Le dernier mouvement de la danseuse perdue [ Ezarel ]

Chapitre 11 : Chapitre 10 : Diversité, Indépendance, Puissance

3426 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/07/2017 14:38

 

Lazuli prit une grande inspiration.

Sa tenue de combat était prête. Une combinaison souple en cuir noir lui faisait office de seconde peau. Pas d’arme massive aujourd’hui. Une épée ainsi que son essence se suffisaient d’eux-mêmes. Le sang de ses ancêtres coulait en elle à chaque battement, et ses pouvoirs ne tarissaient pas. Ne tarissaient jamais. Face à son miroir, elle ne put s’empêcher de détester le reflet qu’il lui renvoyait. « Tu as raison Ezarel, se dit-elle en se regardant fixement dans la glace, je ne serais jamais plus une princesse. » Elle eut une envie soudaine de se transpercer le cœur, tant elle se haïssait. Mais savoir que Kaléo était en vie l’en empêchait. Il était sa seule raison de vivre. Si elle venait à le perdre de nouveau… Lazuli se secoua la tête. Elle n’avait pas le temps pour d’hypothétiques considérations inutiles. Aujourd’hui était un jour important. Elle penserait à sa mort plus tard.


Dans quelques instants, elle allait recruter les perles d’Eldarya, les façonner, jusqu’à ce qu’elles redeviennent le grain qui a donné naissance à cette perle. Elle allait les écorcher jusqu’à ce qu’ils deviennent indépendants et puissants. Ils allaient souffrir. Et à cette idée elle sourit.

La princesse qu’elle ne souhaitait plus être se cachait dans le corps d’une chef de Garde. Et ça lui convenait. Elle attacha ses cheveux en queue de cheval, et malgré cela ses pointes n’étaient qu’à quelques millimètres du sol. Quatre couleurs : le rouge, le noir, le blanc, le bleu. Blanc pour la peau. Noir pour les cheveux. Rouge pour les lèvres. Bleu pour les yeux.

Elle était prête.

 

Sans plus attendre, elle sortit de sa chambre pour découvrir les potentiels nouveaux visages de l’Azuréenne. La sélection allait être modérée par Leiftan et Miiko, mais pour elle c’est comme s’ils n’étaient pas là. Son libre arbitre était total. Lapis traversa la salle des portes, le marché, pour arriver jusqu’au portail du QG. Sans plus attendre elle sortit, et marcha machinalement vers la clairière de la forêt. Pourquoi ce choix de lieu ? Car le cœur de la forêt battait en phase avec le sien. Le QG d’Eel l’étouffait, elle n’était pas à l’aise entre ces murs bâtis. Alors qu’en forêt, rien ne pouvait arrêter son envol. Et si un arbre décidait de lui barrer la route, elle respecterait son destin et détournerait le respectable végétal en lui faisant une courbette.

Un brouhaha étouffé était percevable. Un brouhaha émanant de la forêt. Combien était-ils ? se demanda Lazuli soudainement perturbée. Elle écarta doucement des feuillages qui l’empêchaient de bien voir… et eut le souffle coupé en voyant l’immense foule qui se dressait devant elle. Non ce n’étaient pas quelques milliers de gens qui étaient venus à sa rencontre, mais tout Eldarya ! Son cœur se serra de joie en voyant la diversité des espèces. Il y avait des vampires, des êtres de la lune, des elfes, des ogres, des fées, des magiciens, il y en avait de toutes les couleurs ! Et que voyait-elle de loin… ? Des… Des Kappas ! Des hommes et femmes qui avaient survécus au massacre de ce diable d’Azgar. Lazuli se dit qu’elle n’avait jamais été aussi heureuse de voir des kappas... Elle avait envie de sourire, mais elle se devait de garder l’image de chef de garde impénétrable. C’est ainsi qu’elle voulait qu’on la perçoive. Ni comme une princesse, ni une danseuse, mais une chef. Le chef de la Garde Azuréenne. Personne ne devait connaitre sa véritable identité. Et son visage resterait de marbre.


A son arrivée, le léger brouhaha qui l’avait guidé se tut. On aurait presque entendu le groupe respirer au même rythme. Leiftan s’empressa de l’accueillir et lui dit :

- Ils n’attendaient que toi. Monte ici pour plus de visibilité.

Il désigna du doigt un rocher d’environ trois mètres de hauteur, qui permettait d’avoir un œil sur l’ensemble de la foule. Aussi fluidement qu’une guerrière, elle fut sur le rocher en quelques secondes à peine. Elle sentait un millier de pair d’yeux la fixer avec intensité. Ils ne furent pas surpris de voir une femme devant eux prétendre être leur chef : ils avaient été prévenus. Et personne n’aurait osé se plaindre d’avoir une femme qui semblait fragile à la tête de l’Azuréenne. Lazuli se racla la gorge. Elle ne devait pas trembler. Et quand elle parla, ce fut d’une voix claire et déterminée :

- Hommes et femmes venus aujourd’hui pour rejoindre l’Azuréenne, je vous remercie pour le déplacement. Je me nomme Lapis Lazuli, mais je vous prie de m’appeler chef. Si vous êtes ici, c’est que la diversité, la force, et l’indépendance, sont des valeurs que nous partageons.

Lazuli marqua une pause, détaillant les visages d’un maximum de personnes. Elle y lisait la détermination, parfois la haine, la rage et la vengeance. Tout ce qui l’animait. Elle poursuivit :

-Et je suis ici pour vérifier que vous répondez à cette devise. Je ne pourrais en choisir que deux cent parmi vous.


Des regards ébahis lui furent adressée. Quelques murmures outrés s’évaporèrent dans la forêt. « C’est injuste… », « On ne savait pas ! », « C’est trop peu », entendit Lazuli.

-Je ne veux pas de protestations ! s’exclama-t-elle. Les seuls sélectionnés sont ceux qui méritent d’être parmi nous. Sachez, avant de vous engager, que la sélection va être dangereuse, périlleuse… mais que le plus dur sera de faire partie de l’Azuréenne. Notre objectif premier est de libérer Eldarya des Hüns, et il n’y a pas de place pour les faibles !!

Elle criait de rage, et des ronces tournoyèrent dans la forêt, des arbres se mirent à danser au gré de sa pensée.

-Alors si vous savez que vous ne pourrez faire face à l’ampleur de la mission, partez ! hurla-t-elle en dévoilant ses dents blanches.

Lazuli avait des airs de panthère, comme si la seule chose qui la guidait était son instinct. Personne ne bougea, et comme un scénario sorti droit d’un film, les hommes et femmes commencèrent à scander « Mort aux Hüns ! Mort aux Hüns ! Mort aux Hüns ! », tel un hymne mortel.

-Très bien, s’exclama Lazuli une fois que le silence était revenu. Que les épreuves commencent !

Un nouveau cri sortit de la foule en délire. Lazuli se sentit importante. L’avenir de ces hommes et femmes étaient entre ses mains félines. Cette responsabilité l’attrayait. Car Lazuli était déterminée à faire d’eux de parfaits soldats destructeurs de Hüns.

La première épreuve qu’elle avait imaginée était un classique. Un combat par binômes avec l’arme de leur choix. Utiliser ses pouvoirs était interdit. Cela lui prendrait du temps de faire le tour de toutes les paires, mais elle allait éliminer la majeure partie dès le début. Lazuli n’avait pas le temps d’apprendre aux membres de l’Azuréenne de manier une arme. Elle était là pour améliorer leurs connaissances, si elles n’étaient déjà parfaites. Et face aux Hüns, quel que soit votre pouvoir, manier une arme était nécessaire.

Autre critère éliminatoire pour Lazuli : l’âge. Elle refusait d’engager de jeunes de moins de quatorze ans, même s’ils pouvaient avoir des pouvoirs surprenants. L’innocence subsistait pour elle jusqu’à quatorze ans. Salir ces jeunes et leur demander de tuer lui était inacceptable. Par contre, après il n’y avait pas de palier. Que les centenaires s’invitent, s’ils avaient les compétences nécessaires. A cet âge-là les doyens sont assez matures pour savoir comment ils souhaitent finir, ou pas, leurs jours. Si leur souhait est de mourir pour une cause qui leur est chère, elle n’allait pas leur en empêcher.

-Je vous demande de vous ranger en binômes, cria Lazuli. Vous devrez combattre la personne qui vous fera face jusqu’à l’épuisement, mais je ne souhaite pas de morts, mesurez votre force et montrez-moi votre technicité. S’il s’avère que vous êtes un chiffre impair, la personne dépourvue de binôme viendra me rejoindre pour effectuer le combat.

Les personnes s’empressèrent de trouver un binôme, de peur de se retrouver seuls, et de devoir faire face directement à Lazuli, leur chef. Son aura était redoutable. Combattre contre elle équivalait à se ridiculiser devant tout le monde. En moins d’une minute, les binômes furent constitués. Lazuli regarda les paires d’un regard satisfait. Apparemment, elle n’aurait pas besoin de combattre l’un d’eux pour l’instant.

- Que la première épreuve commence ! cria-t-elle

Les hommes et femmes de toutes espèces commencèrent à se battre. On entendait des cliquetis métalliques, des vibrations d’armes, des sifflements dus aux frottements dans l’air. Tout fonctionnait comme il se devait. Elle allait commencer à analyser les positions, les différentes techniques, la solidité de ses futures recrues, quand un jeune homme blond s’avança vers elle. Lazuli fronça les sourcils quand elle le vit. Sans savoir pourquoi, elle avait un mauvais pressentiment.

-Tu n’as pas de binôme ? demanda-t-elle sèchement

-Apparemment le destin en a voulu ainsi, fit-il simplement.

Lazuli grimaça. L’assurance dans la voix du jeune homme ne la rassurait pas le moins du monde. Il y avait une pointe d’arrogance dans son attitude snobée.

-Tu aurais dû te manifester plus tôt, tu vas me faire perdre du temps, maugréa-t-elle. Comment te nommes-tu ?

-Kaléo.

Lazuli s’étrangla. Ce prénom… Son cœur se mit à battre sans arrêt, atteignant les mille pulsations par seconde. Ça ne pouvait pas être son Kaléo à elle. Il n’avait que trois ans. Alors que l’homme qui lui faisait face devait en avoir facilement vingt. Et puis ces yeux… ils n’avaient rien à voir avec les siens. Ils étaient d’un jaune lugubre, d’un jaune ambré. Ils semblaient tant lui mentir ! Pourtant, il se pouvait bien que cet homme se nommait juste comme son fils. C’est tout. Rares sont ceux qui portaient ce prénom, mais ils existaient. Elle réussit à se reprendre vite.

-Attends que j’aie fini ma tournée, ordonna-t-elle sans le regarder

Elle s’apprêtait à partir quand il s’agrippa à son bras.

-Attends ! Finis-en vite de moi, posa-t-il en souriant.

-Lâche-moi ! cria-t-elle en se dégageant brutalement. J’ai dit que tu passerais après. Tu dois le respect à ta chef, je t’interdis de poser le doigt sur moi.

Et elle se détourna. Lazuli se dit que ce garçon était une plaie. Et qu’il avait intérêt à être bon, car pour l’instant il n’avait pas fait grande impression. Sans savoir pourquoi, ce garçon ne lui disait rien qui vaille. Elle n’arrivait pas à déterminer son espèce. Ce n’était pas un vampire, elle n’avait pas aperçu de crocs lorsqu’il lui a souri. Ce n’était pas non plus un être de la lune, son teint pas assez clair et son attitude trop snobée. Enfin, elle lui demanderait plus tard, quand elle en aura fini avec lui et ses manières d’aristocrate.

Dans la forêt humide, Lazuli vérifiait avec parcimonie chaque combat mené. Elle vit Leiftan observer également les combats vers l’Est, et Miiko vers l’Ouest. Ce n’était pas plus mal qu’ils soient là finalement, se dit la chef de garde. Elle repéra énormément de jeunes talents, la majorité étaient des vampires. Ils maniaient l’épée à la perfection, ils seraient un atout majeur pour la garde. Avec surprise, elle remarqua des fées maniant le glaive avec fluidité… Et dire qu’elle les a toujours crus capables de soigner uniquement ! De nombreux elfes s’acharnaient à l’aide de dagues, couteaux, sabres, poignards… Le seul binôme de kappas était étrangement talentueux. Un homme et une femme. Quand elle passa devant eux, elle les regarda avec un air approbateur. Lazuli ne put s’empêcher de glisser :

-Mes condoléances. Widar paiera ce qu’il vous a fait vivre.

Ils la remercièrent, et elle continua sa ronde. Lazuli réalisa soudain que ça allait être plus difficile qu’elle le pensait… La majorité de ces personnes étaient talentueuses et déterminées. Se limiter à deux cent personnes, c’était un total gâchis ! Des ogres, des êtres de la lune, et mêmes des yokai, des démons venus des Terres Chijap, étaient prêts à sacrifier leurs vies pour l’Azuréenne. Les yokais étaient des êtres uniques, à qui l’on accordait un respect et une admiration dans tout Eldarya. Ils étaient autant d’excellents combattants que magiciens. Toutes les perles s’étaient vraiment retrouvées ici…

Sans même prendre de notes, elle retint les visages, demandant parfois des prénoms. Cinq cent trente-sept personnes avaient été sélectionnées. Elle les désignerait tout à l’heure. Pour l’instant, elle devait s’occuper de cet homme qui prétendait porter le nom de Kaléo. « Voyons s’il est à la hauteur de la tâche » se dit malicieusement la belle elfe.

Lazuli retourna au niveau du rocher, et cria à la foule :

-Merci à vous tous pour votre participation, vous pouvez cesser le combat.

Des armes furent jetées au sol avec fatigue. Cela faisait bientôt cinq heures qu’ils se battaient sans relâche à la sueur de leur front.

-Je désignerais tout à l’heure les personnes pouvant participer à la seconde épreuve. Il ne manque plus qu’une seule personne à évaluer. Kaléo, montre-toi !

Au loin, Miiko et Leiftan sursautèrent de peur. Ils avaient bien entendu la même chose…Kaléo. Ils se regardèrent avec surprise.

Le jeune homme blond, pas très grand, pas très musclé, aux allures de vautour, scinda la foule en se dirigeant vers Lazuli. Celle-ci descendit du rocher à l’aide de ronces sauvages. Elles la transportèrent avec délicatesse vers le sol, sous la stupéfaction générale. Ils n’avaient eu qu’un faible aperçu de ses pouvoirs, mais Lazuli sentait déjà qu’elle avait gagné leur respect.

Elle fit face à Kaléo.

-Mets-toi en position de garde. Je rappelle les règles, le but est de prouver ta technicité et non ta force. Lorsque j’estimerais en avoir vu assez, je cesserai le combat.

-Entendu, dit-il en dévoilant ses incisives

Lazuli se dit : « Ce sourire détestable me donne envie de transgresser mes propres règles ! »

Autour d’eux, la foule s’agglutina pour mieux pouvoir observer l’affrontement. Il allait permettre à Lazuli de faire ses preuves en tant que chef, et écraser ce moustique blondinet.

-A l’attaque ! rugit-elle 

Kaléo se jeta sur elle. Il avait opté pour une massue, Lazuli pour une épée. Surprise, elle remarque qu’il n’était pas si mauvais que cela. Kaléo se mouvait sans réelle grâce, mais avec beaucoup d’efficacité. La massue était vraiment l’arme qui lui correspondait. Cette arme faisait écho à sa devise de diversité. Rares sont ceux prennent le parti prix de manquer de finesse, et de se ruer tel un prédateur avec une arme de vingt kilos sur le tas. Cette bestialité était souvent évitée car elle était la marque des Hüns…

Lazuli menait sans mal le combat. Mais elle avait l’impression que cet homme cherchait vraiment à l’atteindre. Elle aurait pu l’achever vingt fois depuis le début de l’affrontement. Mais néanmoins, elle était satisfaite du travail de Kaléo. Il n’avait pas l’air essoufflé, mais elle en avait assez vu.

-C’est bon, dit-elle.

-La princesse perdue d’Elefia a-t-elle fini d’admirer mes talents ? demanda-t-il d’une voix doucereuse

Le cœur de Lazuli atterrit dans son estomac. La foule commença à parler, réalisant qui était vraiment la chef de la garde Azuréenne. Elle les entendit murmurer des « C’est elle, moi qui croyais qu’elle était morte… », ou des « C’est pour cela qu’elle a l’air aussi redoutable » , et des « Souhaite-t-elle venger son peuple… ? »

-Comment… m’as-tu… appelée… ? tempêta Lazuli en marquant une pause à chaque mot.

Devant le grondement de colère inhumain de Lazuli, les recrues se turent, et s’approchèrent les uns des autres en reculant, par peur. « Ce n’est pas bon ! » dit Leiftan à Miiko en observant la forêt tanguer anormalement.

Kaléo venait de mettre à jour l’identité de Lazuli devant des milliers de personnes. Maintenant on n’allait plus la voir en tant que chef, mais en tant que princesse. Elle allait le tuer pour cela, c’était évident. Des ronces sauvages vinrent s’accrocher à ses pieds assez forts pour lui soutirer un cri de douleur.

-Tu ne te nommes pas Kaléo ! rugit-elle. Décline ton identité !

Malgré la douleur, le jeune homme blond commença à rire.

-Du calme beauté, je ne voulais pas te blesser.

-Attention à ton langage, cracha-t-elle

Les ronces sur ses pieds migrèrent le long de ses jambes vers son torse. La forêt donnait à Lazuli un élan d’énergie quasi infini. Elle n’aurait aucun mal à en finir avec lui.

-Qui es-tu ?! demanda-t-elle de nouveau, à mesure que les ronces compressaient sa cage thoracique.

L’homme cria de douleur. Il tenta de se dégager tant bien que mal. Ses yeux ambrés se mirent à tournoyer.

-Ne le tue pas ! cria Leiftan en courant vers Lazuli.

Mais elle ne pouvait écouter personne lorsque la rage s’emparait d’elle.

Soudain, le prétendu Kaléo commença à grandir. Ses traits se déformèrent. La foule grimaça de dégoût en voyant que sa bouche se transformait en bec… que ses bras blancs se teintèrent de noir… et qu’en quelques secondes, l’homme n’était plus un homme… mais un faucon. Les ailes noires qui s’ouvrirent déchiquetèrent les ronces, et l’homme-oiseau vola vers le ciel en criant :

-Les Hüns vaincrons ! piailla-t-il en ricanant. Vous êtes ridicules.

-Un arc ! cria Lazuli. Ne laissons pas cet Hün s’enfuir !

Des dizaines de flèches furent lancées çà et là mais ratèrent leur cible. C’était trop tard. Il volait trop rapidement, il était déjà loin. Celui-ci partit en volant vers l’île des Kappas, toujours en feu et en flammes, là où les nomades avaient élu refuge en attendant d’attaquer Eel…

-Les piètres archers qui viennent de le louper sont éliminés ! rugit-elle.

Elle cria en regardant la silhouette du Faucon lui échapper, messager qui allait tout rapporter à Widar. Elle s’était fait avoir. Et désormais, elle ne pouvait plus compter sur l’effet de surprise…Ses poings s’enfoncèrent loin par terre, et elle tordit de rage tous les arbres à des kilomètres à la ronde. Des cris de peurs se firent entendre.

-Vous ! cracha-t-elle à l’égard de ses futures recrues. Si vous osez me voir autrement que votre chef, je vous tue.

Et à cela, elle ajouta :

-Demain sera l’épreuve de personnalité. Vous avez intérêt à être bons pour palier l’échec cuisant que nous avons subi.

Et sur cette phrase cruelle elle partit en fusillant du regard toutes les personnes qu’elle croisait.

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