L'étoile écarlate

Son pied arriva sur la terre ferme et elle regarda droit devant elle. Cachée derrière son masque, un large sourire de soulagement apparut sur son visage.

Tout va bien. Ce n’était pas un piège. Pensa-t-elle.

L’escalier déboucha sur un couloir sinueux où il n’y avait personne. Elle continua son chemin et ouvrit une porte par laquelle s’échappait de la lumière.

Quand elle franchit la porte sans même toquer, elle vit qu’elle était dans un bureau à l’occidental. Une personne âgée était dans un fauteuil pivotant, une tasse de thé vide près de lui ; il l’observait. Elle le reconnut, il s’agissait du grand-père qu’elle avait vu quand elle avait infiltré la Triade ; c’était le chef du clan.

Le chef Yamachigu fut impressionné une fois de plus par l’étoile écarlate par sa prestance. Elle dégageait une force aussi incroyable que la première fois qu’il l’avait vu.

- Que me voulez vous, grand –père ? Demanda-t-elle de but en blanc.

- En voilà une façon de parler à un aîné. Répondit simplement le chef de clan.

- Je suis pressée, je n’ai pas de temps à perdre pour la politesse. Dites-moi ce que vous me voulez ? Demanda-t-elle d’un ton agressif.

- Droit au but, je vois …Voilà, comme tu le sais ma petite, je suis le chef du plus grand gang du Japon… Malheureusement mon clan est tellement grand que je ne peux pas tout contrôler. Je pense que des personnes profitent de mon organisation. Je sais que tu as vu juste pour les autres organisations. Aussi, je te demande d’enquêter sur mon gang et de me confirmer mes intuitions…

- Pourquoi vous aiderai-je ?

Le chef Yamachigu la détailla et se mit à sourire.

- Pour deux raisons, petite. D’abord, parce que je ferai de toi un de mes lieutenants et tu seras intouchable. Puis, tu vas avoir accès à toutes les informations que mon clan possède. Je sais que tu cherches à te venger. Il y a une forte possibilité que tu trouves des informations sur ceux que tu veux éliminer. Tu sais aussi bien que moi que l’information est primordiale quand on est en guerre.

Le silence accompagna les paroles du vieil homme.

- Que ce soit bien clair papy. D’abord, je me fiche carrément d’être lieutenant de ton clan. Dit-elle en s’approchant de l’ainé.

- Et de deux je suis déjà intouchable. Souffla-t-elle d’un ton menaçant en se penchant tout en mettant sa tête en face de celle du chef.

Il la regarda ahuri, elle avait osé le tutoyer et le menacer. Quelle audace ! Cette étoile lui plaisait bien. Elle ferait une très bonne recrue. Son sourire s’accentua.

- Très bien alors, dis-moi ce que tu veux et je te le donne… Tu veux de l’argent ? De la gloire ? Dit-il en se levant tout en montrant des objets onéreux.

L’étoile croisa ses bras tout en se mettant droite.

- …Très bien, j’accepte. Suivant ce que j’ai trouvé, je te donnerai mon exigence. Je reviendrai dès que possible.

- Voici mes identifiants personnels. Dit-il en tendant une clé USB.

- Tout m’est accessible… Assura-t-il.

L’étoile écarlate prit la clé et regarda le chef.

- Tu n’as pas peur que j’utilise tes données contre ton clan ? Que je les revende  aux autres gangs ou à la police ? Demanda-t-elle malicieusement.

- Tu n’es pas suicidaire… C’est étrange mais j’ai confiance en toi. Tu es une samouraï dans l’âme. Affirma-t-il.

- Pépé, tu délires. Arrête de boire ton thé, il te monte au cerveau.

Elle le quitta sur ces paroles.

Il était deux heures du matin quand elle fut arrivée à Magnolia. Elle fit un détour devant chez Natsu.

Elle vit la lumière de sa chambre allumée. Elle grimpa à un arbre et le vit torse nu en train de s’entraîner… Elle sourit, il avait l’air soucieux… Il s’inquiétait pour elle et il n’arrivait pas à dormir.

Elle lui envoya un message : ‘Tout va bien, je suis rentrée.’

Quand Natsu entendit qu’il avait reçu un message, il courut littéralement vers son portable. Il se cogna contre son bureau. Lucy, qui avait vu toute la scène, rigolait. Après avoir lu son message, il s’assit sur son canapé l’air soulagé. Il sourit, puis s’allongea sur son canapé et lui envoya un message.

Lucy le reçoit. ‘Je peux t’appeler ? ‘

Lucy le regarda allongé sur son canapé puis lui envoie : ‘Ouvre ta fenêtre …’

Quand Natsu lut le message, il se redressa aussitôt et ouvrit la fenêtre.

- Lucy ??!! S’étonna-t-il.

- Oui, c’est mon prénom. Répondit-elle avec un grand sourire.

- Tu veux rentrer ?

- J’arrive.

Une fois Lucy rentrée chez Natsu. Ils firent le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Wendy qui dormait.

- Depuis quand espionnes-tu les gens ? Demanda Natsu en refermant la porte de sa chambre.

- Tout de suite les grands mots… Je dirais que j’étais juste curieuse de voir de la lumière dans ta chambre… Et je ne regrette pas ce que j’ai vu…Dit-elle en souriant.

- C’est ça, moques-toi de moi…

- Quand je t’ai vu te précipiter vers ton téléphone… Je n’ai pas pu m’empêcher de rigoler. Ricana-t-elle.

- Ce n’est pas marrant. Dit-il boudeur.

Lucy arrêta de rigoler et s’approcha de lui.

 - Natsu … C’était certes marrant mais surtout touchant. Quand j’ai vu tes réactions ton inquiétude, puis ton soulagement, ton sourire et ton air surpris… Je t’ai trouvé craquant.

Natsu rougit, Lucy s’amusa de le voir tout un coup si rouge… Elle profita un peu de la situation.

- … Et puis, te voir torse nu… ça vaut vraiment le coup d’œil… Dit-elle en lui caressant son torse.

- Lucy, arrête tout de suite sinon je ne vais plus me contrôler. Murmura-t-il le désir dans ses yeux.

- Natsu, pourrais-tu me faire un bisou du ‘bonne nuit’ ? Souffla-t-elle.

Natsu ferma la lampe de sa chambre, alluma sa petite lampe de chevet, prit alors Lucy dans ses bras comme un princesse la déposa dans son lit. Puis il se mit près d’elle et l’embrassa doucement puis leur baiser devient de plus en plus ardent. Natsu se mit sur elle et commença à lui caresser ses cheveux blonds, sa taille, son ventre. Lucy lui caressait son dos, ses abdominaux, Quand une sonnerie de film d’horreur les interrompit. Lucy prit son téléphone de la poche de son jean et arrêta la sonnerie.

- C’est quoi ça ? Demanda-t-il.

- Désolée, c’est une application que j’ai téléchargé tout à l’heure. Je n’aurai jamais cru que je l’utiliserai si vite…

- C’est quoi cette application flippante…

- En fait, elle permet qu’on évite de faire …Des galipettes. Dit-elle avec un clin d’œil.

- Comment ça ?

- En fait quand le portable est compressé, une température au dessus de la normale… Il sonne. Et il a bien fait… Brave application. On a bien failli faire une bêtise…

- …

- J’aime beaucoup ton bisou du ‘bonne nuit ‘…Ajouta-t-elle.

- Moi aussi… J’ai hâte de faire celui du ‘bonjour’.

- Tu es aussi coquin que moi, dis donc.

- Je déteins sur toi. Dit-il en faisant un clin d’œil. À propos de coquin… Veux-tu dormir avec moi ce soir ?

- Je suis déjà dans ton lit… Pourquoi pas ? Juste dormir d’accord.

- Promis. Dit-il en souriant.

Au bout de deux minutes, Natsu essaya de se dégager de l’emprise de Lucy pour se doucher.

Mais il n’arrivait pas à bouger, Lucy le cramponnait trop. Il la regardait. Elle dormait déjà.

Décidément quand tu dors, tu dors… Tiens je radote… Pensa-t-il.

Le lendemain, Lucy ouvrit les yeux et découvrit qu’elle était dans les bras de Natsu. Elle était bien, elle regardait son réveil. Il était six heures et demie. Il fallait qu’elle se dépêche à rentrer chez elle, pour se préparer. Elle fit de petits baisers légers sur le torse de Natsu, celui-ci à moitié éveillé souriait.

- Lucy…Je t’aime…Souffla-t-il.

Lucy s’arrêta aussitôt.

Elle descendit du lit assez rapidement, prit ses affaires d’école et rentra chez elle pour se préparer.

Sur le chemin du lycée, Natsu ne comprenait pas la réaction de Lucy. Pourquoi avait-elle fui quand il lui avait dit qu’il l’aimait ? Toute fille normale, sensée devrait être heureuse d’entendre dire que son petit-ami lui dit de l’aimer… Ne voulait-elle pas bâtir une vraie relation entre eux deux…

Lui c’est ce qu’il voulait et rien d’autre. Il devait mettre les choses au clair avec elle au plus vite.

Quand il la vit, elle parlait à Rebby. Son cœur cognait fort dans sa poitrine, il devait le faire, il allait l’embrasser devant tout le lycée. Cela officialiserait ainsi sa relation auprès de tous.

Natsu prit Lucy par la taille, la retourna et l’embrassa tendrement. C’était un baiser tout doux et tendre.

Une fois, le baiser interrompu, Natsu et Lucy sont tous les deux rouges.

- Bonjour Lucy … Lui murmura-t-il et continua sa route pour aller en classe.

Lucy resta figée, toujours pas remise de son baiser.

- Lucy, réveilles-toi…Tu n’as pas rêvé… Natsu vient de t’embrasser devant tout le lycée… Lui confirma Rebby en rigolant.

Lucy devint encore plus rouge.

- Allons en cours Lucy. Lui dit-elle en lui tenant la main.

Lucy suivait Rebby tel un automate. Elle n’osait regarder personne tellement elle était honteuse. Pourquoi honteuse ? Elle était plutôt heureuse…Mais s’embrasser devant tout le monde, c’était gênant. Oui gênant !!

Quand Lucy entra en classe accompagnée de Rebby, elle était toute rouge. Son regard fut capturé par celui de Natsu. Elle mit ses doigts sur ses lèvres comme si le voir faisait rejaillir leur baiser échangé.

Naruto vit tout de suite qu’il y avait un problème avec sa sœur.

- Lucy… L’appela-t-il.

Lucy ne réagissait pas, elle regardait toujours Natsu.

- Lucy. Lui redit-il en se mettant devant elle.

- Naruto, je ne t’avais pas vu… Bonjour. Répondit-elle.

- Tu vas bien, tu es toute rouge, tu as de la fièvre ? Demanda-t-il en mettant sa main sur le front de sa sœur.

Mirajane arriva comme une furie dans la classe.

- J’hallucine !! Natsu, quand tu fais des choses comme ça, préviens-moi… Je n’ai pas pu prendre des photos pour le journal. J’ai raté le scoop le plus romantique de l’année. Dit-elle en pleurant…

- De quoi parles-tu Mira ? Demanda Sakura.

- Je ne comprends pas non plus ? Natsu n’a rien fait de spécial en classe… Ajouta Erza.

- Tout le lycée a vu la scène… Lucy qui parlait tranquillement avec Rebby, puis Natsu prend Lucy dans ses bras, la retourne et lui fait un baiser merveilleux. Puis il s’est mis à genoux, lui a crié tout son amour et lui à demander sa main!!!! S’excita-t-elle.

- Que c’est romantique ! Jubia voudrait une déclaration similaire de son Grey !!

- Il a osé faire ça devant tout le monde… C’est gênant. Ajouta Erza.

- Félicitations, tu vas enfin entrer officiellement dans la famille. Dit Sakura en allant vers Lucy  et lui fit une accolade.

- Mirajane arrête de t’inventer des films. Cela ne s’est pas passé comme ça ! Cria Lucy.

- Ça m’étonnait aussi !!! Rajouta Grey.

- Alors pourquoi es-tu toute rouge Lucy ? Demanda Erza.

- La première partie de l’histoire de Mirajane est vraie, il m’a embrassé devant tout le lycée.

Puis, c’est toute rouge, qu’elle s’assit à sa place et fit mine de s’intéresser au chapitre vingt-sept du manuel d’histoire…

Naruto rigolait de cette situation.

- Tu n’y vas pas de main morte avec ma sœur. Je vais aller la taquiner un peu. Dit Naruto à Natsu.

- Ma petite sœur chérie alors ça fait quoi d’être la petite amie officielle du grand chef du lycée ? Tu vas avoir ses fans qui vont te tomber dessus… Allez Lucy arrête de faire semblant avec le bouquin, je sais que tu ne le lis pas… Taquina-t-il.

Alors qu’il s’apprêtait à l’embêter davantage, il arrêta aussitôt de lui parler.

Il ressentit une aura des plus inquiétantes. Il avait des frissons, c’était de la peur. J’ai été trop loin. Pensa-t-il.

- Je ne te dérange pas plus longtemps petite sœur… À plus.

Il repartit en vitesse à sa place et personne n’osa revenir sur cet incident.

Pendant midi, Lucy déjeuna avec Rebby dans le Club Informatique et lui expliqua son entrevue avec le clan Yamachigu.

- Je vais, dès ce soir, travailler dessus dans mon QG.

- Je peux t’aider ? Demanda-t-elle.

- Je préférai éviter car ses données seront peut-être dangereuses pour ta sécurité…

- Ne t’inquiète pas… Je te propose de venir juste la première fois pour voir si la clé est piégée. Je le détecterai plus vite que toi. Je vérifierai que tout est bon. Je ne travaillerai pas dessus comme ça, je ne risque rien. Expliqua Rebby.

- Tu avances de bons arguments ! Dit Lucy. Après un temps de réflexion, Lucy accepta son aide.

Lucy avait perdu la notion du temps avec Rebby et avait raté le rituel du midi avec Natsu.

Quand elles arrivèrent en classe, Lucy vit que Natsu n’était pas présent. Elle partit donc le rejoindre.

- Natsu, désolée… J’étais avec Rebby. Je lui ai raconté pour mon entretien d’hier.

- Ce n’est pas grave. Répliqua-t-il alors qu’il allait partir.

- Natsu, je ne pourrai pas venir ce soir, j’ai du travail. Expliqua Lucy.

- Ce n’est pas grave. Finit-il en la quittant.

Dans la soirée, Rebby et Lucy travaillèrent sur la clé.

Elle n’était pas piégée. Cependant, à chaque fois qu’elle voulait aller dans un dossier, il lui fallait des identifiants et ceux-ci étaient vérifiés par un logiciel toutes les cinq minutes. Il fallait à chaque fois dérouter le système de sécurité.

- Heureusement que tu es là Rebby, sinon j’en aurai eu pour un an. Avec toi, je pense que d’ici un mois, je trouverai quelque chose…

- Pas de soucis ! Je trouve ça trop marrant. S’enthousiasma Rebby.

Cela faisait presque deux semaines que Lucy et Rebby dormaient très peu. Elles étaient épuisées mais elles avaient bien avancé. Elles avaient appris que le clan était une organisation pyramidale, très hiérarchique.

Il y avait cinq lieutenants qui géraient chaque partie du Pays :

Un qui gérait l’île de Kyushu,

Un autre pour l’île de Shikoku,

Un pour l’île d’Hokkaido et

Deux pour la plus grosse île, celle de Honshu. Un au Nord et le second au Sud.

Le grand chef gérait l’agglomération de Tokyo avec son fils qui était son bras droit.

Chaque lieutenant avait quatre sous-lieutenants ou encore ‘Grands frères’ qui avaient leurs spécialités : renseignements et stratégie (pour faire du chantage, supprimer des preuves,…), marchandises (armes, drogues, prostitutions), gestion des hommes (recrutement ou éviction des personnes gênantes), finances (paris, jeux d’argent, sport, spéculation immobilière et boursière).

Chaque lieutenant a une administration composée d’un conseiller juridique et d’un service de comptabilité.

Un régisseur (personne qui manie l’argent) était avec chaque sous-lieutenant et chaque jour il déposait les recettes au comptable référent du lieutenant. Tandis que les sous-lieutenants se réunissaient tous les jours avec le lieutenant pour avoir les directives.

Tous les deux mois, les lieutenants se réunissaient dans le Q.G central à Tokyo avec le grand chef pour définir une stratégie globale et pour parler chiffres.

Dans cette organisation assez concentrée et complexe, Lucy et Rebby relevèrent une petite anomalie. Au début cela semblait insignifiant mais grâce à la découverte d’une comptabilité parallèle, elles découvrirent que les soupçons du grand chef Yamachigu étaient fondés notamment autour du lieutenant s’occupant de l’île principale secteur Sud.

Cela dit, il était étrange que ce lieutenant devienne d’un coup plus sournois, vil et intelligent.

Il avait acquis comme une autre personnalité, une autre prestance. En effet, quand il eut le grade de lieutenants, il avait eu des difficultés à donner des directives claires et avait bien du mal à se faire obéir. Mais tout d’un coup, il était devenu l’homme de la situation. Il était respecté et imposait une certaine fascination pour ses stratégies de développement.

C’était très surprenant et en poussant leurs investigations, Rebby et Lucy comprirent qu’il avait changé sûrement parce qu’il n’était plus tout à fait lui-même. Elles émirent certaines hypothèses et pour pouvoir confirmer leurs doutes, il fallait que Lucy se batte contre lui. Elles étaient quasiment sûres qu’il était manipulé tout comme Naruto l’était. Peut-être qu’elle pourrait connaître enfin l’identité de la personne qui en avait après elle après sa confrontation avec ce lieutenant.

Pendant un midi, Lucy et Rebby décidèrent de faire une pause à cause de leur fatigue. Et surtout parce qu’elles passèrent tellement de temps sur cette clé qu’elle ne faisait rien d’autre.

Aussi Lucy arriva sur le palier avant d’aller sur le toit du lycée. Natsu y était allongé à la même place que d’habitude.

Lucy se plaça à côté de lui.

- Natsu…

Natsu ne répondit pas et ne bougea pas d’un pouce…

Lucy se pencha pour voir le visage de Natsu qui faisait semblant de dormir.

Natsu, viens chez moi s’il te plaît à dix-neuf heures.

Elle lui caressa son visage. Puis elle se releva et partit en cours. Elle lui envoya un message avec son adresse.

Natsu n’alla pas en cours cet après-midi. Il était soucieux et en colère. Il en avait ras le bol qu’elle l’utilisait comme un jouet… Pendant deux semaines, ils sont ensemble puis après elle le rejette, ne lui parle plus, l’écarte de sa vie… Oui il va y aller et lui dire ses quatre vérités.

Alors que son seul plat élaboré mijotait tranquillement, Lucy fit une petite sieste grâce à la voix magique de son documentaliste préféré. Elle avait téléchargé toutes ses émissions et films et les écoutait en boucle. En effet, elle avait toujours eu depuis son dernier entraînement chez les sœurs Vermillon des problèmes de sommeil. C’est pourquoi, dès qu’elle pouvait dormir, elle le faisait. Elle dormait en cours, à la brigade SOS, des minis siestes d’une demi-heure voilà ce qu’était devenu le sommeil de Lucy… Sauf quand elle avait dormi avec Natsu, elle avait dormi d’une seule traite et cela lui avait fait terriblement du bien.

Après la sieste, elle prit une bonne douche, se prépara physiquement et psychologiquement. Cette soirée allait être difficile. Elle devait s’expliquer auprès de Natsu. Lui faire comprendre ses raisons, c’est une chose et arriver à se faire excuser, c’est encore une autre chose…

Quand Natsu sonna à sa porte, Lucy lui ouvrit et lui sourit.

Natsu se contrôla pour ne pas sourire à son tour.

Quand il fut rentré, il apprécia l’odeur que dégageait la cuisine. Elle lui fit la visite des lieux qui était très rapide vu que c’était qu’un appartement composé d’une chambre, un salon, une cuisine, une salle de bains et d’un toilette.

Ils s’installèrent à table. Ils mangèrent dans une ambiance mitigée… Quand Natsu ouvrait la bouche c’était pour parler cuisine ou pour faire des remarques anodines…

Lucy désespérait… ça s’annonce mal. Pensa-t-elle.

Quand le repas fut terminé, elle débarrassa.

- Je vais t’aider à faire la vaisselle… Dit-il d’un ton neutre en s’approchant d’elle.

- ça suffit Natsu, tu commences très sérieusement à m’énerver…Arrête ton cinéma et dis-moi ce qui ne va pas. Je ne sais pas moi hurle-moi dessus, réagit !! Ne garde pas ça en toi, je t’écoute.

- Tu me dis ça ! Mais toi, tu gardes tout pour toi. Tu ne partages rien avec moi. Tu partages plus de choses avec Rebby qu’avec moi. Tu lui fais plus confiance qu’à moi. Tu ne m’as rien dit sur ton entrevue avec le clan Yamachigu alors qu’avec elle tu lui en as parlé.

Tu crois quoi ? ça fait mal d’être mis à l’écart. Moi je pensais avoir été clair avec toi. Je veux tout partager. Je veux vivre avec toi. Je t’ai même embrassé devant tout le monde pour montrer que je n’avais plus peur. Je voulais te montrer que j’étais prêt à assumer notre amour. Que tu pouvais me faire confiance, je t’ai dit que je t’aimais… Et toi, que fais-tu ? Tu me fuis… Tu ne réagis pas… Pourquoi ? Tu ne veux pas de moi ? Si c’est ça dis-le tout de suite…Et arrête de me donner des faux espoirs… Pourquoi m’as-tu demandé de te draguer ? Pour que deux semaines après tu me laisses ainsi sans même de la considération ? Je ne peux plus continuer comme ça. Je veux plus entre nous et pas un je t’aime, moi non plus…

Tout le long de son monologue, Lucy ressentait toute la frustration et la colère de Natsu.

Lucy étreignit Natsu en murmurant son prénom.

 - Ce n’est pas en me faisant un câlin que ça ira mieux….Ajouta-t-il mauvais.

Lucy  desserra son étreinte.

- Je sais… J’essaie de me donner du courage… Viens.

Elle prit sa main et l’entraîna dans sa salle à manger et s’arrêta devant une fenêtre.

Mis à part Rebby, Wendy et toi, personne ne sait que j’ai déménagé… J’ai dû le dire à Wendy parce qu’elle voulait dormir avec moi et Rebby l’a découvert je ne sais pas comment. Sais-tu pourquoi, j’ai déménagé ?

Natsu ne répondit pas.

- À chaque fois que j’allais dans ma chambre, je faisais des crises d’angoisses… Je me revoyais en train de me faire violer par mon propre frère… Je me revoyais en train de mourir dans mon sang… Je voyais tous mes espoirs perdus. Je ne pouvais plus le supporter, c’était trop dur. Je suis partie. Personne n’est au courant parce que je ne voulais pas forcément leur donner mes raisons. C’est dur d’en parler… Je sais que vous avez vu mon cauchemar en direct… Mais… Moi… Je l’ai vécu. J’ai dû une fois de plus me battre, avancer mais j’ai été détruite.

Elle tourna le dos à Natsu. Elle voyait son reflet légèrement déformé par sa fenêtre.

-Puis, j’ai dû combattre mon propre frère en lui causant des lésions qu’il aura toute sa vie… Il a perdu tous nos souvenirs…Et tout ça pour le protéger d’un taré qui en a après moi.

Encore moi et toujours moi le problème… Et je dois vivre encore avec cette douleur et continuer à avancer. Après mon combat, tu sais bien comment j’étais. Une coquille vide et avec ton aide j’ai su rebondir.

Cependant, je ne suis pas tout à fait guérie psychologiquement, Natsu. En plus, je fais encore des insomnies.

Natsu se tendit, se rappelant exactement quelle était la cause des précédentes insomnies.

-Ne t’inquiète pas ce ne sont pas les mêmes insomnies qu’avant. Je ne suis pas affaiblie juste fatiguée. Il s’agit plus de cauchemars voire des frayeurs nocturnes…

Comme je te l’avais expliqué, je ne voulais pas compliquer ma situation alors que je n’arrivais plus à me gérer. C’est pourquoi, je ne suis pas allée vers toi après ma guérison ni après le réveil de Naruto.

Cependant, j’ai dû, malgré moi, me rapprocher de toi, à cause de Naruto qui confondait amour fraternel et le grand Amour. C’était pour lui que je me suis rapprochée de toi et que je t’ai encouragé.

Je t’ai utilisé pour écarter mon frère. Je ne pensais pas que je tomberai aussi rapidement et facilement dans tes bras.

Elle se retourna vers Natsu.

 - Il m’a fallu le temps d’un repas à peine pour que tu réchauffes mon cœur, pour que tu me redonnes le courage et pour renforcer mon âme. Tu es ma force Natsu. Je l’ai compris… Mais …

- Mais ? Demanda-t-il en haussant les sourcils.

- Natsu j’ai peur. Bégaya-t-elle en tremblant. Je suis morte de peur. Dit-elle en mettant ses mains pour couvrir son visage toujours en tremblant.

Natsu, surpris de la voir dans cet état, la prit dans ses bras pour qu’elle arrête de trembler.

- De quoi as-tu peur ?

- De lui… Répond-t-elle d’une voix sourde.

- Lui ? Ne comprenant pas ce qu’elle disait.

Un moment de silence accompagna l’interrogation de Natsu. Lucy s’écarta de ce dernier, se redressa et se mit les mains sur ses bras comme pour se réchauffer.

- Lui. Celui qui a pris possession de mon frère… Je sens que cette personne est vraiment forte. Je crois que pour la première fois, je ne vais pas réussir à la vaincre malgré toute ma force. Expliqua –t-elle en le regardant dans les yeux.

- J’ai senti pendant mon combat qu’il était d’un autre niveau. Je suis terrorisée. Il va revenir pour moi. Il me l’a dit. Expliqua-t-elle en se recroquevillant.

- J’aurai beau faire tout ce que je veux, ce sera fini. Je serai finie, Natsu. Dit-elle en le regardant les yeux brillant.

- Quand tu m’as dit que tu m’aimais… Moi aussi, je t’aime mais c’est égoïste. Tu dois t’éloigner de moi tant que c’est possible parce que je suis condamnée… C’est pour cela que je me suis écartée de toi.

- Si c’est le cas, alors pourquoi me racontes-tu tout ce soir ? Pourquoi ne pas continuer à m’ignorer ?

Elle décroisa ses bras et serra ses poings.

- Je ne sais pas…Parce que je ne veux pas mourir, je veux croire au futur. Je veux croire en nous. Je veux vivre avec toi et je veux voir mes amis heureux. Dit-elle la voix chevrotante.

Lucy regardait Natsu qui semblait perdu dans ses pensées. Elle le laissa seul et fit la vaisselle.

Il digérait les informations qu’il venait de recevoir. Bien qu’il se doutait que Lucy s’était approchée de lui à cause de son frère, le fait d’en être sûr aujourd’hui lui laissait un goût amer malgré lui.

Il regardait par la fenêtre. Il pensait à toutes les explications que lui avait données Lucy. Il était très bouleversé par ce qu’elle lui avait dit. Il savait qu’elle était toujours troublée, il savait qu’elle faisait tout pour remonter la pente. Mais il ne savait pas qu’elle était terrorisée par son bourreau.

Il voyait qu’elle somnolait en cours mais il pensait que c’était normal vu que lui-même il somnolait.

Il aurait peut-être dû aller plus vers elle, en faire plus.

Le claquement d’une porte le sortit de sa rêverie.

Il devait réagir, il ne laisserait plus seule Lucy quoiqu’il arrive. Il regarda vers la cuisine mais elle n’y était plus, n’écoutant que son instinct, il entra dans la chambre qui était éclairée par la lune. Il vit Lucy assise dans son lit regardant par la fenêtre. Il s’assit près d’elle et la serra fort dans ses bras. Tout ce qu’il voulait, c’était d’être près d’elle, la réconforter et la sentir tout près contre lui.

- Je comprends. Souffla-t-il.

- Tu as peur et tu ne sais pas si le mieux est de rester proche de moi ou non. Tu es loin d’être égoïste. Tu sais je suis un grand garçon maintenant, je sais ce qui est bien pour moi, tu n’as pas à t’inquiéter sur mon sort. Ce que je veux, c’est être près de toi et ne plus avoir de regrets. Je veux être avec toi. Dit-il en caressant les cheveux de Lucy.

- Natsu. Merci. Merci Répéta-t-elle.

- C’est normal et c’est tout décidé, désormais je veillerai sur ton sommeil. Tu vivras chez moi et tu dormiras dans mon lit.

- Tu prends des sacrées initiatives, je vois que tu ne perds pas le Nord…

- Non, je dirai plutôt que je ne veux plus te perdre. Tu m’es trop précieuse…

Natsu se pencha et lui fit le bisou ‘du bonne nuit’.

Lucy s’endormit aussitôt tellement qu’elle était fatiguée malgré la sieste qu’elle avait fait au préalable.

Natsu lui pensa et repensa aux paroles que Lucy lui avait dit. Il était tracassé par le fait qu’elle avait encore des problèmes de sommeil. Il se demanda ce que cela pouvait signifier.

Aussi, elle sentait qu’elle perdrait face à ce type… Cela l’angoissa. Lucy n’avait pas l’esprit serein et elle adoptait une attitude de perdante ce qui n’était pas bon du tout. Natsu y pensa toute la nuit et s’endormit d’épuisement.

Lucy emménagea quelques jours après chez Natsu et tout se passait bien entre eux. Les jours s’écroulèrent et Rebby et Lucy continuèrent leur investigation.

Quand Lucy avait raconté son entrevue avec le clan Yamachigu ainsi que ses trouvailles à Natsu. Ce dernier fut impressionné qu’un chef de clan si puissant puisse avoir autant confiance en elle.

- Tu es incroyable ! Je suis fière de toi… S’exclama-t-il.

- Je ne vois pas en quoi… Le clan Yamachigu n’est que des profiteurs qui abusent, volent, violent, escroquent,… des vrais salopards… Bref, tout ça pour dire que je fais leur sale boulot. Mais j’ai trouvé quelque chose sur celui qui me pourchasse… Je sais qu’il travaille avec une branche que le pépé Yamachigu suspecte… Je vais pouvoir me rapprocher et avec un peu de chance connaître son identité.

- Au fait, que vas-tu demander au clan Yamachigu pour tes trouvailles ?

Lucy regardait Natsu et semblait perdu dans ses pensées. Puis elle se mit à sourire.

- Dis-moi Natsu, si je lui demandais de me laisser la ville de Magnolia et de ne plus exercer aucune pression sur les gens ou sur l’économie de la ville… Qu’en penses-tu ?

- Tu es folle !! Il refusera ! S’exclama-t-il.

- Non, il acceptera… Vu ce que l’on a trouvé avec Rebby. C’est du tout cuit. Natsu, je voudrai que tu gères la ville… Je serai là en cas de besoin, mais je voudrais que tu t’en occupes avec tout le gang de Fairy Hope… Faire ce que tu fais déjà mais sur toute la ville… Dis-moi qu’en penses-tu ?

- Je ne sais pas trop. Il faut voir avec les autres… Je dois donner ma réponse pour quand ?

- Dans trois jours, je vais retourner voir le vieux Yamachigu. Donc il me faudra ta réponse avant que j’y aille.

Trois jours plus tard.

L’étoile écarlate s’incrusta dans la maison principale du clan Yamachigu.

Puis, elle trouva le vieux Yamachigu dans le même bureau toujours une tasse de thé à côté de lui.

- J’ai du nouveau sur votre affaire, pépé ! Déclara l’étoile écarlate. 

Le chef Yamachigu sourit en voyant l’intrus.

- Je vois, toujours aussi insolente petite fille…

- J’ai un beau petit dossier à vous montrer. Continua-t-elle imperturbable en montrant une clé USB.

- Bien. Allons-nous installer. Suivez-moi. On va aller dans un endroit sûr dans lequel nous serons tranquilles.

Il la conduisit dans une petite salle secrète qui se cachait derrière sa bibliothèque.

Le grand-père s’assit tandis que l’étoile resta debout.

- Vous avez raison, des personnes profitent de votre organisation… Plusieurs hauts gradés même. J’ai les preuves, tout pour que vous puissiez agir en conséquence de leur trahison. Mais avant, je vais vous dire ce que j’exige en échange.

- Je t’écoute, fillette. Déclara-t-il simplement.

- Je ne veux pas de questions, juste des actes. C’est bien clair… Je veux que vous me laisser la ville de Magnolia. Plus de pression, plus d’échange, rien avec cette ville. Vous disparaissez…

- Alors c’est le territoire que tu veux… Tu veux créer ton propre gang ? Demanda-t-il en plissant les sourcils.

- Je m’en fous de toutes ces histoires, je veux la ville de Magnolia et c’est tout. Redit-elle d’un ton sec tout en approchant son visage du vieux chef.

- Tu me demande une sacrée contre - partie, petite… Dit-il après un temps de réflexion.

- Sachez que ce que je demande est tout aussi important que ce que j’ai trouvé sur vos suspects…

Le chef Yamachigu fronça davantage ses sourcils, assez inquiet.

- Soit, je te laisse le territoire mais officiellement je laisse gérer ce territoire à mon lieutenant de confiance. Tu seras donc un de mes lieutenants… Il se leva et se tourna, ouvrit un tiroir et tendit à l’étoile une bague avec un Y dessus.

- Il ne faut pas que je perde la face. Je pense que ce sera mieux comme cela…

- Marché conclu, je veux bien mais je veux un écrit expliquant que ce territoire est le mien.

- Tu es efficace en affaires. Si tu veux te reconvertir un jour, viens me voir.

Le chef fit l’écrit sur un papier à l’aide d’un stylo inaltérable. Il signa et mit de son sang dessus la signature qui prouva que ce papier était un vrai.

L’étoile écarlate lut et prit délicatement le papier qui faisait office d’acte de propriété.

- Bon passons à mes trouvailles…Dit-elle en souriant, sourire dissimulée par son masque.

L’étoile expliqua qu’il y avait un détournement de fonds et qu’il existait une comptabilité parallèle. Aussi, que le chef Yamachigu n’avait pas accès à tout sur le clan.

- Ce n’est pas possible ! S’exclama-t-il.

- Quasiment tous vos comptables sont dans le coup. Cela fait dix ans qu’il y a du trafic sans que vous le sachiez. Aussi sur vos cinq lieutenants, trois sont corrompus…

- Dix ans et je n’ai rien vu ! Trois sur cinq ! S’étonna-t-il. Comment cela est-il possible ?

- Je comprends votre étonnement mais vous n’avez pas été prudent. Vous faites trop confiance à vos lieutenants. Or, vous devriez savoir qu’ils ont les dents longues surtout le plus âgé, celui qui s’occupe de l’île principale Honshu côté Sud.

Au début, ce dernier faisait des petites magouilles en extra. Petit à petit, son influence s’est étendue à de plus en plus de personnes.

- Et pourtant je le soupçonnais et j’ai envoyé un homme de confiance pour le surveiller. Il m’avait confirmé qu’il y avait anguille sous roche mais que le coupable n’était pas mon lieutenant. Il avait donné le nom d’un Grand frère qui a en plus tout avoué avant que je fasse de lui un exemple.

- Il vous a menti, tout simplement. Ajouta Lucy. Il y a plus de quatre vingt six pour cent de chance que sa famille était prise en otage, c’était pour lui la seule solution. D’ailleurs, après son exécution réalisée par vos soins, sa famille fut victime d’un mystérieux incendie.

Votre personne de confiance vous a tourné le dos aussi.

Votre fils n’est pas apprécié par vos lieutenants ni par vos hommes. Il semble qu’ils ne vous fassent pas confiance pour choisir le bon successeur de votre clan. Aussi, quand il y a près de trois ans, vous avez fait de lui son bras droit, une fronde interne s’est de plus en plus développée.

- Je savais qu’ils étaient assez mécontents de mon choix. Cependant, ils me doivent obéissance aveugle. Je suis le Père, le Chef et je sais ce qu’il faut pour eux. Je leur ai dit et j’étais sûr avoir réussi à les convaincre. J’ai même fait sauter quelques têtes pour montrer qu’il ne fallait pas me contredire. Ajouta-t-il d’une voix autoritaire.

- À priori vos enfants veulent s’émanciper et cherchent à faire tomber le merveilleux père que vous êtes. Répondit Lucy ironiquement.

- Aujourd’hui, ils cherchent à vous éliminer pour imposer leur nouveau chef. Une guerre de succession se fera. Vos trois lieutenants ont assez d’hommes pour renverser ceux qui vous sont aveuglement fidèles.

- Il y a plus de soixante quinze pour cent de chance que, pour le bien du clan, vos fidèles vont se rallier à ceux qui veulent faire le punch. Ils se rallieront pour éviter que votre puissant clan descende dans le classement des gangs les plus influents.

Puis, l’étoile expliqua ce qu’elle avait trouvé sur chaque personne, preuve à l’appui.

Au fur et à mesure, le chef Yamachigu était sidéré et blême, c’était au-delà de ce qu’il pensait.

- Aussi j’ai une mauvaise nouvelle…  Vous et votre famille êtes en train de vous faire empoisonnés.

- Quoi ?

- Comme je viens de vous l’expliquer il y a quelques minutes. Vous vous faites vieux et vos lieutenants corrompus ne veulent pas que votre fils reprenne la succession. En vous éliminant, l’un des trois sera votre successeur.

- JAMAIS ! Cria le vieux chef.

L’étoile rigola et lui passa une main dans les cheveux du pépé. Sans même les tirer dessus, elle retira une touffe de cheveux.

- C’est le signe d’un empoisonnement. Votre médecin familial est aussi dans le coup.

- Ce n’est pas possible, c’est un vieux ami. Il disait que c’était le stress.

- Il vous ment, en fait, vous allez tous mourir.

Une colère noire envahit le chef de gang.

- Je vais tous les tuer !

- Faites ce que vous voulez, peu m’importe. Dit-elle avant de partir.

Le cerveau du vieil homme était en ébullition. Il n’avait pas le choix. Si autant de gradés étaient contre lui. Cela ferait une guerre interne. Son clan serait affaiblit. De plus, il perdait la face car il n’avait rien vu depuis près d’une décennie. Il avait donc besoin d’une aide extérieure et la seule qui pouvait le faire en restant discrète ; c’était l’étoile.

- Attends, petite. Aide-moi…

- Pourquoi aiderai-je quelqu’un comme vous ? Vous avez juste le retour de ce que vous avez semé.

- Tu ne peux pas faire ça, gamine…

- Oh que si… Je n’ai rien à voir avec ces petites affaires. Vous êtes un véritable monstre, truand, assassin, voleur,… Pourquoi vous aiderai-je ?

- Parce que les ordures qui auront ma peau, seront encore plus dangereuses que moi. Je suis tempéré avec l’âge alors qu’eux ce sont des radicaux.

- Je veux bien vous aider mais je veux autre chose en échange… Ajouta-elle après un temps de réflexion.

- Ce que tu veux, tu l’auras.

- Je veux un changement radical de votre politique…

Le vieillard se tendit, son teint blanc sembla encore plus blafard. Consterné par les paroles qu’il avait entendu.

- Plus de chantage sur les honnêtes gens, ni de drogues, ni de marchandage sur les êtres humains. Ajouta-t-elle.

- Tu m’en demande trop, petite. C’est vraiment trop radical… Comment vais-je garder mon statut sans ces ressources?

- Ce n’est pas mon problème, c’est ça ou vous mourrez avec votre famille.

- Laisses-moi réfléchir un peu… Toutes ces informations, il faut pouvoir les digérer.

- Faites comme vous voulez, ce n’est pas moi qui meurt à petit feu…

- Très bien ! Aide-moi et j’accède à ta requête… Dit-il contraint.

- Comme vous le savez, vous faites une réunion avec les lieutenants tous les deux mois.

Réunissez les deux lieutenants non corrompus trois jours avant cette réunion, à ce moment là ensemble nous établirons un plan d’actions. Trouvez une excuse pour ne pas éveiller les soupçons aux autres.

-  Bien… Merci fillette… Dit-il à mi-mot.

- Essayez de ne pas mourir d’ici là et n’éveillez pas les soupçons, pépé.

Elle partit sur ces mots.

Quand Lucy rentra dans la chambre de Natsu assez tard, il était en train d’écrire dans un carnet. Quand il l’aperçut, il traversa la chambre et l’étreignit.

- Comment ça s’est passé ? S’inquiéta-t-il.

- Bien… Elle montra l’écrit disant que la ville de Magnolia était à l’étoile écarlate…

- Incroyable tu as réussi.

- Oui, mais j’ai peut-être réussi à faire mieux…

- Comment ça ?

- Il m’a demandé de l’aider à régler ses affaires. J’ai accepté à la condition qu’il revoit sa politique, plus de drogues, plus de trafics d’organes, de prostitution, etc.

- Il a refusé…

- Non, il a accepté.

- J’hallucine… Tu te rends compte que tu es en train de changer les fondements du premier gang de Yakuza.

- Oui, il était temps que quelqu’un le fasse… Cependant, je vais devoir me battre et cela risque d’être compliqué…

- Que veux-tu dire ?

- Je vais devoir éradiquer la partie corrompue du clan…Et ça va être du boulot…

Il faut que j’établisse une stratégie.

- Je peux t’aider ?

- Pas pour l’instant peut-être plus tard… Au fait, tu écrivais quoi dans ce cahier ?

- C’est une sorte de journal intime… J’ai dans ce cahier, des croquis, des dessins et quelques écrits…

- Oh… Je vois. Il y a des trucs sur moi ? Demanda-t-elle malicieusement.

- Pleins de trucs ! Répondit-il en faisant un clin d’œil

- Je peux jeter un coup d’œil ? Interrogea-t-elle curieuse.

- Non top secret !! Lui dit-il en faisant un petit bisou.

Lucy s’isola quelque peu et resta dans son QG pour établir une stratégie pour aider le chef de gang. De son côté Natsu et sa bande travaillaient sur la nouvelle organisation du gang à l’échelle de la ville, ce qui n’était pas de tout repos.

Alors qu’un soir, Lucy revenait dormir, elle vit Wendy qui était devant la télévision.

Après s’être embrassées, Lucy demanda ce qu’elle regardait à la télévision.

- Roméo et Juliette. Je joue Juliette au théâtre et notre professeur a demandé à ce qu’on regarde ce jeu d’acteurs pour s’aider. Rougit-elle.

- Tu joues Juliette ! Félicitations ! C’est un grand rôle ! Mais ma petite Wendy, il me semble que tu dois embrasser Roméo. Et dis-moi qui est l’élu ?

- Roméo. Répondit-elle d’une petite voix tout en rougissant.

Lucy rigola de l’embarras de sa petite sœur.

- J’ai hâte de te voir jouer. En attendant, je vais regarder la fin avec toi. Enchaîna-t-elle en faisant un clin d’œil.

Quand le film fut fini.

- C’est terrible, pensant qu’elle est morte, il se tue puis elle se réveille et elle voit son amour mort et décide de se tuer… Quand tu penses qu’ils auraient pu vivre heureux ensemble… Déclara Wendy.

- Mais oui !!! Wendy, je t’adore. Lucy embrassa Wendy.

Quelques jours plus tard, Lucy invita Rebby et Natsu à venir la rejoindre.

- J’ai trouvé une stratégie ! J’ai besoin de votre avis, vous êtes prêts ? Demanda-t-elle avec un sourire qui annonçait le défi.

Après explications,…

- C’est dangereux et très risqué, Lucy… Déclara Levy, inquiète.

- C’est fou mais je pense que cela peut marcher… Ajouta Natsu, sérieux.

Après quelques réponses aux différentes questions posées

- Je pense que tu n’as pas le choix… Conclut Levy.

- Mes chers lieutenants… Suivez-moi dans la salle de réunion. Ordonna le chef de clan.

Quand ce dernier ouvrit la porte, il fut surpris de découvrir que l’étoile était déjà présente.

Les deux lieutenants étaient prêts à alerter la garde quand le chef les dissuada.

Une fois qu’ils furent dans la salle.

Le chef expliqua la situation à ses lieutenants loyaux.

- Comment faire pour en finir avec les traîtres ? Demanda l’un des lieutenants.

- Il faut couper les têtes des plus gradées… Les autres, sans leader, suivront le mouvement.

Trois grands lieutenants, des comptables, le médecin du chef, une bonne partie des sous-lieutenants… C’est beaucoup.

- Mais non, vous verrez ça ira tout seul.

Voici le plan que je vous propose. L’étoile l’expliqua en détail.

-  ?? Comment ça ?? Tu es folle, petite ! S’exclama le chef inquiet.

Les deux autres lieutenants étaient également étonnés, déboussolés par le plan que leur expliquait l’étoile écarlate.

L’étoile se mit alors à rire.

- Avez-vous mieux à proposer ? Demanda-t-elle ironiquement.

Les autres personnes se regardèrent, la sueur perlait de leurs fronts. Ils cherchèrent désespérément une autre solution mais rien ne venait. C’était risqué mais ils n’avaient pas le choix.

- Bon alors on commence le plan dès que cette réunion est terminée. Messieurs bonne soirée et pépé mourrez en beauté.

Elle quitta les trois hommes.

Quelques heures plus tard, le plan commença…