Le coeur a ses raisons que la raison ignore...

Quand Galbatorix entra dans la cellule du jeune dragonnier, triomphant, ledit jeune homme était agenouillé dans un coin de la cellule, à penser à la jeune elfe qui avait d'ores et déjà emprisonné son coeur. Il n'entendit même pas le tyran entrer dans la pièce, il était trop occupé à penser à ses yeux, ses yeux d'un bleu pur, tellement pur... 

- Alors, Dragonnier ? Tu ne te défends même plus, maintenant ? Demanda Galbatorix d'une voix doucereuse. Serais-tu plus apte à écouter mes propositions ? 

Eragon sursauta, surpris. Il regarda Galbatorix d'un regard ahuri, puis se ressaisit et répondit : 

- Non . A quoi bon me défendre ? Vous serez toujours meilleur que moi de toute façon. Je ne vois pas en quoi, ça me servirait... 

- A rien, bien sûr. Tu pourrais être très haut placé dans mes rangs, le sais-tu, Eragon ? 

La voix de Galbatorix était très persuasive, mais Eragon ne se laissa pas prendre. Il se souvint tout à coup de Saphira, et remit doucement le contact entre eux, en fermant son esprit à d'éventuelles intrusions. Il regarda Galbatorix, et décida de jouer le jeu. Il dit : 

- Je le sais, mon Roi. Je commence quand ?

Saphira poussa un rugissement dans l'esprit d'Eragon. 

* Petit d'homme, où étais-tu ? Pendant tout ce temps ? Que faisais tu ? 

* Je te raconterais ça plus tard, Saphira, je suis devant Galbatorix là. Désolé. 

- Eh bien, maintenant. Tu feras tes serments plus tard. Mais, dis moi, mes gardes m'ont rapporté que tu regardais une servante avec beaucoup d'attention, quand tu t'es fait prendre ? D'ailleurs que faisais tu ici, Dragonnier ? 

Eragon réfléchit à toute allure. 

- Je voulais vous rejoindre, Maître, mais j'avais peur de déranger. Vos soldats ont vu juste pour la servante, quelle est son nom ? 

* Une femme ? Mais... Et Arya ? Et ...* 

* Une elfe, Saphira. Attends, je t'en prie...* 

- Son nom est Aleisa, Eragon. C'est une elfe capturée, et droguée. Je serais ravi de te la présenter, dans la seconde ! Gardes, apportez Aleisa ! 

Les gardes en pourpre amenèrent aussitôt la femme aux yeux bleus, qui regarda Galbatorix avec fureur. Eragon essaya d'entrer dans son esprit. Mais une emprise de fer essaya de le tuer, une force mentale très grande... 

* Non ! Je suis dragonnier ! Je veux te sauver ! Ecoutes moi, Aleisa ! 

* ... Comment pourrai-je savoir que tu es dragonnier ?* 

* Rugissement de la part de la dragonne.* 

- Bon, je vous laisse quelques temps, à tout à l'heure ! Nous ferons tes serments après, Eragon. 

Ce qu'Eragon ignorait, c'était que Galbatorix avait un plan immonde en tête...