Quand on ne regarde que les étoiles
Il ne devait pas repartir au front. Il le lui avait promis. C'était un pacte, une enveloppe scellée, une condition sine qua non. S'il voulait l'aimer, il ne pouvait pas repartir au front.
Et pourtant.
Elle le savait, dans le fond : elle le savait. Quand il était assis à la table de la cuisine, quand il ouvrait les yeux avec le jour, quand il vivait aussi simplement que l'on pouvait vivre.
Autant de moments qu'elle essayait de ranger dans les tiroirs dans sa mémoire, dans une sorte de nostalgie anticipative : elle était déjà dans un souvenir.
Il était encore là : mais c'était un rappel constant que bientôt, il serait sur le front à Anchorage. Que chaque jour les rapprocherait du dernier.
Le matin de son départ, à l'instant même où il était monté dans le vertiptère, à ses yeux, il était déjà mort.
Le soir, elle lisait les Poèmes à Lou et elle pensait à cet Apollinaire qui était dans les tranchées, lui aussi. Elle avait tellement versé de larmes sur les pages qu'elles en étaient devenues gondolées. A son tour, elle avait écrit des poèmes. Elle était Lou mais elle se prenait pour Apollinaire.
Avant de dormir, elle glissait le livre sous son oreiller.
Et, dans le noir, elle rejouait ses souvenirs, pour ne pas les oublier.
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C'était comme si Zeke et Duke n'allaient jamais cesser de rejouer ce moment où ils avaient foutu une grenade dans la bouche d'un écorcheur. Ils n'arrêtaient pas de rire, de mimer la scène encore et encore comme si c'était le moment le plus palpitant de leur existence.
Ce qui était peut-être le cas.
Il n'y avait plus d'orage, j'avais donc arrêté de compter mes pas, mais j'aurais peut-être dû : cela m'aurait peut-être donné une vague idée de la distance que nous avions parcourue. Il était difficile de se repérer dans un grand désert de rien. A part quelques carcasses de voitures, quelques morceaux de roche, il n'y avait rien. Rien. Sauf.
— Hé, vous trois. Vous voyez ce que je vois, là-bas ? demanda Nick.
C'était une espèce de cratère. Une espèce de cratère dans lequel on avait installé des maisons en tôle et des passages en bois, imitant des rues. Des gens ne pouvaient quand même pas habiter ici ?
— C'est bien grand pour être la planque du type que vous cherchez, nan ? fit Zeke.
— Ça coûte rien d'aller demander, répondit Nick.
D'aller voir ce qu'il se passait en contrebas était probablement dangereux ; moins qu'un écorcheur, cela dit. Ma curiosité était piquée. Si des gens étaient assez fous pour habiter dans la Mer Luminescente, j'avais envie de les rencontrer.
Cet endroit était si miteux que c'en était désolant. Ces bâtiments faisaient passer Goodneighbor pour une ville de luxe. Des visages nous observaient aux fenêtres avant de disparaître aussitôt. Des grandes banderoles peintes de symboles étranges recouvraient les murs de fer.
— Pas un pas de plus, étrangers !
La femme qui venait de crier ne portait absolument rien qui puisse la protéger des radiations.
Rien.
— Nous venons en amis, cria Nick en retour.
Je ne pus m'empêcher de jeter un œil à mon compteur Geiger, qui affichait trois cent rads. Cette femme devrait être morte. Elle devrait être morte depuis longtemps.
D'un geste de la main, elle nous fit signe d'approcher.
— Vous vous trouvez sur la Terre Sainte d'Atome, dit-elle une fois que nous l'ayons rejoint. Déclinez vos intentions, ou soyez divisés sous Ses yeux.
Oh, wow.
— Terre quoi ? demanda Duke avec un ricanement. Sainte ? Qu'est-ce vous foutez ici ?
— Atome est venu à nous lorsqu'Il a touché ce monde, déclama-t-elle sans relever l'impolitesse de Duke. Il nous a apporté sa Luminescence, ce lieu est Son œuvre, un rappel de Sa promesse. L'infinité des mondes... À travers la Fragmentation.
Oh. Wow.
— Peu font l'effort de voyager jusqu'ici. Peut-être devriez-vous voir cela comme un de Ses signes ?
— Je, je cherche un certain Virgil, fis-je rapidement avant que Zeke ou Duke ne puissent ajouter quoi que ce soit. Est-ce qu'il vit ici ?
— Virgil ? Oui. Je connais ce Virgil. Que lui voulez-vous ?
— Il est ici, oui ou non ? fit Zeke avec impatience.
— Nous ne cherchons pas les ennuis, ajouta Nick avec un soupir. Nous avons simplement des questions à lui poser.
Elle hésita. Si ce Virgil était aussi un adorateur de radiations, je n'étais vraiment pas sortie des ronces. Cette femme était folle.
Je ne voyais pas d'autres explications.
— Certains pensent que la présence de Virgil dans notre terre Sainte est un affront à Atome et je ne peux les blâmer pour cela. Il n'est pas comme vous et moi. Il est...
Elle secoua la tête avant de reprendre :
— Peu importe. Je pense qu'Atome ne provoque rien par hasard. Votre présence et celle de Virgil sont peut-être écrites, quelque part, dans Sa lueur...
Zeke et Duke devaient être en train de se mordre les lèvres pour se taire et ne pas ricaner. J'aurais aimé pouvoir leur mettre un coup de coude, au cas où - si je ne risquais pas de me briser les os sur leurs armures au passage.
— Si vous continuez au Sud-est, vous trouverez une grotte. C'est là qu'il a élu domicile. Mais à votre place, je le laisserais tranquille. Il n'aime pas les visites.
— Je, commençai-je.
— Peut-être pourriez-vous rester ici et vous débarrasser de vos tenues qui vous empêchent de Le voir ? Peut-être vous accepterait-Il dans Sa gloire infinie ? Peut-être...
— Merci, coupa Nick. Merci du coup de main. Nous allons prendre le risque.
— Oui, insistai-je en continuant de nerveusement regarder mon compteur Geiger. Merci beaucoup.
— Je vois, fit la femme. Qu'Atome vous guide, dans ce cas. Vous savez, ajouta-t-elle à mon intention. Vous devriez cesser de regarder les chiffres. Ils vous empêchent de voir.
*
— Restez ici.
— Hé, pourquoi ? répondit Zeke.
— On ne va pas débarquer à quatre là-dedans, dis-je avec un haussement d'épaules. Vous êtes énormes avec vos armures.
Duke s'esclaffa, Zeke croisa tant bien que mal ses bras sur sa poitrine.
Je frappai à la porte sans grande conviction. Si Virgil était planqué là depuis tout ce temps, je doutais du fait qu'il nous ouvre avec le sourire. Avec plus d'énergie, je frappai une seconde fois.
Toujours rien.
— Arrêtez donc les politesses, lança alors Nick en poussant la porte. On verra bien.
Difficile de dire si nous allions trouver un ours ou un être humain là-dedans. Nous avançâmes, l'arme à la main, dans ce long couloir entre deux parois rocheuses.
Sur la pierre, des petits filets d'eau parcouraient la mousse et le lichen. Il y avait bien plus de vie ici que dans toute la Mer Luminescente.
— Hého ? lançai-je en jetant un œil à mon compteur Geiger.
Un bruit de vaisselle qui se brise résonna entre les murs. Des bruits de pas précipités, puis plus rien.
— Qu'est-ce que vous foutez ? chuchota Nick alors que je retirais mon casque.
— Il n'y a pas de radiations, ici, soufflai-je en lui montrant mon Pip-Boy.
Ce qui était étrange, d'ailleurs. Cette grotte était coupée du reste de la Mer.
A moins qu'Atome ai quelque chose à voir avec ça.
Au bout du couloir se trouvait une pièce beaucoup trop bien éclairée et aménagée pour être le lieu de vie d'un ours.
— Virgil ? Si vous êtes là, montrez-vous, dit fermement Nick.
Une silhouette sortit de l'ombre, quelqu'un - ou quelque chose - de si grand qu'il devait se tenir penchée pour ne pas toucher le plafond de la grotte.
— Pas de gestes brusques, d'accord ? siffla-t-il.
Ses muscles étaient si saillants que ses veines semblaient prêtes à éclater. Sur son visage renfrogné, aux traits asymétriques, ses yeux trop petits nous fixaient avec défi.
Il portait sur son nez une minuscule paire de lunettes.
— Je sais que vous êtes avec l'Institut. Où est Kellogg ? Hein ? Parlez !
— Nous ne sommes pas avec-
— Où est Kellogg ? répéta-t-il, sa voix si grave qu'elle faisait trembler les murs. Il va me tomber dessus pendant que vous êtes en train de me distraire, hein ? Je reconnais les synthétiques de l'Institut dit-il en pointant Nick de son énorme index, je reconnais...
Il regarda vivement à gauche, puis à droite, prêt à se jeter sur un assaillant imaginaire.
— Je ne suis pas stupide ! gronda-t-il. Je... Je sais ! Je sais qu'ils l'ont envoyé me...
— Kellogg est mort, criai-je pour couvrir sa voix.
Il me regarda un instant, avec un mélange d'incompréhension et de soulagement. Il avait parlé de Kellogg, c'était donc bien Virgil que j'avais sous les yeux. Ce n'était pas une goule : il était bien trop grand. Bien trop vert.
— Mort ? Il est... mort ? Mort ?
— Oui. Mort.
Virgil, les sourcils froncés, sembla se perdre un instant dans ses pensées en regardant le mur.
Soudain, il fit un pas vers moi, le visage déformé par la colère.
— Arrêtez de me raconter des conneries ! hurla-t-il, et je sursautai violemment.
— C'est la vérité, Virgil, dit Nick. Et c'est moi qui lui ai fiché une balle dans la tête. Maintenant, calmez une seconde votre petite cervelle et écoutez ce qu'on a à vous dire.
Virgil sembla prit de cours, peut-être à la mention de son nom ou à la mention de sa petite cervelle. Il s'écrasa sur une chaise en métal, qui grinça dangereusement sous son poids.
— Je vous écoute, souffla-t-il en ajustant ses lunettes.
— Pourquoi vous êtes-vous enfui de l'Institut ? lançai-je
— Comment savez-v...
Il se releva d'un bond, l'air à nouveau furieux, et je sus que j'avais posé la mauvaise question.
— Je n'y retournerai pas ! cria-t-il en balançant ses longs bras devant lui. Regardez ce que je suis devenu ! Jamais ! Jamais je ne retournerai à l'Institut ! Plutôt mourir !
Il frappa de son énorme poing une table.
— Sortez ! Sortez de chez moi ! Je ne veux pas de vous ici ! Je ne veux pas y retourner ! Je ne veux pas y retourner ! hurla-t-il en attrapant frénétiquement la totalité de la nourriture qu'il avait entreposée dans une étagère avant de la lancer à travers la pièce.
Je l'observai un instant vider la totalité de ses vivres. Nous avions fait tout ce foutu chemin à travers la totalité de la Mer Luminescente pour se retrouver devant un monstre vert dont la raison s'était faite avaler par les radiations. Je m'assis par terre et pris ma tête dans mes mains.
On a fait tout ça pour rien.
— Cigarette, Moriarty ? demanda Nick en s'asseyant à côté de moi.
— Ouais, soupirai-je.
— Je ne vous ai pas autorisé à fumer chez moi, murmura Virgil, un paquet de Bombes Sucrées dans une main, des gâteaux Fancy Lads dans l'autre.
— Hm, fis-je en tirant une bouffée.
Il nous dévisagea pendant quelques minutes et replaça finalement les vivres à leur place.
— Vous n'êtes pas avec l'Institut, hein ?
— Hé, fis-je en donnant un coup de coude à Nick. S'il continue comme ça, c'est Virgil qui va devenir le meilleur détective de tout le Commonwealth.
Il sourit.
Je pris le temps de terminer ma cigarette, l'écrasai à même le sol et me levai. Virgil semblait complètement perdu. Hagard, même.
— Vous... Qu'est-ce que... Vous ? balbutia-t-il en se grattant la tête. Qu'est-ce que vous faites chez moi ? demanda-t-il, dans un souffle
— J'ai besoin que vous m'expliquiez comment je peux rentrer dans l'Institut.
Allez, Virgil. Un petit effort.
Il s'écrasa à nouveau sur la chaise. Elle ne céda toujours pas.
— Vous êtes cinglée, chuchota-t-il en secouant la tête.
— Je n'ai pas le choix, fis-je avec un haussement d'épaules. Vous pouvez m'aider, oui ou non ?
— Je... C'est de la folie. Vous vous fichez de moi, c'est ça ?
Nick se leva à son tour et lança :
— Écoutez, Virgil. Nous avons marché pendant des heures dans l'endroit le plus irradié du Commonwealth, dans la pire tempête nucléaire que mes yeux aient jamais vu, tout ça pour vous trouver vous. Et je ne vous parle même pas de tout ce que nous avons dû faire avant.
Il laissa passer quelques secondes, ce genre de secondes qui sont encore des mots.
— Alors si vous pouvez aider mon amie, qui se bat depuis des mois pour retrouver son fils qui a été kidnappé par l'Institut, faites un effort et arrêtez de nous faire perdre du temps. Nous en avons déjà perdu bien assez.
Nick n'avait jamais besoin de hausser le ton. Souvent, il suffisait qu'il parle.
— En supposant, dit Virgil, toujours à voix basse, comme s'il avait peur d'être entendu. En supposant que je vous aide à pénétrer dans l'Institut. Vous vous feriez tuer sur-le-champ.
Nick soupira bruyamment. Virgil leva ses mains devant lui.
— D'accord, d'accord... Je peux vous aider. Mais j'aimerais quelque chose en échange.
— Allez-y, dis-je rapidement.
— Avant que je ne m'échappe... reprit Virgil. Je travaillais sur un... Sur un sérum. Un sérum qui pourrait soigner ma... condition. Je n'ai pas eu le temps de le prendre. J'ai besoin de ce sérum.
Sa condition. Des questions irréfléchies me brûlaient les lèvres mais je me retins. Je ne voulais pas risquer que Virgil change d'avis. Cela dit, s'il avait été humain auparavant : ça expliquait les lunettes.
— Si vous vous introduisez à l'Institut, et si vous trouvez mon laboratoire, il faut que vous trouviez le sérum, continua-t-il en me fixant.
— Ça fait beaucoup de si, répondis-je platement.
Avec des si, on ne change rien.
— Mais c'est d'accord. Si je survis à tout ça, je vous rapporterai le remède. Vous avez ma parole.
Je lui tendis une main, qu'il serra entre son index et son pouce.
— Bien, dit Virgil. Parlons des détails.
Il s'assit à l'unique table de la grotte et pointa deux des chaises qui étaient en face de lui.
— Avant toute chose, dit Virgil après que nous nous soyons installés. Vous savez comment les synthétiques font pour entrer et sortir de l'Institut ?
— Un téléporteur, répondis-je dans un souffle.
Virgil eut l'air surpris.
— Vous n'êtes pas comme les autres, vous. Les seules personnes qui auraient pu être au courant sont probablement mortes. Vous avez drôlement bien mené votre petite enquête.
— Oui, répondis-je en jetant un regard en coin à Nick. C'est vrai.
— Ce téléporteur dont vous parlez, continua Virgil en tripotant ses lunettes, c'est que nous appelons un relais moléculaire. Ça vous dématérialise dans un sens, ça vous rematérialise dans l'autre... Le relais, c'est l'entrée et la sortie de l'Institut. La seule.
— Et comment on le prend, ce relais ? demanda Nick.
Son impatience était subtile : un léger tapotement de sa main mécanique sur l'acier de la table.
— Vous avez déjà vu un chasseur de l'Institut ? répondit Virgil, à nouveau à voix basse.
Silence. Nick arrêta de tapoter.
— Ça ne me dit rien, dis-je finalement.
— Les chasseurs sont des synthétiques de l'Institut, lança Nick en s'enfonçant dans sa chaise. Ils n'ont été créés que pour un seul but : celui de chasser. Celui que vous avez vu, dans les souvenirs de Kellogg. C'en était un.
— Ils sont utilisés pour ramener les fuyards à la maison, continua Virgil avec un soupir. Et ils sont plutôt bons, dans ce qu'ils font. Ce sont des combattants hors pair, et si vous voulez accéder à l'Institut, vous allez devoir en tuer un.
Cette fois, c'est moi qui tapotait sur la table.
— Pourquoi ? fis-je platement.
— Ils sont équipés d'une puce qui leur offre une connexion directe avec le relais. Vous devez donc en trouver un, le tuer, et prendre cette puce dans sa tête.
— Mais. Un autre synthétique ne pourrait pas faire l'affaire ? Je ne sais pas, un...
Virgil secoua la tête.
— Je n'ai jamais dit que ça serait facile. Les autres synthétiques peuvent sortir de l'Institut. Mais seuls les chasseurs peuvent entrer.
Et emmener d'autres personnes avec eux, comme dans le souvenir de Kellogg.
Je croisai les bras sur ma poitrine. C'était de la folie. C'était complètement insensé. Je m'embourbai lentement dans mes pensées. A chaque étape, l'insurmontable refaisait surface alors que je me pensais près du but. Nick posa alors une main sur mon épaule. Nous échangeâmes un regard.
— Ok, repris-je. Ok. Où est-ce que j'en trouve un, de chasseur ?
— Je ne sais pas exactement, dit Virgil. Mais je peux vous donner un point de départ.
Il fouilla dans une étagère derrière lui et sortit une vieille carte de Boston. Il l'étala sur la table et tenta d'en lisser les plis.
— La plupart des chasseurs qui sortent à la surface se retrouvent dans les ruines du C.I.T.. Juste au-dessus de l'Institut.
Il pointa un emplacement sur la carte. Ce n'était pas très loin de Goodneighbor.
— Je connais le secteur, dit Nick.
— C'est là qu'il faudra commencer vos recherches, répondit Virgil en acquiesçant. Votre chance, si on peut dire ça, c'est que le relais envoie de belles interférences sur le spectre électromagnétique. Les puces de chasseurs, aussi. Vous avez bien une radio, sur votre... ?
— Ah, euh, oui, fis-je en jetant un coup d'œil à mon Pip-Boy, comme si j'avais besoin de m'assurer qu'il était toujours là.
— Si vous réglez votre radio sur les fréquences les plus basses, vous devriez pouvoir entendre les interférences. Quand elles seront fréquentes... Hé bien, j'imagine que vous vous rapprocherez du but. Il ne vous restera plus qu'à trouver le chasseur.
Et à ne pas mourir.
— Et ensuite ? demanda Nick.
Ce qui était bien ambitieux.
— J'espère que vous avez des amis, répondit Virgil avec un haussement d'épaules. Parce qu'il va vous en falloir. Pour décoder cette puce, et pour réussir à s'en servir.
Il se leva, ses jambes immenses bousculant la table au passage. Du haut de ses deux bons mètres, il nous observa et j'imaginai aisément toutes les questions qui devaient lui passer par la tête.
— Désolé de ne pas pouvoir faire plus, marmonna-t-il.
Il ne le pensait pas.