Fallout : Washington DC

Chapitre 3 : Springvale

3474 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/06/2023 12:43

Un jet chaud et continu frappa son visage, il tenta d’abord de s’en protéger en levant le bras gauche mais ce geste lui provoqua une douleur intense à la poitrine, ses respirations elle même étaient douloureuses. Il ouvrit les yeux et vit Boppo debout au-dessus de lui en train de secouer son sexe pour en faire tomber les dernières gouttes. Il venait de lui uriner sur le visage


- « Fils de pute ! Hurla Albert en tenta de se relever mais il était enchaîné à une conduite par le bras droit et allongé sur un matelas crasseux. En sous-vêtement, des bandages recouvraient l’intégralité de son torse, heureusement son Pip-boy était encore attaché à son bras il pensait que ces pillards lui auraient tranché pour le prendre.

- C’est comme ça que tu me remercie de t’avoir sauvé la vie ? S’indigna Boppo, son visage maintenant découvert était grossier, son gros nez et son visage rond, poilu, ne laissait distinguer que ses petits yeux brillants.

- Tu aurais mieux fait de me tuer, si j’arrive à me libérer t’es foutu gros tas de merde ! Boppo s’accroupit pour le saisir au visage en lui soufflant

- Te tuer ? Non, tu m’as coûté six bécanes et 120 l d’essence, t’es ma chose maintenant, ma petite salope, si je veux te baiser, je te baiserais, si je veux te faire combattre pour moi, tu combattras, si je veux te détailler en morceaux pour te servir à bouffer à mes gars, tu t’arrangera pour avoir bon goût. Après l’avoir relâché il se releva. Al remarqua que d’autres raiders étaient assis dans la pièce autour d’eux, deux hommes et deux femmes.

- Mais j’ai une bien meilleure idée te concernant, mon techno Bron à qui tu dois cette blessure au torse m’a aussi confirmé que ce que tu portes au bras et ta combinaison qui est entre les mimines mortelles de ma petite chérie Sayna peut nous permettre de rentrer dans Megaton. Sayna était grande et fine, le crâne partiellement rasé elle souriait volontiers de ses dents de fers, son regard sadique s’accordait à merveille avec sa tenue de cuir cloutée et ses ustensiles de meurtre comme son grand couteau de bouché et son canon scié qu’elle portait en bandoulière.

- Mais j’ai soif, alors Bron tu vas lui expliquer le reste du plan . Un raider le détacha, le souleva et l’assis sur une chaise à laquelle il l’accrocha de nouveau. La manœuvre lui causa une douleur intense aux cottes qui le fit grogner. Bron s’approcha de lui, il était grand et harmonieusement musclé, moins laid et crasseux que les autres, noir, les cheveux dense et crépus, un bouc bizarrement bien entretenu, il portait une simple armure de cuir avec une mitraillette accroché dans le dos et un couteau de combat à la ceinture.

- Ma balle et l’explosion ont fait beaucoup de dégâts, tu as déjà reçu un stimpack, qui a stoppé tes hémorragies internes, mais tes cottes sont encore pétées, si tu te comporte bien je pourrais être gentil et t’en filer un autre. Albert lui cracha au visage en guise de réponse. Boppo affalé dans un fauteuil une bouteille de whisky à la main pouffa de rire avec les autres occupants de la pièce. Le raider qui l’avait amené sur la chaise cependant ne ria pas et l’agrippa de ses mains poisseuse et lui couvrit la bouche pour l’empêcher de recommencer.

Bron le frappa aux cottes, Al aurait bien hurlé de douleur si on ne lui bloquait pas la mâchoire, mais son cri étouffé contenta le techno.

- Écoute pauvre con, ici t’es rien. Même moins que rien. Si tu te débrouilles pas pour nous être utile tu te contentera pas de crever, mais de crever le plus lentement et le plus horriblement possible. Pas par vengeance, mais juste parce qu’on adore ça. Il fit reculer le garde et saisi Al à la gorge.

- Alors maintenant tu vas nous aider ?! Il se tenait à quelques centimètre de son visage, l’envie de lui envoyer un second cracha, lui traversa l’esprit mais l’idée de se faire violer par Boppo et le reste de son gang avant d’être découpé en morceau pour être bouffé ne le tentait pas trop.

- Ok… déclara-t-il d’un souffle étouffé.

- Quoi ok? Le fit répéter Bron en relâchant son emprise.

- Je vais vous aider,

- Je préfère ça, tu préfère ça aussi Boppo ? le techno se redressa en souriant.

- Bordel ouais ! » Répondit Boppo en tapant des mains, Sayna vint s’asseoir sur ses genoux.

- Alors écoutes bien baltringue, ton Pip-boy et ta combinaison d’abri vont nous permettre de rentrer dans Megaton. »


Il se plaça au centre de la pièce devant une petite maquette posée sur une table, Al en profita pour regarder autour de lui, ils semblaient se trouver dans une ancienne bibliothèque. Une petite bibliothèque pas plus grande que celle de l’abri.


- « Grâce à ces trucs et notre couverture de marchands, les gardes vont nous laisser entrer, une fois à l’intérieur on butte les gardes de la porte et on l’ouvre pour faire entrer les copains.

- Eh bim je trucide tous ces fils de putes ! S’émerveilla Boppo à l’idée du massacre.

- On pourrait en revendre quelques uns aux négriers aussi. Ajouta un homme aux cheveux longs et coiffé d’un casque de moto.

- Joyka tu penses toujours aux capsules, une fois aux commandes de Megaton ont sera tellement riche qu’on aura plus de besoin de traiter avec ces enflures de négriers pour s’acheter notre cam.

- Exactement leur réserve d’armes et la fortune de Moriarty sera à nous. Ajouta Sayna.

- Ouais, on sera enfin le premier Gang de raider des terres désolées le plus puissant ! »Dit Joyka en se leva et tirant un coup de feu au plafond.

- Les salopes de Ever green Mills pourront aller se faire foutre. Hurla Melys la deuxième femme, ses cheveux blonds rares et ses joues couvertes de cicatrices ne mettaient pas en avantages ses yeux bleus perçants.

- D’accord mais il y a un problème dans votre plan. Les stoppa Al en se redressant sur sa chaise.

- Quoi ?! S’impatienta Bron.

- Personne me connaît à Megaton pourquoi vous pensez que mon Pip-boy et ma combinaison va leur donner confiance en moi ? 

- Parce que peu après la fondation de Megaton un important groupe d’habitant d’abri est venu y vivre en y apportant tout un tas de techno et de nourriture, on t’a pas appris ça dans ton abri ? Bron lui lança cette phrase comme s’il parlait à un idiot.

- Tout le monde sait ça, tu es jamais sorti de ton trou toi » s’amusa Sayna.

- Non malheureusement. Souffla Albert.

- Bref, ton attirail les mettra en confiance c’est comme si un membre de la famille venait leur rendre visite, sauf que ce type va leur planter un couteau dans le dos » Joyka mimait la scène en agitant son couteau denté devant lui.

- En plus ils attendent que ça, que l’abri reprenne contact avec eux. Bron s’appuya sur la table en observant attentivement la maquette.

- Vous êtes vachement bien renseigné sur Megaton. Al souleva un point important, avaient-ils des espions à l’intérieur ou un autre système de renseignement.

- Tu crois quoi gamin, j’ai mes espions qui font un excellent boulot à l’intérieur, je me lance jamais à l’aveuglette dans un combat. Boppo après avoir poussé Sayna de ses genoux se leva pour rejoindre Bron à la table.

- Mais crois pas qu’on t’a à la bonne parce qu’on a besoin de toi, si on aurait pu on t’aurait déjà coupé le bras pour te prendre ce bidule. Joyka pointait son couteau sur le visage d’Al, il s’était approché de lui avec une grande rapidité et un silence effrayant.

- J’en doute pas, mais la reconnaissance biométrique risquait de vous emmerder. Albert observait la lame sans s’inquiéter, s’ils avaient voulu lui faire du mal ça serait déjà fait.

- Exact bâtard. Bron revenait à pas rapide vers lui en lui lançant cette insulte.

- Mais entre nous les filles, vous avez pas adoré comment j’ai buté ces gars et fait péter cette bagnole ? Albert avait vu comment elles le regardaient, même si ces filles avaient l’air complètement tarées il pourrait les séduire pour se tirer de ce piège.

- Il s’intègre vite le gamin, d’ailleurs on a vu ce que tu as fais à nos gars qui ont attaqué le camp, du beau boulot. Dit Joyka en ricanant de ses dents pourrit.

- Tu sais te battre ça c’est sûr. Bron recula d’un pas en faisant signe au garde.

- Et tu as ce petit truc en plus, un peu sale qu’on adore, le finir à la batte et lui cramer la main. Melys semblait tirer du plaisir de cette déclaration.

- Ouais du bon travail, ça devait pas être facile pour une lopette d’abri comme toi. Bron ne le tenait de toute évidence pas dans son cœur, il n’avait aucun sympathie pour lui et saisissait chaque occasion pour l’insulter ou l’humilier.

- Bizarrement si, j’ai jamais été à mon aise dans ce trou. Al voulu se lever de sa chaise mais le raiders arrivé dans son dos le bloqua à nouveau sur cette dernière.

- Tu m’en diras tant. Joyka l’observait de très près en faisant glisser son couteau le long de son corps.

- Files lui son stimpack et fou le en bas avec les autres, avant que Joyka le mutile, ça serait dommage, et j’aime pas trop comment ce fils de pute regarde mes filles, petit salopard ». Après ces ordres Boppo ria et repris sa réunion avec Bron.


D’autres raiders entrèrent dans la pièce pour saisir le prisonnier, une fois habillé de sa combinaison, ils l’entraînèrent à travers des couloirs et des escaliers. Le bâtiment semblait encore entier mais il était sale, rempli de poussière, de détritus et les murs et les plafonds étaient fissurés.

De nombreux raiders allaient et venaient en dévisageant Albert. Ils avaient tous des mines affreuses et étaient habillé et coiffé comme s’ils avaient voulu être le plus effrayant possible. Des pillards, des marginaux, des drogués, des tueurs, des violeurs.

Il savait maintenant où il se trouvait en remarquant une armoire de trophées marqué par une plaque dorée, école de Springvale. Il fit le lien avec les longs couloirs et les salles de classes. En passant plus près de l’armoire il put voir que les trophées avaient été remplacés par des têtes d’animaux monstrueux, mutants, il n’espérait ne jamais croiser ces bêtes immondes.

Après avoir atteint les sous-sols, où chaque placard de ces couloirs humides aux tuyaux suintants, avaient été transformé en cellule.

Les raiders ouvrirent une porte grinçante et après avoir jeté Al à l’intérieur lui lancèrent son sac vidé, il n’y avait plus que trois bouteilles d’eau et un stimpack.

À l’intérieur, se trouvait déjà trois autres prisonniers, deux blancs en piteux état, maigres, sales et blessés aux jambes et aux bras. Mais aussi un noir bien mieux habillé, la tête recouverte d’un bandana beige.

Après les présentations faites, Al se rendit compte que les deux blessés n’en avaient plus pour longtemps.


- « Moi c’est Ben Canning, enchanté.

- Pareillement, Albert Cole.

- C’est rare de rencontrer des personnes portant un nom de famille.

- Ah bon ? Pourquoi ?

- Les tribaux se nomme par le prénom de leur père, et les pauvres diables vivant hors des communautés ont souvent une vie trop merdique pour connaître le nom du leur. Les deux couché là sont Phil et Ramsès, deux bons gars mais ils ne connaissaient pas leur géniteur et c’est peut être ça qui les a poussé à quitter Rivet city pour trouver la richesse dans les terres désolé.

- Ça ne leur a pas réussi on dirait.

- Bordel non, les pauvres ont dû se battre contre une meute de chien, et vu que ça n’a pas suffit à ces bâtards de raiders ils ont lancé contre eux une fourmi géante, ils l’ont eu de justesse mais leurs blessures auront raison d’eux avant la nuit.

- Je ne pense pas que ce stimpack pourra en aider un seul.

- Il y a peut de chance non.

- En fait j’en suis sûr, j’ai une formation en médecine, mon père James Cole est médecin.

- James Cole, ça me dit quelque chose, quand j’étais plus jeune on livrait un scientifique qui bossait pour la confrérie de l’acier dans le coin du Jefferson Memorial.

- Livrait ? Tu es marchand ? 

- Mon père Calvin Canning l’était et j’ai repris l’affaire à sa mort, mais pour l’instant je suis juste un homme mort.

- Tant que tu respires tu as une chance de t’en sortir, ça fait pas longtemps que je suis dehors mais c’est la leçon que j’en ai tiré.

- Ouais peut être pour toi mon gars qui sort d’un abri, mais moi j’ai toujours vécu dans cet enfer et je sais que d’une minute à l’autre ces enflures pourraient venir me chercher pour combattre, je suis complètement déshydraté, le prochain combat sera mon dernier et ils le savent.

- Tu étais trop fort pour eux, ne perd pas espoir, tiens j’ai une bouteille d’eau.

- Merci beaucoup, tu me sauve la vie.

- Je t’en prie, j’ai besoin de toi avec toute tes capacités pour pouvoir nous tirer d’ici.

- Très drôle, te fais pas d’idée, si on pouvait se tirer de là je l’aurait déjà fait.

- Aller, je suis sûr qu’il y a un moyen.

- Les négriers m’ont capturé une fois, j’avais réussi à m’en tirer en déclenchant une bagarre avant de poignarder mon maître avec un éclat de ferraille, j’ai de la ressource mais je te garanti que là on est foutu.

- Qu’est-ce qui te fait dire ça ? 

- On est dans un sous-sol, affaibli, pouvant crever d’une minute à l’autre, entouré de raiders psychotiques et shootés au jet, on est les plus dangereux c’est pour ça qu’on est là les autres sont dans une cache à l’étage, il y a des gardes dans les couloirs et…

- … Ça va j’ai compris, mais imagine qu’on est pas besoin de s’échapper mais qu’ils nous laissent sortir de ce nid de raiders.

- Tu délires mon gars, pourquoi ils feraient ça ?

- Ils ont besoin de moi pour rentrer dans Megaton et tu es marchand non ?

- Ouais, je vois où tu veux en venir.

- Je vais les convaincre de te prendre avec.

- C’est notre meilleur chance, tu viens de cet abri, l’abri 101, il n’élève pas des abrutis là bas.

- Si tu savais Ben ».

Après cette discussion Al s’injecta le stimpack et ils rirent ensemble pendant une bonne partie de la nuit à en faire pester le garde qui frappa à de nombreuses reprise sur la porte en les insultants, il serait bien rentré pour leur arracher la langue mais Boppo leur avait ordonné de pas toucher le gamin de l’abri.


Amata explorait les décombres calcinés de la maison, elle ne pensait pas que cette ruine pouvait être davantage détruite mais si, c’était possible, rentrer fût un véritable défi. Le planché avait disparu, les restes du toit c’étaient effondré à travers les deux étages les séparant du sous-sol.

Le corps du jardin avait disparu, mais deux autres dans la maison ne laissait que peu de doute sur le destin d’Al. Elle était effondrée sur les restes calcinés, si seulement elle était revenu plus tôt, elle aurait pu l’aider.

Amata avait attendu bien après la fin des coups de feu et de l’explosion pour venir aider Albert, la nuit commençait à tomber. Il n’y avait plus d’espoirs ici, elle devait rentrer à l’abri, rejoindre Megaton était trop dangereux et rester à l’extérieur également voir davantage. Un doute la pris cependant quand elle ne put trouver le Pip-boy sur aucun des deux cadavres, elle avait pourtant entendu Stanley répéter cent fois que cet appareil pouvait résister à une explosion nucléaire.

Mais que pouvait-elle faire hormis rentrer se mettre à l’abri, elle n’avait pas la force ni la volonté d’Al pour survivre ici.

Elle reprit alors la route du retour et atteignit l’abri dans la matinée suivante à bout de force. Son père quand il l’a vu arriver au moniteur devant la porte de l’abri, couverte de poussière et épuisée n’hésita pas un seul instant et lui ouvrit. Elle lui avait tiré dessus et l’avait trahi, mais elle avait fait pénitence en souffrant à l’extérieur, la perte d’Albert allait être salutaire pour elle, il en était convaincu. Et plus important encore elle s’était rendu compte de l’illusion d’une vie au dehors, boiter fût un prit bien faible à payer pour Alphonse en échange d’un symbole comme elle pour dissuader les autres de sortir.

Il fallait reconstruire l’abri de nombreux habitants étaient morts ou blessés, sans médecin compétent les prochains mois allaient être compliqués.


Albert, loin d’être mort avait réussi à convaincre Boppo de prendre Ben Canning avec lui, un marchand bien connu de Megaton ne saurait qu’une plus valu dans leur plan.

Le chef et son techno avait besoin d’une journée supplémentaire pour organiser leur raiders et préparer leurs véhicules. Cette journée devrait être suffisante à Joyka et trois autres raiders parmi les plus méritants de leur gang pour prendre le contrôle de la porte et l’ouvrir au véhicule qui s’y engouffreraient une fois cette dernière ouverte. Joyka semblait un choix peu réfléchi pour une mission d’infiltration comme celle-ci, pourtant Al compris que Boppo avait trop besoin de Bron pour l’organisation de l’assaut et pour la mécanique des motos, tandis qu’il ne comptait pas laisser ces filles prendre de tels risques, il ne restait plus que le turbulent Joyka. Il devait aussi être content de ne plus l’avoir dans ses pattes durant la préparation de l’assaut.

Le groupe au commande de trois brahmines, l’allure de ces vaches mutantes surpris à première vu Albert du fait de leur absence de poils et pour la grande majorité portant deux têtes, au point que Ben lui avait dit qu’une brahmine qui n’a pas deux têtes ne donne ni du bon lait, ni de la bonne viande. De plus les raiders avaient tous abandonné leur attirail grotesque pour de simple vêtements de cuir et de tissus ressemblant à ceux de Ben. Ils avaient aussi tous prit soin de raser leurs crâne pour faire disparaître leurs crêtes ou leurs coiffures extravagantes, sauf Joyka qui avait au contraire huilé ses longs cheveux, ils avaient aussi des casquettes et des lunettes de moto ou des gants pour cacher leurs blessures et leurs tatouages.  

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