Fallout : Washington DC

Chapitre 2 : Le soleil

10148 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/06/2023 12:04

Il émergeait doucement de son sommeil, il n’avait pensé qu’à ça depuis hier soir, se réveiller à 3h pour être à l’heure au perchoir. Mais il n’était pas 2h quand Amata fit irruption dans sa chambre en allumant les lumières. Albert grimaça avant de déclarer :


- « C’est marrant je rêvais justement de toi »

- Arrête tes conneries, c’est sérieux, Jonas est mort et ton père est… il faut que tu partes.

- Quoi ?! Tu as dis que Jonas est mort ? Et mon père qu’est ce qu’il a ? Albert se redressa dans son lit.

- Ton père est sortie, ils l’ont forcé à partir. Il s’assit au bord de son matelas, encore en sous-vêtement

- Explique moi précisément ce qu’il s’est passé. Amata repris la voix tremblotante.

- Je ne peux pas c’est trop horrible, il faut que tu partes ils vont arriver.

- Amata calme toi, et dis moi ce qu’il se passe. Il se leva et l’attrapa aux épaules en plongeant son regard dans le sien.

- Ton père et Jonas ils ont été surpris à la porte, ils l’ont ouverte, le purificateur d’eau avait été saboté et mon père a directement pensé à une diversion, il a envoyé tous les agents disponible à la porte, on les a trouvé, j’ai fais ce que j’ai pu pour les empêcher de les abattre sur place, ton père a réussi à les convaincre de le laisser partir et de ne pas te faire de mal, ni à toi ni à Jonas. Amata repris son souffle alors qu’elle luttait de toute évidence pour ne pas fondre en larmes

- Il a promit à ton père de respecter l’accord s’il ne remettait plus jamais les pieds dans l’abri, ton père m’avait sauvé, il a dit une vie pour une vie, mais une fois ton père dehors et la porte fermée, ils ont forcé Jonas à parler, ils l’ont frappé encore et encore, il est mort. Albert était atterré par ces déclarations mais il n’avait pas le temps de s’attrister pour Jonas il devait partir au plus vite.

- Ils ont donc réussi à passer toutes les sécurités de bouclage et ouvrir la porte, les sécurités doivent encore être désactivées, la porte doit pouvoir se rouvrir, il faut que je parte maintenant, et tu vas m’y aider. Amata sourit en ravalant ses larmes

- Exactement, tu dois passer par le quartier de résidence B et par l’atrium avant de rejoindre le poste de commandement, je t’attendrait là bas, on pourra ensuite rejoindre la porte. Albert enfilait sa combinaison.

- Parfait fait attention, ils savent que tu es venu me voir ils pourraient te faire du mal.

- Oui ils savent mais je reste la fille du superviseur, ils n’oseront pas me toucher, tiens un pass qui te permettra d’ouvrir toutes les portes du poste de commandement, j’ai aussi réussi à leur prendre cette arme. Elle lui tendit un pistolet 10mm.

- Garde là, elle te sera utile s’ils essaient de t’arrêter. Albert la refusa.

- D’accord, je t’aime Albert fais bien attention à toi.

- Je t’aime aussi Amata, bientôt on sera libre. » Ils s’embrassèrent.


Elle partit dans le couloir l’arme à la main, Albert ramassa son sac quelques affaires, notamment de l’eau des vivres et quelques habits, mais surtout du matériel médicale et sa batte.

Il se précipita dans le couloir et s’élança vers l’atrium au travers des tunnels pleinement éclairés, ce qui était inhabituel à cette heure ci.

Soudain face à lui au détour d’un couloir l’agent Wilkins, matraque à la main, et dans son dos arrivait l’agent Walles. Casqué et armé d’un 10mm.


- « Pas un pas de plus Albert, tu vas nous suivre maintenant ! » Ordonna Walles.

Mais au même moment la conduite d’aération se mit à grincer et trembler. L’attention des deux gardes se porta sur elle. Albert en profita pour foncer sur Wilkins avec sa batte et le frapper de toutes ses forces sur le casque, celui-ci s’écroula.

- « T’es mort ! » Hurla Walles en le pointant de son arme mais se trouvant juste en-dessous de la buse d’aération une nuée de radcafards défoncèrent la grille et fondirent sur le garde qui tenta de tirer sur les insectes alors que ces derniers se servaient de leurs pièces buccales pour broyer l’armure et le casque du pauvre garde, il abattu quelques radcafards mais ces derniers trop nombreux et bien plus agressifs que d’accoutumé le mirent en pièce.


Wilkins se releva péniblement et tenta de dégainer son pistolet mais Albert le frappa à nouveau violemment sur le casque, ramassa son arme, avant de le laisser à la merci des radcafards.

Une invasion de radcafards se disait-il en voyant l’alarme se déclencher, les habitants réveillés par la sirène se précipitaient dans les couloirs pour voir se qu’il se passait. Albert n’avait pas le temps de leur donner plus d’explication qu’un simple avertissement, tandis qu’il traversait le quartier B « Une invasion de radcafards ! », ces derniers le regardaient hébétés sans trop réagir, la dernière invasion de radcafard datait d’au moins cinquante ou soixante ans, peu de ce qui vivait aujourd’hui ne l’avaient connu, pas étonnant qu’ils aient du mal à y croire.

Arrivé dans le dernier couloir du quartier il vit Butch sortir en panique de son appartement son cran d’arrêt à la main. Quand il vit Albert arriver vers lui à toute vitesse, il leva les bras et hurla.


- « Albert ! Il faut que tu m’aide, ma mère est bloqué à l’intérieur, les radcafard... !

- Tiens, tiens Butch qui a besoin d’aide, si seulement tu savais ce qu’était l’ironie tu pourrait apprécier la situation.

- Aller fais pas ton enfoiré, elle va mourir si tu ne fais rien.

- C’est ta mère, pas la mienne, sauve là tous seul.

- J’ai planté ces saloperies plusieurs fois mais elles crèvent pas et elles sont trop nombreuses pour que j’arrive à les écraser, pitié !

- Ok, je vais la sauver attrape cette batte. » Il lui lança la batte et s’arma du pistolet 10mm récupéré sur Wilkins.


Ils pénétrèrent dans l’appartement où au milieu du salon, Madame Deloria de toute évidence ivre morte frappait un insecte avec une bouteille de vodka tandis qu’un autre ses pièces buccales enfoncés dans sa jambe la tirait en arrière. Trois autres insectes arrivaient depuis l’aération.


- « Il faut leur écraser la tête Butch ! Après cette directive Albert tira sur la blatte géante qui tirait la pauvre femme par la jambe, la balle la découpa littéralement en deux, puis il fit un carton sur les trois suivantes qui descendait le long du mur. Butch aplatit de toutes ses forces la dernière.

Albert ramassa la grille et la plaqua contre la buse de ventilation pour être sûr qu’aucune autre bestiole ne la traverse

- Viens la fixer ! Deloria aidant sa mère blessée à s’installer sur le canapé accouru ensuite pour prendre la relève à la grille.

- Mais comment je vais faire j’ai pas de visseuse ?

- Bonne chance. Al avait déjà perdu trop de temps à jouer au héro, il devait partir.

- En tout cas merci Al, t’es un vrai héro ! » Butch malgré sa situation précaire sous la grille savait que son ennemi d’hier venait de sauver la vie de sa mère.


Arrivé dans l’atrium il put remarquer Mary et Tom suivit d’un groupe de jeune gens tous chargé de leur sac et d’armes de fortunes.


- « Qu’est-ce que vous foutez ?! Il y a une invasion de radcafard il faut que vous restiez dans vos quartiers, les vieux et les gamins vont avoir besoin de vous. Albert avait raison, la procédure en cas d’invasion de nuisible était de rester dans son quartier et de défendre les plus faibles en attendant l’arrivé de la garde qui se chargera de l’extermination.

- Non on a décidé de sortir, c’est le moment où jamais. Déclara fièrement Tom.

- À ton avis qui a saboté le purificateur d’eau. Surenchéri Jack, effectivement Tom et Mary y travaillaient, mais pourquoi faire ça.

- Vous êtes sérieux, saboter le purificateur d’eau c’est vraiment débile comme idée. Albert savait qu’une telle action allait impacter durement les habitants souhaitant rester dans l’abri.

- Ils voulaient t’éliminer, toi, Jonas et ton père, Jack a entendu son père en parler avec Mack et les autres gardes, ils allaient mettre en place une surveillance augmentée pour tous les résidents. Compléta Tom.

- Je refuse d’élever nos enfants dans un tel contexte. Mary déterminé comme son conjoint à quitter l’abri, malgré la grossesse que lui avait diagnostiqué James deux mois plutôt.

Il ne pouvait que respecter leur détermination et leur loyauté envers lui, mais il savait que s’il se dirigeaient vers la sortie principale des gardes armés les y attendraient. 

- Vous allez vous faire descendre si vous partez par là, il faut me suivre, il y a sûrement une sortie secondaire au niveau du poste de commandement.

- On est connecté sur le réseau de la garde et Gomez à demandé que toutes les unités rejoigne les quartiers d’habitations A et B, son ordre a été accepté il n’y aura plus personne à la porte. Sam savait y faire avec le matériel radio même du haut de ses onze ans, mais elle était encore trop jeune pour l’extérieur, Tom ne savait décidément pas dire non, Albert refusait de changer son plan et il savait depuis longtemps par Amata que la garde avait un double réseau l’un pour les ordres officiels et l’autre pour les bases besognes.

- Je vous en prie il faut me croire la sortie principale par l’ascendeur est trop dangereuse. Supplia une dernière fois Albert sans obtenir d ‘écoute attentive.

- On respect tout ce que tu as fais Al tu nous a convaincu de changer les choses et de se dresser contre le superviseur et sa garde mais maintenant il est temps qu’on sorte d’ici. Mary ne reviendrai pas sur sa décision et elle pouvait être aussi têtu qu’Amata, son groupe d’adolescent et de jeune adulte ne pouvait que l’y conforter.

- Il faut se dépêcher ça ne m’étonnerait pas qu’il finisse par couper les ascenseurs pour isoler le niveau. Ordonna Sam qui venait d’entendre à la radio de son Pip-Boy que Gomez avait finit de pacifier le quartier A et se dirigeait vers le B.

- Ouais bougez vous. Repris Jack.

- Désolé Al, on se retrouvera dehors » Tom après avoir posé une tape amicale sur l’épaule d’Albert parti avec sa femme et leur groupe en direction de la porte.


Albert fermement convaincu qu’ils se dirigeaient tous vers un piège ne put s’empêcher de se retourner une dernière fois vers le groupe tandis qu’ils passaient la porte de l’atrium en direction de l’ascenseur. Mais il devait accélérer, le temps jouait contre lui et de la fumée commençait à sortir des aérations ce qui ne présageait rien de bon.

Il arriva rapidement au niveau de la salle des serveurs, dernière salle avant le poste de commandement. Une mauvaise impression le frappa en entendant des cliquetis de radcafard et en remarquant qu’aucun garde ne s’y trouvait. Il aurait dû se réjouir de n’avoir à affronter que des insectes mais cela voulait aussi dire qu’une plus forte résistance pouvait l’attendre plus loin.

En passant une à une les rangées de serveurs il finit par tomber sur un cadavre méconnaissable et pour cause deux radcafards étaient entrain de se nourrir de son visage. La tenue de maintenance et la boîte à outils non loin, confirma son identité, son collègue Harry.

Il laissait derrière lui sa femme et sa fille, combien d’autres innocent s’étaient fait piégé par ces nuisibles. Albert ne pouvait laisser ces choses dévorer Harry il fonça sur eux et en quelques coups de battes les aplatis.

Maintenant entre deux rangées de serveurs il entendit la porte s’ouvrir, il s’accroupit et fit le tour par les bords sombres de la salle. L’agent Hannon dictait à deux autres gardes des ordres


- « Bloquez l’accès à l’ascenseur, personne ne doit remonter vers la porte depuis les quartiers d’habitation. »

Al les observa passer, ils étaient armé de mitrailleuse 10mm et Hannon d’un pistolet laser, ils avaient enfin ouvert l’armurerie, Albert avait étudié depuis des années tous les manuels techniques de ces armes qu’il ne voyait jamais, car précautionneusement enfermées dans l’armurerie pour les situations d’urgence. Il allait enfin pouvoir les manipuler une fois les avoirs arraché aux mains de ces hommes.

Les deux gardes sortir de la pièce tandis que Paul senior resta planter en face du seul accès vers le poste de commandement.

Le superviseur se trouvait là il avait dicté ses ordres pour gérer la situation mais c’était aussi entouré de sa garde rapproché, il savait qu’il était plus que jamais vulnérable.


Le jeune homme lança sa batte par-dessus les serveurs, elle s’écrasa quelques mètres plus loin en rebondissant. Le garde armant immédiatement son pistolet laser se qui produisit un vrombissement clair et une lumière rayonnante rouge. Il s’avança rapidement vers l’origine du bruit mais quand il se rendit compte qu’il ne s’agissait que d’une batte Albert se trouvait déjà derrière lui son 10mm pointé sur son casque.


- « Tu ferais mieux d’appuyer, parce que j’ai ordre de te mettre hors d’état de nuire par tous les moyens, et je t’avoue qu’aujourd’hui je n’aurais pas la patience de faire de demi-mesure.

- Allons agent Hannon, je ne suis pas si dangereux. Ironisa Albert.

- Mon fils est mort ! Hurla Hannon, la voix tremblotante de tristesse et de colère. À cause de tes conneries et celles de ton père, je savais que c’était une erreur de vous faire rentrer, je lui avait dit, mais il nous fallait un médecin compétent pour la grossesse de sa femme, et voilà où nous en sommes. Hannon était fou de rage mais Albert convaincu de se trouver en bon droit ne s’attendrit pas une seule seconde.

- Désolé pour Paul, mais nous n’avons rien à voir avec ça, le manque de moyen nous met depuis des années à la proie d’une invasion de radcafards, c’est la politique moribonde du superviseur qu’il faut blâmer, il est temps de rouvrir la porte.

- Ouvrir la porte ?! Pour ouvrir la porte ils ont dû pirater le système, ce qui a causé une panne au niveau du centre de ventilation, c’est de toute évidence ça qui a permis aux radcafard de rentrer, mon fils a était envoyé pour régler le problème et ces saloperies l’ont eux. Albert voyant que tôt ou tard Hannon allait tenter quelque chose commença à s’éloigner discrètement vers la porte.

- Encore désolé pour Paul mais je vais sortir et rien de ce que vous pourrez faire ne m’en empêchera. Trop tard l’agent était près à en finir

- C’est ce qu’on va voir ! ».


Il se retourna tandis qu’Al tentait d’atteindre la porte et pointa son pistolet laser sur lui, le flash lumineux sembla apparaître à travers la pièce et se planta dans la porte. Heureusement Albert s’était baissé, alors que le rayon disparaissait aussi vite qu’il était apparut il se releva et visant à son tour Hannon de son arme, ce dernier hurlant de rage tenta de corriger son tir pour abattre le jeune homme, mais trop tard. La détente pressée, le visage du garde explosant sous l’impact de la balle.

Sa batte ramassé ainsi que le pistolet laser de Hannon et ses cellules à fussion, en vidant ses poches à il eut un dernier regard pour son visage éclaté, il pénétra dans le poste de commandement en observant la marque rougeoyante qu’avait laissé le tir laser sur la porte, traversa ses couloirs pour arriver au niveau du poste de garde.

Alors qu’il comptait passait discrètement en direction du labo et du perchoir il entendu des cris, c’était ceux d’Amata.


- « Lâchez moi ! Je vous dis que je ne sais rien, il est partit c’est tout. Amata était bloqué sur une chaise par l’agent Mack qui l’y attachait grâce à un rilsan.

- Pas à moi Amata, tu lui a parlé, je l’ai vu sur les caméras, ensuite il est partit en direction de l’atrium, tu es arrivé avant lui et tu as saboté le système de surveillance depuis la salle des serveurs. C’était donc pour ça que ce pauvre Harry se trouvait à cette heure-ci dans la salle des serveurs.

- Maligne la gamine mais manque de chance pour toi Hannon, Monsieur le superviseur et moi on se trouvait juste derrière la porte. S’amusa Mack en repassant devant Amata au coté d’Alphonse.

- Heureusement pour elle plutôt, qu’est ce que tu aurais fait ensuite ? Tu serais parti avec lui dans les terres désolés, il n’y a que la mort et l’irradiation qui t’attentent là bas.

- Tu sembles bien renseigné pour quelqu’un qui prétend que l’abri est fermé depuis plus de deux cents ans. Amata ne semblait pas prompte à lui rendre les choses facile.

- Ne commences pas.

- J’ai lu les rapports sur ton terminal, tu m’as menti depuis tout ce temps ! Il y avait donc bien un mensonge sur la fermeture de l’abri cela rejoignait les déclaration de Hannon.

- Cela ne change rien au problème, l’extérieur est trop dangereux, si tu as lu les rapports tu sais aussi combien sont morts à cause de ce choix funeste d’ouvrir les portes.

- Des morts comme le précédent superviseur ou bien maman…

- ...Silence ! » Alphonse perdu patience face à l’évocation de sa femme décédé, la mère d’Amata, il gifla sa fille. Cette dernière commença à pleurer c’était sans aucun doute la première fois que son père levait la main sur elle, les évènements dramatiques actuels et la menace d’une révolte lui avaient fait oublié ses principes paternels.

- Désolé je… Écoutes Amata, je veux juste savoir où il est, je ne lui ferais aucun mal.

- Jamais je te le dirais ! Hurla Amata en pleur.

- Agent Mack, faites bon usage de votre matraque, commencez par les jambes » Son visage se crispa et il ordonna à son tortionnaire de battre sa fille pour lui, il n’avait pas la force de le faire lui-même.

- Bien Monsieur » Mack prit un malin plaisir à asséner un coup violent sur la cuisse d’Amata, après tout ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait molester la fille du superviseur et cette dernière l’avait à plusieurs reprise confronté sur ses dérives, il pouvait maintenant se venger.


Il était temps d’intervenir pour Al, il se leva face à la vitre après avoir chargé son pistolet au maximum, il n’aurait le droit qu’à un tir puissant avant de devoir changer de cellule énergétique, mais c’était nécessaire pour transpercer la vitre blindée du poste.

Le tir traversa la vitre en la faisant fondre au point d’impact avant d’atteindre le cou de Mack puis après l’avoir transpercé, le mur au fond de la pièce. Albert rechargea immédiatement une nouvelle cellule énergétique en faisant sauter la précédente qui tomba au sol en produisant un son métallique.

Mack sous le choc tenta de crier mais aucun son ne sorti de sa bouche et un jet vaporeux jaillissait du trou béant en travers de son cou. Il s’écroula les yeux grands ouverts, le superviseur tenta de dégainer son arme en se retournant vers la porte mais Amata se jeta sur lui en basculant sa chaise. Alphonse trébucha en face de la porte.

Cette dernière s’ouvrit sur Al qui entra dans le poste de garde arme au poing, le superviseur agrippant son arme voulu la levé. Mais le jeune homme utilisa deux salves de sa cellule, la première pour transpercer le bras d’Alphonse et lui faire lâcher son arme et la deuxième pour achever Mack qui se tordait de douleur au sol. Il détacha ensuite Amata à l’aide d’un poignard récupéré sur le chef de la garde.

Amata se jeta sur le pistolet de son père, il se releva en gémissant de sa blessure au bras et s’appuyant sur un bureau déclencha l’alerte sur son Pip-Boy avant de pointer chercher son arme pour abattre Al.

Le jeune homme dégainant son 10 mm l’envie lui prit d’exploser la tête du tyran, mais Amata le devança et tira dans le genou de son père. Ce dernier s’écroula en hurlant, Al agréablement surpris baissa son arme et commença à piller les armoires remplies de munitions et de gilets par-balle, il en enfila un et en jeta un à Amata.


- « Je sais que c’est dur pour toi mais il faut bouger rapidement, la garde va débarquer. Al voyant Amata qui bloqué, un regard dur son père, se devait de la rappeler aux urgences.

- On ne peut pas passer il a changé le code du passage et c’est la seule issue. Dit-elle en continuant de fixer le superviseur.

- Je ne vous donnerez jamais ce code, la sécurité de l’abri passe avant tout, vous allez bientôt devoir rentre compte pour votre traîtrise ! Albert se pencha sur Alphonse et lui chuchota à l’oreille assez bas pour que Amata n’entende pas

- Si vous ne me donnez pas le code immédiatement, je vous promet que j’aurais assez de temps pour la faire souffrir avant que la garde n’arrive. Alphonse terrorisé par ces déclaration déclara

- Tu es une belle enflure et tu sais quoi ? Je t’en crois capable, le code est attama58 avec deux t.

- Il y a beaucoup trop d’enflure dans cette abri c’est pourquoi il est temps que je parte.

- J’admire ta détermination mais…

- … Pour Jonas enflure ! » Al se releva et ne laissant pas finir le frappa lourdement à la tête de sa botte.


Il fonça jusqu’au labo avec Amata pour tomber sur le corps de Jonas. Il avait été battu à mort, sa blouse maculé de sang. Son bureau avait été fouillé et ravagé, les travaux et l’objectif de James devait en être la cause.


- « J’ai tenté de les empêcher mais Hannon m’a forcé à sortir de la pièce pendant que Mack le tabassait à mort avec sa matraque. Al s’agenouilla au près de son ami pour lui dire adieu

- Tu as fais ce que tu as pu, il savait à quoi s’attendre en travaillant sur les projets secrets avec papa, on en parlait souvent.

- Je suis désolé Al, j’aurais dû réagir plutôt, je pensais pouvoir les convaincre… je…

- … Tu as fais ce que tu pouvais, personne ne peut prévoir l’avenir, et la façon dont tu as explosé le genou de ton père… dommage que tu n’est pas visé un peu plus haut.

- Arrête je sais très bien quand tu ne plaisante pas !

- Tu me connais si bien, aller ramasse tes affaires on y va. »


Amata passa dans ses quartiers et ceux de son père situé juste à côté du bureau du superviseur où se trouvait le passage dérobé. Albert pendant ce temps s’appliqua à lire les rapports de Anne Palmer et de son équipe, exploratrice de l’abri, il semblait que l’extérieur immédiat de l’abri était une vaste zone désertique et parsemé de ruine et d’une faune hostile comme des rataupes et des fourmis géantes. Mais aussi qu’une localité fortement habité se trouvait non loin, Megaton. L’itinéraire exacte pour la rejoindre était joint au rapport avec une carte détaillé de la région. Néanmoins il était précisé que les cartes d’avant guerre présent sur les Pip-Boy n’était pas très fiable au vu de la disparition de nombreuses route et les multiples cratères qui déformaient le paysage.

Amata arriva enfin avec son barda, Al rentra le code dans le terminal ce qui déclencha un mécanisme qui fit coulisser le bureau du superviseur vers l’arrière dévoilant un escalier qui donnait sur un tunnel.

Les deux jeunes gens s’engouffrèrent dans ce tunnel obscure faiblement éclairé par des lumière rouge d’urgence. Une première porte blindée passée il arrivèrent sur une large salle de stockage. Au fond de celle-ci Al remarqua de la fumée s’échappant de grava.


- « C’est par là que les radcafards sont passés, ils ont ensuite profité de la panne du système de ventilation pour investir les conduits.

- Cette endroit secret ne devait pas être régulièrement entretenu par Bob.

- Il n’en connaît même pas l’existence, seul mon père et les anciens membres des expéditions étaient au courant, mon père a décidé de l’abandonné suite à la nouvelle directive et depuis personne n’y avait mit les pieds.

- Ils ont réussi à reboucher l’entrée sans son expertise on dirait.

- À l’aide de grenade au phosphore et en y déversant les gravas de ce pilier » Albert pu remarquer qu’effectivement un pilier s’était effondré.


Cette partie de l’abri n’était sans doute plus entretenu par le service de maçonnerie et de maintenance depuis la grande guerre. Finalement s’était la négligence des superviseurs successif et leur intérêt pour le secret de ce tunnel qui avait causé l’invasion de radcafards.

Une fois une deuxième porte blindée passé ils arrivèrent dans un petit locale qui semblait sans issue, Amata y déclencha un mécanisme qui ouvrit une porte dérobée dans le mur. Ils y étaient enfin la salle de la porte.

Une plateforme la devançait avec un panneau de contrôle. La porte était énorme dentelée et marqué du sigle 101. Comme les registres de l’abri la décrivait elle faisait six mètres de diamètre et deux de largeur. Al se jeta sur le panneau de contrôle pour y brancher son Pip-Boy et en deux manipulation déclencha l’ouverture de la porte. Un grincement assourdissant raisonna quand le bras mécanisé à vérin l’agrippa pour la sortir de son seuil et la faire rouler sur le côté.


- « Tu l’as fait tu as réussi, on va pouvoir sortir.

- Quand je dis que je vais faire quelque chose je le fais, tu ne devrais pas douter de moi.

- Tu as raison, allons-y ».


Mais alors qu’ils s’apprêtaient à descendre l’escalier de la plateforme la porte blindé leur faisant dos s’ouvrit et des gardes mené par O’Brian. armés de mitraillette et de fusils d’assauts, apparurent, ils semblaient déterminé à abattre les deux fuyards. Heureusement ces derniers réussirent à passer la porte et s’abriter derrière le mur de béton à l’extérieur. Des tirs nourris les empêchaient de bouger de leur places sans se faire immédiatement tuer, la porte donnait sur un long tunnels aussi large que la porte et formant une douce pente vers la surface.

Il y avait bien un kilomètre jusqu’à la sortie et O’Brian et ses hommes auraient bien peu de difficulté à les abattre une fois les premiers mètres engagés. Heureusement pour eux la porte avait une sécurité, si personne n’activait l’ouverture sur le panneau de contrôle toutes les dix secondes, elle se refermait automatiquement.

C’est ce qu’il arriva, alors qu’ils arrivaient de plus en plus près de l’engrenage, capsule vers le monde extérieur de l’abri. Quand la porte commença à se refermer O’Brian et ses hommes battirent en retraite de peur de rester bloqué à l’extérieur.

Bloqué à l’extérieur c’est exactement ce que Albert voulait, Amata quant à elle était encore trop sous le choc des évènements pour savoir vraiment ce qu’elle voulait. Mais maintenant plus le choix il fallait avancer vers la surface dans ce long corridor.

La marche leur permit de reprendre leur esprit, Amata éclata en pleur plusieurs fois tandis qu’Al remarquant les squelettes le long du chemin se remémora les deux hommes qu’ils venaient de tuer, un haut le cœur le pris et il tomba à genoux pour vomir. Amata lui donna son mouchoir et un peu d’eau, elle le soutenu le temps qu’il se remette. Puis ils repartirent en avant, qui aurait crut que butter ces enfoirés lui face cette effet ce dit il. Arrivé au bout du tunnel ils ouvrirent avec difficulté une porte grillagée rouillée.

Un puissant courant d’air chaud frappa leurs visages, la poussière picotait leurs peaux et le soleil les aveugla. Enfin le soleil, celui qu’Albert avait t’en espéré, il était là au-dessus de lui, sa lumière aveuglait ses yeux et sa chaleur chauffait sa peau. C’était tout ce qu’il avait espéré, il savoura cette instant quelques minutes avant de rouvrir les yeux pour admirer le paysage. Amata avait déjà prit les devant et avancé sur l’esplanade qui précédait le tunnel de sortie. Il était sur une colline, le paysage qui s’étendait devant eux était jaune et orangé, désertique. À perte de vue la désolation, des arbres calcinés et des ruines, au loin on pouvait distinguer un amas de ruines plus importante ainsi que des ponts partiellement détruit sans doute Washington et sa périphérie.


- « C’est là où nous devons aller. Ordonna Albert.

- Mon père avait raison il n’y a plus que désolation ici. Albert qui n’accorda pas beaucoup d’importance à ces déclarations se tailla quelques protection dans un morceau de tissu, il en donna à Amata.

- Tiens, couvre ta tête pour te protéger du soleil. Il ramassa également du charbon dans un feu de camp à proximité ce dernier ne semblait pas avoir plus de quelques heures.

- Et couvre le bas de tes yeux avec ça. » Le noir attirant la lumière, il l’avait lu. Ils partirent ainsi en direction des ruines au travers de ces terres désolées.


Une longue journée de marche sous le soleil brûlant leur fit enlever leur gilet et ressentir tout le poids de leur sac collé contre la moiteur de leur dos. Leur combinaison était pratique dans la fraîcheur de l’abri mais bien moins à l’extérieur, de plus ils consommèrent en une journée tout leur stock d’eau.

À la nuit tombée, Albert allumant un feu après avoir rassemblé du bois grâce aux branches et aux buisson des alentours. Ils choisirent un endroit isolé éloigné des restes de la route d’asphalte qu’il avait suivit toute la journée. À l’abri d’un mur, vestige d’un garage sans doute. Amata après avoir enlevé sa combinaison et s’être rafraîchi grâce aux lingettes qu’elle avait emmené conseilla de faire la même chose à Albert, puis toujours en sous-vêtement pour profiter de la fraîcheur de la nuit commença à préparer à manger au dessus du feu.

Après un bon repas ils s’allongèrent sous leurs sacs de couchages et admirèrent le magnifique ciel et de sa myriade d’étoiles. La journée avait été dur mais l’estomac bien rempli et bercé par cette magnifique vue, le sommeil qui les attendait leur semblait bien doux.

Au milieu de la nuit un bruit et une odeur âcre réveilla Albert qui immédiatement sorti de son sac de couchage, son 10 mm à la main, il ne l’avait pas quitté depuis la veille.

Bien qu’ils n’avaient rencontré personne de toute la journée, il savait par les rapports des éclaireurs de Palmer que cette région était peuplée de tout un tas de danger. Il enfila en silence ses bottes avant de secouer Amata pour la réveiller et lui faire part du danger, puis il s’avança en silence vers la zone du bruit.

Un coup violent à la tête le fit s’écrouler et lâcher son arme, un homme vêtu de guenilles de cuir et de tissu, coiffé d’un casque ridicule à deux mèches ainsi que de lunette de moto se présenta de toute sa hauteur sur Al. Il venait de le frapper de sa batte. En reprenant ses esprits il pouvait voir grâce au reflets du feu que celle-ci était couverte de sang, pas le sien, il était noir et séché.

Une douleur émanent de sa tête le clouait cependant au sol, son agresseur hilare ramassa son arme. Deux autres pillards étaient là, un avait sauté sur Amata, qui venait d’enfiler sa combinaison de moitié, et la bloquait au sol en essayant de lui retirer sa brassière tandis que l’autre plus petit que ses compères fouillait leurs sacs en s’exclamant.

- « Bordel ! C’est un vrai trésor, on va être les rois en rentrant » de sa voix nasillarde, effectivement Al remarqua que celui-ci n’avait plus de nez, il portait une armure de cuir à pointe ne recouvrant que les parties les plus sensibles de son corps, le torse, le ventre les cuisses, les épaules. Une énorme crête coiffait sa tête et ses bras couverts de cicatrices fouillaient frénétiquement dans leurs affaires pour en sortir tout un tas de choses.

- Belle arme, j’en vois rarement en aussi bon état, dommage que tu n’es pas eu le temps de l’utiliser. » Le pillard à la batte après ces déclarations la rangea à sa ceinture.


Amata hurlait en se débattant, mais l’homme à la barbe drue et au crâne rasé allongé sur elle comptait bien la mettre à nue, Albert gémissant tenta de se relever pour aller la secourir, mais l’assaillant marcha avec force sur son bras droit et frappa d’un coup puissant sur sa main avec le bout de sa batte. Il sentit celle-ci se briser, il hurla de douleur tendit que son bras fut libéré.


- « Où tu comptes aller, j’en ai pas fini avec toi, d’abord tu vas regarder ta copine se faire baiser et ensuite je vais te briser membres par membres avant que ça soit à ton tour de te faire prendre. Il ponctua sa déclaration d’un gloussement sadique.

Amata ne facilitait pas les choses au violeur qui peinait à lui retirer sa combinaison, il la frappa alors plusieurs fois au visage rageusement avant de l’étrangler.

- Sale pute, tu vas te laisser faire ou bien je te jure, que je te tue ! Il serra si fort son cou qu’elle ne parvenait plus à crier et très vite elle dû chercher son air dans des respirations de plus en plus douloureuses.

- Arrête Cork... t’adore quand elles se débâtent. Lança le pillard sans nez alors qu’il s’était assis une pomme dandy à la main pour profiter du spectacle. Le pillard au casque s’assit sur le dos d’Albert et le saisi par les cheveux pour le forcer à observer.

- Tu devrais te laisser faire que tu sois morte, n’empêchera pas Cork de te violer. Déclara-t-il avant que celui savourant sa pomme ajouta la bouge pleine.

- Moi non plus ! » Avant d’éclater de rire. Ils se mirent tous à rire à pleine gorge.


Albert voyant Amata seins nues, Cork sur elle entrain de l’étrangler, ressenti une rage profonde monter en lui, ils venaient seulement de sortir et déjà ils devaient mourir aussi misérablement, hors de question.

Il déclencha la lampe de son Pip-boy à pleine capacité, en plein dans le visage de son bourreau, celui hurla de douleur alors qu’il perdait momentanément la vue et libéra le dos d’Al. Ce qui lui permit de se dégager suffisamment de son emprise pour saisir son arme, il n’avait même pas prit la peine d’enclencher la sécurité, Albert put alors rapidement tirer sans complètement la sortie de sa ceinture, le coup pulvérisa son entre jambe.

Le jeune homme se releva frappa de son Pip-boy sur le crâne du pillard qui plié en deux essayait de comprendre ce qui lui arrivait.


- « Gnomi ! Cria le barbue relâcha son emprise sur Amata pour tenter de se relever.

- Putain de bordel ! » Repris Gnomi en se relevant pour sortir un revolver de fortune de sa ceinture alors qu’Albert se retourna immédiatement vers lui et le pointa de son 10 mm.


Le pillard n’eut pas le temps de pointer son arme sur Al que celui-ci emporta la moitié supérieur de son crâne dans un tir d’une précision et d’une rapidité écrasante.

Amata profita de son répit pour reprendre une grande bouffée d’air avant de frapper son agresseur en plein dans les testicules d’un coup de pied puissant. Celui-ci roula sur le côté en direction du feu, Amata saisi une pierre et se jeta sur lui pour lui asséner des coups violents et aveugles qui lui brisèrent une partie du visage et le firent tomber dans l’inconscience. Puis elle recula en hurlant de peur en voyant son œuvre, Albert toujours aussi calme regarda autour de lui en pointant sa lampe sur les environs, personne, il tira alors dans le genou du pillard au casque pour être sûr qu’il ne s’échappe pas. Il s’avança ensuite vers Amata pour la soutenir, il l’aida à se rhabiller après avoir ranger son arme.


- « Comment ont-ils pu nous repérer on était bien caché ici. S’interrogea Amata.

- Pas tant que ça apparemment. Effectivement Al remarqua que dans un terrain plat comme celui-ci même à l’abri d’un mur le soir tombé, ces attaquants auraient pu les voir arriver de loin durant la journée.

- Je ne pourrais pas vivre comme ça Al. Amata le visage dans ses mains se lamentait.

- Bientôt on pourra rejoindre une communauté et se mettre à l’abri il faut t’accrocher Amata.

- Non je ne pourrais pas…

- Aller debout on doit partir d’autres peuvent être dans les parages ». Il l’aida à se reprendre en l’embrassant et la serrant dans ses bras.


Elle sorti ensuite deux stimpack de son sac et après s’être fait une injection qui réduirait en une demi-heure ses ecchymoses puis injecta le deuxième stimpack dans la main brisée d’Albert. Il regagna rapidement la fonction de celle-ci et en quelques heures sous le prix d’une douleur intense sa blessure et ses os seront complètement guéris.

Albert s’avança ensuite vers le derniers survivant des assaillants qui se vidait de son sang et en saisissant sa batte le frappa au genou pour le faire reprendre ses esprits.


- « Vous étiez seul ou d’autres sont dans les parages ?

- Vas te faire foutre ! Bâtard ! Donna pour unique réponse le pillard, Al le frappa à nouveau mais cette fois assez fort pour lui démettre l’articulation.

- Dernière chance, tu me réponds où je te laisse crever ici.

- Les raiders ne parlent pas, tu penses que j’ai peur, tu peux me torturer je ne te dirait rien. Albert saisi alors le pillard par le bras et le traîna jusqu’au feu pour y plonger sa main. Albert appuyant de son genoux le raider pour l’empêcher de bouger pendant que sa main rôtissait, le supplicié braillait tout ce qu’il pouvait en se débattant au possible, mais rien n’arrêta Albert jusqu’à qu’une odeur de viande grillé vienne lui chatouillé le nez.

- Alors tu ne veux toujours rien dire ?

- T’es déjà mort, et ta pute nous servira de serpillière à foutre, on est des centaines à Spingvale tu n’as aucune chance de nous échapper ! Albert perdit patience et ne prenait aucun plaisir à torturer ce monstre au contraire sa éveillait en lui un profond dégoût.


Il se leva alors et frappa, frappa encore et encore sur le crâne ricanant du pillard, son rire moqueur ne semblait pas s’arrêter raisonnant dans sa tête alors que sa batte cognait encore et encore. Amata vint le stopper avant d’être effrayé par son regard vide et son visage maculé de sang.


- « Il est mort Albert… pourquoi tu continues de frapper ?! » implora-t-elle, Al regarda sa victime la tête en bouilli, le rire du pillard disparu enfin, longtemps après la mort de ce dernier.


Il le savait s’était en lui depuis toujours, cette violence. Alors qu’il reprenait leur chemin sous la lune et qu’il finissait d’essuyer le sang sur son visage. Il ne ressentait aucune peur, aucune reste de haine envers ces raiders, il se sentait au contraire grandit, vidé et même heureux. Grandit d’avoir vaincu ces adversaires, vidé de toute la violence qui l’habitait et heureux que la vie de l’extérieur soit aussi pleine de surprise.


Vers midi, arrivé dans la banlieue d’une localité, ils firent une pause à l’ombre d’une ruine de maison, le quartier semblait composé des mêmes maisons en brique et identique les unes des autres, une partie du rez-de-chaussé était encore en état, on pouvait même trouver à l’intérieur un frigo, vide et rouillé et quelques meubles. Mais aussi une épaisse couche de poussière et de cendre.


- « Je ne pourrais pas continuer Al, on a presque plus d’eau et cette violence n’est pas pour moi.

- Amata il faut rester forte, je sais que tu vas tenir le coup, on est à une demi journée de Megaton là-bas on pourra se reposer et tu pourras reprendre tes esprits.

- Et si cette localité n’existe pas ou pire qu’elle est déjà sous le joug de ces raiders.

- Non, d’après le rapport d’Anne cette localité est fortifiée, et le raider à parlé de Springvale pas Megaton, ait confiance en moi Amata on va y arriver.

- J’aimerais Albert et je sais que tu as toujours réalisé tes promesses, mais regarde nous, ça fait seulement 24h qu’on est dehors et on a déjà failli se faire tuer, et on a même plus d’eau.

- Ok Amata tu as raison, la priorité est de trouver de l’eau avant de continuer. »


Il tenta alors d’actionner le robinet de la cuisine, mais après un vrombissement rien n’en sorti, il parti alors dans la rue pour trouver une autre source d’eau. Amata quant à elle resta dans la maison à écouter sur son Pip-boy une à une toutes les pistes radios en espérant trouver quelconques informations.

Albert commença d’abord par fouiller les maisons voisines qui étaient dans le même état que la sienne, en ruine, partiellement détruite, avec une tuyauterie hors service.

Il repéra alors une bouche d’incendie, bien différente de celle de l’abri ne comportant qu’une prise murale, celle ci rouge délavé sortait du sol. Il utilisa une de ses clés pour l’ouvrir, de l’eau en sortie, il en fit couler suffisamment pour qu’elle finisse par sortir clair puis il y rempli ses bouteilles.

La rue inondée trahirait son passage, ils devaient maintenant déguerpir au plus vite.

Revenu à la maison avec l’eau, Amata et lui en profitèrent pour se désaltérer, ils n’avaient rien bût depuis la veille.


- « J’ai trouvé une veille station qui passe en boucle des messages d’un certain président Eden et de son organisation de l’enclave. S’empressa de signaler Amata.

- Sans doute d’anciens messages du gouvernement qui passent en boucle sur les ondes.

- C’est ce que je me suis dis mais il a aussi donné la date du jour et le programme de ses chroniques hebdomadaires.

- Étrange, je sais que l’intelligence artificielle d’avant guerre était bien plus développée que celle qu’on avait dans l’abri, il s’agit peut être d’une IA qui tourne toute seule au fond d’un bunker depuis 200 ans, intéressant.

- Peut être mais plus intéressant encore, j’ai trouvé une station Galaxy News Radio, celle-ci semble donner des actualités récentes de la région mais son signal est trop faible pour en apprendre plus.

- Tu es donc de nouveau motivé à repartir en exploration avec moi ?

- Je sais pas, il des choses à faire ici, mais j’ai eu le temps de réfléchir en marchant cette nuit et la meilleure solution serait peut être de convaincre les habitants d’ouvrir les portes s’ils nous soutiennent mon père sera obligé de les écouter.

- Aux chiottes l’abri, bon sang Amata ton père les massacrerai tous jusqu’au dernier plutôt que d’ouvrir les portes.

- Sans doute mais il faut essayer, Al tu sais ce que je ressens pour toi mais toute cette violence n’est pas pour moi, et la personne que tu étais hier soir non plus.

- Amata j’ai toujours été cette personne ». Un long silence glaça la pièce tandis qu’un léger vent soufflait au dehors en soulevant des nappes de poussières.


Albert tenta à plusieurs reprise de convaincre Amata d’abandonner l’idée de regagner l’abri mais il voyait très bien qu’une autre rencontre fortuite finirait par la jeter dans les bras du superviseur. Son père ne lui refuserait sûrement pas le retour malgré la balle qu’elle lui avait mit dans le genou. Comme lui même avait du mal à en vouloir à son propre père de l’avoir abandonné, il devait avoir une très bonne raison pour cela.

Tandis qu’il s’apprêtait à reprendre la route des bruits mécaniques se firent entendre au dehors, des véhicules remontait la rue. Al jeta un coup d’œil au dehors, il s’agissait de motos conduites par des hommes et des femmes qui étaient habillés de la même manière que leurs agresseurs de la veille. Les raiders arrivaient, ils avaient dû voir l’eau dans la rue ou tout simplement les voir rentrer dans la ville avec leurs combinaisons bleues qui détonnaient sous ce paysage jaune.


- « Ils sont trop nombreux je vois six moto et derrière eux quatre raiders viennent de passer derrière les maisons.

- Si on part maintenant on devrait pouvoir les semer à travers les ruines plus haut et en restant hors de la route leurs moto ne pourront plus nous suivre. Proposa Amata convaincue qu’ils pouvaient encore fuir sans sacrifice, mais Al savait qu’il n’en était rien, il connaissait ces véhicules.

- Non elles ont l’air assez robuste pour nous suivre hors de la route, tu dois partir, je vais rester là pour les retenir.

- Hors de question de t’abandonner, on part ensemble, ou personne ne part.

- Personne n’a dit que tu devais m’abandonner Amata, je les ralenti et je te rejoindrai plus tard.

- Tu penses que je vais avaler ces conneries, on part tous les deux ou je reste, je ne pourrais pas te laisser ici. Elle le saisit au bras.

- Amata fais moi confiance, ça va aller, je te rattrape très vite. Il l’embrassa.

- Maintenant cours et surtout ne te retourne pas, je t’aime.

- Non ! Hors de question » Il la saisi et la portant à travers la pièce tandis qu’elle se débattait sur son épaule la fit passer à travers la fenêtre sans ménagement.


Elle atterrit dans ce qui avait semblé être un jardin, plus loin un raider qui remontait le long des maisons la vu et se mit à courir vers elle. Il était cuirassé, masqué d’une peau humaine cousu sur un masque de hockey et armé d’un katana. Amata privé d’arme recula tandis que le sabreur se rapprochait de plus en plus, elle n’osait pas crier.

Il finit par passer par dessus le reste de palissade qui entourait le jardin et empoigna son sabre à deux mains pour se préparer à frapper.

La porte arrière de la maison s’ouvrit sur Al qui le pointa de son pistolet et l’abattu d’un tir en plein cœur.

- « Amata bouge ! » Lui ordonna-t-il, elle ne voulait toujours pas l’abandonner mais la peur prit le pas et elle se mit à courir vers l’extérieur de la ville. En la voyant s’éloigner il savait qu’il ne se rêverait jamais, mais l’eau qu’il avait bu était contaminée, comme les prescriptions de Palmer l’avaient conseillé il devait analyser grâce à son Pip-boy tous les aliments qu’ils consommaient ici. Cette eau consommé sur une longue période aurait finie par les rendre malade et les tuer, il ne voulait pas ça pour elle.

Albert referma la porte, la bloqua en fermant le verrou et en le faisant fondre avec son pistolet laser il fit de même à la porte donnant sur la rue avant de barricader du mieux possible avec les quelques meubles, portes et fenêtres. Les motos faisaient des aller-retour devant la maison en tirant sur la façade, des balles passaient les fenêtres, heureusement aucune ne toucha Al. Il brisa ensuite le plancher pourri derrière la porte pour donner directement sur la cave. Il y jeta tout le verre et les planches cloutés qu’il put trouver.

Les motos se coupèrent et les raiders encerclaient dorénavant la maison.


- « Sortez et vous serez traité dignement ! Parole de Boppo ! Hurla un raiders plus grand, portant un masque de hockey marqué du nombre 21 à la peinture, il avait également une longue barbe touffue et sale qui en dépassait.

- Suce moi Boppo et je suis seul alors amène toi! Rétorqua Albert avant de monter à l’étage en évitant les marches brisées et pourries.

- Seul ?! J’aime ce gars, il a l’air complètement fou, quand ils refusent de se rendre, c’est tellement plus drôle » Dit-il à ses sbires qui se tenaient à ses côtés, puis il siffla en direction de ses combattants à pieds.


Ces derniers armés d’arme de fortune, comme des revolver rafistolés ou des carabines composite se lancèrent à l’assaut de la maison.

Albert positionné dans le mi-niveau de l’escalier attendait que quelqu’un passe le pas de la porte. Le premier ne se fit pas attendre et profita du trou béant dans la porte et des barricades qui ne la couvrait que de moitié pour se glisser à l’intérieur avec une grande agilité.

Mais ce dernier tomba directement au sous-sol pour s’empaler sur le verre et les planches cloutées. Le deuxième passa la porte aussi vite mais atteint le rebord droit ayant appris de son prédécesseur, malheureusement pour lui Albert l’abattu de plusieurs balles avant qu’il ne puisse riposter.

Le jeune courut alors à l’étage et évoluant en rampant dans les décombre du toit trouva une ouverture pour vider son chargeur sur les assaillants, ces fous n’avaient même pas pris la peine de se couvrir et pointaient seulement leurs armes sur la maison à la recherche d’une cible. Cependant un seul fut touché au bras par les tirs.


- « T’es rapide toi, mais tu vises très mal ! S’amusa Boppo après s’être mit à l’abri avec ses lieutenants derrière une voiture rouillée. Ils remarquèrent ensuite que leurs motos étaient toutes les six hors d’usage les pneus et les réservoir étant criblés de balles.

- Enfoirés, on a mit des semaines à remplir ces réservoirs ! » Boppo fut le premier à tirer de son magnum 0.44 sur le toit, suivit par les autres qui eux étaient armés de fusils d’assauts et de mitraillettes.


Heureusement Albert ne se trouvait déjà plus sur le toit, il était redescendu dans la maison, enjamba le trou de l’entrée et descendit l’escalier de la cave en rechargent son arme, il avait encore huit chargeurs, largement de quoi se débarrasser de tous ces raiders, plus les six cellules de son pistolet laser. Au bas de l’escalier il ne trouva pas immédiatement son premier visiteur qui était tombé dans le piège. Il avait de toute évidence fuit dans les recoins sombre de la cave. Mais la traînée de sang qu’il avait laissé derrière lui le trahi.

Albert ne chercha pas à le prendre par surprise et de l’achever au couteau, il pouvait l’attendre lui même avec une de ces armes de fortune ce qui lui faisait courir le risque d’être blessé. Il se contenta de vider un nouveau chargeur sur les étagères et les caisses. Avant de charger son pistolet laser, il s’approcha avec prudence de la zone de tire mais en voyant une nappe de sang couler en direction du siphon au centre de la pièce, il sut que l’ennemi était mort. Effectivement il ne l’avait pas loupé et criblé son corps de plusieurs balles, la caisse derrière laquelle il s’était abrité ne l’avait pas protégée et sa cheville brisé l’avait empêché de fuir.

Les tirs à l’extérieur avaient cessés, ce qui n’était pas bon signe et aucun moyen ne s’offrait à lui pour s’échapper d’ici. Cependant il avait une bonne position à la cave pour couvrir les deux portes de la maison tout en restant protégé des tirs.

Quelques minutes passèrent avant qu’il sente une chaleur et une odeur âcre descendre de l’étage, il remonta discrètement pour se rendre compte qu’ils avaient utilisés leurs motos et le reste de leur réservoir comme combustible pour mettre le feu à la maison. Il pouvait également voir à travers les fines ouvertures des barricades et des trous dans les murs qu’ils étaient toujours là derrières des voitures épaves de la rue près à faire feu.

Le côté jardin était quant à lui gardé par au moins une poignée de raiders armés de revolvers et de longs couteaux.

La situation était critique, il fallait rapidement qu’il trouve un moyen de sortir de là sans se faire abattre ou alors il finirait carbonisé avec la masure.

Alors que la fumée commençait à le faire suffoquer et tousser il se couvrit la bouche d’un linge mouillé et eut une idée en observant la voiture derrière laquelle était abrité les pillards. Une Sedan de Chryslus, dernier modèle de voiture nouvelle génération sorti en 2062 , équipé d’un moteur à fusion. Un endommagement de sa pile à fusion grâce à une chaleur très élevée provoquerait une explosion suffisamment violente pour lui permettre de s’échapper.

Il chargea au maximum son pistolet laser et tira à travers une ouverture un puissant rayon qui frappa le véhicule au niveau du réservoir là où se trouvait la pile.

Boppo d’abords surpris par cette arme et le tire maladroit de ce récalcitrant adversaire, compris ensuite la manœuvre, on ne le prendrait pas de cours une seconde fois

- « Barrez vous ça va péter ! » Hurla-t-il en prenant ses jambes à son cou, les autres le suivirent en couvrant leur fuite de leur puissantes armes automatiques.

Albert ne prit pas la peine d’essayer d’en abattre, il enjamba la porte, sauta par dessus les flammes qui dévoraient la façade et courut le plus vite possible vers l’intérieur de la ville entre les maisons.

Son but était toujours le même, les éloigner le plus possible d’Amata qui était partie dans la direction opposée.

Malheureusement pour lui une douleur perçante le frappa à la poitrine et il vola en arrière, ses pieds décollant du sol. Il heurta lourdement la terre et son herbe jauni, le souffle coupé il tentait de comprendre ce qui lui arrivait.

Avant qu’il parviennent à se relever une explosion fit sauter le couvercle du réservoir, la pile avait prit feu. Ce n’était plus qu’une question de seconde avant que le tout soit vaporisé, Al roula sur le côté et courut se mettre à l’abri au coin de la maison.

Une explosion assourdissante le jeta au sol avant qu’il n’eut le temps de s’abriter dans la petite ruelle.

Sa tête bourdonnait et du sang remontait dans sa bouche, ses oreilles sifflaient, c’était sûr maintenant il allait mourir. Albert se retourna sur le dos en contrôlant sa blessure, la balle l’avait touchée en plein dans son par-balle, mais le calibre et la puissance de l’arme, sans doute un sniper, lui avait brisé plusieurs cottes et logé des éclats dans le torse. Il ouvrit les yeux pour observer une dernière fois ce magnifique ciel bleu. Il ne regrettait rien, il allait mourir dehors, libre. Couvert de poussière et de sang baignait dans la lumière naturelle du soleil.

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