Et les étoiles brillaient...

Chapitre 4 : Chapitre 4.

3370 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 26/04/2022 20:41

Il est l’heure ! S’écria Alma Madrigal, rappelant toute sa famille à l’ordre ; elle ne souffrirait pas d’attendre.


Une nouvelle journée de travail s’annonçait déjà pour les Madrigals ; une journée qui avait commencé aux aurores pour Julieta. Dans la cuisine de la Casita, elle s’affairait depuis les petites heures, afin de concocter suffisamment de mets pour nourrir sa famille, mais également pour soigner les maux et les blessures des villageois de l’Encanto. Une noble, mais non moins éreintante, tâche qui ne minait en rien l’honorable guérisseuse. Elle se donnait corps et âme pour les autres, depuis si longtemps déjà ; y puisant satisfaction et béatitude. Tout comme sa seconde fille.


Luisa ! À la seconde où sa mère l’appela, elle apparut au seuil de la cuisine. Peux-tu…

J’y vais !


L’adolescente de treize ans chargea les plateaux de victuailles pour s’en aller, les déposer dans la charrette à l’extérieur de la Casa Madrigal, faisant ainsi plusieurs allés et retour, à mesure que sa mère remplissait les plats. Julieta souriait chaque fois à sa fille, l’encourageant silencieusement dans sa tâche, alors que le reste de la famille se regroupait pour le petit-déjeuner.


Camilo ! Arrête de te faire passer pour Dolores ! Gronda Félix, en tirant son remuant garçon par son ruana.


Mamà ! Mirabel n’arrête pas de tiré sur ma robe ! Se plaignit Isabela, qui venait d’apparaître, suivie par Mirabel, qui riait en tenant effectivement le pan de la robe de l’aînée, pour se faire traîner au sol.


Allez, tout le monde à table ! Et un peu de tenue, je vous prie. Tempéra Abuela, remettant un peu d’ordre dans la cacophonie familiale.


L’effervescence dura ainsi, jusqu’à ce que le petit-déjeuner soit terminé et tous se soient préparé au départ. Alors, Casita  émit une série de bruits joyeux, ramenant le calme parmi les membres de la famille.


Holà, tout le monde… Luciana apparu alors, à l’entrée de la salle à manger, son sac sur l’épaule et un sourire discret, mais non moins aimable, au coin des lèvres.


Lucia’ ! S’écria Mirabel, sautant de sa place à table, pour courir dans les bras de la jeune Guzmàn ; sa gardienne attitrée.


Pas de don, pas de travail ; pas tant qu’elle ne fût pas un peu plus âgée. Pas de don, donc peu d’importance. Triste réalité pensait souvent la demoiselle, mais elle se réjouissait néanmoins, de s’occuper de la benjamine des Madrigals. Cela témoignait de la confiance, qu’ils plaçaient en elle ; de la place qu’elle avait encore un peu dans le cœur de cette famille. Pourtant, les liens qu’elle avait tissés avec eux, se rompaient un à un, irrévocablement.


Buenos Dìas, Luciana ! Entonnèrent en cœur l’entièreté de la famille, avant de quitter la pièce au compte-gouttes, sans un mot, ni un regard de plus à la jeune fille.


Tous, sauf Julieta et Dolores. 


J’ai laissé de quoi déjeuner, pour vous deux. Dit la première, tout en serrant Mirabel dans ses bras. Oh, et, évitez de vous promener près des abeilles. Agustín s’est encore fait piquer hier, elles sont d’assez méchante humeur. Te amo, mi cosa linda ! Dit-elle, avant de prendre Luciana dans ses bras, avec la tendresse et la chaleur d’une mère bienveillante. Merci encore de t’occuper d’elle, Luciana. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.


Luciana sourit à tant de tendresse de la part de cette femme, qu’elle admirait tant et qui, en dépit du temps passant, lui témoignait la même affection depuis son arrivée dans sa vie. Celle-ci s’en alla rejoindre le reste de la famille, suivit par Dolores. Cette dernière lui sourit à son tour, avant de la serrer brièvement dans ses bras, l’invitant à ce qu’elles puissent se voir plus tard dans la journée. Luciana suivit son amie du regard et croisa celui de Luisa, qui attendait sa cousine pour le départ. Elle lui fit un signe de la main, mais jeune fille n’y répondit pas ; fuyant sa présence. Un soupir s'échappa de la bouche de la gardienne, tandis que Casita refermait sa porte sur les Madrigals ; le calme revenant enfin entre ses murs.


Pourquoi tu es si triste ? Demanda alors Mirabel avec candeur. Tu n’es pas contente de rester avec moi ? Sa lèvre inférieure tremblait de tristesse et d’appréhension.


Ne dit pas de sottise ! Lança Luciana, tout en s’abaissant face à la fillette. Je suis toujours heureuse d’être avec toi, Mimi’. Elle ponctua ses dires par quelques impitoyables chatouilles, qui firent rire la benjamine. Alors, par quoi commençons-nous ? L’accordéon ou le dessin ?


Dessin ! Hurla la petite, tout en détallant pour aller chercher sa boîte à bricolage ; abandonnant pour un temps sa gardienne à ses pensées.


Mirabel et Dolores étaient désormais, les seules Madrigals qui comptaient encore dans sa vie ; pour qui elle semblait avoir de l’importance. Et cela la blessait, atrocement. Ses mires émeraude se posèrent sur une photo récente des fantastiques habitants de la demeure, lui arrachant un nouveau soupire.


Isabela. Elle était toujours en quête de perfection, poussant toujours plus loin ce culte de la princesse, pour satisfaire les attentes de la famille. Dès lors, elle avait négligé leur amitié, constamment sollicité de toute part, par les habitants de l’Encanto. Luciana, elle, lui avait laissé de l’espace pour respirer. Mais ce qui n’était qu’une brise d’air, s’était mué en un canyon les séparant ; elles s’étaient éloignées et perdues.


Camilo. Elle avait, à l’instar de Mirabel, beaucoup joué avec le garçonnet, jusqu’à ce que son don ne lui soit confié. Même s’il essayait encore de la faire sourire, par pure bonté d’âme, elle n’avait jamais vraiment été très proche de lui. Leur relation n’avait pas trop changé, finalement.


Luisa. Luciana ne pouvait s’empêcher de repenser à cette nuit où, elle s’était confié sur la disparition de Bruno ; où elles s’étaient épanchées l’une et l’autre sur leur importance mutuelle. Mais elle aussi, elle l’avait vu s’éloignée d’elle. Par peur des reproches, sans doute la fuyait-elle désormais. Et elle s’en voulait.


Parfois, Luciana se sentait vide et si inutile. Elle comprenait parfaitement la position de Mirabel. Celle de devoir rester loin de ceux qu’elle aimait, parce qu’ils étaient trop occupés ailleurs ; trop sollicités.


De toutes les jeunes qu’elle avait côtoyés, du trio de base, il ne restait plus que Dolores. Qui peu à peu s’éloignait, elle aussi. Non pas par crainte, ni par négligence ou par occupation, mais par préoccupation. À mesure que le temps passait, qu’ils grandissaient, les Madrigals voyaient leurs dons se développer. Ainsi, la jeune Guzmàn voyait-elle sa meilleure amie changer progressivement. Plus absente, plus dissipée, comme si elle vivait dans un univers parallèle ; un univers qui n’était qu’à elle.


Souvent, elle répondait à une question, qu’on ne lui avait pas posé, mais qu’elle avait entendue au loin. Ou alors, elle restait muette, lorsqu’on lui parlait. Rendue sourde par la cacophonie régnant dans sa tête. Une conversation avec Dolores pouvait brutalement s’interrompre, lorsque approchait l’heure où sonnaient les cloches, et qu’elle bouchait ses oreilles si sensibles. Et pourtant, malgré que sa chambre fût insonorisée – ce qui aurait dû lui permettre de se reposer -, Dolores en fermait rarement la porte ; comme effrayée à l’idée d’être coupée du monde ; coupée de son miracle.


Alors, Luciana ne se faisait guère d’illusion. Elle savait que tôt ou tard, même Dolores la laisserait ; même si ce seraient des plus involontaire. Et puis, elle ne pouvait le nier, ce qui la tenait si liée aux Madrigals à l’époque, c’était Bruno. Tant qu’il était là, elle était comme sa fille ; comme un membre de la famille. Une cousine, qui aurait vécu chez sa mère la semaine, car ses parents ne s’entendaient plus et qui, passait quelques jours chez son père ensuite. Mais s’en était fini ; Bruno n’était plus là. Et elle, elle n’était rien de plus, que la jeune fille gardant avec bienveillance Mirabel. Cette dernière ayant peu à peu pris la place que, jadis occupait Luisa dans son cœur. Même si…


Même si, en dépit de tout, elle ne se résolvait pas à cela ; elle ne pouvait l’accepter, ni l’intégrer. Ce pourquoi, elle tentait, encore à ce jour, de renouer le contact perdu. Pourtant, cela semblait un combat perdu d’avance, si la partie adverse ne cherchait pas à voir ses efforts.


Du bruit dans l’escalier, Luciana fit alors face à Mirabel, qui remontait ses lunettes vertes. Elles échangèrent un sourire complice, avant que l’aînée ne lui prenne la main, rejoignant le salon pour s’allonger sur son carrelage et dessiner ; faire corps avec Casita et rêver à des jours meilleurs.

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Le son de l’accordéon n’était peut-être pas le plus au point mais, Mirabel devait pratiquer, si elle voulait progresser. Luciana la corrigeait de l’index, tout en lisant sa propre partition. BOUM ! Les filles sursautèrent au bruit sourd, qui avait raisonné derrière les fenêtres. La benjamine se mit à rire.

Ah ! Luisa revient ! S’exclama-t-elle échangeant un sourire heureux avec sa gardienne.


La petite dernière aimait tant ses sœurs, même si son absence de miracle avait creusé un fossé entre elles ; surtout entre la benjamine et l’aînée. Et la seconde n’était pas encore très douée dans l’art de posé les choses très lourdes délicatement au sol visiblement.


Oui, on dirait bien… Conclu la jeune Guzmàn, retournant à sa lecture musicale.


Une seconde salve de bruit eût lieu, les faisant pouffer de rire un bref instant ; un instant coupé par le cri perçant qui suivit. La partition tomba dans un bruissement de papier ; l’accordéon chut dans une cacophonie venteuse et suraiguë. Luciana se précipita à l’extérieur, avant même d’avoir remarqué la charrette en morceau, et Luisa au sol ; coincée et sanglotante.


LUISA ! Son cris lui arracha la gorge, autant qu’il lui vrilla les tympans, alors qu’elle courrait rejoindre l’adolescente en pleurs. Pleurs de honte ; pleurs de douleurs. Sa jambe coincée sous les débris tremblait et pire encore, saignait abondamment.


Mirabel ! Rentre à la maison ! Tonna la gardienne, ne pouvant laisser la fillette de huit ans assisté à cela. Casita !


La demeure obéit et rentra de force l’enfant, tandis qu’elle pleurait d’inquiétude pour sa sœur. Luciana poussa contre le bois de toutes ses forces, - bien minces en comparaison de Luisa -, pour dégager la jeune Madrigal. Impuissante, elle chercha le regard de l’autre fille et le trouva. Peur. Incompréhension. Impuissance. Douleur. L’adrénaline courue dans les veines de la plus grande, lui fouettant les sangs.


Pousse ! Hurla-t-elle, sa voix trahissant sa propre peur et sa faiblesse.


Et ensemble, elles poussèrent ; ensemble, elles vinrent à bout de ce fichu chariot. Luciana soufflait comme un troupeau de buffles, ses muscles tremblaient, mais la lucidité lui revient. Se jetant au sol, elle inspecta la jambe de Luisa, profondément empalée par un morceau de bois.


J’ai mal… Geignit cette dernière, en lui prenant la main ; devenant pour un temps l’enfant qu’elle était encore sous les apparences.


Luisa, respire calmement. Non, ne ferme pas les yeux ! Regarde-moi, Luisa ! La benjamine s’exécuta, les larmes débordantes de ses yeux noisette. Je suis là… et toi, tu restes avec moi !


Elles avaient peur ; elles étaient dépassées et perdue face aux évènements. Néanmoins, Luciana eût le réflexe d’arracher un morceau de sa jupe, afin de comprimer la blessure et d’endiguer le flot de sang. Le vacarme eût au moins le mérite d’attiré un groupe d’enfant qui jouaient non loin, les poussant à s’approcher.


Allez chercher Julieta ! Vite ! Leur ordonna la plus grande. Courrez, allez ! Elle soupira de soulagement, lorsqu’elle les vit détallés.


Inconsciemment, Luciana s’était mise à caresser les cheveux de sa cadette, tout en maintenant la pression sur la blessure de son autre main. Et elle priait Dieu que tout se finisse bien ; elle priait que Julieta arrive. Ce faisant, elle cherchait à comprendre, ce qui avait pu se produire. Jamais encore, Luisa n’avait été maladroite ; jamais, elle ne s’était blessée de la sorte.


Luciana. La voix de la plus jeune la ramena à la réalité, ramenant à elle, l’immensité vert émeraude de son regard. Je ne suis peut-être pas si indestructible, finalement. Ironisa-t-elle avant de grimacer de douleur.


— ¡Ay, Luisita…, Soupira la jeune fille, un brin exaspéré par ce commentaire. Tu es en piteux état et tout ce que tu trouves à dire, c’est ça ? Tu mériterais que je te file une claque.


Le sarcasme était à peine voilé, car jamais elle ne ferait ça. Surtout pas dans ce genre de circonstance.


Cela fait des années, que tu ne m’as pas appelé comme ça. Malgré la douleur, Luisa sourit, des étoiles dans les yeux, comme retrouvant un peu de ce qu’elles avaient perdu. Mais une ombre passa dans ses yeux noisette. Je suis désolée. Je ne voulais pas te causer d’ennuis.


Chut… Garde tes forces, ta mamà arrive. Les doigts de la plus vieille parcourraient à présent la joue de sa petite sœur de cœur qui, en dépit de son âge, la dépassait désormais prodigieusement en taille.


LUISA ! Le hurlement de Julieta déchira son cœur et son âme ; il était temps de battre en retraite ; de laisser la magie opérée.


Le reste se produisit si vite, qu’il sembla à la demoiselle Guzmàn, qu’un battement de cil était passé entre le moment, où elle était au sol avec Luisa et, l’instant d’après où elle était en train de consoler Mirabel dans la nurserie. La fillette ne parvenait pas à vaincre les émotions qui la submergeaient. La peur d’avoir vu sa sœur si mal. La douleur d’avoir été écartée si brusquement. La culpabilité d’être inutile ; d’être sans miracle. Luciana avait beau s’excuser, la rassurer, elle savait ses paroles vaines. Mirabel ne lui en voulait pas, elle s’en voulait à elle-même. Si bien, que ce fût de chagrin, que la plus petite s’endormit finalement ; laissant enfin la possibilité à sa gardienne de partir, épuisée elle aussi.


Sur le pas de la porte de la nurserie, elle entendit les adultes discutés vivement en bas ; c’était houleux. En passant, elle referma la porte de Dolores, invitant en silence son amie à la paix, au calme et non aux troubles et aux pensées amères. Jetant un dernier regard aux portes lumineuses, elle la vit alors : Luisa à genoux à la rambarde, son front contre les piliers, écoutant en silence. Elle hésita un instant. Finalement, elle la rejoignit, dans le même, religieux silence et s’accroupit à son tour et l’observa.


Ses longs cheveux bruns bouclés, libérées de son chignon, cascadaient follement sur ses épaules trop larges. Ses mains serraient les barreaux de bois ; comme s’accrochant à l’âme de la Casita.


Tu veux savoir ce qui s’est passé ? La plus jeune rompit ainsi le silence de ce murmure.


Seulement, si tu souhaites m’expliquer, Luisita. Répondit l’autre fille sur le même ton, tout en dégageant l’épaisse masse de cheveux bruns du visage de Luisa. Je peux m’en tenir à la version que tu as donné à ta mère.


Son regard cherchant cependant celui de l’adolescente, ne le trouvant guère à cet instant, tandis que ses doigts se perdaient encore dans les boucles brunes.


Je déteste me sentir faible. Tranche Luisa amère. Je ne suis pas faible ! Je ne peux pas l’être ! Le ton monta alors d’un cran, tandis que l’adolescente s’invectivait.


Luisa devenir une… Commença Luciana, en murmurant toujours, pour inviter la demoiselle à garder son calme et ne pas se faire entendre.


Non ! Tu ne comprends pas ! Elle se releva alors, les yeux rouges et la paupière tremblante.


Face à elle, son amie se tût, tout en soutenant son regard. Le sien lui disait : ‘ Alors, explique-moi.’ Luisa se radoucit, honteuse un instant, regardant ses pieds et cherchant probablement ses mots. Elle connaissait Luisa d’assez longues dates, pour savoir qu’elle était profondément contrariée, mais tout aussi honteuse de laisser ses émotions prendre le dessus. Elle considérait ses émotions, comme une faiblesse ; de même peut-être que ses sentiments. Alors, que la tension redescendait, la plus jeune se laissa retomber au sol, dans un bruit lord et mât.


J’étais en colère. Confia-t-elle alors. Et j’avais mal. Avant que l’autre fille ne la rassure, elle la coupa et continua sur sa lancée. Mal physiquement. Mais surtout de te voir me remplacer auprès de Mirabel. Et que Mirabel me remplace auprès de toi. Sa paupière tremblait de plus en plus, alors qu’elle luttait contre le flot de ses émotions. Je n’ai pas le droit ! Je t’ai demandé de t’occuper d’elle et, tu le fais !


La jalousie est un sentiment humain, Luisita. Tu n’es pas indestructible, ni invincible ! On le sait maintenant. Se rapprochant de l’adolescente, Luciana la prit contre elle. Et Mirabel, ne te remplacera jamais. Elle n’est pas toi et tu n’es pas elle. Les bras de Luisa se glissèrent autour de sa taille, l’enfermant dans un étau étouffant. Mais… si tu le veux… J’arrête de m’occuper d’elle.


Non. Luciana retient un soupir de soulagement à cette réponse, pour ne pas blesser l’autre fille. Sinon, je ne te verrai plus. Tu ne me demandes jamais rien… Et si tu t’en vas, alors… Et Mirabel t’aime tellement. Elle renifla pitoyablement.


Le cœur de l’aînée se serra. C’était la première fois que la plus jeune confessait un désir égoïste, mais elle comprenait. Mais cela la blessait aussi. Elle aurait sans doute aimé, qu’au lieu de s’en remettre encore à elle de la sorte, Luisa se soit ainsi décidé à prendre soin de sa sœur.


Je ne te demande, jamais rien, car je n’ai rien à te demander. Dit-elle, posant sa joue au sommet du crâne de Luisa. Parce que je ne veux pas être de ces gens, qui profite de toi. Pas comme ça, Luisa… Elle ravala ses propres larmes, tâchant de rester forte pour deux. Te amo, mi hermanita


Te amo tambièn, Lucia’… Perdona mi… Et les murmures se turent ainsi, alors que les étoiles se mirent à briller.


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