Regarder l'avenir.
Chapitre 14 : Un dragon descendu est un dragon décédé.
869 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 07:22
La scène reprit sur la vue d'une tour de guet où la classe de dragons était réunie, grillant de l nourriture autours d'un feu de camps.
« Et, d'un seul coup, il a attrapé ma main et il l'a avalé en entier. Et, j'ai vu la tête qu'il a fait, elle avait un goût exquis. Il a sûrement répandu la nouvelle parce que, à peine un mois plus tard, un autre est venu et m' bouffé la jambe. »
L'ensemble de la classe (en dehors d'Harold) était suspendu aux paroles de Gueulfor. A l'histoire de l'homme, ils eurent tous une réaction identique.
« Woua ! »
Harold leva les yeux au ciel à la réaction unanime de ses camarades de classe. Les adultes rirent comme les élèves en question rougissaient.
Bâtonnet s'emballa immédiatement. Sans remarquer les regards irrités de sa voisine, Astrid.
« Ca doit faire drôle de penser que votre main était dans un dragon. Genre si votre esprit avait encore le contrôle de votre main, vous auriez pu tuer le dragon de l'intérieur en lui écrasant le cœur ou je ne sais pas... »
« Je vous jure, ça me met tellement en colère… » Le coupa Morvik. « Là, tout de suite… Je vais venger votre belle main et venger votre beau pied aussi. Je vais couper les jambes de chaque dragon que je vais combattre avec ma figure. »
Les dragons s'agitèrent, mécontent et inquiet.
Les vikings, eux, se retenaient de rire de la vantardise outrageuse du jeune homme.
« Non, non… C'est les ailes et les queues que vous voulez en fait. S'il ne peut pas voler, il n'ira nulle part. Un dragon descendu est un dragon décédé. »
La culpabilité se peignit sur le visage d'Harold, comme sur les images du passé. Harold fut, cependant, rapidement tiré de ce ressenti négatif par Krokmou qui lui donna un coup de tête amicale qui voulait tout dire.
Les dragons qui avaient regardé hostilement l'adolescent se détournèrent, plus détendus. Après tout, si le premier concerné ne lui en voulait pas, ce n'était pas à eux de garder rancune.
Les vikings, en particulier les proches d'Harold, sourirent légèrement à l'amitié entre ses deux là. Ils ressentirent un peu de tristesse et de culpabilité en pensant à tous les dragons qu'ils avaient abattus de cette manière. Mais, après tout, ils étaient en guerre. Les pertes avaient été grandes dans les deux camps.
Gueulfor bailla et déclara qu'il allait se coucher.
« Vous devriez en faire autant. Demain, on attaque les gros méchants. Lentement mais sûrement, nous progressons vers le cauchemar monstrueux. Et qui gagnera l'honneur de le tuer. »
Un balayage montra l'ensemble de la classe regardant enthousiaste. Puis, on vit une place vide, là où avait été Harold alors que Kranedur estimait que ce serait lui l'heureux élu.
« Ca va être moi. C'est mon destin. Regardez. » Se vanta Morvik.
« J'y crois pas ! Ta mère t'a laissé te faire un tatouage ? »
« C'est pas un tatouage ! C'est une marque de naissance. »
Astrid remarqua alors qu'Harold quittait le groupe à pas pressés. Elle le regarda partir, intriguée.
Astrid souffla. Elle avait été déçue qu'Harold parte. Tout simple parce que c'était l'adolescent le plus mature.
Harold lui jeta un regard, surpris que la jeune fille ait été assez intéressée par lui pour le suivre du regard.
Leurs regards se croisèrent par inadvertance et ils rougirent en détournant le regard.
« Je suis près de toi depuis ma naissance et ça, ça n'était pas là avant. »
On retrouve Harold dans la forge. Il écarte des feuilles de son carnet et l'ouvre au premier croquis qu'il a fait de Krokmou.
Il y ajoute l'aileron manquant.
Après quoi, on le voit au travail, maniant les différents outils et machines sans difficultés.
Et enfin, la scène finale. Il déploya un aileron fait de fer et de tissus, destiné évidemment à remplacer celui manquant de la furie nocturne.
Les regards se portèrent vers le dragon noir qui leur donne un sourire et redresse sa queue pour leur montrer l'aileron artificiel fabriqué par l'apprenti.