Wastelanders

Chapitre 2 : Une nouvelle mission

1452 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 12 mois

Sheltertown est un petit village bâtit sur les ruines de l'Ancien Monde. Les plus belles maisons, celles qui n'avaient pas été détruites lors de la guerre qui s'était déroulée quelques deux-cent ans plus tôt, avaient été remises en état et étaient réservée à l'élite.

Cette petite bourgade, construite non loin d'un ancien abris utilisé par nos ancêtres pour survivre, possède un puits pour son seul approvisionnement en eau et celle-ci doit être obligatoirement traitée avant consommation. Malgré son climat poussiéreux Sheltertown accueille, suivant les moments de l'année, entre trois-cents et cinq-cents habitants.

Au fait, moi c'est Namako ou Mako pour les intimes. Je vis ici depuis des années avec ma petite protégée, Lucy. Ses parents m'avaient aidée quand j'étais plus jeune, alors lorsqu' il leur arriva malheur, je pris la décision de veiller sur leurs enfants.

Depuis Lucy et moi sommes inséparables. Nos amis les plus proches sont :

  • Sly un jeune séducteur qui aurait pu se servir de son charme naturel pour amadouer les personnes s'il n'était pas doté d'une grande timidité lui faisant fuir les gens en général et les femmes en particulier.


  • Le capitaine Long John Fellow. Ce vieux marin perdit son navire et son équipage lors d'une terrible attaque de Fangeux. Depuis lors il vit sur la terre ferme et passe son temps à ressasser le passé et à radoter sans cesse les mêmes histoires.


Notre quatuor fait partie de la milice, une sorte de police locale avec une chaîne de commandement à l'ancienne. Le big boss est le général Blue, un fidèle partisan du Commonwealth originaire de l'abri cent-un où il avait été cryogénisé. Son second est la colonelle Olis mais notre petit groupe est surtout sous les ordres du lieutenant Garvi. C'est un brave type que le temps nous à apprit à bien connaître.

Nous sommes à peu près vingt miliciens pour toute la ville ce qui est très peu. Les nouvelles recrues se font rares de nos jours. Heureusement Sheltertown est plutôt tranquille ce qui permet ainsi à la milice d'envoyer un cinquième de ses membres en mission à l'extérieur. C'est ainsi que Garvi nous demanda de quitter Sheltertown pour nous rendre à Junktown, une ville labyrinthe entièrement faite de conteneurs, où vit un millier d'âme.

La cité comporte également un grand marché du bric-à-brac qui en fait le centre névralgique du commerce dans la région. Pour l'atteindre, il nous faudra cependant traverser les Terres Désolées durant une semaine. Lucy nous ayant devancé de quelques jours, John, Sly et moi décidâmes de faire halte au restoroute le Red Rocket après deux longues journées de marche sur la route principale. Il nous fallait faire le plein de rations et surtout nous abriter de la tempête nucléaire dont l'amoncellement de nuages au loin annonçait l'arrivée.

Comme tous ceux qui arpentent régulièrement la grand-route, nous connaissons bien Trudy la tenancière et son abruti de fils totalement addict à la drogue.

Lorsque nous nous approchâmes de l'entrée, un mauvais pressentiment nous prit à la gorge. Le lieu semblait désert, étrangement calme et ce n'était absolument pas normal. Nous entrâmes dans le restoroute et n'y trouvâmes personne. Mais derrière le comptoir, nous pûmes apercevoir clairement plusieurs impactes de balles cribler le mur. Tout était plongé dans la pénombre et nous n'avions aucune vue directe sur la cuisine. Le silence était pesant. En fouillant l'endroit je trouvai une vieille sacoche usée dans laquelle se trouvait un mot rédigé à la main d'une élégante écriture. Il y avait aussi une boîte contenant un mentat.

Sur le papier on pouvait lire :


Infiltrez le Red Rocket, faites-vous passer pour des clients ordinaires puis attaquez la cible quand elle aura le dos tourné.

Son idiot de fils nous à vendu le filon en échange de quelques mentats.

Forcez-la par tous les moyens, utilisez son fils s'il le faut mais ne tuez personne... pour le moment.

Elle doit vous mener au point de chute et sécuriser l'endroit. Ensuite, dépêchez un courrier nous envoyer un rapport de la situation au Q.G. de la Fed.


Red T.


Tandis que John nous gratifiait de ses sempiternelles blagues sur les Fangeux, nous nous approchâmes de la porte sécurisée menant à l'arrière du comptoir. La grille qui protégeait habituellement la propriétaire des clients insatisfaits possédait un passe-plat par lequel je passai la main. En tâtonnant un peu à l'aveuglette, je finis par attraper trois épingles à cheveux. Aucun d'entre nous n'étant particulièrement doué pour le crochetage, nous nous répartîmes les épingles. Nous les cassâmes chacun à notre tour en tentant de forcer la serrure. Nous parvînmes néanmoins à abîmer le premier cadenas. Excédé par cette porte récalcitrante, John empoigna son harpon et l'utilisa pour faire bruyamment sauter le deuxième cadenas nous ouvrant ainsi le passage vers l'arrière boutique.

Sly s'y aventura le premier et nous fouillâmes l'endroit. Un fond de café avait refroidit dans le Thermos, la caisse était ouverte et l'argent qu'elle contenait avait disparut. John ramassa les quelques caps que les malfaiteurs avaient oubliées là. Nous atteignîmes le bureau de Trudy. Le terminal était resté allumé, affichant le message suivant :


Veuillez introduire le mot de passe


Les possibilités étant quasiment infinie, nous cherchâmes d'éventuels indices dans la pièce. Il y avait un livre de compte rédigé à la main ainsi que diverses annotations éparpillées ça et là. Beaucoup concernaient Troy le défunt mari de Trudy. Troy... et si ?

T R O Y le mot de passe est accepté et nous pûmes accéder à la boîte mail ainsi qu'à un dossier crypté. Tandis que Sly tentait de découvrir ce que contenait le dossier sécurisé, John et moi nous dirigeâmes vers la cuisine. Celle-ci n'était pas très grande et tout y avait été retourné. Le frigo fonctionnait toujours et à l'intérieur nous découvrîmes un annulaire posé sur une assiette. Un étrange éclat passa dans le regard de l'ancien capitaine mais je n'y prêtai pas attention. Un petit mot accompagnait le doigt coupé :


On vous avait prévenu !


À part quelques couteau de cuisine, il n'y avait rien d'intéressant dans la pièce. Par précaution je m'emparai d'un « demi-chef » bien aiguisé et John opta pour le hachoir à viande.

Pendant ce temps, Sly avait lu les journaux intimes de Trudy dans l'espoir d'y découvrir des informations sur ce qui lui était arrivé. Malheureusement pour notre ami, elle ne faisait que s'y morfondre sur la mort de son mari ou s'y plaindre de son fils Jason. Il découvrit que Trudy était inquiète car elle peinait à joindre les deux bouts, son rejeton dépensant tous leurs gains en drogue.

Lorsqu'il parvint enfin à ouvrir le fichier crypté, Sly y trouva quelque chose de très intéressant. En effet, il semblait que la tenancière du Red Rocket tentait de retaper une ancienne voiture. Il ne lui manquait plus qu'un réacteur nucléaire pour la terminer. Dans le dossier Trudy mentionnait aussi une ancienne cave minière où elle espérait trouver une pile à fusion.

Un bruit lourd et métallique nous parvint de l'atelier nous mettant tous en alerte. John prit la tête de notre trio pour pénétrer dans ce qui ressemblait à une sorte de garage. Là nous découvrîmes une superbe voiture customisée en train d'être restaurée. Une forme allongée sur le sol attira aussitôt notre attention. Il s'agissait de Lucy, le quatrième membre de notre groupe. Après avoir mit la main sur une boîte à pharmacie contenant de l'eau purifiée, un kit de premier secours et une poudre de soin, Sly tenta de la soigner tant bien que mal. Notre jeune amie avait l'arcade sourcilière ouverte et semblait être restée inconsciente au moins un jour. Quand elle eut repris ses esprits, elle nous raconta avoir assisté à l'agression de Trudy. D'après elle, il y avait au minimum cinq raiders sur le coup. Ils parlaient fort et avaient contraint Trudy à les emmener quelque part. Elle s'était ensuite fait surprendre et on l'avait assommée. Lucy affirma ne pas avoir aperçut Jason durant l'escarmouche.

La tempête se rapprochait dangereusement mais nous décidâmes d'aller secourir Trudy avant que l'orage n'arrive sur nous.



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