Fallout : Washington DC

Chapitre 1 : L'abri 101

16078 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 04/06/2023 17:55

Encore un réveil dans l’abri, les lumières Simu-Sun venaient de s’allumer. Ces lumières devaient simuler, comme leur nom l’indique celle du soleil. Mais Albert qui dans sa chambre avait un magnifique tableau représentant une plage ensoleillée savait que la seule place du soleil était dans le ciel. Un beau ciel bleu de préférence, accompagné du bruit de la mer, comme celui de son holodisque qu’il portait encore sur ses oreilles. Le clapotement des vagues et le bruit lointain de quelques mouettes, faisaient monter en lui une envie irrépressible, courir dans le sable.

Mais quand il retira les écouteurs de ses oreilles et posa les pieds à terre, ce n’était que le béton froid du sol qui l’accueillirent. Il sortit de sa chambre et traversa le salon pour accéder à son annexe de sanitaire, il put voir au travers de la porte ouverte de la chambre de son père qu’il était déjà parti. Puis il jeta un coup d’œil à travers la vitre du salon qui donnait sur le couloir, personne.

La salle de bain était encore humide et le miroir embué, la ventilation tournait à plein régime, ce qui voulait dire que son père n’était pas parti depuis longtemps.

Albert essuya la glace et se rinça le visage à l’eau fraîche, il remarqua sur sa joue un nouveau bouton, gage inévitable de l’adolescence, il se voyait pourtant relativement épargné par cette disgrâce. Susie Mack l’année dernière avait été plus implacablement touchée que n’importe qui d’autre. Ça avant de prendre du poids, d’après les cours d’anatomie de M. Brotch c’était le processus ordinaire de la puberté pour les femmes. Amata quant à elle avait bien grossie mais à certaine zone très ciblées ; pas le temps de penser à ça, il regarda la montre du salon il était déjà 7:32, il avait trop rêvassé dans son lit, il devait se dépêcher. Impossible d’arriver en retard aujourd’hui c’était le GOAT (Generalized Occupational Aptitude Test).

Il fit un passage éclaire dans la douche dont l’eau était de nouveau tiède, encore un dysfonctionnement à la chaudière, puis sauta dans sa combinaison d’abri. Une combinaison en aramide, très résistante, aux balles, aux couteaux ou encore à la chaleur. De toute façon les seules menaces ici étaient les coups de la bande de Butch ou ceux des gardes et de leurs matraques. Ce de quoi la combinaison ne protégeait pas.

Il pouvait sentir l’odeur de lessive de sa combinaison, il n’avait pourtant hier soir plus aucune combinaison propre, ce devait de nouveau être un coup de Beatrice, qui en plus de passer certaines nuits avec son père, se permettait de faire la lessive.

Ses baskets enfilées, il appuya sur le bouton de la porte qui s’ouvrit en glissant vers le haut, il se précipita dans le couloir, pour traverser le quartier d’habitation à toute allure. Il comptait une dizaine de petits appartements comme le sien, en passant devant celui de Beatrice celle-ci à sa porte entrain de boire un café alpagua Albert :


- « Bonjour Al, tu as eu le temps de déjeuner quelque chose ? .

- Non Bea, pas l’temps. Répond Albert le souffle saccadé et sans ralentir sa course. Tandis qu’il s’éloignait dans le couloir, elle lui hurla

- Passes à la cafétéria mamy Taylor et Handy ont préparés de délicieuses gaufres, il faut que tu manges quelque chose ! ».


Albert en quittant son quartier d’habitation au travers de la porte qui s’ouvrit en détectant son arrivée, bien trop lentement de nouveau au vu de l’allure du jeune homme, encore un dysfonctionnement, il dût glisser au dessous.

Traversant les couloirs des quartiers communs il put voir en passant devant la cafétéria que effectivement le Mister Handy, rebot sphérique flottant grâce à un propulseur et équipé de multiples appendices servant de support indispensable à toute tâche ménagère et d’entretien dont il était chargé, il était accompagné de mamy Taylor et ils étaient occupé à nettoyer la cuisine. L’odeur des gaufres chaudes le fit ralentir, c’est vrai qu’il avait faim. Il fit un passage rapide à travers la cafétéria en saisissant une poignée de belles gaufres.


- « Albert ! Veux-tu venir t’asseoir pour déjeuner convenablement.

- À cette allure jeune monsieur, il vous faudra encore huit minutes pour atteindre la salle de M. Brotch, je vous conseille d’accélérer. Lança à son tour le Mr Handy, Agnes Taylor se retourna vers lui et en fronçant ses sourcils ridant davantage son front dit.

- Il serait temps que tu retournes faire une révision chez Stanley toi.

- Bien reçu Handy, j’accélère.» Dit Albert en avalant de bonnes bouchées de gaufre en les arrosant d’un café froid qui traînait sur le comptoir.


Puis il repartit de plus belle au travers des couloirs. Croisant si et là des techniciens qui réparaient les lumières, les portes ou nettoyaient les sols, mais aussi les gardes Mack et Wilkins qui le regardèrent de travers. Leur gilet par-balle bien fixés à la torse et leur matraque bien attachée à la ceinture.

Le jeune homme de seize ans, brun comme son père et avec les yeux verts de sa mère, n’était ni plus grand, ni plus fort que les autres garçon de son âge. Il n’était non plus spécialement beau, ni laid. Des yeux en amande, un visage rond et un petit nez en trompette. Sa coiffure propre et soignée dénotait avec son attitude. Un physique assez banale, il se différenciait par son caractère rebelle, c’était toujours le premier à apporter la contradiction, à s’opposer aux décisions arbitraires du superviseur, ou à reprendre M. Brotch sur les évènements précédent la grande guerre ou encore la médecine, ses domaines de prédilections.

Pour la médecine il pouvait compter sur les enseignements de son père médecin en chef de l’abri, tandis que pour l’histoire il comptait sur ce livre, ou ces nombreux hollodisques qu’il avait trouvé dans les niveaux abandonnés.

Ce faire remarquer de la sorte ne lui apportait pas la sympathie de ses camarades au contraire, les enfants de son âge l’ont aussi loin qu’il s’en souvienne, au mieux ignoré, au pire harcelé. C’était notamment le cas de la bande de Butch. Ils haïssaient son côté « je sais tout » et sa réparti vive et acerbe.

En passant devant l’infirmerie il put voir à travers la fenêtre James, son père, quarante trois ans en juin, déjà grisonnant, les cheveux coiffé en arrière, le visage doux et l’air charmeur, un physique irréprochable, il était assis dans le bureau en pleine conversation avec Stanley, cinquante six ans, décrépit le regard fatigué et les traits tirés, il avait beaucoup maigri ces dernières années, il venait sûrement de nouveau consulter pour ses migraines et ses insomnies, le pauvre homme était surmené, il avait trop peu d’employés et trop de peu de moyen pour entretenir ce gigantesque abri qui devenait de plus en plus dysfonctionnel de jour en jour.

Tandis que Jonas dans l’infirmerie, vingt cinq ans, noir ses cheveux crépus coupé très courts et la barbe rasé de près, était entrain de soigner l’égratignure de la petite Mason, il aperçut Albert et lui fit un signe de la main. Il put lire sur ses lèvres « merde pour le GOAT », sacré Jonas se dit-il, au vu du rire de la petite et de la tête de Madame Mason à côté de lui, il n’avait pas dû chuchoter.

Arrivé devant la salle, presque tout le monde était rentré sauf la bande de Butch qui entouraient Amata cette dernière le dos au mur avait le regard baissé, quelque chose se passait. Ils étaient souvent la cible de moqueries, ces dernières années davantage que ça avait pu l’être auparavant, Al étant un excellent élèves et un des meilleurs joueur de l’équipe de baseball, devenu MVP à quatorze ans, son comportement marginal et son ton sarcastique finissait, avec la jalousie, d’attiser l’animosité. Amata quand à elle attisait la jalousie et l’animosité uniquement par son statut de fille du superviseur.


Mais là c’était différent quelque chose de grave se passait, il devait intervenir.

- « Les serpents des tunnels c’est trop nul comme nom, vous devriez plutôt vous appelez les rataupes des tunnels ça vous irez mieux. Leur lança Amata, mais Butch rétorqua

- Je peux te montrer mon serpent des tunnels, si tu veux. Accompagné des ricanements de ses compères Paul Hannon et Wallie Mack. »


Butch Deloria était plus grand et plus fort que les autres garçon de son âge, il était aussi plutôt laid avec son menton pointu et son grand nez et sa coupe gominé et sa veste en cuir lui donnait avec justice un air de voyou, ils avaient commencé à porter ces vestes en cuir trouvé dans les niveaux inférieurs l’année dernière mais apparemment il avait convaincu Hellen la couturière de leur rajouter un serpent en signe de ralliement ce week-end. Butch avait toujours était aussi limité en intelligence qu’en gentillesse. Il se plaisait à tourmenter les « loosers » comme il les appelaient. Son comportement pouvaient être expliqué en partie par l’alcoolisme de sa mère et l’absence de père.

Les autres membres de sa bande avaient des motivations plus complexes, Wallie une coupe en brosse et un physique trapue, très musclé, avait les yeux bleu perçant de son père l’agent en chef Mack et la peau pâle de sa mère et sa sœur Susie. Son père était de notoriété public un homme violent qui battait sa femme et ses enfants, la colère emmagasiné chez Wallie ne pouvait s’exprimer que lors de ces moments d’harcèlement ou des descentes destructives qu’ils faisaient dans les niveaux inférieurs, le seul exutoire qu’il avait. Sinon il devait être le meilleur en classe et le plus vicieux au sport, une fierté pour son père, qu’il atteignait rarement. Déclenchant les foudres de ce dernier.

Paul avait un moment était proche d’Albert et Amata avant de rejoindre la bande de Butch, son environnement familial était plutôt sain par rapport à ces deux amis, mais il avait un besoin vitale d’être respecté, il ne pouvait donc plus rester avec Albert le marginal et Amata la petite fifille à son papa le superviseur, que tout le monde s’empressait de critiquer une fois qu’ils avaient quitté la pièce.

Il n’en restait pas moins le plus doux de la bande et l’idée vint à Albert d’aller le convaincre d’arrêter d’embêter Amata, il serait le plus a même de faire stopper ses camarades sans violence. Mais non, c’était la fois de trop, il avait déjà essayé mainte fois la raison, la moquerie et même la délation part Amata pour faire stopper leur harcèlement. Sa course jusqu’ici faisait battre son cœur très fort et son souffle court semblait lui insuffler une envie irrépréhensible de continuer l’effort dans la violence.


- « On dirait que vous vous amusez bien. Dit-il après avoir repris son souffle.

- C’est clair, on apprend à cette fifille à son papa qu’il ne faut pas manquer de respect aux serpents des tunnels, et tu devrais aussi en prendre de la graine si tu veux pas qu’il t’arrive la même chose. Lui lança Butch d’un index menaçant.

- Serpent des tunnels ? C’est toi qui a trouvé ce nom débile ? Après ce truc fourbe et rampant vous ressemble bien, bande de nuls. Lui répond Albert après quelques respiration profonde. Amata le regarda en souriant.

- Qu’est-ce que tu viens de dire avorton ?! Lança Wallie

- Tu veux qu’on te casse la gueule Al ? Menaça Butch.

- Non pas spécialement mais vous feriez mieux de la laisser tranquille. Répondit Al sans se dégonfler.

- Ah et sinon quoi ? Butch continua de s’avancer vers Albert suivit de Wallie.

- Sinon je vais vous faire bouffer vos dents, non attends les serpents n’ont pas de dents… Butch et Wallie se regardèrent circonspect.

- Tu te prends pour qui son mec ? Laisse moi rire. Paul pris enfin part à la conversation.

- Ouais imaginez, la fifille à son papa avec le marginal, notre cher superviseur sera tellement content. S’amusa-t-il, Butch et Wallie le soutenir en riant.

- Assez parlé les reptiles. »


Albert frappa de toute ses forces sur le nez de Butch, la rapidité et la force de son coup ne laissa aucune chance à la brute qui s’effondra sur le sol le nez en sang. Mais Wallie sur le flanc d’Albert ne se fit pas attendre et asséna une série de coup au jeune homme qui s’écroula à son tour sous les frappes puissantes du gaillard. Paul n’osa pas bouger en voyant M Brotch passer le porte de la salle de classe.


- « Mon nez ! » Du sang passait au travers des doigts de Butch allongé contre le mur. Je vais te taillader cette fois, enfoiré ! » De sa voix nasillarde, le nez brisé, il sorti un cran d’arrêt de sa poche. Mais Amata lui tordit le poignet pour lui subtiliser l’arme.


Brotch un homme noir assez grand, les cheveux très court et un bouc bien entretenu saisi Wallie, qui continuait de frapper Albert au sol, et le bloqua contre le mur lui dit.


- « Ça suffit maintenant Wallie ! Votre comportement sera rapporté au superviseur. Le reste de la classe venait observer à la porte.

- C’est tout Wallie ? C’est ton père qui t’a apprit à frapper comme une fillette ? » Cracha Albert en se releva, il avait la bouche en sang et se tenait les cottes. Wallie commença par lui lancer un regard noir avant de sourire en regardant Brotch qui le bloquait toujours aussi fermement contre le mur

- Vous avez raison Monsieur Brotch mon comportement est inadmissible ça ne se reproduira plus.

- Parfait alors, en classe. Butch tu vas à l’infirmerie, tu expliqueras à James comment tu t’es fais ça. - Plutôt crever. Lança Butch à marche rapide vers l’infirmerie, il renonça à son cran d’arrêt qu’Amata glissa dans sa combinaison avant de se relever.

- Pardon Butch, tu disais ? Dit Brotch en saisissant le garçon par le bras.

- Rien Monsieur, j’y vais.

- Très bien aller tout le monde en classe » Il lança un regard de réprobation à Albert avant de rentrer en classe en repoussant les élèves à l’intérieur suivit de près par Paul et Wallie.


Amata prit Albert dans ses bras avant de tourner la tête et voir Christie Kendall qui passait derrière eux avec ses amies, celle-ci lui lança un regard narquois en faisant éclater sa bulle de chewing-gum avant de rire avec ses camarades Ann et Cassy. Amata leur lança un regard de mépris en retour avant de relâcher son étreinte et observer son ami.

Amata Almodovar, brune les cheveux attaché à la pince, les yeux sombres avait hérité de la beauté de sa mère, mais du caractère opiniâtre de son père. Elle adorait briller et se faire obéir, mais elle savait aussi écouter et se montrer d’une grande empathie quand il le fallait. Elle avait aussi liée depuis toute jeune une profonde amitié avec Albert, ils étaient inséparable. La jeune fille trouvant chez Al une amitié désintéressée au contrainte des autres qui ne voyaient en elle que la fille du superviseur.

- « Tu es dingue. Dit Amata en souriant.

- Ça me démangeait depuis longtemps et je dois t’avouer que ça fait du bien. Répondit le jeune homme en riant avant qu’une douleur aux cottes le fit grimacer.

- Je dois avouer que ces magazines de pugilisme ont bien améliorer ta frappe mais tu devrais aussi aller faire un tour à l’infirmerie. Elle s’inquiétait de son état il semblait avoir de sévères contusions. - Pour voir Butch chouiner en se faisant installer des mèches et mon père me passer un savon, non ça ira, merci. Je préfère passer cette saloperie de GOAT. Amata et lui se mirent à rire.

- Tiens c’est le couteau de cet abruti, mon père finira par le trouver si je le garde.

- Je vais essayer de ne pas le planter dans un de ces serpents.

- Arrête de déconner, sérieusement je ne comprend pas c’est quoi leur problème, sûrement parce que je suis la fille du superviseur ».


Après qu’Al se fût rincé la bouge à la fontaine à eau, ils rentrèrent dans la salle et s’installèrent aux tables, un crayons et une gomme étaient posé sur leurs pupitres. Un rétroprojecteur diffusait une diapositive de ce Vaultboy, petit personnage blond en combinaison d’abri. Comme si on ne le voyait pas déjà partout dans ce foutu abri se dit Albert.

M Brotch donna les consignes :

- « Vous vous apprétez à passer le GOAT jeune gens, c’est vrai qu’il déterminera la tâche que vous vous apprêtez à remplir pour un bon moment au sein de notre abri. Mais le test est très bien fait et il déterminera au mieux vos futurs occupations par rapport au réponses que vous donnerez. Il n’y pas de mauvaises réponses au GOAT, uniquement des réponses différentes suivant les profils. Alors détendez vous et répondez au mieux. Ah oui et surtout il est interdit de copier sur ses camarades, inutile de vous dire ce qu’il arrive à ceux qui échoue au GOAT. » Butch fit son entré dans la salle au même moment, des mèches lui sortait du nez. Il lança un regard noir à Al et Amata avant de s’asseoir sous les quolibets et les rires de ses camarades. Puis il sourit à Brotch qui lui rappelait les règles de l’examen.

- Je suis prêt Monsieur, inutile de me rappeler les règles.

- Parfait alors je pense qu’on peut commencer, venez me rapporter vos copies une fois que vous aurez fini. » Il distribua les fiches, il s’agissait d’un ensemble de cent questions à choix multiples. Un bref regard des questions donna envie à Albert de les remplir au hasard, mais le professeur allait de toute façon lire et faire défiler les question une à une au rétroprojecteur. Et il ne pourrait pas partir avant dix heure pile, soit dans deux heures, alors autant jouer le jeu.



Question 100


Qui est indiscutablement la personne la plus importante de l'Abri 101, qui nous protège de la dureté des Terres désolées atomiques et à qui nous devons tout, y compris nos vies ?


  • Le Superviseur
  • Le Superviseur
  • Le Superviseur
  • Le Superviseur



Cette dernière question relevait la profonde stupidité de ce test se dit Albert, mais il rempli le test et attendu que le tend s’écoule.

Amata se leva la première et s’empressa de déposer sa copie sur le bureau de Brotch qui après avoir enfilé ses lunettes et à l’aide du logiciel de correction de son Pip-boy corrigea la copie pour en donner le résultat. Rapidement d’autre élèves vinrent faire la file derrière Amata.


- « Excellent Amata, on dirait que ça sera la voix de la supervision pour toi, félicitation » Amata ravi déclara.

- Merci Monsieur Brotch. Avant de tourner les talons l’air satisfaite, Albert la croisa en se dirigea vers le bureau.

- Tu vois c’était pas si terrible finalement.

- Parle pour toi j’ai pas encore eu mon résultat, je m’attend au pire.

- Ne t’inquiète pas ça ira, on se rejoins à la cafétéria ? ».


Il arriva au niveau de Christie Kendall, une superbe brune avec un brushing impeccable, des formes parfaite, une manucure soignée. Cependant elle était aussi belle qu’insupportable. Médisante, arrogante et aussi la seule rivale d’Amata, mais Albert respectait son intelligence et son cynisme.


- « Salut Christie, toujours aussi jolie.

- Pourquoi tu me parles. Questionna rhétoriquement la jeune femme avant de lancer un regard circonspect à Ann. Paul fut le deuxième

- Paul tu as vraiment fait une année excellente, et au vu des résultats du test, c’est l’ingénierie pour toi, plus précisément le secteur du réacteur avec Jonas et celui des transformateurs avec Bill.

- Merci beaucoup M Brotch, c’est exactement ce que je voulais. Paul au contraire de ses compères avait toujours donné un soin tout particulier à réussir ses études il était troisième de promotion derrière Amata et Albert. À la plus grande fierté de ses parents l’agent Paul senior et Vikki responsable administratif de l’abri. Le suivant fut Butch

- Alors, dites moi que j’ai réussi Monsieur »,

- Butch je ne te savais pas ce talent, quoique tes goûts capillaires aurait dû le trahir, tu seras à la coiffure, Nancy sera contente de t’accueillir au salon.

- C’est pas possible, saloperie de GOAT » Pesta-t-il en sortant de la classe. Ce fut enfin au tour de Christie qui déposa sa copie nonchalamment sur le bureau du professeur.

- Christie, qui aurait cru que tu travaillerais un jour à la maintenance, il faudra couper ces ongles. Tu seras affecté au service de propreté et des ventilations, décidément cette promotion va apporter pas mal de nouvelles mains à Stanley, il va être content.

- C’est impossible, mon père va en entendre parler ! »Elle sortit furieuse de la salle. Albert était dans les derniers de la file mais il regardait amusé les résultats arbitraires des tests et les réactions des gens.

- Cassy tu seras au conseil matrimoniale, si j’avais une femme je viendrais volontiers prendre de tes conseils, tu as toujours eu une facilité pour la psychologie.

- Merci Monsieur Brotch, c’est génial. C’est vrai que Cassy n’est pas la dernière des idiotes et qu’elle a toujours bien réussi ses tests de psychologie mais c’est aussi une commère patenter, la vie privé des couples de l’abri venait de disparaître avec cette affectation.

- Albert... Albert... tu vas travailler à la maintenance, au service de la boutique et de l’entretien électronique, le ciel soit loué, tu vas enfin pouvoir réparer ce juke-box qui est cassé depuis la mort du vieux Joe... Palmer, ça doit bien faire quinze ans…

- Ouais, c’est mieux que le service des soins du corps ou le service de propreté, mais c’est assez foireux comme test, c’est ce genre de truc qui vous a valu ce job ? Malgré l’impertinence de la question et la vulgarité des propos, Botch se mit à rire avant de déclarer.

- Je t’aurais bien collé pour ça, mais tes études sont finis alors à quoi bon. Et de toi à moi ce test n’est qu’une vaste blague, alors estime toi heureux ». Ajouta Brotch en chuchotant.


Al en quittant la salle entendu l’affectation de Wallie « Inspecteur de loyauté de l’abri, on dirait que tu vas être le supérieur de ton père Wallie, mais je croyais que ce poste avait disparu depuis des décennies ? » Super Wallie à la tête des médailles et des sanctions, ça promet, bon au moins son père pourrait moins lui taper dessus déduit Al. À l’extérieur de la salle Amata discutait avec Cynthia et Mary tandis que Christie les larmes aux yeux se demandait comment elle allait annoncer ça à son père.


- «  Aller Christie, tu vas voir que Stanley est super sympa, je travaille souvent avec lui depuis les affectations des dix ». Les affectations des dix étant les affectations de travailles que les enfants de plus de dix ans et nouvellement équipé de leur Pip-boy après la cérémonie du même nom, L’abri ne reculant pas devant le travail des enfants pendant leur temps libre pour palier au besoin de main-d’œuvre.

- Je m’en fou, je suis sûr que Brotch à trafiqué les résultats, c’est qu’un gros menteur. Il finit par poser une main réconfortante sur son épaule mais Christie détourna le regard.

- Al ! Tu savais que Cynthia sera à la cuisine ? L’interpela Amata, pour le détourner de Christie

- Oui j’ai entendu, tu pourras nous faire tous les jours tes excellent chesseburger dont tu as le secret. Cette folle matinée lui avait donnée faim même s’il avait encore mal aux cottes,

- Avec plaisir, mais bon supporter la veille Taylor et Handy toute la journée je pense que ça va être compliqué.

- Tu m’étonnes, Madame Gale pourriez-vous insérer dans mon appendice la spatule qui se trouve à votre droite » S’amusa à imiter Handy, Ann.


Albert s’éloignait avec ses amis alors que les agents Mack et Willkins observait la sortie des élèves pour être sûr qu’aucune autre rixe n’éclate comme à leur entrée.

Le déjeuné fut très joyeux pour Albert et Amata, ils étaient tous les deux très heureux de leur résultats. Albert adorait la réparation et savait qu’il fallait un bon coup de main à son ami Stanley à la maintenance, le pauvre était au bord du burn-out. Tandis que Amata savait depuis longtemps que son futur serait à la suite de son père au commande de l’abri, il l’avait élevé depuis son plus jeune âge à ce but.

Après ça, il rejoignit son père et Jonas à la clinique, son père ne put s’empêcher de lui passer un savon sur son comportement de la matinée, mais le félicita aussi pour son résultat, même s’il aurait préféré le garder avec lui à la clinique. Albert passa une bonne partie de l’après-midi à transférer les rapports de son père sur l’ordinateur ou à épauler Jonas dans ses soins. Puis une fois leur journée de travail fini, ils partirent en direction du réacteur où Jonas et son père devaient y aider le responsable. Mais une fois sur place le responsable était parti comme les six techniciens opérateurs, il ne restait plus que le techniciens de garde. Là Jonas et son père appuyèrent sur un dispositif dans leurs poches, les lumières des caméras s’éteignirent. Ce qui voulait dire qu’elle ne fonctionnaient plus, le technicien vint leur ouvrir la porte des stocks.


- « Mais qu’est-ce qu’on fait là à la fin ? S’impatienta Albert.

- On a une surprise pour toi, il faut fêter cette réussite, tu ne penses pas ? Lui dit Jonas avec un grand sourire.

- Oui seize ans et diplômé ce n’est pas rien, il est temps que tu apprennes à tirer. Compléta son père en montant des cibles derrières une rangée de caisse.

- Attendez, vous m’avez trouvé un flingue, un vrai ?!

- Ouais bien sûr un 10mm, en parfait état, tu vas pouvoir faire de gros trou dans la tête de tes ennemis. Dit Jonas avec un sérieux qui fit presque douter Al.

- Non Jonas, te fous pas de moi.

- Albert, ton langage ! Son père sortie au même moment une carabine à plomb de la mêmecache que les cibles.

- Trop bien !

- Félicitations, mon pote ! Jonas lui serra la main.

- Félicitations mon fils, je suis fier de toi. James lui sera à son tour la main après lui avoir remis la carabine.


Albert tira à de nombreuses reprise sur les cibles, il finit par prendre de la distance car les dix mètre qui les séparait ne fournissaient pas un challenge assez important pour lui. « Tu tires aussi bien que ton père, dis moi. S’enorgueillit son père.


- « Ça doit être génétique.

- Je ne savais pas que les médecins ça savait tirer. Leur lança Al en souriant, James lui répondit immédiatement.

- On a aussi dû descendre en récupération et cette carabine nous a été très utile, d’abord à moi puis à Jonas.

- C’est vrai, mais elle est un peu faiblarde pour percer convenablement les carapaces des radcafards, mais je suis sûr que tu pourras leur viser la tête ou bien l’améliorer avec ce que tu trouveras à la boutique. Suivit Jonas en abaissant la voix, son père ne lui permettrait sans doute pas de trafiquer cette carabine ancestrale.

- J’ai déjà ma petite idée, une pile à fusion, un câblage solide et un percuteur en alliage Henry.

- Je vois que tu y as déjà réfléchis.

- Non je pense vite, ça doit aussi être un truc de famille.«

- Tu l’as dis, mais évite quand même les voles à la boutique, ce pauvre Stanley a déjà assez de soucis. » Dit son père en récupérant la carabine pour tirer à son tour.


Puis ils s’amusèrent à tirer sur les cibles à tour de rôle tout le reste de la soirée. Son père lui dit même qu’il pourrait venir une fois par semaine s’entraîner au tir ici, couvert par Jonas, le technicien de garde et lui même. Ce dernier prit même la peine d’immortaliser ce moment en les prenant en photo après avoir essayé lui aussi la carabine, toutes sortent d’armes étant interdite hors des missions de récupérations. Une excellente soirée pour Al qui n’avait pas souvent l’occasion de passer de tels moments avec son père très occupé.


Cela faisait deux années entière qu’Albert travaillait au plus près de Stanley, c’était lui même qui avait réparé son Pip-boy 3000, un modèle plus ancien mais aussi bien plus résistant que ceux des autres résidents portant des Pip-boy 3000 Mark IV, pour lui offrir le jour de son dixième anniversaire. C’était un des amis les plus proches de son père. Et il avait depuis lors passé beaucoup de temps dans la boutique à réparer des terminaux de toute sorte, ou à participer à des missions de récupération dans les niveaux inférieurs de l’abri, des niveaux abandonnés.

Stanley lui avait raconté qu’avant, du temps de son grand-père ces niveaux étaient habités, mais les contacts avec l’extérieur qui étaient autorisés à l’époque avait provoqué des morts par des attaques lors des voyages à l’extérieur et des maladies, elles aussi importé de l’extérieur, qui avaient fini par décimer ces niveaux. Il était vrai que tout le monde dans sa famille avait un ancêtre ou un parent mort des suites d’un de ces fléaux. Le prédécesseur d’Alphonse Almodovar avait été tué lui même lors d’une expédition à l’extérieur ou la mère de Jonas avait elle aussi péri. Et de nombreux parents et grand-parents de ses amis étaient mort de maladies, comme la mère d’Amata ou la femme de Stanley. Hors on ne parlait jamais de l’extérieur c’était tabou, ni de ceux morts à l’extérieur. L’extérieur était mauvais et dangereux. Cependant la version de Stanley qu’il donnait après avoir prit un mentast de trop, un puissant stimulant neuronale, cela confortait Al sur le fait que le superviseur appliquait une politique de propagande et d’isolationnisme avec l’extérieur.

Al habitué à tout remettre en cause depuis ses découvertes de livres et de toutes sortent de documentations dans les niveaux inférieurs.

Un livre d’histoire l’avait précisément renseigné sur la période d’avant guerre jusqu’à la date de 2070 et la sortie de la fameuse automobile Chryslus de Chryslus Motor, il rêvait d’ailleurs de pouvoir observer une telle machine de ses propres yeux une fois, enfin les abris avaient été construit par Vault-tec pour la survie de dix mille personnes par abris à la demande du gouvernement dans le cadre du projet « safe house ».

Un total de 122 abris avaient été battis, ce qui faisait pour une population totale des USA à cette époque de 522 millions, un pourcentage de 0,23 % de personnes pouvant être sauvé. Un chiffre dérisoire qui semble avoir contenté le gouvernement, un gouvernement sans doute aussi corrompu que celui qui régissait actuellement l’abri se dit Albert, en resserrant des écrous et en reprogrammant la huitième porte de la matinée. Enfin d’après ce programme les abris devrait se rouvrir après 80 ans, un temps suffisant pour que la radioactivité baisse suffisamment et que l’environnement redevienne viable.

Au dernières nouvelle on était bien en 2277 soit deux cents ans après la chute des bombes. L’extérieur malgré ce qu’il disait pouvait être explorer donc vivable et certains on dût choisir de le recoloniser.

Il suffisait de regarder autour de soit, ils manquaient de tout, l’abri tombait en ruine, ils ne survivraient pas deux génération de plus avant que les multiples défaillances n’atteignent plusieurs systèmes vitaux et rende l’abri inhabitable, que ça soit la ventilation, le réacteur ou l’eau, un de ces système finirait par lâcher.

Malheureusement il se trouvait avec les 1062 descendant de débiles qui avaient choisis de rester, moisir ici.

Une envie qui lui paraissait de plus en plus attirante de sortir de l’abri grandissait en lui, plus le temps passait enfermé ici.

Entre les journées interminables à exécuter des tâches rébarbatives, pour tenter de maintenir l’abri fonctionnel. Et finalement ce voir obligé à bâcler ou bricoler le travail par manque de pièces de rechange.


L’après-midi heureusement, il y avait une mission de récupération dans les niveaux inférieurs, l’essentiel des trois équipes de récupération seraient composés de jeunes entre dix et quinze ans, il y aurait un jeune des « dix », lui et Christie pour diriger les équipes, tandis que l’agent Gomez et Amata serait là pour surveiller leur agissement. Amata n’avait pour l’instant jamais été autorisé à participer à des missions de récupération sans être accompagné par son père ou un de ses plus fidèles agents, comme Mack ou O’brian. Mais cette fois elle l’avait convaincu de la laisser descendre avec le gentil Gomez, brun les yeux noisettes, rasé de près et terriblement élégant dans son gilet de garde. Il était fort et large comme ses collègues mais à leur différence il était connu de tous pour être le plus conciliant, très différent des trois quart de ses collègues, étant de véritable brutes. Avec lui c’était un ticket gratuit pour « ramassetoutland » sans restriction, ce qui était formellement interdit autrement, la mission avant tout.

Une mission de récupération traditionnelle consistait à descendre par l’ascenseur avec deux pal-co, palette flottant grâce à un propulseur pouvant porter jusqu’à deux tonnes, une voix plus pratique que les escaliers pour remonter des centaines de kilos de matériel sur six étages. Pour ensuite récupérer tous les objets et victuailles de la liste de récupération. Mais évoluer dans les anciens quartiers d’habitations encore tout équipé et les immenses salles de stockage poussait toute personne intelligente à se remplir les poches de toutes sortent d’objets proscrit, comme les livres, les magazines, les hollodisques d’informations ou encore des couteaux et de la nourritures supplémentaire. Tous ces biens pouvant être échangé une fois revenu dans les niveaux habités.

Gomez armé d’un pistolet 10mm en plus de sa matraque pour cette mission arrêta l’immense ascenseur au premier niveau qui devrait être explorer et en se plaçant dans la sortie il rappela à tous comment bien utiliser sa lampe de Pip-boy pour explorer les couloirs et les pièces sombres, le courant étant coupé depuis longtemps dans ces endroits. L’accent fût mit sur la nécessiter de ne pas braquer sa lampe vers ses camarades celle-ci étant très puissante, elle pouvait endommager les yeux. Amata pris ensuite le relais.


-« Les trois groupes, que j’ai au préalable formé avant de descendre, doivent rester ensemble en vérifiant bien toutes les dix minutes si ses six membres sont toujours présents. Une sonnerie sur votre Pip-boy viendra vous le rappeler et il devra être validé par tous les membres du groupe sans quoi l’agent Gomez viendra immédiatement vous récupérer et vous serez sanctionné. Maintenant bonne récupération à tous ! Ah et on se retrouve dans l’ascenseur dans exactement quatre heure » Ajouta-t-elle après un chuchotement de l’agent Gomez.


Christie sortie avec le premier groupe pour explorer les quartiers d’habitation du niveau 8, pour récupérer toutes les pièces de consommation comme des modules de capteurs, des conducteurs et autres pièces électronique, ainsi qu’un nouveau frigo celui de la cuisine étant hors service. Jack, 13 ans, charismatique et beaucoup plus apprécié que son cousin Wallie, parti avec le second groupe pour récupérer au niveau 10 les mêmes objets que le premiers groupe mais aussi des appareils de gestion, des lampes et des engrais, de la ferme hydroponique désaffecté se trouvant à ce niveau, celle de la ferme du niveau 2 ayant besoin de rechange.

Quant à Albert et Amata ils devaient s’occuper de récupérer du matériel et de la nourriture dans les niveaux onze et douze, les niveaux de stockage.

Gomez resterait dans l’ascenseur pour intervenir au plus vite sur un des groupes en cas de problème. Les risques étaient variés, on pouvait se blesser dans ses niveaux mals éclairés et laissé à l’abandon. Mais aussi des radcafards, ces insectes de la taille d’un chat pouvaient se révéler dangereux par leur rapidité et leurs pièces buccales qui pouvaient broyer une jambe. Mais tant qu’ils n’étaient pas trop nombreux et que le groupe restaient soudé les radcafards pouvaient facilement être écrasé à grands coups de pieds, si l’on n’avait pas peur de se salir les bottes.

La mission sur le niveau douze fut rapidement mené les salles étant très bien ordonnées et le courant ayant pu être rétabli à certains endroit, la pal-co fut chargé de boîte macaronis Blamco, de cake Fancy Lads, de chips, de céréales bombes sucrés, de maïs Cram, de farines, de pommes Dandy Boy, de porc aux haricots et de tout un tas d’autres consommables ne pouvant être produit en nombre suffisant grâce aux usines des niveaux habités comme celle de nuka-cola, de la boulangerie ou de la brasserie par exemple. De plus la ferme ne suffisant pas à nourrir convenablement tous les habitants.

De retour dans l’ascenseur avec leur pal-co pleine à ras bord. Gomez les autorisa à en prendre une nouvelle, la récupération au niveau 11, fut plus longue, il ne suffisait plus de ramasser un maximum de victuailles une fois les bonnes étagères trouvés, là il fallait trouver, les bons outils, les bons appareils. D’autant que quelques radcafards furent repérés, ces derniers n’ayant pas étaient exterminé de ce niveaux depuis longtemps car ici il ne pouvait pas y dévorer des provisions ou y grignoter des câbles, ce n’était donc pas une priorité.

Albert après avoir convaincu Amata, ils laissèrent alors le commandement à Kate une jeune fille de douze ans pour mener le ramassage. Tandis qu’eux irait ratisser le niveaux et exterminer les radcafard, voir trouver leur point d’entrée dans l’épaisse couche de béton armé et renforcé d’une plaque de plomb, qu’ils avaient réussi à traverser. Albert armé de sa carabine dont il avait amélioré la puissance grâce à une pile à fusion et un puissant percuteur comme promis à Jonas. Amata quant à elle était armé d’une massue improvisé dans un morceau de tuyauterie.

Les quelques insectes qu’ils croisèrent furent soit transpercé de part en part de plomb sifflants et rougeoyants sous la vitesse, soit implacablement écrasé par la masse d’Amata. L’origine de l’entrée fut trouvé et marqué pour que l’équipe de Bob du service de la maçonnerie et des travaux d’aménagement viennent la reboucher à l’occasion, du moins quand il en aurait fini avec les fissures et les renforcements des niveaux habités.

Alors qu’ils terminaient de ratisser le niveau et d’exterminer les derniers radcafards, Amata déclara


-« C’était sympa de pouvoir mener cette mission sans mon père .

- Tu m’étonnes, sans ses interminables conseils et ses directives autoritaires.

- Quoi ? Une extermination de radcafard, ce n’est pas dans le protocole, laissons les plutôt se reproduire jusqu’à qu’on doivent s’en occuper au lance-flamme... Le caricatura Amata en riant avec Al, leur complicité même s’ils se voyaient moins ces derniers temps était toujours aussi forte.

- Je vois que le temps passé au perchoir ne t’a pas fait perdre ton humour. La piqua le jeune homme en la poussant au bras.

- Eh non, au contraire à passer mon temps à observer tous ces gens et organiser leur vie je dois même me murer dans l’humour et le sarcasme pour sauvegarder ma santé mentale.

- Qu’elle santé mentale? Tu as toujours été taré. Elle le piqua du bout de sa masse pour cette provocation, il feinta une douleur exagérée.

- Arrête la semaine dernière Joe à tromper Maggie avec Nancy, et ils n’ont même pas eu la décence de se cacher des caméras. Souffla Amata à la fois désespérée et amusée.

- C’est donc pour ça qu’il a été transféré à la ferme. Franchement ils auraient au moins pu se mettre dans les angles morts c’est pas comme s’il en manquait en plus avec toutes ces caméras défectueuses. Souligna Albert alors qu’ils arrivaient de plus en plus près de la zone où les jeunes étaient entrain de ramasser le matériel.

- Ouais vraiment d’une négligence qui nous ai inconnu » Amata regarda Albert d’un regard pernicieux.

- Tu veux parler de tous ces endroits où on passait notre temps à se rouler des pelles et à se tripoter.

- Al ! Moins forts ils sont juste à côté » Dit-elle sans pour autant réellement craindre que les plus jeunes n’entendent. »


Après tout c’était un secret de polichinelle. Pour preuve les multiples remontrance de son père et le fait qu’il refusait toujours de la laisser consulter seule le docteur James de peur que celui-ci ne lui prescrive des contraceptifs.


- « D’ailleurs je n’ai jamais eu l’occasion de te demander pourquoi tu as décidé d’arrêter nos petites rencontres.

- Albert tu sais très bien que mes sentiments sont toujours les mêmes mais toute cette pression de mon père et ces garces qui te tournent autour, c’était trop pour moi.

- Ces garces ? Sacrebleu Miss Almodovar votre langage !

- Arrête je suis sérieuse, cette Christie, je sais pas ce que tu lui trouve. Dit-elle en riant avant de reprendre un air sérieux. Il l’a stoppa au coin d’une allée, il n’était plus qu’à une dizaine de mètre du groupe qui s’activait toujours.

- Amata déjà je déteste quand tu m’appelle Albert, mais par contre j’adore quand tu es jalouse. Il s’approcha assez près d’elle pour sentir son parfum au milieu de cette forte odeur de poussière et d’humidité.

- Albert, tu devrais reculer avant que je déclenche mon alerte et que l’agent Gomez vienne te botter les fesses. Elle le dévorait du regard, lui posa sa carabine sur l’étagère et la saisi à la taille.

- Mais fais donc, j’adorerais que Gomez vienne me botter les fesses, j’ai toujours rêvé de me faire un des sbires de ton père.

- Arrêtes je sais très bien quand tu es sérieux et quand tu ne l’es pas. Elle ne plaisantait pas sur ce coup là.

- Tu me connais trop bien.

- On devrait profiter d’être éloigné de toutes caméras.

- J’allais dire la même chose, tu peux lire dans mes pensées aussi ? » Il avait décidé de ne pas rester sérieux malgré que les signaux de l’implacable volonté de leur passion devenaient de plus en plus criant. Elle, ne le laissant pas ajouter une idiotie de plus et l’embrassa fougueusement, la frustration de leur longs mois de distance affective venait d’être assouvie. Dans la lumière diurne de leur lampe et des cadavres gluants de radcafards.

Ils s’embrassaient et se collaient l’un à l’autre en laissant libre cour aux caresses de leur mains sur leurs si fines combinaisons. Albert tenta de commencer à retirer celle d’Amata après plusieurs minutes d’étreinte enflammée, mais elle le repoussa immédiatement.

- Tu ne m’auras pas aussi facilement, mon pote.

- Comme tu voudras chérie, je t’aurais la prochaine fois avec des roses et des bougies, comme la première fois.

- Tu pourras toujours essayer. Quand soudain sur la radio du Pip-boy Kate passa un message .

- Ok les amoureux, on a fini la récup, on attend votre retour, si les radcafards ne vous ont pas bouffés.

- Message reçu gamine, on revient.

- Elle a toujours était très perspicace, Kate »,

- Ouais vidons ces radcafars de leur chaire et remontons vite fais les autres doivent déjà être prêts».


Ils revinrent à l’ascenseur avec tout le matériel demandé et quelques marchandises supplémentaires, une fois les autres équipes rassemblées et toutes les marchandises rangés. Ils purent se laver de toute la crasse et la poussière des niveaux abandonnés et aller dîner tous ensemble. Il était tard et beaucoup avait déjà mangé, ils leur était alors possible de rassembler les trois équipes dans la même cafétéria pour manger. Le superviseur vint lui même les féliciter de la réussite de leur mission, tandis que Stanley qui d’habitude semblait perpétuellement exténué souriait devant tous ces modules de capteurs, ces lampes et ces câbles. Il pourrait enfin reprendre un peu de terrain sur la décrépitude de l’abri.


- « Habitants de l’abri, malgré votre jeune âge vous avez prouvé aujourd’hui votre talent pour des tâches aussi complexe que celle de récupération. Mais aussi votre courage face à ces couloirs sombres et poussiéreux. J’ai même appris qu’un grand nombres de radcafard avaient été exterminés sous la direction de ma fille Amata. Félicitations à tous ! Et bien sûr ce soir vous aurez des Nuka cola à volonté ce soir. Après cette déclaration tous hurlèrent de joie face à cette offrande, d’habitude la consommation de Nuka cola était limité à deux par semaine. Ce soir ils pourraient faire le pleins de sucre avec cette boisson leur offrant du haut de ses 0,75 cl, 100 % de leur besoin journalier en glucide.

Albert qui tenta par tout les moyens d’éviter le superviseur fini par se faire attraper au détour d’un tabouret.

- Tu as fais un excellent travail aujourd’hui, Stanley semble aussi satisfait de ton service, je pense que tu pourrais passer chef d’équipe d’ici l’année prochaine.

- Merci Monsieur, j’ai hâte de pouvoir mener mon équipe.

- J’ai aussi remarqué un nouveau rapprochement entre Amata et toi, je ne suis pas sûr qu’elle est des plus à propos, je me demande ce qu’elle peut bien te trouver d’ailleurs.

- C’est sans doute mon charme naturel Monsieur »,

- Je n’ai pas envie de plaisanter et ça sera Monsieur le Superviseur pour toi, tu ferais mieux de t’éloigner d’elle.

- Amata intervenue avant que le ton monte, ce n’était pas la première fois qu’il lui tenait ce discours et ce n’avait pas marché les fois précédente ça ne risquait pas de marcher cette fois-ci. De toute manière il avait trop besoin de son père, le fabuleux docteur James, pour attenter toute sanction contre lui pour des faits si anodins. Que ça soit à la direction de la clinique ou au réacteur.

- Il peut être si nul parfois, il ne pouvait pas se contenter de ces félicitations.

- Je pense que tes regards persistants vers moi ce soir on fini par éroder sa patience.

- C’est vrai je ne devrais même pas te parler, retrouve-moi à 23h tu sais où.

- À vos ordre m’dame. »


Alors que Amata et quelques autres sortaient de la cafétéria, les derniers restant dansaient devant le juke-box les veines pleines de sucre. Ou discutaient accoudé au bar où Handy leur servait des pars de tartes chaudes. Albert était assis sur une banquette avec Tom et Mary fraîchement fiancés sous les conseils de Cassy et du père Luc, évidemment les unions hors mariage étaient mal vu dans l’abri même si toléré dans une certaine mesure. Mais Tom Holden et Mary, deux jeunes gens de deux ans plus âgés qu’Albert, si semblable avec leur peau clair et leurs cheveux noirs qu’ils semblaient parentés. D’après Christie il serait cousin au second degré par leurs mères. En couple depuis près de deux ans ils avaient des projets ensemble et voulaient leur propre appartement, ce qui nécessitait obligatoirement un mariage.


- « Alors tu as finis par te laisser convaincre Tom.

- Bien sûr comment lui résister.

- Arrêtez je vais fondre. Se moqua Albert

- Et toi alors ? Tu as passé la journée avec Amata, dans des couleurs sombres, il y avait forcément de la tension dans l’air non ? Relança Tom en serrant sa dulcinée.

- Tu es bien trop perspicace Tom.

- Mais le superviseur est venu te refroidir les idées. Engagea Mary après un bisou fugace sur la joue de Tom

- Exact, donne moi des conseils Mary je suis à cours d’idées.

- Tu devrais avoir une discussion sincère avec Amata je sais que ce n’est pas facile pour toi, mais c’est aussi très dur pour elle d’affronter son père, c’est le... 

- … superviseur je sais, la personne la plus importante de l'Abri 101, qui nous protège de la dureté des Terres désolées atomisées et à qui nous devons tout, y compris nos vies. La coupa avec sarcasme Al, répétant la phrase qu’ils apprenaient depuis leur plus jeune âge entre autres propagandes et cérémonie d’adoration du superviseur.

- Très marrant Al, mais je pense qu’elle a raison, ça marche comme ça chez nous, une bonne discussion et hop tout va bien, ça vaut le coup d’essayer. Christie arriva au même moment

- Alors les jumeaux vous êtes entrain d’endormir mon champion avec vos histoires à l’eau de rose.

- Ravi de te voir aussi Christie. Dit ironiquement Mary qui la détestait depuis toujours

- Aller viens Al, on va danser. Repris Christie .

- Je suis crevé Christie, mais vas-y toi, j’observerais d’ici.

- Très drôle, et oui je sais que tu as bien descendu tout un nid de radcafards là en bas mais rien de mieux pour détendre les muscles qu’une bonne petite danse. Elle le saisi par le bras pour le forcer à se lever, Al s’affala sur la table pour résister

- Il t’a dit non Christie. S’impatienta Mary en posant sa main sur le bras de Christie pour défendre son amie, elle voyait très clair dans le jeu de la jeune femme.

- Ok Jeckle, mais c’est à Al que je parle, aller Al dix minute pas plus.

- Ok je viens, Heckle, Jeckle bonne soirée et pas de bébé ce soir hein. Dit Al en bondissant de sa place. Il partit danser une bonne demi heure avec Christie sous les musiques rock et jazzies du juke box. Avant qu’il ne se rende compte sur son Pip-boy que l’alarme des 23h sonnait, un vault-boy courroucé tapotant sa montre clignotait sur ce dernier.

- Je dois y aller Christie, bonne soirée. » Elle tenta de le retenir mais il l’embrassa sur la joue avant de disparaître vers le point de rendez-vous.


Arrivé dans ce coin de l’atrium, salle aussi grande qu’un gymnase au sol d’herbe et aux bosquets fleuris où se tenaient les grandes fêtes ou les match de baseball, vide à cette heure-ci, échappant à toutes caméras, il put voir Amata l’air triste contre son poteau.


- « Tu n’as pas l’air très heureuse, pourtant tu vas avoir une promotion, tu vas certainement passer sbire en chef non ? Albert s’approcha d’elle jusqu’à la saisir aux mains

- J’ai pas envie de plaisanter avec toi . Elle dégagea ses mains

- Ton père m’a dit la même chose.

- Je t’ai vu danser avec Christie. lui lança-t-elle.

- Ouais et alors ? Il me semble pas qu’on soit ensemble donc pas d’interdiction.

- Pas d’interdiction ?! Non, tu sais quoi tu as raison. Pas d’interdiction mais pas de permission non plus. Elle lui tourna les talons après avoir tapoté sa joue et repassa dans les viseurs des caméras. Il s’était fait avoir, mais sa fierté lui interdisait de la rattraper.

- Au chiotte la fierté. Dit-il et courut vers elle en la saisissant, l’embrassa aussi passionnément que dans les niveaux inférieurs. Elle tenta d’abord de résister avant de lui rendre son baiser.

- Je m’approcherais plus de cette garce de Christie et je te serais fidèlement dévoué, qu’il pleuve ou qu’il vente je serais pour toujours à tes côtés.

- Quoi ? S’interrogea-t-elle en souriant,

- J’ai lu ça dans un livre, je ne sais non plus ce que ça veut dire, je crois que c’est en rapport avec la météorologie.

- D’accord alors, mais comment tu vas te sortir de ça. Dit-elle en pointant la caméra qui c’était fixé sur eux.

- Au chiotte la fierté et au chiotte le superviseur, vive l’amour. Ils s’embrassèrent encore de longues minutes avant que les agents Wolfe, Mack et Hannon arrivèrent pour les raccompagner à leur quartier.


Les sanctions du superviseur après cette provocation ne seraient tarder, sans doute des heures supplémentaires pour un ou deux mois et des astreintes pour deux ou trois mois mais Albert n’en avait que faire, il pouvait maintenant pleinement profiter des étreintes d’Amata.


Une année s’était écoulé depuis le début des sanctions du superviseur suite à sa relation prohibée avec sa fille. Il n’avait pas pu le condamner publiquement car aucune règle de l’abri n’avait été enfreinte mais il l’avait fait crouler sous les heures supplémentaires et les missions de récupération, certaines journées, il devait à la fois cumuler mission de récupération et dix heures de travail à la maintenance. Tandis qu’à d’autre moment il se retrouvait toute une semaine à la ferme pour remplacer des habitants apparemment blessé, seulement il avait accès aux registre de la clinique et personne n’était blessé. La ferme situé sur l’ensemble du niveau 2, composé essentiellement d’une immense salle voûtée, accolée à la tour hydroponique, la salle était composé d’un sol de terre de 4 mètres de profondeurs sur lequel se trouvait des arbres et des bosquets fruités, des céréales et du maïs poussait sur des parcelles de la taille de l’atrium, il y avait aussi des petits enclos pour les poules élevées pour leurs œufs jusqu’à qu’elles n’en pondent plus, et qu’elle soient congelé puis rôtis pour les fêtes. Tandis que la tour hydroponique, plus grande que la ferme hydroponique, se trouvant dans les niveaux abandonnés, s’étirait sur trois étages, le long du niveau 1 au 3, et assurait pour l’abri des produits frais, comme des tomates, des salades, des carottes, des pommes de terres… La ferme avait son propre quartier de résidence au niveau 2, les familles Johnson et Sawyer y résidaient mais ils avaient besoin de nombreux ouvriers pour assurer le fonctionnement des deux structures. Évidemment c’était une sanction d’y travailler, le travail y étant dur et les accidents dans la tour réguliers. Mais Albert exécuta sa charge à la perfection et sans se plaindre, il avait pour le soutenir la tendresse et l’amour d’Amata.

Il ne se privait pas non plus à chaque occasion d’aller s’entraîner à tirer dans les stocks du réacteur, ou sur les radcafards des niveaux inférieurs. Sa relation avec Amata et ses activités proscrites le satisfirent durant cette années mais à l’aube de son dix-neuvième anniversaire il sentait une frustration et une colère monter en lui. Les murs des couloirs semblaient se resserrer et les lumières des Sim-Sun lui brûler les yeux.

Il pensa d’abord être atteint d’une infection, mais le diagnostic de son père ne lui détecta qu’un léger surmenage. Albert savait pourtant détecter un surmenage, il n’était ni fatigué, ni déprimé. Au contraire il sentait que ses capacités atteignaient leurs sommets. C’était autre chose, sans doute un trouble psychique, mais lequel il ne pouvait le dire.


Une nuit où il ne trouvait pas le sommeil ce qui se multipliait depuis quelques semaines il quitta l’étreinte d’Amata, cette dernière dormant à poings fermés ses cheveux détachés retombant sur ses épaules nues. Elle était venu le rejoindre pendant la nuit, il prit la peine de l’observer dormir après s’être habillé, il resta là un long moment à scruter ses profondes respiration, sa bouche légèrement ouverte, ou l’aigre odeur de leurs transpirations. Il se serrait bien rallongé à ses côtés mais l’heure pour lui était venu de déambuler dans les couloirs, il était 2h et tout le monde dormait.

Un silence de sourd régnait et en regardant par les vitres des apparemment il ne pouvait voir que son reflet, les salons étant plongés dans le noir.


Il se dit qu’une petite session de tir le détendrait avant de retourner au lit, il prit la peine de privilégier les angles morts et de désactiver les caméras sur son passage, il y avait toujours quelqu’un au perchoir pour surveiller même à cette heure-ci, et autant utiliser la commande de brouillage qu’il avait réussi à se confectionner grâce à celle qu’il avait subtilisé à son père. Il monta dans l’ascenseur et descendit en direction du niveau centrale, le niveau du réacteur, mais un appel des niveaux inférieur qui passa en priorité, survint. Impossible se dit-il, personne ne pouvait y être à cette heure-ci. Si c’était un membre de la supervision il allait de nouveau écoper d’une semaine à la ferme, il devait se cacher. La trappe de secours de l’ascenseur fut sa voix de sortie. Une fois l’ascenseur arrêté au niveau de stockage des vivres, Butch, Wallie, Paul, Freddie affublé de leur horrible veste des serpents des tunnels ainsi que Maggie, Cassy et Chrsitie, les jeunes gens rentrèrent, il put voir à travers la grille d’aération qu’ils étaient chargé d’alcool et de médicaments de type psycho et jet. Inutile d’être un génie pour savoir ce qu’il allait en faire. Ils s’arrêtèrent au niveau 6 et partirent pour trouver un endroit confortable où consommer leur trésor.


Albert pensa d’abord reprendre son programme là où il l’avait laissé, mais de nombreuses personnes de ce groupe l’avait à de multiples reprises humilié et provoqué, Wallie était maintenant contrôleur de loyauté, une photo de leur petite bande devrait lui garantir une longue période de tranquillité sans devoir recourir à la violence cette fois-ci. Il s’en alla alors récupérer l’appareil photo et son sac puis s’attela à les retrouver dans les quartiers abandonnés du niveau 6.

En usant de discrétion il put les approcher, ils étaient installé dans un salon où grâce à des lampes alimentés par une pile à fission et le mobilier de l’appartement, ils avaient pu improviser une petite fête. Le flash très voyant de l’appareil ne lui accordait qu’un essai, il commença donc par enregistrer quelques conversation compromettante grâce à son Pip-boy. Mais la tournure des évènements dépassa toutes ses attentes.

Cassy finit par passer dans la chambre avec Freddie, pas très sérieux pour la conseillère matrimoniale, de plus leur consommation de vieux whisky et de drogue les avait complètement désinhibés. Mais quelque chose tourna mal, Butch de plus en plus insistant avec Christie fini par éveiller le mépris de la jeune femme.

- « Aller Christie, rien qu’un bisou.

- Non Butch, ce que tu peux être lourd.

- Elle doit encore penser à ce gros nul de Al. Ricana Wallie

- N’importe quoi

- Arrête on sait tous que tu en pince pour lui depuis que vous bossez ensemble à la maintenance. Butch se recula d’elle.

- Racontes pas de connerie. Se défendit Christie.

- T’aimerais bien le piquer à Amata, mais tu es pas au niveau de la princesse. Ajouta Wallie en avalant une gorgée de Vodka.

- Ouais Christie tu devrais te contenter du gentil Butch. Butch s’avança à nouveau vers elle pour l’embrasser.

- Butch j’ai dis non!

- Aller laisse moi te rendre heureuse. » Ne pouvant s’approcher de sa bouche il essaya de glisser ses mains entre ses cuisses.


Elle le gifla après une énième tentative du jeune homme. Paul désapprouvant la tournure des évènements se leva mais face à un seul regard de Wallie se ravisa, et faisant preuve d’une grande lâcheté sortie de la pièce. Maggie quand à elle était dans les toilettes depuis un bon quart d’heure avait dû s’endormir sur la cuvette. Albert se cacha dans l’obscurité laissant passer Paul qui s’éloigna dans les couloirs obscur, avant d’immédiatement se remettre à la fenêtre.

- « Tu crois que tu peux nous traiter comme ça ?! Butch la joue rougit par la gifle saisi Christie au poignet.

- Tu ferais mieux d’être gentille avec nous Christie. Wallie les rejoignant sur le canapé, fit de même de son côté,

- Wallie tiens là ! Ordonna Butch.

- Lâchez moi fils de putes ! Elle se débattait sans succès. »


Albert traversa la porte encore ouverte, la fermeture automatique n’étant pas activée. Le flash éblouis les yeux sensibles des voyous qui hébétés et dans un état second mirent plusieurs seconde à réagir. Des secondes suffisantes pour que Christie puissent courir dans les bras d’Al, elle aura bien déclenché l’alarme de son Pip-boy mais au niveau 6 ils étaient bien trop loin du transmetteur.


- « Bordel ! C’est quoi ça ?

- Dites cheese enfoiré ! Albert les photographia une seconde fois.

- Vous auriez pu au moins sourire vous êtes encore plus moche que d’habitude là dessus, maintenant excusez moi les gars, mais on va devoir y aller. Dit-il en regardant le retour de son appareil.

- Tu penses vraiment qu’on va te laisser partir comme ça ?! Wallie se leva en déclenchant sa matraque télescopique.

- Tandis que Butch sortie son nouveau cran d’arrêt.

- Je crois que ça va se passer comme ça oui, il va falloir courir Christie ça va aller ? »


Les deux agresseurs s’avançaient de plus en plus près d’eux. Christie fit un signe de tête à Albert pour lui signifier qu’elle y arriverait. Cependant au moment de prendre le large ils remarquèrent que Paul se trouvait derrière eux en travers de la porte. Il ne s’avait visiblement pas quoi faire.


- « La porte Paul ! Sous les ordres de Wallie, Paul s’exécuta et déclencha la fermeture manuelle de la porte qui se bloqua dans ses gonds. Impossible de forcer le passage maintenant et la vitre par-balle étant trop solide pour être brisée.

- Albert ne me laisse pas. La demande de Christie et son regard terrifié ne laissait qu’un seul choix à Albert, de toute manière il ne comptait pas se rendre sans combattre.

- Aller donne moi l’appareil, Al. Lui ordonna Butch la main tendue.

- Suce moi Butch.

- Tu penses que t’as une chance bâtard, on va te massacrer et te laisse pour mort ici, ils mettront des semaines à te retrouver, parce que tout le monde s’en fout de ce qui peut t’arriver. Siffla Wallie.

- T’as raison Wallie, je me rend, pitié ne me faites pas de mal. Albert se dégagea de Christie et leva les bras, la jeune fille le regarda avec crainte et désespoir, elle venait de perdre son dernier allié.

- T’es moins con que je le pensais. S’amusa Butch.

- Ouais c’est ça, donne moi l’appareil et dégage ! » Wallie s’avança vers lui pour lui prendre les pièces à convictions.


Albert une fois assez proche de lui fit mine d’enlever son sac qu’il portait en bandoulière avant de l’écraser sur le crâne de Wallie, ce qu’il contenait semblait assez dur et lourd pour assommer la brute qui s’écroula au sol. Butch grisé par la pleine seringue de psycho qu’il s’était injecté, lança des coups furieux de lame devant lui, espérant atteindre Albert, ce dernier l’esquiva avec facilité. Il écrasa cette fois-ci l’appareil sur la tête de son agresseur, il s’explosa sur la belle coiffure de Butch, ce dernier s’effondrant la tête la première sur la table avant de glisser au sol.

Albert venant de vivre la bagarre la plus violente de sa jeune vie, ne ressentait pourtant aucune peur, son cœur par contre semblait vouloir sortir de sa poitrine. Il se tourna vers Paul et Christie, le premier abasourdi n’osait plus bouger, la deuxième quand à elle souriait, rassurée, les larmes lui montants aux yeux.


- « Écoutes Albert je veux pas me battre contre toi. Bégaya Paul, Albert après avoir ramassé son sac sur Wallie se tenant la tête en gémissant, s’avança d’un pas assuré vers l’ingénieur.

- Moi non plus Paul. Puis lui asséna un coup de poing puissant à la mâchoire qui le fit s’écrouler dans le coin de la pièce. La porte de la chambre glissa vers le haut dans un grincement strident. - Putain ! Qu’est-ce qui se passe ici » Freddie couvert uniquement d’un drap sortie de la chambre paniqué.


Albert ne prit même pas garde à son arrivé, la constitution peu vigoureuse de Freddie et son tempérament doux ne ferait sûrement pas de lui une menace, il ne comprenait toujours pas ce qui l’avait poussé à rejoindre la bande de Butch hormis sa stupidité, il devait au plus vite ouvrir la porte et s’en aller avec Christie.

Tandis qu’il déclenchait l’ouverture manuelle de la porte, Christie se mit à hurler, il se retourna et vu Wallie se relever après avoir ramassé le cran d’arrêt de Butch et s’apprêtant à s’en prendre à lui.

Le forcené hurla de rage avant de foncer à pleine jambes sur Al lame en avant.

Albert plongeant la main dans son sac en sorti sa carabine, en l’armant et visant à la vitesse de la lumière pressa la détente tout aussi vite.

Wallie transpercé par le plomb sifflant au niveau de l’abdomen, prit dans sa course mais ses jambes l’abandonnant sous la douleur, traversa le seuil de la porte et s’écroula dans le couloir.

Albert n’était plus le jeune garçon bagarreur et vindicatif de ses seize ans, le travail à la maintenance et ses entraînements au tir l’avait rendu fort et dangereux. Sa faiblesse psychique actuelle ne le rendait que davantage instable et violent, il s’en rendait compte en enjambant Wallie gémissant de douleur le nez dans la poussière. Christie accrochée à son bras semblait vouloir lui broyer sous son étreinte anxieuse.

S’il avait fait tout ça c’était par soif de combat, il aurait très bien pu donner l’appareil à Wallie et s’enfuir avec Christie en menaçant les autres de sa carabine. Mais non, il voulait leur faire mal, leur démontrer qu’il était plus rapide et plus fort qu’eux.

La sensation qu’il eut en remontant les niveaux dans l’ascenseur Christie collé à son bras était tellement enivrante qu’il se décida sur le fait qu’il devait sortir de cet abri.

Une fois sa protégé ramenée jusqu’à son quartier de résidence en prenant soin cette fois d’être bien en vu des caméras, elle l’agrippa une dernière fois à la combinaison et l’embrassa « Merci Al, t’es un vrai héro » Elle lui sourit et passa la porte de son quartier qui s’ouvrir avec rapidité et dans un silence satisfaisant. C’est bien mieux une porte fonctionnel se dit-il. Avant de se rendre compte de ce qui venait d’arriver, les caméras avait dû capturer ce moment, l’avait-t-il embrassé en retour il ne s’en souvenait plus. Amata allait l’apprendre, mais il avait dû mal à s’en vouloir, il regagna tranquillement ses quartiers pour s’allonger à côté de la belle endormie.


La Simu-Sun de sa chambre s’alluma alors qu’il voyait au-dessus de lui le visage de l’agent Mack, le sbire le saisi et le souleva avec grande facilité pour le jeter au sol. En sous-vêtements le visage aplati contre le béton froid et collant à la peau de sa joue, il sentit le collier Rilsan serrer ses poignets. L’agent Mack le souleva par son lien soutenu par l’agent Wilkins qui s’assurait qu’Amata hurlant de colère n’intervienne pas, alors que Albert faisait exprès de s’écrouler pour ne pas leur faciliter la tâche. Ils le traînèrent jusqu’au poste de garde en lui filant à l’occasion quelques coup de matraque dans les jambes pour le convaincre de les utiliser, sans succès.


- « Tu vas passer un sale quart d’heure mon gars, tu ferais mieux de filer doux » Lui conseilla Mack.

- Comment va votre fils agent Mack ? » Cette remarque lui valu un coup plus puissant dans la rotule cette fois-ci.


La douleur le foudroya mais il ne leur fit pas le plaisir d’hurler.

Jeté dans une des cellules du poste de garde, il put apprécier la simplicité de l’endroit et les barreaux sur la petite vitre de la porte, bien sûr la pièce était continuellement plongé dans l’obscurité.

Après un laps de temps qui lui sembla être une éternité, le verrou s ‘ouvrit et la porte glissa sur le côté, les lampes s’allumèrent, la lumière aveuglante l’empêcha de remarquer l’arrivé de Mack, Paul senior et le superviseur lui même. Mais il entendit leurs voix.


- « Tu ne peux pas t’en empêcher, tu ne connais pas la discipline, tu cogne sans retenu. Dit le superviseur, l’agent Mack brancha son Pip-boy à celui de Al pour en nettoyer tout le contenu.

- Il me semble que j’ai agis en légitime défense de plus pour protéger la vertu de Christine, l’agent Kendall devrait être content.

- L’agent Kendall sera content quand je lui dirait de l’être et Christine donnera sa version quand je le souhaiterais.

- Et j’imagine que vous ne le souhaitez pas.

- Tout le monde s’en fou de la vérité mon garçon, la vérité est écœurante, désespérante, ce qui intéresse les gens c’est l’ordre et la sécurité. Et te battre comme tu le fais ne participe pas à les maintenir, la violence venant de l’extérieur du pouvoir est un facteur de déstabilisation.

- Merci pour cette leçon monsieur le superviseur, mais d’après l’article 28 du code de l’abri je me dois « de protéger un autre résident s’il est menacé dans son intégrité physique ou morale »

- Tu as aussi le devoir d’obéir au directive de ton superviseur qui t’avais ordonné de te tenir à l’écart des rixes, tu enfreins donc l’article 12, de plus tu déambulait dans les couloirs à une heure de couvre feu, violation de l’article 52, que dire également de cette arme non conforme et non autorisée, violation de l’article 87.

- Le second amendement des États-Unis m’autorise à posséder une arme. Les gardes ricanèrent à cette déclaration.

- Tu as l’impression d’être aux États-Unis ici ? Le monde est mort, tout ce qu’il reste c’est nos merveilleux îlots de béton et notre culture, si tu veux continuer à y vivre je te conseille une dernière fois d’en respecter les règles, je sais qu’à ton âge la liberté et l’aventure sont le plus grand des objectifs mais comme le disait Machiavel « il faut estimer comme un bien le moindre mal».

- Un proverbe français disait aussi que « la liberté des uns s’arrête ou commence celles des autres », et là j’ai une méchante impression que vous empiété sur la mienne, alors vous pouvez prendre vos conseils et vos citations, les rouler en tout petit et vous les fourrer dans le … L’agent Mack lui asséna un coup de matraque dans la figure avant qu’il ne puisse terminer sa phrase.

- De plus Wilkins m’a signalé que ma fille se trouvait à nouveau dans ton lit quand ils sont venu t’arrêter, tu comprendras que pour la protéger de ton comportement destructeur je lui interdise l’accès aux quartiers communs pour une durée encore indéterminé, tu vas aussi plaider coupable à toutes les charges qui paisse sur toi, je promet d’être magnanime à ton égard. Albert répondit par un cracha de sang sur les bottes du superviseur.

- Agent Mack, agent Paul veillez à ce que l’habitant Albert Cole soit plus docile pour son jugement. Maintenant je vous souhaites à tous une bonne journée. » Il sortit de la cellule laissant le prisonnier au soin de ses gardes.

Les sbires armés de leurs matraques passèrent à tabacs le jeune homme, profitant de l’occasion pour venger leurs fils.

De multiples contusions émaillaient son corps, il avait l’arcade brisée, des doigts cassés et sans doute une ou deux cottes fêlées. Mais allongé dans sa cellule il se sentait libre, il ne faisait plus semblant maintenant, en rejetant catégoriquement le pouvoir du superviseur il se sentait entier. Le seul objectif qui l’avait dorénavant s’était de sortir au plus vite d’ici, de cet abri, de rejoindre le monde extérieur, peu importe qu’il soit irradié, dangereux, en ruine, la seule différence avec ce trou serait les radiations et avec un stock suffisant de radaway et de rad-x devrait très bien les régler.


Son père se présenta à la porte de la cellule quelques heures plus tard, l’agent Gomez lui ouvrit et il procura des soins à son fils. Des bandages, quelques injections de stimpack et deux grandes bouteilles d’eaux pour soulager ses reins des produits puissants des stimpack.


- « Je t’avais pourtant dis de rester tranquille, de faire ton travail et que tout finirait par s’arranger un jour.

- Je ne compte pas mourir dans ce trou, il est temps pour moi de sortir d’ici.

- C’est hors de question, la vie dehors est bien trop dangereuse, tu ne peux pas imaginer ce qui s’y trouve, c’est un enfer.

- Ah bon ? Et comment peut tu le savoir ? Nous sommes tous né dans ce foutu abri, non ? Son père détourna la tête ne lui répondit pas.

- Écoute moi, j’ai longuement parlementé avec le superviseur, tu es en très mauvaise position mais il sera prêt à se limiter à un exil à la ferme pour une année, une fois fait et si tu te tiens tranquille tu pourras réintégrer la maintenance.

- Papa, je t’aime mais c’est hors de question de rester une année de plus ici, j’ai besoin de sortir immédiatement.

- Fais moi confiance, l’extérieur est horrible, cet abri même s’il n’est pas parfait est un petit bout de paradis, il faut que tu restes, un jour la situation à l’extérieur s’arrangera et on pourra rouvrir la porte, ce jour là croit moi toutes tes attentes seront comblés, mais jusqu’ici il faut que tu restes à l’abri.

- Mais comment peut-tu le savoir ? De toute façon tout ici n’est que mensonge.

- James, il est temps d’y aller ils vont revenir.

- Albert, mon fils, je t’aime, écoute mes conseils je t’en pris, je reviendrais dès que possible ».


Ils partirent, laissant Albert à nouveau seul avec ses pensées, la lumière finit par s’éteindre, cela faisait seulement une journée, qu’il était là, il pensait que ça faisait déjà des jours. Il but les deux litres d’eau qu’on lui avait apporté, puis en observant le système des toilettes pensa à divers moyen d’utiliser la chasse d’eau pour s’en servir de couteau une fois taillé. Cependant Amata arriva pour troubler ses pensées, elle ouvrit la porte, elle avait sans doute réussi à voler un pass, elle lui apportait de quoi manger, une part de tarte et un peu de salade de pommes de terres


- « Albert qu’a-tu encore fait ? Qu’est ce que tu fichais là bas ?

- J’étais parti me dégourdir les jambes et je suis tombé sur ces enfoirés, il fallait que je tente quelque chose, c’est là qu’ils ont essayé de la violer.

- D’accord mais pourquoi ne pas les avoirs menacé de ta carabine et pourquoi n’avoir pas donné l’alarme ? Avant de te mettre en danger ?

- Amata, j’aimerais bien te dire que je n’y ai pas pensé mais ça serait te mentir, je voulais leur faire mal.

- Oh Albert ! Qu’est-ce cloche chez toi ?!

- Je me pose la même question, il va falloir que je tire, avant de faire d’autres erreurs.

- Partir mais où ? Il n’y a rien d’autre, l’extérieur est inapte à la vie.

- Pourtant ça fait deux cents ans que les bombes sont tombés, d’après les registres et la documentations, quatre vingt ans sont suffisant pour faire tomber la radiation à un niveau acceptable.

- Je sais j’ai aussi lu les registres, mais comment vas-tu te nourrir, te loger ? Et ces mutations possible sur l’environnement, il peut y avoir des monstres et des pillards.

- Franchement c’est ce que j’espère.

- Non tu dois rester là, c’est hors de question que tu sortes, c’est trop dangereux.

- Tu parles comme mon père.

- C’est un homme de raison, si je fais ça c’est pour ton bien, parce que je t’aime.

- Moi aussi Amata, mais il faut que je sorte.


- Tu m’énerves, tu ne peux pas sortir, tu comprends !

- Je le ferais, il n’y a rien qui pourra m’en empêcher !

- Très bien alors, tu vas rester là encore quelques jours, on verra ensuite si tu continues d’être aussi butté ! Elle se leva et lui tourna le dos

- Je suis désolé pour Christie.

- C’est elle qui t’a embrassé, mais je viellerais à ce que vous ne soyez plus jamais dans le même secteur, je savais que c’était une garce.

- Rien ne peut t’arrêter toi non plus.

- Oui on est pareil tout le deux, mais moi je veille à protéger ceux que j’aime, toi tu ne te préoccupe que de ton envie passagère de liberté, il faut que tu comprennes que l’abri doit passer avant tout, d’accord tout n’est pas parfait mais on pourra changer ça, mon père finira bien par me transmettre le pouvoir, à ce moment là tout s’arrangera.

- Je n’ai pas le temps dix ans qu’il se décide, j’étouffe ici ! J’ai besoin de voir le soleil !

- Alors tu verras le soleil, Icare ». Elle sortie de la pièce et referma la porte.


Albert resta deux mois enfermé dans cette cellule privé de lumière 20h sur 24, il récitait des poèmes et imaginait tous les moyens de sortir de l’abri, cela couplé aux repas que venez lui apporter à tour de rôle mamie Taylor, son père et Amata il put se maintenir en forme physiquement et psychiquement avec un peu de gymnastique. Amata était très froide avec lui, elle savait qu’il finirait par réussir à sortir, il était trop intelligent et trop déterminé pour que cette voûte de béton le retienne. Elle lui en voulait pour ça, mais elle espérait toujours pouvoir le faire changer d’avis.

Au bout de ces mois de captivité un procès eu lieu qui réunit le conseil dans l’atrium, composé du superviseur, de son père, de Wallie Mack chef de la sécurité et du père Mason. Al devait se défendre, face aux accusations qui pesait sur lui et à la peine qui lui serait délivrée. De nombreux habitants étaient présent dans l’atrium sous les terrasses ou sur ces dernières.

- « Albert Cole, tu te retrouve face au tribunal pour avoir enfreint les articles 12, 52, 87 et 98, ces infractions graves au code de l’abri t’ont déjà valu deux mois d’emprisonnement mais le code réclame dix mois supplémentaire. Cependant après délibération du conseil une peine d’une année complète de travail à la ferme suivit de deux années de surveillance renforcée seront appliquées. Conteste-tu ce jugement ? Déclara le superviseur, l’air satisfait.

- Non j’accepte cette sentence »,

- Bien alors… Albert interrompu le superviseur.

- … si la même sentence est appliquée à Wallie Mack ici présent, coupable de tentative de viol sur Christine Kendall et de présence non-autorisé dans les niveaux abandonnés ou encore de tentatives de meurtre sur un autre résident de l’abri, au vu de ces accusations je pense qu’une peine comparable à la mienne serait acceptable voir même légère.

- Allons, ce tribunal est des plus sérieux, il faut des preuves pour porter de telles accusations. S’amusa le superviseur sachant très bien que personne n’oserait les apporter.

- Il me semble que Christine Kendall n’a pas fait de telle déclaration au contraire elle a confirmé que tu aurais agressé Paul Hannon, Willie Mack et Butch Deloria en remontant des niveaux inférieurs. Dit Mack le regard moqueur.

- Ces déclarations ont d’ailleurs été confirmées par plusieurs habitants de l’abri et par le contrôle de la vidéo surveillance. Ajouta le superviseur en lisant un document.

- Me voici condamné alors, rien n’a était laissé au hasard. S’amusa Al en se levant de sa chaise l’agent derrière lui le saisi immédiatement à l’épaule.

- Nous faisons bien notre travail, justice devant être rendu et l’ordre respecté. » Le superviseur d’un sourire satisfait le toisa du regard.


Même Amata avait conspirée pour le condamner, il ne risquait pas la mort évidemment, mais trois années de surveillance accrus, ce qui pour lui voulait dire, plus d’exploration des niveaux inférieurs, ni de tir dans les stocks, plus de bricolage non conforme sur le matériel, trois années d’ennui infernal. Il ne pouvait pas l’accepte et connaissant parfaitement le code de l’abri et l’esprit tordu du superviseur et de sa garde, il savait qu’ils prononceraient ce genre de sentence, il avait donc prévu une solution de secours.


- « Malheureusement pour vous j’ai des preuves à présenter, ma chère Christie ici présente se fera une joie de vous les transmettre. Christie se dégagea de la foule et déclencha l’enregistrement de son Pip-boy. On pouvait y entendre les déclarations du soir de l’agression enregistré par Albert, tout l’atrium pouvait les entendre. L’audience scandalisée faisait beaucoup de bruit, les gens s’agitaient. Le superviseur dépérissait sur place, Wallie se leva de sa chaise et hurla au faux, mais personne ne le cru on pouvait clairement discerner sa voix et celle de Butch, de plus Stanley qui suivait de près Christie confirma la datation de l’enregistrement.

- Comme vous pouvez le voir, un jugement a été rendu par un membre compromis, ce verdict est par conséquent caduc par l’article 186 du code . James secoua la tête il savait que ce que son fils venait de faire était génial mais que ça lui vaudrait de très grave problème. Le père Luc scandalisé se leva également de la chaise

- Il paraît évidant que ces enregistrement sont véridiques et que les charges qui pèsent sur Albert doivent être abandonnées. »


La garde s’avança à travers la foule pour l’empêcher d’approcher plus près de la table du conseil, certains voulaient atteindre Wallie, des comptes devaient être réglé, le contrôleur de loyauté avait été très zélé ces dernières années. L’agent Mack et Wilkins derrière Albert se saisir de lui.


- « Tu ne perd rien pour attendre petit enfoiré, tu penses avoir gagné, mais là tu viens de signer ton arrêt de mort. Albert un sourire satisfait sur le visage ne prit même pas la peine de lui répondre, le regard fixé sur le superviseur. Ce dernier voyant que la situation allait déraper et que sa garde s’apprêtait à sanctionner les agitateurs, prit la parole.

- Du calme ! Il parait effectivement évident que Albert se révèle innocent dans cette affaire, il est indispensable qu’une contre enquête soit mené sur le champ pour tirer cette histoire au clair, Wallie Mack sera démit de ses fonctions et placé en cellule, jusqu’à la tenu de son procès, agent O’Brian procédé à son arrestation. »

Wilkins détacha les liens d’Albert tandis que O’Brian les passait à Wallie qui pestait en se débattant, Al s’en tirait libre, acclamé par une partie de la foule, il remarqua Amata sur le balcon, elle avait un regard à la fois triste et inquiet.

Mais la ferveur de ses soutiens le firent revenir en bas, Christie lui sauta dans les bras.

- « On les a eu ces crevures.

- Oui je t’avais dis que ça marcherait ».


Il avait transmit les enregistrements sur le Pip-boy de Christie juste après l’épisode de l’agression en remontant des niveaux inférieurs, ça faisait déjà une bonne année qu’il avait installé un partage de donnée sans fil sur son Pip-boy, cette version ancienne en était dépourvu dans sa version originale au contraire du Mark IV. Cette manœuvre prenait de cour le superviseur, il n’avait plus d’autre choix sous la pression de la foule que de libérer Albert. Il n’avait par ailleurs pas dit son dernier mot.

La guerre était déclaré, il avait un rival dangereux à abattre, personne ne pouvait tenir tête au superviseur dans l’abri sans y laisser la vie. Tout le monde le savait, trop d’accident et de disparation avaient eux lieu pour que les résidents l’ignore.

Le jeune homme n’avait pas peur, il savait qu’il était menacé mais cette victoire l’avait grisé et il voulait en découdre.

Plus tard alors qu’il avait regagné son quartier de résidence son père rentra paniqué dans leur appartement.

- « Tu te rends compte de ce que tu as fait !

- Oui j’ai donné une leçon à ces salopards. Albert resta tranquillement allongé sur son lit en train de lancer sa balle de baseball contre le plafond.

- Ils vont essayer de te tuer maintenant, c’est terrible !

- Beaucoup de gens me soutiennent, ton fils est loin d’être un idiot, je sais très bien de qui m’entourer pour me protéger du superviseur.

- Ce n’est pas le père Luc, Amata ou quelques résidents qui vont te protéger de la garde, quant ils vont débarquer dans les couloirs casqués et armés tous vont se terrer dans leurs appartements, personne ne va risqué sa vie pour toi » Son fils restait toujours aussi calme et continuait à lancer sa balle contre le plafond.

- S’il fait ça il perdra toute légitimité de diriger l’abri, et condamnera par la même sa fille, il tient à la placer à sa suite.

- Tu as encore beaucoup à apprendre des tyrans comme Alphonse, il pense être le seul à pouvoir faire survivre l’abri, il ne reculera devant rien pour arriver à ses fins, contrairement à toi ce n’est pas un jeu pour lui. Le rebond sourd contre le béton du plafond commençait à ennuyer James.

- Je pense que ça fait trop longtemps que tu es plongé dans tes registres et tes rapports médicaux ou tes projets avec Jonas, je ne joue pas, j’ai décidé que je sortirais et ça arrivera. Le docteur intercepta avec beaucoup d’adresse la balle tandis qu’elle retombait vers Albert.

- D’accord on va sortir, rejoins moi cette nuit pour 4h au perchoir. Si c’est ce que tu veux on partira.

Albert aussi étonné par la dextérité de son père que part ses déclaration rétorqua

- Quoi ? Comment ça ? » Mais aucune réponse ne fut donnée par James.


Le docteur après avoir ramassé un sac et quelques affaires parti à toute allure dans le couloir, Albert resta là circonspect, des gardes suivirent son père dans le couloir, il était de toute évidence surveillé, il arriverait facilement à les distancer ça faisait dix-neuf ans qu’il jouait au jeu du chat et de la souris, les projets qu’il élaborait sous le nez du superviseur au réacteur et au labo, dans lesquels Jonas l’aidait depuis peu n’était toléré que parce que la présence du docteur était obligatoire, Jonas ne pouvait s’occuper seul de la clinique et l’expertise de James n’était égalé par personne. Janice Cameron était bien en cours d’apprentissage au près de James depuis quatre ans mais il lui faudrait encore quatre années supplémentaire pour qu’elle puisse exercer seule.

Albert en avait assez de tous ces secrets et ces stratégies, il rejoindrait son père pour 4h comme convenu et ferait tout pour partir de ce satané abri 101.  


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