Fallout : Washington DC

Chapitre 6 : Survivre et prospérer

11146 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/06/2023 13:03

Albert la vessie remplis de bière en sortant du saloon de Moriarty alors que la fête battait encore son plein à l’intérieur, regarda les premières lueurs du jour percer les hauteurs de la muraille de Megaton. La fraîcheur de la nuit était agréable, à l’extérieur des remparts un vent piquant soufflait presque continuellement, mais pas ici.

Il prit une bonne respiration pour regagner ses esprits et descendit en titubant jusqu’à la bombe. Il manqua plusieurs fois de s’écrouler notamment dans la dernière pente du premier niveau particulièrement raide, mais il y parvint sans encombre.

Là face à la bombe, grande épave du passée, planté d’une manière ridiculement outrageuse au milieu de cette ville, comme si la dévastation du passé ne suffisait pas à rappeler les erreurs de leurs ancêtres. Elle piquait du nez dans cette grande flaque radioactive.

Albert sorti son sexe et urina dans cette flaque, en fixant la bombe, en fixant son destin. Comment avait-il pu hésiter un seul instant à faire ça. Faire exploser une autre de ces bombes, atomiser des milliers d’âmes, pour une poignée de capsules.

L’esprit enivré, les bourses vides, il lui semblait être plus lucide que jamais, alors que son jet clapotait dans cette grande flaque qui faisait grésiller son Pip-boy. Il ne ferait pas sauter la bombe et il allait se débarrasser de ces monstres costumés.

Deux enfants d’atome lui tombèrent soudain dessus, l’arrachant de son urinoir radioactif il le jetèrent en arrière en vociférant.

De toute évidence ces deux gaillards n’avaient pas apprécier qu’il souille leur sainte flaque, il se mit à rire à se relevant péniblement du sol poussiéreux dans lequel il pataugeait.


- « Qu’est ce qu’il t’a pris mon gars ?! S’il y a bien un truc avec lequel les cinglés d’atomes ne déconne pas c’est bien leur flaque sacré. Dit Andy Stahl alors qu’il aidait Al à se relever.

- Monsieur Stahl, vous avez tout à fait raison, mais l’envie était trop forte.

- Ouais je sais ce que c’est, aller viens t’asseoir. Il le soutenu jusqu’à une table de la terrasse de son établissement faisant face à la bombe.

- Pourquoi avoir choisi cet endroit pour votre magnifique établissement ? Voir tous les jours cette horrible bombe et tous ces cinglés ça doit être épuisant. Al affalé dans sa chaise observait le regard dur les enfants d’atome s’éloigner vers la maison commune.

- Tu crois pas si bien dire, mais figure toi que j’étais là avant eu, enfin mon grand-père était là avant eux. Andy passa derrière le stand extérieur de sa taverne qui était encore fermé à cette heure, il ouvrit le cadenas du frigo et en sorti deux Nuka cola bien frais.

- Votre grand-père ?

- Ouais mon grand-père ainsi que celui de Moriarty et ceux des familles Gomez et Vargas, ils ont bâtis la ville. Les enfants d’atome ne sont venus qu’après pour adorer la bombe.

- La vieille Vargas m’a déjà raconté l’histoire de la ville, les familles cherchant à rentrer dans l’abri 101 ont croisé celles qui le quittaient, ensemble ils décidèrent de trouver refuge dans ce cratère causé par un bombardier écrasé lors de la grande guerre, et de fil en aiguille voilà la ville fortifié de Megaton. Ou c’était Larry qui m’a raconté ça ?

- Enfin bref, prend ce Nuka Cola ça va te faire du bien.

- Merci Stahl je vous dois combien ?

- Rien c’est la maison qui offre.

- Merci bien.

- J’ai appris que tu bossais pour Moriarty maintenant ?

- Exact.

- Tu te souviens que je t’avais proposé un job pendant la fête de la victoire ?

- Oui… le job pour l’approvisionnement ?

- J’en ai toujours besoin, si tu changes d’avis… Entre nous Moriaty est une belle ordure, à la moindre occasion et si ça lui fait gagner quelques capsule il te laissera crever. Si tu veux bosser avec quelqu’un de réglo vient me voir.

- Je suis bien au courant de la politique d’entreprise de Moriarty, et merci pour cette proposition je vais y réfléchir.

- Ça marche, bon je vais me coucher, Jenny va se lever n’hésite pas à lui demander un bol de soupe si tu as faim.

- Merci, bonne nuit. »


Stahl s’éloigna, laissant Albert seul avec ses pensées et sa bouteille de Nuka, la fraicheur et le sucre de la boisson revigora le jeune homme, il était près à partir se coucher quand Jenny arriva. Jeune femme au physique assez commun, ses cheveux blonds vénitien était parfaitement coiffé, elle portait une combinaison jaune et son sourire illuminait la journée de tous ses clients. Elle était aussi douce que attentionnée. Une véritable plus valu pour la taverne de Stahl, sa jeune sœur faisait la majorité du chiffre d’affaire de l’entreprise, bien plus que la location de chambre ou la vente d’alcool. Le jeune homme se laissa tenter par une bonne soupe de nouille, avant de plonger dans les bras de Morphée, dormir le ventre plains d’autre chose que de bière, de friture et de viande de rataupe était une bonne idée. Une employée vint lui apporter un énorme chaudron remplis du délicieux breuvage alors que Jenny allumait le feu qui allait le garder chaud pour le reste de la journée. Albert la connaissait bien, depuis deux mois il l’avait souvent vu et discuté avec elle chez Moira, avec laquelle elle s’entendait très bien.


- « Bonjour Al, on dirait que tu as passé une nuit agitée.

- C’est déjà le jour ?

- Oui le soleil vient de se lever, un bol de soupe ?

- Bien sûr, comment pourrais-je refuser.

- J’ai appris que tu cherchais ton père. Dit-elle en lui servant sa soupe de nouille, fumante et dégageant un délicieux parfum de bouillon.

- Eh oui, malheureusement la seule personne qui peut me renseigner sur sa destination c’est notre cher Moriarty.

- Il va te demander des capsules.

- C’est certain. Albert avalait sans retenu sa soupe.

- En tout cas j’espère que tu le retrouveras.

- Merci Jenny c’est gentil. Dit-il en mangeant toujours aussi bruyamment, il se souvint alors que mamy Taylor l’aurait giflé pour ça, mais ici tout le monde s’enfichait de comment il pouvait manger sa soupe.

- Tu devrais venir ici plus souvent, tu n’as pas ta place aux saloon, ces gens ne te ressemble pas.

- Tu penses ?

- Aucun d’entre eux, Moriarty, Jason, McEnroe, William, Earney, Jericho, aucun ne serait près à se mettre en danger pour sauver leur prochain.

- Sans doute, mais pour l’instant ces gens sont ma meilleure opportunité de retrouver mon père. Albert avait fini sa soupe, il sentait bien et repu.

- Cette mission que tu as remplis avec Jericho… j’espère que tu as gardé ton intégrité.

- Bon sang mais Jenny de quoi tu parles, il est tôt et je suis trop crevé pour écouter ces conneries. Cette discussion moralisatrice commençait à ennuyer Al.

- Écoutes Al, Jericho est une mauvaise personne, il y a quelques année je m’étais rapproché de lui, je pensais qu’il pourrait changer, mais sa gentillesse à mon égard était intéressé, c’est une très mauvaise personne il …

- … je regrette de l’apprendre mais j’ai un objectif ici et rien ne m’arrêtera. »


Après cette déclaration Albert se leva et parti se coucher, sa nuit fût courte, il se réveilla au bruit de la disqueuse à diamant de Moira et passa le reste de la journée à étudier le système de la bombe grâce au terminal technique de la maîtresse de maison ainsi que sa collection de magazine traitant du sujet. Il finit par y passer la nuit et s’endormit sur sa documentation, le lendemain matin Moira le réveilla en lui tapotant sur l’épaule, elle était surpris de son intérêt pour la bombe et tenta d’abord de le dissuader de la désamorcer avant qu’il ne lui explique le problème avec Burke.

Larry proposa de réunir les autres mercenaire de la ville ainsi que le shériff pour se débarrasser de lui.

Une telle démarche était inévitable, il était trop dangereux pour simplement le mettre à la porte avec son équipe sans courir le risque qu’il parvienne à payer quelqu’un d’autre pour la faire sauter.

Mais il fallait agir d’une manière plus réfléchis pour éviter un massacre inutile dans les deux camps, ces hommes étaient sûrement bien entraînés et bien armés.

Impossible de leur retirer leur armes maintenant, le shériff sous ordre de Moriarty leur avait laissé les leurs et il serait trop suspect de leur prendre sans déclencher chez eux une réaction violente.

Albert avait une idée mais il devait d’abord trouver un moyen de faire croire à Burke qu’il avait réussi à armer la bombe sans réellement l’armer.

Alors qu’ils terminaient leur préparatif Jericho entra il fut surpris de les trouver en face des plans d’une bombe atomique avant de comprendre.


- « Moriarty m’a envoyé te chercher, il a été déçu que tu ne sois pas venu hier soir, mais maintenant je comprends mieux.

- Burke a voulu me payer pour la faire exploser.

- Le bâtard, il cachait bien son jeu.

- Il faut que tu préviennes discrètement Moriarty, on va faire croire à ces gars que la bombe est armée, s’ils sont aussi malin que je le pense, ils vont d’abord renvoyer trois ou quatre gars, puis quelques heures plus tard partirent tous pour éviter d’éveiller les soupçons.

- Tu vas attendre que la moitié se barre, pour te rendre la tâche plus facile, je vois.

- Tu vas venir avec Billy et moi ce soir on va poser des pièges à l’extérieur de la ville comme ça quand ces gars vont repartir vers Tenpenny Tower on va leur tomber dessus, aucun ne repartira. Dit Larry en sortant un grand sacs de mine de sous un établis.

- Ça marche, on va les éclater. »


Albert et Moira à la nuit tombée se rendirent discrètement jusqu’à la bombe, l’ouvrir et se chargèrent de l’armer, avec un dispositif de court-circuit, qui rendrait impossible son explosion. Mais ça les espions de Burke ne le savait pas, ils avaient juste vu deux personnes bidouiller la bombe, dont une qui était Albert leur consultant en explosion de bombe atomique.

Le lendemain comme prévu trois d’entre eux quittèrent la ville, arrivé au niveau du grand pont ferroviaire en ruine au Sud de Springvale, des explosifs les piégèrent, en tuant un. Les deux autres se firent abattre par des tireurs embusqués, Jericho et Larry.

Dans la soirée Simms fut prévenu par Albert.


- « Il a dit quoi ?! Je savais qu’un truc clochait chez ces gars, mais Moriarty m’a bourré le mou avec ce qu’ils rapportaient à la ville. Une fois qu’on en aura fini il va m’entendre.

- Du calme shériff, on peut intervenir immédiatement mais il faut rester prudent, ils sont bien armé et dangereux, sans doute plus que ces junkies de raiders.

- Sans doute oui, les autres sont tous prévenu alors ?

- Oui tout est prêt, ils ne sont plus que cinq, je suis en connexion direct avec le canal sécurisé de Moriarty depuis mon Pip-boy, deux sont dans les chambres entrain de rassembler leurs affaires, les trois autres sont en bas, c’est le meilleur moment pour en finir.

- Super, Henry tu es prêt ?

- Prêt chef. Répondit L’adjoint en s’équipant de son arme et de ses munitions.

- Allons nous occuper de ces tarés. »


Ils partirent en direction du saloon, arme à la main. Les habitants s’écartaient sur leur passage en les dévisageant. Ils craignaient sans doute une nouvelle attaque, mais cette fois la menace venait de l’intérieur. Quand ils entrèrent dans le saloon, Burke compris immédiatement ce qu’il se passait en voyant Albert accompagné du Shérif et de son adjoint. Un des hommes de Tenpenny était accoudé au comptoir entrain de boire un dernier verre tout en injuriant Gob, un autre se trouvait à proximité de Burke dans le fond de la salle. Les deux autres étaient déjà sous le joug des armes des sbires de Moriarty à l’étage.


- « Burke ! Je vous arrête vous et vos hommes, vous serez jugez pour tentative de meurtre sur l’ensemble des habitants de la ville. Votre jugement aura lieu sur la place publique comme le règlement l’indique.

- Un procès alors, c’est bien plus que ce que je pouvais espérer de sous-homme comme vous.

- Fermez-là et déposez vos armes. Ordonna le shériff.

- Très bien alors nous nous rendons, déposez vos armes messieurs. »


Il fit un signe à ses hommes pour qu’ils dégainent soigneusement leur armes de leur étuis et les déposent au sol. Leurs reddition était bien trop simple pour Al mais tandis que d’autres gardes de Moriarty pénétraient dans la salle pour mettre en ligne de mire les trois ennemis. Il se laissa espérer que cela pouvait se résoudre sans effusion de sang. Les hôtesses et les quelques occupants du bar se réfugiaient dans les arrières salles, étant moins confiant que lui.


- « Vous me décevez beaucoup Monsieur Cole, il semblerait que vous ne soyez pas plus fiable que votre père finalement.

- Vous connaissez mon père ?

- Je t’ai dis de la fermer Burke, à terre maintenant ! Simms ne comptait pas laisser Burke déconcentrer Albert.

- Bien sûr, un esprit si brillant, Monsieur Tenpenny avait aussi fut un temps tenter de le joindre à notre cause, mais comme vous il s’est montré décevant.

- Où est-il maintenant ?

- Qui peut le savoir.

- Je ne me répéterais pas, à terre ! Le shériff perdait patience.

- Si vous me donnez des informations sur lui je pourrez vous négocier un simple bannissement. Dit Al espérant tirer des nouvelles de son père de cet homme. Mais celui-ci les mains en l’air retroussa sa manche gauche pour découvrir une montre noire.

- Généreuse proposition, merci mais non merci, je vais accepter mon sort. Oh et pour ce qui est de votre récompense Monsieur Tenpenny, j’en suis convaincu, sera vous la remettre. »


Après cette déclaration Burke appuya à deux reprise sur le bouton rouge de sa montre, cette dernière explosa dans un flash lumineux, si lumineux qu’il aveugla l’ensemble de la salle, en lui brûlant le bras. L’ensemble de la salle à l’exception de ceux qui portait des lunettes de soleil dans cet environnement tamisé, soit peu de monde.

L’explosion fit également griller les néons, plongeant la pièce dans la pénombre, les deux hommes de Burke en profitèrent pour ramasser leurs armes et tirer sur leurs opposants. Les gardes de Moriarty furent les premiers à tomber sous les tires de la mitraillette du premier et du 10mm du second. Burke quand à lui tenta d’abattre le shériff, mais Simms fut seulement toucher au niveau de son par-balle et se réfugia derrière une table renversé, Al fit de même.


Les coups de feu pleuvaient de toute part alors que Simms, Henry et Al reprenaient doucement leur vision. D’autres gardes descendaient de l’étage ou sortaient de l’arrière salle, surpris par l’obscurité et cueillit par les tires d’une redoutable précision des soldats de Tenpenny qui semblait y voir comme en plein jour. Quatres autres gardes furent abattu avant que Moriarty ordonne d’arrêter l’assaut.

Les hommes de Burke purent alors concentrer leur tire sur Albert qui se trouvait près de l’entrée ainsi que Simms et Henry qui se trouvaient eux, à couvert, en plein milieu de la salle.

Malgré leur surnombre et leur puissance de feu supérieur sur les hommes de la Tower, ils menaient le combat, c’est là que Al compris. Le flash, les lunettes de soleil, il leva alors son bras et déclencha à pleine puissance sa lampe.

Les cris de douleur des ennemis le conforta dans son action, il se leva alors et tira de son canon scié sur le plus proche garde de Burke. Ce dernier partiellement protégé par une table fut tout de même touché au ventre et au visage par le tire. Les cartouches ayant une nouvelle fois percées la protection et en partie le kevlar de sa tenue.

Burke tenta de tirer en direction de la source lumineuse, vers Albert, mais à son tour aveuglé manqua sa cible, ce ne fut pas le cas de Simms qui le plaqua au sol d’une rafale en plein torse.

Le dernier opposant caché derrière le bar, ce fit surprendre par Moriarty qui surgit d’une trappe dans le sol et cribla sa tête de plusieurs balle de son revolver .22.

Albert sauta par dessus sa table avant de recharger son arme tout en avançant vers sa cible, Simms quand à lui se rua sur Burke pour le pointer de son fusil. Arrivé au niveau du soldat de Tenpenny partiellement défiguré et se vidant de son sang sur le sol de fer rouillé, Albert n’hésita pas un seul instant et lui tira en plein visage. Son crâne explosa en mille morceau éclaboussant les bottes du jeune homme et le costume de Burke qui était allongé un peu plus loin.


- « Tu bouges une oreille je te fais sauter le caisson comme celui de ton pote, compris enflure ? Dit Simms.

- Baisse ton arme chef. »


Après cette déclaration Henry qui avait ramassé un pistolet d’un des gardes du saloon tira sur Al qui rechargeait la sienne. Il s’écroula et rampa derrière un poteau, la balle l’avait touché en plein dans le cuir de son armure, même si ce dernier n’avait pas stoppé la balle, l’aramide de sa combinaison s’en était chargée. La douleur n’en était pas moins terrible, il lui fallait quelques minutes pour se remettre et terminer de recharger son arme de ses mains tremblantes.

L’adjoint pointait maintenant son arme sur la nuque du shériff, alors que Moriarty et les quatre gardes qui lui restaient se positionnaient derrière lui pour l’empêcher de fuir.


- « Qu’est ce que tu fais Henry ?

- Son boulot, au contraire de notre jeune ami, qui préfère exploser le crâne de ses associés. Dit Burke en reprenant son souffle, la rafale avait du lui briser quelques cottes mais il venait de s’injecter une dose de stimpack et se relevait.

- Désolé chef. Déclara Henry un pistolet braqué sur la nuque de son shériff.

- Il a été bien payé pour me protéger de votre loi, et il le sera d’avantage une fois que j’aurais quitté ce cimetière, comptez sur moi, cette ville n’explosera pas aujourd’hui mais ce jour viendra bien assez tôt, rien ne résiste à Monsieur Tenpenny. Pendant cette diatribe Burke termina de se relever en prenant soin d’épousseter son costume.

- Tu bosses vraiment pour ces tarés ? Et ta femme et ta fille Henry tu y as pensé? Simms tenta de résonner son adjoint.

- C’est pour elles que je fais ça, pour leur avenir, pour leur sécurité, quinze ans à risquer ma peau pour cette ville et on ne m’a jamais rien reçu d’autre que des cicatrices, j’aurais fais péter cette bombe moi même si j’avais pu.

- La Tenpenny tower qui offrira cette sécurité à votre famille Monsieur Henry, maintenant mes chers amis je vais devoir vous laisser. Burke en ramassant son chapeau et son arme avec un calme et une classe déconcertante, arborait toujours un léger rictus.

- Mon pote, moi vivant tu ne sortiras pas d’ici en un seul morceau. Souffla Moriarty entouré de ses deniers gardes.

- Je le descend si tu ne nous laisse pas passer Moriarty ! Je ne le dirais qu’une fois.

- Vas-y et vous êtes tous les deux morts, tu comptes vraiment crever pour ce richard de la Tower qui s’en branle de toi ? T’es pas aussi con Henry.

- Vous mettez sa loyauté à l’épreuve Monsieur Moriarty, montrons leur alors ce qu’est la loyauté Monsieur Henry. »


À ce moment Albert sorti de derrière son poteau et tira en plein visage de Burke qui venait de lever son arme pour faire feu, le tire passa loin à côté du jeune homme, mais le sein emporta la tête de l’homme en faisant voler son chapeau. Henry fit feu également mais le shériff se dégagea suffisamment tôt pour éviter la balle réservée à sa tête, le tire emporta tout de même une partie de son oreille à l’extérieur et la quasi totalité de son ouille à l’intérieur de sa tête. L’adjoint tenta de se retourner pour faire feu de ses deux pistolets mais Moriarty et ses gars le découpèrent littéralement en deux par une salve de tire, de fusil d’assaut R91 et de pistolet 10mm. Le tenancier vint se poster au-dessus de lui et vida son barillet dans sa tête. Simms se tenant l’oreille déclara.


- « T’es viré Henry.

- On s’en ai pas si mal tiré finalement. Frima Albert en se tenant les cottes.

- Tu te fous de moi gamin ?! Ils ont buté la moitié de mes gars ! Pesta le tenancier.

- Et estimes toi heureux que tu n’en fasse pas parti, c’est quand même grâce à toi qui ces types se sont retrouvé là. Lui répondu le shériff.

- Simms je te rappel que tu étais d’accord pour ça !

- D’accord ?! Vas te faire foutre Moriarty !

- Chef on se voit tout à l’heure ?

- Ouais. Répondit lassé Moriarty à Albert avant d’hurler. Vas te faire foutre aussi Simms ! »

Albert rejoins le shériff à l’extérieur qui appuyé sur la rambarde, tentait de stopper son saignement avec des vieux chiffons.


- « Laissez Shériff je m’en occupe. Al de sa formation de médecin et à l’aide d’un fil, d’une aiguille et de quelques produits désinfectant s’occupa de l’oreille de Simms.

- Tu sais je pense que tu avais raison, le premier jour, j’aurais dû t’écouter, cette bombe est un danger.

- Je dirais bien que je vous l’avez bien dit, mais ça serait enfoncer le clou.

- Tu as été touché ?

- Oui mais rien de grave, une bonne ecchymose c’est tout.

- Il me faudra un nouvel adjoint une fois que cette bombe sera désamorcée.

- En parlant de désamorçage, il faudrait parler de paye aussi ?

- Un vrai mercenaire hein ?

- Je plaide coupable shériff.

- J’arriverais bien à tirer 500 caps des fonds du conseil.

- J’achète. Et voilà pour votre oreille, j’imagine que ça siffle fort ?

- Ouais.

- Un acouphène, ça veut dire que votre audition n’est pas complètement morte, un traitement de stimpack devrait soigner ça.

- Merci Albert, je me suis vraiment trompé sur ton compte après cette histoire avec les raiders et ton boulot avec Moriraty je me suis dis que t’étais juste un autre de ces opportunistes, mais aujourd’hui tu as prouvé ta valeur et ton courage.

- Doucement shériff, vous allez me faire rougir.

- Enfin quand tu auras fini avec la bombe une petite cérémonie sera donné à ton honneur, tu l’as mérité.

- À plus tard et n’oubliez pas une injection de stimpack à la base de l’oreille. »


Simms s’éloigna en lui faisant un signe de main, il vit alors Jericho, Larry et Billy remonter au pas de course les passerelles vers son niveau. Il aurait pu les appeler pour les prévenir que la situation était réglée mais il jugea qu’ils avaient tous les trois quelques kilos à perdre, la course ne leur ferait pas de mal et il voulait encore un peu profiter de la fraîcheur de la pluie qui commençait à tomber. Une goutte, deux gouttes, trois gouttes touchaient sa tête, avant qu’une véritable averse ne tombe, son Geiger s’affola, pas étonnant après tout, la pluie vient de la mer et la mer devait être encore bien irradiée. Enfin il rejoignit les mercenaires et allèrent se mettre à l’abri chez Moira.


Une fois l’averse finie, Al et Moira sortirent pour désarmer la bombe, il leur fallu deux jours. Les enfants d’atome tentèrent bien de l’en empêcher, mais Simms, Stahl et Moriarty les soutenus. Ils savaient que le rêve de ces fanatiques était qu’elle finisse par exploser pour réaliser leur prophétie d’Atome, mais ce n’était pas pour autant des tueurs et la déclencher volontairement était une hérésie pour eux.

Albert fut payé, ainsi que Moira, elle s’équipa d’une nouvelle pile à fusion avec ce salaire, ce qui lui permettrai de faire fonctionner son imprimante 3D. Effectivement Al avait récupéré lors de la bataille du saloon une des paires de lunette d’un soldat de Tenpenny. Ces dernières ce révélèrent être de vraies bijoux de technologie comme Moira n’en avait jamais vu.

À la fois lunette de soleil, verre opaquetant pour se protéger d’un flash, et lunette de vision nocturne, même thermique. La technicienne avec les bons matériaux et le programme adéquat pourrait en reproduire un certain nombre.

Le jeune homme quand à lui, utilisa les capsules de Sylver et ceux de la bombe pour s’acheter des armes et de la drogue, mais aussi plusieurs Stimpack. Puis il fit chanter Leo qui écoulait le stock de Moriarty depuis la station de pompage chaque nuit.

Andy Stahl ignorait que son frère en plus d’être un drogué, qu’il haïssait au plus haut point, était un employé de Moriarty qu’il haïssait encore plus.

Mais Leo pour se payer sa drogue et arrondir les angles se devait de travailler pour lui, il accepta alors de travailler pour Al en échange de son silence et éviter que son frère ne l’apprenne.

L’heure de la cérémonie de remerciement pour ces bonnes actions arriva quelques jours plus tard.


Albert avait connu beaucoup de cérémonie dans l’abri, le jour du superviseur, où l’on doit honorer le dictateur de l’abri, d’avantage que les autres jours de l’année, le jour de l’abri, une sorte de fête nationale, le jour de la chasse aux mutants, grande formation d’une journée sur l’éradication des nuisibles, mais aussi les anniversaires toujours fêté dans l’abri, ce qui ne semblait plus être le cas à l’extérieur.

Mais aujourd’hui c’était sa cérémonie, la cérémonie de 101, le sauveur de l’abri, le tueur de raiders, le désamorceur de bombe.

Malgré ce que les notables pensaient, nombres d’habitants étaient inquiets et depuis longtemps du danger que formait la bombe. Et au fur et à mesure de l’implantation des enfants d’atome dans la communauté la bombe était devenu de moins en moins importante pour garantir leur présence.

C’était donc un jour de consécration, en plus d’un nouveau protecteur, la ville renouait avec son passé, ses ancêtres venant en partie de l’abri. Sur une estrade se trouvait Moriarty, le confesseur Cromwell, Lucas Simms et Albert Cole, devant une foule venue en nombre.


- « En ce dimanche 6 juin de l’année 2277, nous avons l’honneur de consacrer notre sauveur venu de l’abri 101 en tant que protecteur de Megaton, par la grâce d’Atome ! Déclara le confesseur Cromwell suivit par une acclamation commune.

- Merci, merci à Albert Cole, qui a deux reprises à prouvé sa valeur, d’abord face aux raiders qui ont tenté de prendre d’assaut la ville, puis face aux envoyés de la Tower et du diabolique Tenpenny qui ont tenté de faire sauter la bombe. Suivit le shériff.

- Merci à lui. Déclara Moriarty.

- Mais nous avons aussi dû faire face à la trahison de mon ancien adjoint Henry, qui a préféré choisir les capsules de la Tower à la vie des habitants de cette ville. La foule hua cette trahison.

- Heureusement tous ces enfoirés sont maintenant morts et nourrissent les rataupes. Les rassura Moriarty toujours aussi trivial.

- Je remets donc à Albert l’étoile qui fait de lui un membre du bureau du shériff, garant de la loi de Megaton. Simms saisi l’étoile apporté par son fils Harden. Albert Cole acceptes-tu cette étoile et les responsabilités qui vont avec ?

- Je l’acceptes. Répondit solennellement Albert.

- Et jures-tu de faire respecter la loi de la ville au péril de ta vie ?

- Je le jure.

- Mesdames et Messieurs voici Albert le protecteur, nouvel adjoint du shériff !

- Cher Habitant, je tiens quand même en ce jour de fête et de consécration vous rappelez à vos devoirs, nous avons la chance d’habiter dans ce havre de paix, protéger par ces hauts murs, des raiders, des négriers et des super-mutants. L’extérieur est violent et aride, ici nous avons sécurité et eau courante. Ce paradis doit être protégé, alors veillez l’un sur l’autre, soyez observateur et ne vendez jamais votre intégrité pour quelques capsules. La souffrance hors les murs et la chance d’être du bon côté nous oblige à être juste.

Et gloire à ceux qui nous inspire et nous aide à le rester ! Gloire à Albert ! »



Le discours du shérif fit scander Albert, à la foule. Le sentiment grisant d’une foule qui scande son nom, le sentiment d’être aimé et reconnu par un collectif plaisait beaucoup à Al. Il n’avait jamais connu ça dans l’abri. Ca n’avait été pour lui qu’humiliation et déception, mal aimé et non-reconnu pour ce qu’il était. Cette période était révolu, il comptait bien en profiter.


- « Houra à 101 ! Vous êtes tous invitez à boire un verre au saloon, exceptionnellement le verre est à une capsule aujourd’hui, et les filles seront habillé évidemment. » Termina Moriarty arrogant la foule.


Albert ne se faisait pas d’illusion pour autant, il savait que ce soutiens inconventionnel du shériff n’était pas uniquement causé par ses récentes actions mais aussi par le besoin de Simms d’un soutient pour la protection de la ville et d’un allié contre Moriarty. Pareil pour Stahl, Moriarty était le taulier, le plus riche des marchands de la région et le plus puissant, des contres pouvoirs devaient perdurer.

Ceci lui fut confirmé par le maître en question qui vint le féliciter, en personne.


- « Bravo gamin, pour tout ce que tu as fais, il nous faut plus de gars comme toi à Megaton. Dit Moriarty en serrant la main de Al, souriant devant la foule exaltée.

- Merci Moriarty, mais si on pouvait arrêter les gamins, adjoint Cole ira très bien pour vous. Répondit Albert un ton plus bas.

- Adjoint Cole alors. Répondit Moriraty avant d’offrir une accolade à Albert pour lui chuchoter à l’oreille. Je sais que tu montes un petit réseau dans ma ville, mais te fais pas d’illusion tu restes à mon service, ce que tu as fais et ce que tu es devenu n’y changera rien.

- C’est ce qu’on verra. Chuchota à son tour Albert à l’oreille du proxénète qui saluait maintenant la foule toujours souriant.

- Au fait ton père est partie vers Galaxy news radio la dernière fois qu’on s’est vu, depuis plus de nouvelle, j’espère qu’il n’est pas mort, sourit à la foule maintenant ces abrutis adore ça. »


Le tenancier, proxénète, marchand, bandit, serait maintenant un rival. Il n’en pouvait être autrement, il n’aurait de toute manière jamais toléré un opportuniste si prometteur dans sa ville. Les seules alliés désintéressés qu’il avait était Moira et Larry. Ce couple n’avaient aucune autre ambition uniquement faire tourner leur boutique. Ils appréciaient profondément Al et serait près à le soutenir en toute occasion.

Il avait beaucoup aimé les deux mois passé chez eux, mais la rudesse de sa couche et les travaux de Moira à la lueur du jour ne convenaient plus à son travail de nuit. Simms le savait et allait lui proposer un logement de fonction, un remerciement additionnel de la ville pour ces services mais aussi une garantie de le garder entre ses murs. La propriété fait l’asservissement.


Après une journée de fête et de banquet chez les Stahl, Simms et quelques habitants le menèrent jusqu’à sa nouvelle demeure, une des plus grandes maisons des hauteurs de la ville. Elle était de brique et de brocs comme les autres, mais plus grandes, comportant deux étages, et deux terrasses. Un petit potager débordait sur l’une d’elle, Al le vit en approchant de la porte.

Simms l’ouvrit, une grande pièce à vivre s’offrit à eux, avec tapis pour couvrir le sol rouillé, meuble cabossés et canapés défoncés pour habiller la pièce. Au fond se trouvait une cuisine, toute équipée, frigo, gazinière, four, étagère remplie de vivre et d’ustensiles de cuisines et une grande table, même un évier qui donnait accès à l’eau irradiée de la station.

Mais c’est en tournant la tête vers l’escalier qu’il les vit, un Mister handy premièrement, très semblable à celui qu’il avait connu dans l’abri, mais n’en ayant jamais connu d’autre il fut surpris de leur ressemblance. Puis ces deux femmes, une plus âgé que l’autre sans doute sa mère, la plus jeune n’ayant pas plus de treize ans.


- « Kate, Taylor, je pensais que vous seriez déjà parti. Dit Simms.

- Bonjour Messieurs, Handy pour vous servir, désirez vous un rafraîchissement ?

- Volonté Handy. Répondit Al.

- Shériff, nous n’avons nul part où aller, cette maison est assez grande pour nous trois. Déclara la mère larmoyante, désespérée.

- Je sais, mais j’ai aussi vu ce Mister handy et toutes ces provisions, payé par la Tower, tu étais au courant Kate et tu n’as rien dit. Désolé mais toi et ta fille devez partir.

- Je vous en supplie Albert, nous allons mourir à l’extérieur, nous serons à vos ordres nous pourrons entretenir la maison, faire à manger, travailler pour vous, laissez nous rester. Elle se jeta au pieds d’Al le supplia en pleurant, la fille restait debout le regard détournée, à la fois gêné et triste.

- Aller c’est bon, vous pouvez rester, relevez vous.

- Al c’est une mauvaise idée, leur jugement a été rendu.

- On va pas les jeter dehors, il est clair que cette femme était sous influence d’Henry et cette fille trop jeune pour décider de quoi que ce soit.

- Je ne peux pas …

- … La ville me doit bien ça.

- Très bien, j’espère que la maison te plaît, voilà la clé, je t’attends demain au bureau, bonne soirée.

- Bonne soirée chef, bonne soirée les gars.


Il prit un temps pour observer cette femme, abandonnée par son mari, son visage était cerné, elle semblait exténuée, amaigri. Ce n’était pas possible que la nouvelle de la mort de son conjoint il y a quelques jours est marqué son visage à ce point. Cela faisait des semaines qu’elle était inquiète, au point de ne plus dormir, de très peu se nourrir malgré la grande quantité de nourriture qui couvrait les étagères.

Elle n’avait jamais dû soutenir Harry dans sa décision de trahir Megaton et de se mettre au service de Tenpenny. Mais ça Simms et le reste de la ville ne voudrait pas le comprendre, ils seraient des parias désormais.


- « Merci, vous êtes vraiment quelqu’un de bien.

- Merci Monsieur.

- Quelqu’un de bien hein ? On me le répète tellement souvent que je vais finir par le croire.

- Désolé de ne pas avoir assisté à votre cérémonie de remerciement, nous avions peur qu’ils ne nous laissent plus rentrer dans la maison si on en sortait.

- Vous pouvez m’appeler Al, on peut même se tutoyer si vous voulez, Kate et Taylor c’est ça ?

- Oui, c’est ça.

- De toute manière cette cérémonie était une vaste blague, vous n’avez rien loupé d’important.

- Vous … enfin je veux dire, tu dois être au centre de pas mal de tension maintenant.

- On peut dire ça, mais dis moi Taylor, qu’est-ce que tu penses de cette situation ?

- Je pense que tu pourrais partir avec le Mister handy et le camion rempli de provision que papa avait caché à l’extérieur.

- Taylor !

- Je pourrais, mais je ne pense pas que ça soit la meilleure option.

- Pourquoi ?

- Parce qu’une fois que je serais parti, Simms vous mettra dehors et refilera la baraque à un autre.

- Peut être mais sache en tout cas que je ne te pardonnerais jamais d’avoir tué mon père ! Dit Taylor avant de monter à l’étage se réfugier dans sa chambre.

- Vraiment désolé pour elle, son père lui manque beaucoup.

- Je comprends.

- Euh, tu veux quelques choses à manger ?

- Tu as du lait concentré sucré et du chocolat ?

- Oui on en a.

- Alors j’aimerais ça, ça fait des mois que j’en rêve.


Alors qu’il se prélassait dans son canapé en sirotant son chocolat chaud, Al réalisa qu’il allait devenir un puissant parmi les puissants. Ce soir là alors qu’il alla à la station pour percevoir sa part sur les ventes de Leo, il ramassa soixante capsule. Soit le quart des ventes de la soirée. Moriarty en demandait la moitié.

Albert vendait avec 25 % de marge la drogue à Leo qui lui la revendait avec 50 % de marge, puis Al passait une nouvelle fois à la caisse pour récupérer ses droits de vente. En échange il gardait le secret sur le marché de Leo et veillait à ce qu’il soit protégé de Moriarty et Simms.


Le tenancier du saloon aurait très bien pu vendre la mèche, mais il ne fit pas pour une bonne raison. Il n’avait plus d’intermédiaire à payer pour faire entrer la drogue dans la ville. Albert le fournissait directement à un prix défiant toute concurrence par l’intermédiaire de Ben Canning, il avait réussi à briser le monopole de Doc Hoff sur les produits médicales, donc les drogues, l’obligeant à baisser ses prix.

Apparemment une importante source de médicament avait aussi été découverte, les réserves d’une clinique ou d’un hôpital sans doute étaient venu inonder le marché.

Les planètes étaient alignées pour lui, les semaines qui suivirent il s’enrichit au point de pouvoir, s’associer avec Ben et monter une caravane chargé de produit appartenant à Moira, avec comme produit phare les lunettes higtech qu’elle avait reproduit.

Moriarty était toujours sur ses talons guettant la moindre faute pour l’évincer, mais il n’avait aucune crainte, Jericho le renseignait sur le moindre de ses agissements, s’il voulait tenter une action violente il le serait. Et il fallait être fou pour assassiner l’adjoint du shériff.

Concernant son travail d’adjoint qu’il réalisait en journée, c’était essentiellement de la paperasse pour les entrées et les sorties de la ville, mais aussi suivre quelques résidents turbulents, rien de très épuisant.


Simms était content de pouvoir compter sur quelqu’un de fiable, il engagea d’ailleurs un deuxième adjoint, son neveu Emett.

La vie était devenue si douce à Megaton et ces activités si prenantes ces dernières semaines qu’il en avait presque oublier de continuer à rechercher son père.

Père, c’est d’ailleurs le rôle qu’il commençait à prendre dans sa nouvelle maison, ramenant les capsules pour payer la taxe à la ville et les provisions. Mais aussi le rôle de protecteur du foyer, il défendit à de multiples reprises Kate et Taylor de la vindicte populaire.

Les gens les jalousaient de la fortune qu’elles avaient gagné avec la Tower et du crédit que leur accordait Albert.

Cependant Taylor ne l’acceptait toujours pas en tant qu’homme de la maison, il restait le tueur de son père, même s’il ne s’en était pas chargé personnellement. Et les attentions que lui portait sa mère exacerbait tout ça.

Après une énième dispute avec cette dernière Taylor, quitta la maison en pleine nuit, elle erra un moment dans les rues fraîche de Megaton, maudissant la tournure qu’avait pris sa vie avant de tomber sur un groupe d’amis qui la convaincu de la suivre à la station.

Arrivé à celle-ci, une longue file convergeait jusqu’au bureau de Walter. À l’intérieur, Léo au bureau, épaulé d’un nouvel employé d’Al vendait le stock. Taylor ignorait que ce commerce était tenu par le bourreau de son père, elle espérait qu’en une inhalation de jet elle pourrait oublié tous ses problèmes comme lui promettait ses amis.

Mais alors que les ventes s’accéléraient devant le créneau de trois heures qui se resserrait, elle fini par le voir. Il était là pianotant sur son Pip-boy dans un coin de la salle, Albert la vu également, il feignit d’abord de ne pas la voir avant de se raviser quand elle s’apprêta à acheter sa dose.


- « Leo ! Pas elle.

- Comme tu veux chef.


La jeune fille humilié devant ses amis quitta rageusement la file, et alla se réfugier à l’extérieur, Albert la rejoignit, elle pleurait, s’essuyant de sa manche de pull rapiécée.


- « Tu comptais vraiment te shooter avec cette merde ?

- Tu l’as vend bien, ça ne te dérange pas que les autres en prenne.

- Je ne vis pas avec les autres.

- Tu peux pas me foutre la paix !?

- Écoutes Taylor, ce genre de substances sont très addictive surtout en cas de fragilité psychologique, et tu es dans ce cas en ce moment…

- … Tu m’étonnes, le tueur de mon père vit chez moi.

- Je connaissais une fille de ton âge dans l’abri, Sam, elle était très doué avec les radios comme toi.

- Qu’est-ce qu’il lui est arrivé tu as aussi tué son père et piqué sa maison ?

- Non elle est sans doute morte en asseyant de quittant l’abri, et même si elle a réussi à passer la porte j’espère qu’elle est morte rapidement à l’extérieur. Parce que l’extérieur est terrible, plus dangereux et plus impitoyable que l’abri, il existe bien des îlots de paradis comme cette ville, mais ils sont rare, si tu ne restes pas dans cette maison avec ta mère tu mourras à l’extérieur, que ça soit des raiders, des mutants ou des tueurs de Tenpenny, ça arrivera.

- Je préfère mourir que continuer à vivre ici, et toi d’ailleurs pourquoi tu vas pas à l’extérieur ? Le camion est toujours là, tu pourrais rejoindre Canterburry tu as des amis là bas non ? Non j’ai compris tu as encore des gamins à droguer ici pour te faire un max de capsules, avant de te barrer. Tout le monde peut se droguer sauf moi c’est ça ?

- Bordel tu t’arrête jamais ?! Il faut que tu comprennes que te droguer pour fuir ta réalité est une idée de merde, une idée de lâche, tu n’as pas dix solutions, tu dois rester là avec ta mère avant d’être assez forte et riche pour pouvoir te barrer.

- Non il y a une autre solution je vais partir ce soir avec une caravane, j’ai assez de capsule pour qu’ils me conduisent à Rivet city je trouverais un boulot là bas.

- Un boulot ? À peine arrivé un maquereau va te tomber dessus, te filer ton jet que tu veux tellement et faire payer à des vieux types 80 capsules pour te baiser, c’est vraiment ça que tu veux ?

- J’aimerais bien voir ça. Dit-elle en sortant une lame de sa poche.

- Un cran d’arrêt ? Donc c’est ça tes solutions ? Faire des conneries et mourir ? Il la saisit au poignet en pointa sa propre lame sous sa gorge, elle se débattu mais il était plus fort.

- Ouais c’est toujours mieux que de rester ici.

- Faux ! Je t’offre une autre solution.


Albert relâcha Taylor rangea sa lame, dégaina son 10 mm et le mit dans la main de Taylor, il s’agenouilla face à elle et la força à poser le canon sur son front. Elle fut d’abord choqué avant de ressentir une profonde terreur, elle avait là, au bout de son doigt, grâce à une simple pression de son index, sa vengeance.


- « Vas-y descend moi, une simple pression sur la détente, elle est très légère, sa sera facile, vas y !

- Je… je ne… je ne peux pas. »

- Si tu ne peux pas tuer l’assassin de ton père tu ne pourras pas survivre à l’extérieur, tire !

- Non.


Elle s’écroula face à lui, en sanglots, il la prit dans ses bras et la consola.


- « Je suis désolé, je n’y arrive pas.

- C’est pas grave, j’espère t’être plus utile vivant que mort.

- Pas sûr. Dit-elle avec une pointe d’humour.

- Écoutes si tu veux vraiment ce jet et que je parte de cette maison dit le moi, je le ferais, mais je te garanti que ça serait une erreur, la drogue va détruire ta vie et les habitants vont vous chasser.

- Je sais, je pense que tu as raison, mais il me manque tellement.

- Je comprend, ça va aller.


Il la raccompagna à la maison où sa mère s’occupa d’elle, heureuse de la voir rentrer à la maison, elle remercia Albert qui lui reparti à la station pour finir sa soirée et récolter sa part.

C’est vrai, il aurait pu partir et les laisser, louer une autre maison en ville, voir en acheter une, mais il n’aurait jamais pu convaincre Simms et les habitants de garder ces femmes, accusées de trahison en ville, malgré son influence. Pour les protéger il devait rester avec elle, au moins quelques mois que les choses se tasse, voir une année maximum.

Quelques jours plus tard alors que la situation s’arrangeait avec Taylor, Kate vint rejoindre Al dans son lit. Depuis les six semaines qu’il habitait cette maison elle ne l’avait jamais osé, mais alors qu’il avait réussi à calmer les tensions avec sa fille, elle s’était sans doute dit que c’était le moment de sécuriser sa présence.

Elle était plutôt séduisante dans sa nuisette, pas beaucoup plus vieille que Nova, très gentille et attentionnée avec lui, ça serait sans doute une très bonne épouse, mais il n’en avait pas envie.

Il était trop jeune et avait tellement de chose à accomplir encore avant de se lancer dans ce genre d’entreprise.


- « Kate je suis très flatté, mais la situation ne me convient pas, il vaut mieux éviter de faire ça, je ne peux pas prendre ce genre d’engagement, je n’ai pas vocation à remplacer ton mari.

- Pourtant c’est déjà ce que tu fais, et à la perfection.

- J’ai dis non, il vaut mieux que tu sortes de ma chambre.

- Je ne te plaît pas c’est ça ?

- Non tu es vraiment séduisante ce n’est pas le problème.

- Alors quoi ? Si tu veux continuer à aller au saloon, je peux le concéder.

- Non arrête, je ne veux pas remplir ce rôle, je dois retrouver mon père et ma vie est dangereuse, je suis une menace pour Moriarty et je vend de la drogue aux habitants de Megaton.

- Je m’en fou, je t’aime c’est tout ce qui compte.

- Aller ça suffit.


Il l’a saisi et la sorti de force de sa chambre, avant de refermer la porte derrière elle et la bloquer d’une chaise. Quelques minutes de plus et il aurait sans aucun doute cédé, mais ce n’était pas son style, un sentiment de honte le prit quand il s’imagina céder, tuer un homme et récupérer sa famille c’était trop pour lui, il se contenterait de les protéger.


Le matin suivant alors que Kate servait son café à Al elle fit exprès de l’ébouillanter en renversant, son regard satisfait la trompa malgré ses plates excuses. Taylor extérieur aux évènements ne pouvait comprendre la situation et cette nouvelle animosité entre eux, une fois qu’elle fut parti à l’école du confesseur Cromwell, Kate devant la froideur d’Albert ne put se retenir d’éclaircir ses sentiments.


- « Si tu n’aimes pas en retour, tu peux juste me le dire pas la peine de trouver des excuses.

- Allons Kate, tu as deux fois mon âge, et tu sais quoi, oui je ne t’aimes pas, tu ne m’attires même pas physiquement.

- Deux fois ton âge ? Ça ne t’a jamais dérangeais avec cette pute de Nova, oui les informations se répandent vite à Megaton. Et je ne t’attire pas physiquement ? Ce n’est pas ce que j’ai vu hier soir.

- Cette conversation est stupide, j’ai dis non, pas la peine d’en discuter. Il ramassa sa tasse de café et se leva.

- Tu fuis la conversation ?

- Exactement, c’est ça et je devrais aussi te jeter hors de la ville, ta fille ne mérite pas ça, trahir ainsi la mémoire de son père ?

- C’est ce que tu penses de moi ? Pourquoi nous avoir protégé alors ?

- Merde, d’accord j’ai peur, peur de m’engager sur cette voix, j’ai 20 ans, je peux vous protéger, subvenir à vos besoin mais pas être ton mari, un peu de bon sens.

- Justement tu as 20 ans, tôt ou tard, une femme va entrer dans ta vie et elle va nous chasser Taylor et moi.

- Arrête Kate ça n’arrivera pas, cette maison est à vous et vous y resterais aussi longtemps que vous voudrez.


Elle le pris dans ses bras, peut être qu’elle avait raison sur le fond, mais il n’avait pas envie de s’en préoccuper, il avait bien assez de chose à gérer sans en plus se rajouter les problèmes familiaux de ses deux colocatrices.


Un matin alors qu’il avalait une tasse de café sur sa terrasse potager en observant la ville bruyante et poussiéreuse, un radcrow, corbeau à trois yeux vint se poser sur la rambarde, il avait un message accroché à la patte.

Albert le détacha et donna une graine au volatile qui reparti immédiatement d’où il venait.


- « Bonjour Al, j’espère que tu vas bien et que tu ne dépense pas toutes tes caps en alcool et en pute. Moi ça va super, notre affaire tourne rond et c’est très rentable. Oncle Roe a réussi à calmer Doc Hoff ce cinglé était près à me refroidir pour récupérer son monopole sur les routes. Enfin bref, les gars on bientôt terminé de réparer l’antenne donc on pourra de nouveau communiquer par radio. Ça serait sympa que tu viennes nous voir ici un de ces quatre.

A bientôt Ben


PS : pour ton père je me suis renseigné et personne ne l’a vu depuis des semaines au dernière nouvelles ils bossaient avec la confrérie sur Washington.


La lettre de Ben confirmait ce que lui avait dit Moriarty son père se trouvait dans Washington avec cette confrérie de l’acier. Cependant il ne pouvait y aller sans équipement ni escorte. Le centre de DC était un champs de bataille, entre les raiders, les super-mutants et les gars de la confrérie, la surface était terriblement dangereuse de plus les ruines des immeubles et les cratères des bombes bloquaient des quartiers entier et ralentissait grandement la progression, Jericho lui avait dit que le moyen le plus sur et le plus rapide de se déplacer à DC était le métro, mais celui-ci était infesté de goules.

Pas de gentilles goule comme Gob, mais des zombies ultra agressives, qui cherchaient à tuer et dévorer tous ce qui croisaient leurs chemins.

Cependant pour une équipe bien armé elles ne formaient qu’une faible menace, le prix d’une équipe de la sorte était cependant très élevé.

Jericho lui avait déjà demandé 1000 caps, pour le risque et ses frais, il aurait trouvé six autres gars compétents pour le moitié de cette somme mais cela faisait tout de même 4000 caps en tout. Une fortune pour une simple expédition sans garanti de retrouver son père.

La solution vint de Kate qui au cour d’un repas lui parla de son oncle et de son frère.


- « Mon oncle Jay et mon frère Will étaient récupérateurs dans le centre de DC, c’était un job qui rapportait gros, c’est une zone dense, il y a énormément de biens à y récupérer, mais c’est aussi pour ça notamment qu’elle est très dangereuse, ça leur a coûté la vie.

- Comment sont-ils mort ?

- Ils ont étaient attaqué avec leurs groupes par une bande de super-mutants.

- Je n’en ai jamais croisé, mais il paraît d’après Jericho que c’est de véritable monstre.

- Moi non plus, loué soit le ciel, mais il paraît qu’ils sont très grands et si forts.

- Et quasi in-tuable, ils se régénèrent très vite. Ajouta Taylor.

- On m’a aussi dit que pour tuer les goules il faut leur tirer dans la tête mais ce n’est pas plus vrai que pour un humain. Remarqua Albert.

- Non mais eux sont vraiment sur-humain, c’est dû à leur mutation, Sandy m’a raconté que son père avait coupé le bras à un mutant pendant un assaut de la ville, trois jour plus tard le même mutant c’est repointé au mur avec un bras qui avait repoussé. Dit Taylor en avalant son sandwich de brahmin.

- Sandy qui prend du jet ?

- Non Sandy la fille de Joy.

- Ouais enfin, je le croirait quand je le verrais. Mais ce que tu m’as raconté Kate, me donne une idée, je pourrais monter une expédition de récup et m’arranger pour qu’elle passe par Galaxy News Radio.

- Bonne idée.


C’est ce qu’il fit, dans les jours suivants, organiser un tel voyage était plus compliqué qu’il ne l’avait pensé. Il fallait s’assurer du soutient et du partenariat des commanditaires de l’expédition soit Moira et la compagnie de Canterburry représenté par Ben, soigneusement tracer le parcours sur la carte de son Pip-boy en n’en marquant les différentes escales, faire contrôler le tout par Jericho et Larry pour s’assurer qu’ils évitent les zones sensibles. Idem pour le trajet dans le métro, en sachant que de nombreux tunnels allaient être effondrés. Acheter et équiper les membres de l’expédition. Puis payer et charger les brahimins. Et enfin faire contrôler une deuxième fois le tout par Moira, Jericho et Larry.


Les quatre compagnons recruté par Jericho étaient tous des vétérans des terres désolées, des gardes confirmés de caravanes et des mercenaires de renoms, mais aussi des amis de Jericho ce qui avait permis à Albert d’obtenir une réduction pour l’expédition. 500 capsules chacun pour l’aller retour jusqu’à Galaxy News Radio, GNR comme l’appelaient les locaux.


Le premier membre et le plus vieux, Bob, était un grand homme chauve, rasé de près, le regard dur et peu loquasse, équipé comme Jericho des pieds à la tête de cuir et de kevlar, il se battait avec un grand couteau et un R91 préférant sa fiabilité et son accessibilité à celle du fusil d’assaut chinois, plus puissant mais avec des pièces de rechanges plus dur à trouver. Il avait connu Jericho il y a de nombreuses années alors qu’ils étaient tous les deux engagés pour protéger une caravane.

Le deuxième membre était Jack, un peu plus jeune que Bob et Jericho, la mâchoire carré et les cheveux soigneusement coiffé, il parlait volontiers, mais souvent pour ne rien dire, voir être carrément ennuyant, il ne brillait pas non plus par son intelligence, mais c’était un maître en explosif, il avait servit la moitié de sa vie chez les artificiés au Nord, une compagnie de mercenaire de la région de Boston, avant de la quitter et de venir s’installer au Sud, pour des raison obscur de différent avec le chef de la compagnie, qui s’était terminé d’après Jericho par une bombe sous son oreiller. Il combattait soit à la mitraillette 10mm, soit au lance missile, son manteau sale, couvert de poudre et ses sourcils brûlé firent d’abord douter Albert mais une fois parlé d’explosif avec lui il s’aperçut de l’expertise de personnage. Ce gars aurait pu désamorcé la bombe de Megaton avec une fourchette.

Le troisième Jean, était le plus distingué de la bande avec sa chemise toujours propre qui cachait un par-balle et son jean cintré, son chapeau cachait un début de calvitie, il parlait avec un fort accent, un accent français d’après Jericho, il venait de l’autre côté de l’océan, d’Europe, de France.

Très peu de navire parvenaient à faire la traversée, du fait du mauvais état de ces embarcations et des tempêtes nucléaires qui ravageaient les mers, mais Jean et les siens avaient réussi à traverser l’atlantique.

Albert le questionna sur l’utilité de fuir une zone dévastée pour une autre, Jean lui expliqua que l’Europe était moins riche et offrait moins d’opportunité que l’Amérique, la dévastation de l’Europe ayant commencé bien avant la grande guerre. Après tout Tenpenny avait lui aussi débarqué depuis le Royaume-Uni. Jean se battait au pistolet 10mm ou au fusil de sniper, c’était un tireur d’élite, le meilleur de la région d’après Jericho, pour ce que ça en valait.

La dernière, la seule femme du groupe, Begum avait les cheveux court et un bandana orange, son armure de cuir la rendait plus impressionnante, pas très grande, ni très épaisse, elle imposait le respect, par son regard encore plus dur que celui de Bob et son éloquence, elle avait faillit réussir à faire payer 200 capsules de plus à Albert pour leur voyage. Les cheveux noir et sa peau matte étaient peu répandu dans la région, elle expliqua que ses ancêtres venaient d’Asie, d’Inde et qu’ils avaient survécu à l’holocauste dans un abri de la région de Baltimore. Elle avait servi longtemps la compagnie Talon, avant de la quitter pour se mettre à son compte. Elle avait aussi un tatouage de Ganesh sur la main droite et un de Kali sur tout le bras gauche. Albert les reconnu et Begum fut impressionné qu’il ait pu étudier la mythologie indienne. Elle combattait au fusil d’assaut chinois ou avec un poignard courbe empoisonné de venin de radscorpion.


Voilà son équipe, des mercenaires pur souche, issu d’horizon différents, mais tous plus vieux que lui. Il allait devoir être particulièrement autoritaire pour veiller à se faire respecter par ces gens. Ces quelques exploits à Megaton n’était pour eux qu’une journée ordinaire sous contrat.


La veille de leur départ il passa la nuit avec Nova, il ne la voyait plus très souvent depuis qu’il habitait avec Taylor et Kate. Elle lui avait fait remarqué, mais il savait comment la rassurer et il comptait aussi s’assurer de son soutient face à Moriarty, essayer du moins. Ils étaient tous les deux allongé nus dans le lit de Nova, il l’avait privatisé pour la nuit même si le proxénète l’avait interdit. Après un premier rond qui avait forcé les deux partenaires à ouvrit les fenêtres pour rafraîchir la pièce, Nova en fumant une cigarette se livra à Albert.


- « Tu vas me manquer, Al.

- Je sais mais la mission ne devrait pas durer plus de six ou sept jours.

- DC est terriblement dangereuse, Gob m’a raconté comment ça se passe là bas, c’est une zone de guerre.

- Ouais je sais, mais il faut que je sache ce qu’il est arrivé à mon père, et puis le danger offre toujours de bonne opportunité.

- Si tu le dis.

- Avec Moriarty ça va ?

- Ouais c’est Moriarty, rien de nouveau.

- Tiens je te laisse deux cents caps, pour me faire pardonner de ne pas avoir très présent ces dernières semaines.

- Tu sais comment m’amadouer toi.

- J’aimerais que tu veilles sur les filles en mon absence.

- Tu peux pas demander à Moira ou cette idiote de Jenny pour faire ça ?

- Si c’est déjà fait, mais je veux que tu surveilles Moriarty sur ce qu’il pourrait leur faire, à la moindre saloperie qu’il prépare je veux que tu prévienne Moira et Jenny, les Stahl et les réserves sont les seuls à pouvoir le dissuader de leur faire du mal.

- Tu penses que je vais protéger ces deux filles et me mettre en porte-à-faux avec Moriarty ? Tout ça pour toi ?

- Ouais.

- Tu te trompes mon cœur.

- Non je pense que tu sais ce qu’il va leur arriver s’il leur met la main dessus. C’est soit rejoindre le bordel, soit aller se faire tuer à l’extérieur. Je ne pense pas que tu es toujours voulu faire ça, tu l’acceptes maintenant par défaut mais je sais que tu pourras sauver deux autres filles de ce destin.

- Peut être, on verra. Nova fit semblant de ne pas être touché par la déclaration d’Al et tira à nouveau sur sa cigarette.

- J’ai aussi réussi à te trouver une nouvelle robe grâce à Ben, elle vient directement d’un couturier de Rivet City, essaie là pour moi.

- Rivet city ? Ça doit valoir une fortune ! C’est une robe de Potomac Attire ! Oh merci Al.


Elle sauta du lit et l’enfila, la robe vermeille épousait parfaitement ses formes, mettant en valeur le moindre de ses avantages. Elle embrassa Albert une fois qu’il l’avait correctement observé, puis il releva la robe pour la faire sienne une nouvelle fois dans la moiteur de cette nuit.

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