Regarder l'avenir.

Chapitre 20 : surprise incroyable au retour de raide

968 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:07

La vue d'un bateau s'offrit, soudain, à la vue de tous. Tout le monde murmura. C'était bientôt l'avenir, cette fois. C'était le jour où les dieux les avaient emmenés jusqu'ici.

Krokmou et Harold se tendirent. Cette fois, c'était l'inconnu pour eux aussi. Harold espérait qu'il n'arriverait rien de mal à Krokmou. Que personne ne découvrirait à son propos. Avant l'intervention des dieux, les vikings étaient beaucoup trop hostiles envers les propos. A ce stade de… l'histoire… Sans l'intervention des dieux, ils feraient du mal à Krokmou s'ils venaient à découvrir sa vulnérabilité.

Un bateau passa. Sa coque était endommagée par ce qui avait été, de toute évidence, un jet de flammes.

Les vikings du raide tremblèrent au souvenir du combat tandis que les dragons secouaient la tête, désolés… mais ils faisaient cela pour eux. Ils les protégeaient de la reine. Ce serait un désastre s'ils la poussaient à sortir.

Harold laissa échapper un soupir tremblant en voyant l'état du bateau. Son père en dépit de son attitude restait son père. Harold l'aimait. Il était l'un des rares membres de sa famille qui lui restait… Il ne voulait pas le perdre. Or, Stoïck se mettait toujours en danger.

Stoïck soupira en voyant le regard de son fils. Il savait ce qui lui passait par la tête. Mais, il ne pouvait rien y faire… tant qu'ils étaient en guerre contre les dragons, du moins. Il était le chef de clan. Il devait protéger le village.

Le bateau s'amarra au quai, révélant son mat cassé, sa voile déchirée et trouée et, surtout, les mines défaitistes des hommes et femmes à son bord.

Les combattants descendirent du bateau dans un lourd silence.

Gueulfor interpela Stoïck alors que l'homme s'avançait, un tonneau sous le bras.

« Alors ? Vous avez au moins trouvé le nid, j'imagine ? »

« Jamais de la vie. »

« Ah… Excellent. »

Gueulfor suivit son ami qui était passé devant lui sans s'arrêter.

« J'espère que tu as eu plus de succès que moi. »

Les gens rirent. C'était un euphémisme. Il y avait eu deux élèves très prometteurs dans cette nouvelle promotion. Dont l'un d'eux avait révolutionné, sans qu'il le sache alors, leur relation avec les dragons.

« Bin… Si par succès, tu veux dire que tes petits ennuis familiaux sont terminés… Alors, oui… »

Les yeux d'Harold s'assombrirent aux paroles de Gueulfor qui sembla légèrement gêné. Il échangea un regard avec Stoïck qui sembla aussi désolé que lui.

Avant que le chef n'ait pu demander des éclaircissements, une viking l'interpella.

« Bravo, Stoïck. Tout le monde est soulagé ! »

Harold soupira et détourna la tête. Il avait toujours du mal à ne pas sentir durement le rejet du village. Même après toutes ces années.

Les villageois se tendirent. Voir leurs attitudes envers le fils du chef leur faisait prendre conscience de leur cruauté. Ils avaient accablé un enfant.

« Vous m'avez terrifié, là. J'ai cru qu'il avait quitté le village. » Grommela Stoïck.

Les villageois murmurent des excuses. Harold, de son côté, fut réconforté par l'idée que son père ne se sentait pas assez honteux pour souhaiter son départ.

« C'est avec du vieux qu'on fait du neuf. Hein, Stoïck. » Fit un viking.

« Un ancien fléau. » Déclara un autre.

« Le village prépare une petite fête pour célébrer ça. »

Harold pinça les lèvres aux nouvelles paroles des villageois. Il tenta de ne pas montrer combien il était blessé.

Il leva les yeux lorsque quelqu'un lui prit sa main. Il rougit violemment quand il s'aperçut qu'il s'agissait d'Astrid… Mais, toutefois, il en fut étrangement réconforté.

Un léger coup de tête de Krokmou acheva de lui rendre le sourire.

Stoïck se tourna, inquiet vers Gueulfor.

« Il est parti ? »

« Euh, oui… »

« Aie ! » S'exclama Gueulfor comme Stoïck le frappait avec violence.

« C'est pour m'avoir terrifié. »

« Presque tous les après-midis. Mais, il faut le comprendre. La vie de célébrité, ça peut être très difficile. Il arrive souvent qu'il ne puisse pas se faire un pas dans le village sans se faire assaillir par ses nouveaux fans. »

Stoïck retint son ami en posant une main sur son épaule.

« Harold ? »

« Qui l'eut cru ? Il a un tour de main avec les bêtes. »

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