Regarder l'avenir.

Chapitre 27 : La mort se réveille et c’est la galère.

1321 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:46

Sur l'île des dragons, les vikings s'animaient avec vigueur pour se préparer au combat. Des piques énormes étaient déjà plantées dans le sable de manière à piéger les dragons qui flueraient de la grotte. Les catapultes étaient déjà montées.

Les guerriers aguerris échangèrent un regard nerveux. Ces installations auraient pu être idéalement stratégiques… Mais, dans les circonstances qu'ils connaissaient grâce à ces images, leurs installations pouvaient signer leurs arrêts de mort à tous. Ces installations les gêneraient dans leur fuite face à cet immense dragon.

Stoïck se tenait accroupis et dessinait un plan de bataille relativement simple sur le sable avec sa dague. Stoïck se redressa et s'adressa aux leaders du clan qui l'entouraient.

« Quand on va avoir défoncé cette montagne, ça va être un déchainement d'enfer. »

« Dans mes sous vêtements… Ca va, j'en ai apporté de rechange. »

Les adolescents et certains adultes grimacèrent à la remarque abrupte de Gueulfor. Mais d'autres vikings, dont Harold et son père, se contentèrent de sourire. Ils connaissaient assez l'unijambiste pour savoir que c'était une tentative de sa part pour détendre ce qui était à porter de voix.

Stoïck s'avança en levant le bras à l'attention de ses guerriers.

« Je sais pas comment ça va finir mais ça finit aujourd'hui. »

Sur ce, il referma le point et, immédiatement, ses guerriers en charge des catapultes agir. Ils tranchèrent les cordes qui retenaient celles-ci et projetèrent, ainsi, les projectiles de pierre sur la paroi de la montagne.

Les dragons dans la salle s'agitèrent peureusement. Ils savaient que cela ferait sortir leur dominant de leur tanière. Ils ne savaient pas si c'était une bonne chose mais ce qui était certain, c'était que cela signifierait beaucoup de morts et de blessés parmi les deux races impliquées.

Les rares dragons qui se sentaient déjà impliqués dans la vie de certain viking s'approchèrent de ceux-ci. Pour chercher du réconfort et pour les protéger d'un danger qu'ils savaient, pourtant, inexistence… Ils le faisaient parce qu'ils seraient impliqués dans ce combat.

En quelques pierres fracassées contre la paroi, une ouverture se créa. Un piège mortel dans laquelle Stoïck ne tarda pas à s'aventurer sous les acclamations de ces hommes.

Le chef tourna son attention sur son fils qui avait axé la sienne sur les images des dieux. Il était évident qu'il était terrifié par le sort de son père. Le pauvre garçon se rongeait pratiquement les ongles face aux images de l'avenir qui leur était dévoilé. Et Stoïck remercia les dieux pour avoir un garçon comme Harold… Un garçon généreux, si prompte à donner le pardon. Les dieux savaient que Stoïck avait beaucoup de choses à se faire pardonner vis-à-vis de ce garçon.

Les acclamations se turent progressivement alors que Stoïck fixait l'obscurité calme de la caverne… Un projectile enflammé fut lancé droit dans passage qu'ils avaient dévoilé.

Une multitude de dragons étaient accrochés aux parois de ce passage, à proximité immédiate de la sortie pour les plus proches.

Stoïck n'attendit pas plus longtemps. Il se précipita droit dans le passage en poussant un cri de guerre qui fut, bien vite, repris par les autres vikings.

Cet engagement dans le combat marqua, aussi, l'envol des dragons… Les dragons évitèrent adroitement les coups des armes humaines et continuèrent leur chemin. A la surprise et aux ravissements des guerriers ne tentèrent pas d'engager le combat. Ils s'envolèrent loin de l'île sans une pause.

Dans la salle, la réaction fut tout autre. Ils savaient ce que signifiait ce comportement, cette fois. Et ils savaient tous qu'il n'y avait pas de quoi se réjouir. Bien au contraire.

Les adolescents se blottir inconsciemment contre les dragons qui les avaient adoptés, recherchant le réconfort dans ce lien improbable nouvellement créé.

Harold caressa le museau de Krokmou, nerveux. Les images qui arriveraient bientôt seraient celles de son premier véritable combat. Le premier acte véritablement viking selon les normes des autres membres du clan… Il craignait de ne pas être à la hauteur. Il craignait les possibles résultats désastreux. Il craignait pour la vie de ses proches… De Krokmou qui était immobilisé au milieu de ce terrain de bataille.

Gueulfor fut le seul à exprimer à voix haute la perplexité de tous.

« Et, alors… C'est tout. »

Stoïck regarda les dragons quitter ce qui avait été leur nid depuis des décennies.

« On a réussi ! » Clama le père de Morvik, entrainant les cris de joie de la majorité du village venue pour le combat.

Stoïck, toujours calme, orienta son attention vers le dernier dragon en vue. Le prisonnier, Krokmou. La furie nocturne se débattait avec plus d'acharnement pour se défaire de ses liens, clairement effrayée.

Krokmou poussa un gémissement et enterra sa tête contre la poitrine de son cavalier. Les autres dragons se tendirent… Comme les humains.

« Ca va aller, mon grand. » Souffla Harold.

« C'est loin d'être fini. » Comprit aussitôt le farouche chef. « Formez les rangs ! Restez soudé !»

« Non, il faut fuir. » Souffla Harold, entendu seulement de son père, Astrid, Gueulfor et Krokmou.

Alors que Stoïck se retournait pour faire face au danger, il y eut un sourd grognement et le sol se craquela.

Le souffle de la bête qui accompagnait son cri parvint jusqu'au rivage de l'île, terrifiant l'ensemble des guerriers.

Puis, ils eurent leur première vision du monstre reptilien. En en soulèvement de roches, le dragon dominant se fraya un passage hors du volcan.

Stoïck ferma brièvement les yeux alors que son futur et ses bras droits entamaient une rapide retraite à l'avancée de l'immense dragon. Il avait conduis la moitié du village à la mort !

« Repliez vous ! »

L'ensemble des vikings se dirigèrent en masse vers le rivage avec de grand cris.

Très vite, le dragon qui avait dirigé les autres fut hors de sa tanière.

« Par la barbe de Thor ! Qu'est-ce que c'est que ça ? » S'alarma Gueulfor en s'immobilisant avec son meilleur ami pour observer le mortel dragon sortir de la montagne.

« Odin ait pitié ! » Pria Gueulfor avec de grands yeux.

La dragon massif et immense se redressa et hurla, la tête levée vers le pâle soleil.

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