant toutes ces photos, comme si il était juste un passionné. Alice aimait beaucoup le voir comme ça, diffèrent. Elle appréciait un moment seuls à profiter de l'instant. À la fin de l'exposition, ils ressortirent tranquillement.

- J'ai trouvé sublimes celles du Japon, le sérieux des élèves, tu les sentais déterminés, fit Alice.

- C'est vrai qu'eux c'est le symbole de réussite le plus important, fit Noah.

Alice le regarda et l'embrassa avant de sortir son téléphone. Elle tendit alors son bras pour faire un selfie.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Noah.

- Bah un selfie, fit-elle choquée.

- Et pourquoi ? demanda-t-il alors.

- Un souvenir... C'est notre premier rendez-vous, fit-elle alors blessée.

- Je ne suis pas trop selfie, répondit Noah.

- T'as honte de moi? demanda alors Alice.

- Mais non... Pourquoi tu demandes ça ?

- Je suis une gamine...

- Arrête... Bon, tu fais la photo mais tu ne la postes pas sur tes réseaux, fit Noah.

- Je peux savoir pourquoi si tu n'as pas honte de moi?

- Pour ta sécurité Alice, fit-il en réponse.

- Je crois pas avoir beaucoup de... concurrents sur mon compte, fit elle consternée.

- Alice... Je suis sérieux. C'est comme ça que...

- Que... Que quoi? demanda Alice.

- Je préfère éviter le sujet.

- D'accord...

- C'est pas contre toi, je préfère compartimenter. Je ne veux pas te mettre en danger.

- En danger? fit elle choquée.

- Ce qui t'entoure... Tout n'est pas simple, la vie, les gens, même tes réseaux sociaux. Il y a des choses que tu ignores et que tu dois ignorer.

- Tu... D'accord... Si tu préfères et que tu penses que cela me met en sécurité, fit elle tout de même vexée.

- Mais si tu veux montrer aux gens qu'on est en couple, on peut s'afficher au lycée.

- Tu veux? fit elle toute contente.

- Sauf si t'as honte de moi, fit Noah.

- Pourquoi j'aurais honte?

- Je ne sais pas... Tu pourrais avoir mieux.

- Arrête tes bêtises... Je peux donc te présenter comme mon mec? fit elle en venant l'embrasser.

- Si tu veux...

- Quoi ?

- Je ne suis pas un trophée chère demoiselle, fit-il amusé.

- Hmmm Mais je ne te considère pas comme une ornementation. Viens là, fit elle en l'embrassant.

Alice était officiellement en couple et allait pouvoir le revendiquer auprès de tous. Même si le semblant de normalité ne durerait sans doute pas vu ce qu'était son petit ami.

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