Le Sacre

Chapitre 5 : LA PRINCESSE DES TUNNELS II

4035 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 08:14

LA PRINCESSE DES TUNNELS II

 

La voiture se souleva violemment alors que le souffle en envahissait l’intérieur. Pendant quelques secondes, Sahane eut l'impression que leur véhicule s'apprêtait à faire un visage serré dans les airs, puis elle prit conscience qu'il était en train de se retourner. Sans même y penser, elle s'était penchée brutalement en avant dès que le souffle les avait atteint, protégeant Plume du pire. C'est au moment où le flanc droit percuta violemment le sol que les choses devinrent confuses. Elle ne pensa qu'à protéger le petit changeforme.

La voiture était sur le côté et – penchée dans cette position – elle n'arrivait pas à atteindre sa ceinture. C'est Pietro qui la détacha et la tira, ainsi que Plume, hors du véhicule. Le temps qu'elle comprenne ce qui venait de se passer, il s'était de nouveau engouffré dans la carcasse pour en extirper Kino. Le jeune homme hurlait de douleur, son flanc gauche brûlé et découvert ; la chair noircissait déjà. Mais Sahane n'arrivait pas à entendre ce qu'il criait, comme un sifflement continu dans son oreille.

« ...ette ! » Hurla Oto, le seul à être debout. 

C'est à ce moment qu'elle vit qu'il avait sorti son arme et visait par-dessus la carcasse de la voiture. Il se baissa brutalement et Sahane vit passer un objet cylindrique, laissant une traînée de fumée derrière lui. La roquette détona dans la forêt derrière eux.

Cette nouvelle explosion sembla signer le retour de l'ouïe de la jeune femme.

«  … Va bien ?! » Lui hurla Pietro, penchée au-dessus de Kino.

Elle acquiesça sans réfléchir, regardant partout autour d'elle. Lapias n'était pas encore sortie de la voiture.

Relâchant Plume, elle voulut rentrer par une portière défoncée mais Oto la retint d'une main.

« On est attaqués ! Quatre ou cinq. Roquettes et mitraillettes bas de gamme. Des bandits. »

Sahane n'était pas une idiote, elle avait bien compris ce qui se passait. Elle n'en était pas moins perdue. On l'avait entraînée à être une combattante, pas un soldat. Ce n'était pas du tout la même chose de s’exercer avec des gens qu'elle avait connus depuis toute petite et de se retrouver confrontée à une véritable attaque sur un terrain inconnu.

« Je dois les contourner, s'entendit-elle crier. Vous pourriez me faire une ouverture ? »

C'était l'enseignement de Yamcha qui remontait à la surface. En combat rapproché, en les prenant à revers, elle pourrait facilement se débarrasser d'eux, qui que soit les « eux » en question. Encore fallait-il réussir à les contourner.

Oto tira deux fois au-dessus de la carcasse, mais ses balles ne produisirent pas d'autres effets que de se perdre dans la végétation. Sahane jeta bien un coup d’œil mais elle ne distinguait personne dans la pénombre du sous-bois. Elle entendait très bien les tirs cependant, sifflant au-dessus d'elle, les balles s'écrasant au sol devant la voiture, ou percutant ce qui servait de flotteur au véhicule. Par chance, le réservoir n'était pas de ce côté-là et inatteignable pour eux.

« Hors de question. Prends Plume, le bâton et cours. » ordonna soudain Pietro en montrant les bois de l'autre côté. 

Elle pourrait en effet facilement les rejoindre sans être touchée, puis s'y perdre et ils ne pourraient jamais la retrouver. Mais ensuite ? Elle aurait abandonné ses camarades à la mort et ne saurait même pas où aller pour rejoindre les bases du Nord. Même si c'était Pietro, elle n'hésita que quelques secondes à lui répondre.

« Tu peux rêver. Je reste. Occupez les quelques secondes et je passe ! »

Elle ignorait si elle donnait vraiment l'impression d'être assurée. Son cœur battait la chamade et elle serrait ses main autour de ses cuisses pour s'empêcher de trembler. Jamais elle ne pourrait maintenir son assurance jusqu'au bout du combat, mais elle devait au moins essayer.

« J'ai une idée ! » lança soudain une voix si petite qu'elle aurait pu la rater au milieu du chaos.

Tous se tournèrent vers Plume. Le chat volant s'entoura de fumée comme il avait l'habitude de le faire et brusquement ils faisaient face à une roquette de modèle militaire standard, flottant dans les airs.

Oto et Pietro se regardèrent pendant quelques secondes. Elle était sûre que Pietro allait refuser. Il se prenait pour son protecteur et allait probablement tout gâcher dans l'objectif stupide de la garder hors de danger. Elle se décida à partir quoi qu'il dise et jeta un petit regard à son ami. C'était pour lui qu'ils auraient tous dû s'inquiéter.

« C'est d'accord. »

La jeune fille écarquilla les yeux et échangea un bref regard avec Plume. Ils avaient donc un plan. Ils s'accroupirent tous derrière la carcasse de leur voiture, sous les tirs ennemis. Kino grognait toujours de douleur mais il faisait de son mieux pour ne plus parler, une main pressée sur un bandage fait à la va-vite tout autour de son torse.

« Prends ça ! » lui ordonna Pietro en détachant l'arme de poing de Kino de sa ceinture. 

Elle contempla l'acier noir du pistolet pendant de longues secondes. Ce n'était pas ainsi qu'on lui avait appris à se battre. Elle savait le manier bien sûr, mais Yamcha leur avait toujours enseigné à ne pas utiliser des armes pareilles. Elle fit non de la tête, mais le blond lui fourra le métal froid dans les mains.

« Prends-le ! »

La jeune femme eut un geste désolé et rangea rapidement l'arme dans son sac, juste à côté du bâton magique. Elle n'avait pas le temps de discuter plus longtemps, et si cela pouvait le rassurer, elle ne s'en priverait pas.

Quelques secondes plus tard, c'est elle qui propulsa la roquette-Plume dans les airs, lui donnant une trajectoire en cloche vers la forêt.

« Roquette ! » cria une voix de femme.

Les buissons se mirent à frémir tandis qu'on bougeait à l'intérieur pour ne pas se retrouver prisonnier de l'explosion. C'est à ce moment qu’elle se jeta vers l’avant. Elle n'eut le temps que d'entendre Pietro tirer, puis un cri de douleur derrière un arbre.

Elle avait parcouru les trois quarts du chemin quand ils comprirent la supercherie et que les balles se mirent à siffler autour d'elle.

Tu n'es pas plus rapide qu'une balle, mais tu es plus rapide que ceux qui tirent. En pleine course, tu n'as qu'à bouger d'un rien pour les empêcher de t'atteindre.

Yamcha ne mentait pas. Elle était un maître d'arts martiaux, avec des réflexes plus élevés que presque toute l'espèce humaine. En course, elle vira à gauche, puis à droite, puis plongea vers l'avant. Les balles sifflaient autour d'elle mais Sahane savait que les plus proches n'étaient dues qu'à la chance. Le dernier plongeon la fit rentrer dans la forêt et elle vit une feuille explosée sous un tir juste devant elle, mais les tirs s'estompaient déjà.

D'une simple impulsion, elle se propulsa dans les airs, brisant trois branches avant de se rétablir au cœur du feuillage d'un grand arbre. Le temps qu'elle saute sur l'arbre le plus proche et les tirs avaient déjà cessés. On l'avait perdue de vue. Et elle en avait presque oublié son cœur qui menaçait de défoncer sa cage thoracique avec un pareil rythme.

« On a une évadée !

- Elle est de notre côté, faites gaffe !

- Où est la roquette ?! »

Ils n'avaient pas retrouvé Plume, ce fut bien la seule chose qui la fit sourire. La fusillade s'était aussi calmée, elle entendait de plus en plus souvent les détonations des armes standards de Pietro et Oto, et de moins en moins souvent les autres.

C'était à elle de les retrouver maintenant.

Vous n'êtes ni des armes, ni des tueurs. Vous êtes des humains, à ceci près que vous avez appris à maîtriser l'énergie élémentaire qui nous relie tous. Concentrez-vous et vous la percevrez partout où elle se trouve. Y compris chez les autres.

Perchée sur une petite branche, Sahane ferma les yeux et tenta de laisser l'énergie l'envahir. Tout ce qu'elle perçut d'abord, ce fut le son de son propre cœur, le bruit assourdissant du sang qui se répandait dans tous son corps, les frissons qui la recouvraient presque entièrement. Sa propre peur. Elle n'arriverait jamais à rien si elle se laissait ainsi dominer par ses émotions.

Un craquement assourdissant la fit se retourner d'un coup. Quelqu'un courait dans la forêt, à une douzaine de mètre. Des frissons recouvraient son corps aussi, alors qu'il entendait les balles siffler autour de lui. C'était le plus proche. Et il était tout aussi effrayé qu'elle. Ils ne s'attendaient pas à une résistance, comprit la jeune fille. Cela n'avait rien à voir avec leur chargement, ils n'étaient attaqués que parce que les forêts n'étaient plus sûres depuis que Piccolo avaient fait ouvrir toutes les prisons.

D'un bond silencieux, elle se jeta dans un autre arbre. Les feuilles l'accueillir dans un bruissement léger et son équilibre la fit se rétablir aisément sur les branches, sans qu'un seul craquement ne soit perceptible. En deux autres bonds, elle était au-dessus du bandit. Il était plus vieux qu'elle ne l'imaginait, le haut de son crâne commençait à se dégarnir. Il serrait contre lui un petit fusil d'assaut, l'index déjà sur la gâchette. Il avançait à pas prudents, tournant sur lui-même un peu trop souvent pour couvrir ses arrières. Soudain, il fut attiré par un frémissement dans un buisson et pointa son arme dans cette direction, lui tournant le dos.

« Un tigre ! » beugla-t-il. 

Le temps qu'il appuie sur la détente, le félin en question s'était déjà évaporé et Sahane était déjà derrière lui. D'un seul coup du plat de la main, elle le fit voler sur plusieurs mètres, jusqu'à ce qu'il croise un arbre et le percute de plein fouet. Un craquement de mauvais augure se fit entendre et son nez laissa une traînée de sang sur le tronc alors qu'il retombait lentement au sol. La jeune femme grimaça, elle y avait sans doute été un peu fort ; ils n'étaient pas des combattants après tout, juste des imbéciles avec une arme dans les mains. Elle n'avait jamais réellement frappé quelqu'un qui n'était pas lui aussi entraîné aux arts martiaux.

Plume se glissa jusqu'à elle, ayant repris son apparence normal. Elle lui sourit.

« Tu maîtrises de mieux en mieux ton tigre. Tout va bien ?

- Rien de cassé. Et lui ? »

La jeune fille haussa les épaules, même si elle regrettait un peu d'avoir frappé si fort, elle ne pouvait trop s'en vouloir dans une situation comme celle-là. Elle allait repartir quand un grésillement la fit se rapprocher de l'homme à terre. À sa ceinture pendait une sorte de talkie-walkie qui s'était allumé. Sahane aperçu aussi une arme de poing et la lança dans les fourrés plus loin après en avoir retiré les munitions. La radio s'était tue, mais elle recommença à grésiller dès qu'ils se retournèrent et une voix de femme se fit entendre, paniquée.

« Jeff, tu entends ? Jeff ?! Écartez-vous tous de la route, Piccolo va faire sauter la... »

Avant même qu'elle ne finisse sa phrase, une lumière intense pointa entre les feuilles à droite de Sahane. Elle ne crut même pas à une torche, reconnaissant immédiatement son origine. Sa bouche s'ouvrit en un cri pour avertir Pietro, qui devait encore se trouver sur la route. Elle ne sut jamais si son appel allait être muet ou non, le bruit de l'explosion la rattrapa et étouffa tout ce qu'elle pouvait entendre.

Perdue dans la lumière et dans le son de cette destruction, elle se souvint que la route se situait entre les zones 23 et 24. Elle ne se souvenait plus de quel côté elle était et se demandait, absurdement, laquelle avait été choisie cette année. Cela ne pouvait être que cela, aucune arme terrestre n'atteignait le niveau d'un tir de démon : la zone choisie cette année était proche. Seuls les plus grands experts en arts martiaux pouvaient espérer réussir pareils exploits. Et seul Piccolo Daïmao avait un goût prononcé pour la destruction de pays entiers.

Aveugle et sourde, elle battit des mains pour attraper Plume et le serrer contre elle pendant qu'elle faisait barrage avec son corps pour le protéger de son mieux. Elle sentit la chaleur lécher son dos et sut qu'elle était tournée dans la bonne direction. Une seconde explosion retentit, puis une troisième. Il y en eu sans doute d'autres mais le son ne lui parvenait plus à ce moment.

Lorsqu'il revint enfin, ce fut sous la forme d'un tir de fusil, d'un cri de douleur, puis de nouveaux cris, où se mêlaient des voix connues et inconnues.

« La voiture !

- Ils sont à découverts !- Roquette !

- Maintenant ! Go, go ! »

Sahane voulut courir vers la lisière de la forêt, mais l'explosion retentit avant même qu'elle ne voit la route. Cette fois, elle entendit très bien le cri qui s'échappa de ses lèvres. Un « non ! » qui lui déchira les cordes vocales et se mua en lamentation. Elle faillit étouffer Plume à le serrer contre elle mais c'est lui qui la ramena à la réalité.

« Ils arrivent » tentait-il de lui faire comprendre.

La radio avait repris sa litanie mais c'était une voix d'homme cette fois-ci.

« Greg, t'es là ? Ils ont eu Jess aussi. On en a toujours une quelque part de notre côté. On a plus de réponse de Jeff non plus.- Elle a peut-être sa radio, fais gaffe. »

Il n'y eut pas de réponse, mais Sahane en savait assez. Même dans le chaos généré par l'explosion, ils allaient la rechercher et ils étaient encore au moins deux. Elle avait l'occasion de faire quelque chose pour Pietro, Oto, et tous les autres. Qui que soient ces hommes, elle n'allait pas leur faire le plaisir de fuir. Instinctivement, sa main se glissa dans son sac pour se refermer sur une arme.

« Reste ici » murmura-t-elle à Plume.

Sans attendre sa réponse, elle bondit dans l'arbre le plus proche et disparut dans le feuillage. De la poussière apportée par le souffle résiduel balayait toute la lisière de la forêt, se déposant sur toutes les plantes et donnant une teinte grisâtre aux feuilles déjà pâles. Il allait être difficile de se déplacer en silence sans faire réagir ce dépôt mais elle doutait que les bandits soient assez attentifs pour noter de la poussière qui tombe.

Sahane ferma les yeux et essaya de nouveau de s'apaiser pour les sentir, mais son esprit la ramena vers là où elle avait abandonné la voiture. Elle ne sentait plus rien là-bas, plus d'énergie, plus de respiration, pas même un mouvement. Son cœur s'accéléra follement mais cette fois-ci, ce n'était pas de la nervosité. Elle voulait retrouver ses hommes, celui qui maniait les roquettes, et tous les autres. Elle allait les retrouver, pour Pietro. Pourtant, la jeune femme n'arrivait pas à se concentrer assez fort pour les localiser. Tous ce qu'elle percevait, c'était la mort et la destruction. L'odeur de brûlé de la forêt de l'autre côté de la route, un souffle continu en provenance de la zone entièrement dévastée, le bruit de centaines d'animaux au ras du sol qui fuyaient la zone.

Un craquement. Tout proche.

Restant au-dessus du sol, elle bondit sur un autre arbre pour le voir approcher. L'homme tenait une petite mitraillette dont il tournait le canon partout autour de lui, au moindre bruit, mais pas vers le haut. Il devait dépasser la quarantaine, avec de longs cheveux blonds et sales, ainsi qu'un début de barbe d'une couleur plus sombre. Elle ne pouvait sentir son cœur mais elle le savait nerveux, tout comme ses collègues. Il ne portait pas de lance-roquette, mais il pouvait très bien l'avoir déposé plus loin. Sahane serra ses doigts autour du manche de son arme.

Elle atterrit dans son dos, assez lourdement pour qu'il l'entende et se retourne vers elle. La combattante avait déjà lancé son mouvement, tournoyant sur elle-même pour lui donner de l'amplitude pendant qu'elle criait.

« Bâton, grandis ! »

Le petit morceau de bois qu'elle tenait obéit instantanément et se transforma en longue perche. Un claquement de mauvais augure retentit quand son extrémité percuta les mains du bandit. La mitraillette vola dans les airs sans avoir tiré un seul coup de feu. Sahane se mit à courir vers lui, à une vitesse telle qu'elle fut sur lui avant qu'il ne prenne complètement conscience de la perte de son arme. La jeune femme n'eut que le temps d'entendre un « Merde ! » désespéré. Elle ne prit aucun risque, sautant dans les airs et lançant sa jambe en avant pour un coup de pied retourné qui le catapulta au sol, à plusieurs mètres de son point de départ.

Aux pieds de quelqu'un.

Sahane le vit au moment de se réceptionner. Elle tenait déjà son bâton à deux mains, pointé vers lui. Le bandit était plus jeune que son compère, ses cheveux étaient courts et bruns, même son début de barbe avait été taillé pour ne paraître daté que de trois jours. Il tenait un petit pistolet, pointé vers elle mais il n'avait pas tiré. Il hésitait, la main légèrement tremblante. Elle ignorait pourquoi mais savait que dans ces conditions, elle pourrait facilement esquiver s'il tirait. Peut-être n'en aurait-elle même pas besoin.

« Baisse ton arme et je ne serais pas obligée de m'occuper de toi aussi. »

Elle espérait sonner menaçante et devait avouer qu'elle avait plutôt bien réussi. Les mots étaient sorti d'entre ses dents, pleins de rage et de colère, mais au moins ils avaient rempli leur office. L'homme garda son arme levée, pourtant.

« Greg ? » tenta-t-elle, en se souvenant des deux voix entendues tout à l'heure.

Il acquiesça.

« Tu es le dernier ? »

Il opina encore, avec moins de conviction cependant.

« Tu peux encore t'en sortir sans rien de cassé et emmener les autres loin d'ici. Baisse ton arme. »

Ils restèrent ainsi pendant près de dix secondes à s'observer en silence. Sahane hésita plusieurs fois à simplement se jeter sur lui à pleine vitesse, il n'aurait pas le temps de la toucher, mais elle ne pourrait pas contrôler pleinement sa force dans de telles conditions. Même si quelque chose en elle ne désirait rien d'autre que de lui faire très mal, tout le reste de son être lui hurlait de ne pas le faire. Et puis, il hésitait beaucoup trop pour tirer maintenant.

Greg finit par baisser son arme, le canon pointé vers le bas. Elle s’efforça d'afficher un sourire confiant et se détendit un peu.

« Bien, et maintenant tu va me dire... »

La détonation faillit la faire sursauter.

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