Liés

Rappel : Je tiens à rappeler que le manga ou l'anime Dragon Ball/Z/Super/GT ne m'appartient pas. Sur ce bonne lecture. 

Le rugissement du vent frottait aux oreilles de la machine au foulard. De ce vacarme pire qu'un avion de chasse, un bras gonflé de muscles s'étendit tel un missile qui finit par percuter la blonde dans sa garde levée ! Par la force apposée par son poing, le saiyan enragé emmena sa cible jusqu'à ce que ces derniers s'éclipsèrent de la vue des deux autres spectateurs. L'air désarçonné de Salshifi décrivait la

situation : Cauchemar. Yeux virés dans la direction où un combat inévitable avait déjà commencé, C-17 restait figé. Frustration et déception. C'était ce que son visage dégageait. Ainsi, ses yeux coulissèrent lentement vers le jeune homme sur le rocher, le plus faible des deux. Plongeant ses yeux cyan dans les siens, l'android ressentit un malaise. Puis, d'un rictus m'en foutiste se voila la face, bien que ce sentiment perdurait. De son côté, Salshifi devant l'air désinvolte de C-17, vit son corps se saisir de légers tremblements. Ce regard le rendait tellement malade que son cœur s'enflammait, ses yeux cyan s'assombrirent. Son regard si noir amena C-17 à réagir "À ce que je vois, je suis tombé sur un mauvais perdant comme C-18... Arrête de te la jouer, car si je veux, le scénario de la dernière fois peut très vite se reproduire." Sa voix le tiraillait jusqu'aux fins fonds de ses entrailles, l'hybride bandait déjà ses muscles, il était prêt.

Loin de là, deux silhouettes parcouraient les airs. La vitesse à laquelle ils transperçaient les cieux produisait un sifflement insupportable qui pouvait meurtrir le tympan de quelconque être logique. L'acteur principal de ce désordre tentait d'abattre le dernier rempart qui lui résistait. Sa chevelure blonde qui faseyait dans tous les sens, la garde dans laquelle cet énergumène forçait, cette dernière le fixait droit dans les yeux avec une pointe d'agacement 'Pour qui il se prend... À m'agresser de nulle part !' Pensait-elle en sourcillant. Dans ce voyage brutal, en un mouvement, elle brisa avec autorité la propulsion de son adversaire, l'éloignant sur une bonne distance. "Ergh. En dirait que personne t'a appris les bonnes manières" Ce dernier ne répondit point à ce commentaire, cependant, ce fut au contraire un violent barrage de coups féroces qu'il donna en réponse à la blonde, forcée qu'à être sur la défensive. 

"Raaaaahhh !" Dans la garde de C-18, Vegeta trouva un angle près du foie, l'écrasant avec son poing. La blonde crispa un peu le visage, le temps de se ressaisir, elle avisa une jambe ruée vers son visage. Dans son élégance, elle l'évita en penchant légèrement le bassin en arrière sous le regard surpris du guerrier agressif. Ainsi, une série de tentatives d'attaques calculées et dangereuses s'enchaînaient sur la machine qui s'en sortait tant bien que mal avec la même élégance. Ses mouvements fluides commençaient à agacer Vegeta. Cela paraissait telle une danse gracieuse, elle ne produisait absolument pas d'erreur dans ses mouvements. Dans une autre de ses phases, Vegeta intercepta le contre du pied de son adversaire visant son bras blessé. Ramené de force par le saiyan doré, un rictus doucereux se forma sur le visage de C-18, et avec une impulsion sur sa jambe emprisonnée, elle lui infligea un féroce enzuiguiri !

"Argh !" S'écartant avec sa vue trouble et les oreilles sifflantes, par pure volonté, il se ressaisit d'un cri de rage intérieur ! Cela n'allait pas se terminer ainsi, pensait-il d'un air belliqueux. Puis, ce dernier adopta une position étrangement défensive. Les yeux cyans de son adversaire furent marqués de surprise. L'analysant, la surprise vira à la désinvolture... Tiens ? C'est nouveau ça. Monsieur, ne fonce plus la tête baissée, tu utilises ton cerveau maintenant... C'était ce que ses yeux qui le lorgnaient avec légèreté exprimaient, et cela, le saiyan l'avait malheureusement très bien capté ! Elle aperçut l'irritation de son adversaire qui l'amena à lui envoyer en retour un sourire patelin et railleur. Cependant, au lieu d'une exclamation habituelle, il donna une réponse rêche "Un bout de métal qui essaye de me lire, ha ! Quelle ironie."

Autour de ce ciel bleuté, le visage amusée de C-18 se métamorphosa. Son sourire s'effaça. Et, son expression devint aussi dure et froide qu'un bloc de glace. Le cyborg répliqua avec une pointe d'agacement dans sa voix sèche "D'accord... D'abord, tu viens m'agresser, et maintenant, ce sont à nouveau les insultes ?" Elle lui transperça du regard avec ses yeux cyan "Dis-moi, prince ? Tu cherches vraiment la mort ?" À présent, Vegeta resserrait sa position défensive, sentant des ondes hostiles s'émaner de la blonde 'Cette saleté, tu crois que je vais me faire avoir !? Je vais garder ma précieuse énergie... Tout rassembler en un point, pour faire éclater tes câbles électriques en miettes !'

À travers le vent émis par sa vitesse, elle raccourcit leur distance d'écart sans que ce dernier s'en aperçoive.

Le saiyan sentit un poids se percuter contre sa joue ! Dans le moment qui suivit, le même poids s'entrechoqua avec sa mâchoire ! La tête balancée en arrière, un caillot de sang jaillit de la bouche du saiyan. En le voyant flancher, elle contracta le poing gauche, c'était fini, elle en était convaincue. Dans un élan, la cyborg visa la tempe d'un dangereux crochet ! D'un impact soudain, un bruit sourd se produit, suivant une remarquable onde de choc. 'Quoi ?!' Le cyborg fut pris de court par une main gantée qui lui happa par le poignet. À son front taché de sang, il coulissa la tête vers elle avec un rictus emplit d'une animosité sinistre "Je te tiens." 

Une vive aura dorée s'émana à des hauteurs élevées par rapport à son utilisateur, provoquant un tumulte de bourrasques dans un périmètre d'une cinquantaine de mètres !

Les cheveux faseyant, elle fronçait les sourcils, puis tenta de se libérer. Dans une rude lutte, leurs deux bras ne vacillaient point, aucun des deux ne semblaient vouloir lâcher prise.

Plus loin de là, raclant le sol rocheux sous ses blessures distinctes, il finit par se ressaisir sur un genou. La lèvre ouverte, Salshifi haletait. Son adversaire avança, écartant une pierre sur son passage "Allez. Debout mec." Le provoquait-il. Les yeux de Salshifi s'ouvrirent subitement, et ces derniers virèrent dans la direction où un combat fatidique se déroulait 'Qu'est-ce que... Père... Il va...' Le choc le dépassait, il demeurait dans l'effroi. Alors qu'un fin son lui chatouilla l'oreille, Salshifi eut à peine à braquer la tête qu'une douleur s'installa dans son dos... Le coude vif de C-17 lui fit mordre à nouveau la poussière ! Il se mettait à ramper une énième fois au sol, en rassemblant ses efforts, les yeux projetés vers la direction du combat de ses parents...

Les nuages s'écartaient aussi vite qu'ils pouvaient devant le désastre à venir, le poing du super saiyan à la cause de tout ce désordre, s'orna de l'aura doré. Le regard défiant, C-18 sentait le danger. Ainsi ramena avec vivacité sa jambe, l'infligeant un premier low kick. Un deuxième. Au troisième, Vegeta grommela, masquant sa douleur avec un air vindicatif "Ça sert à rien ! Prépare-toi, à retourner à l'état d'usine par le poing du Prince Des Saiyans !!" Il prit un minutieux élan avec son bras assassin, au même moment, C-18 dans son acharnement, lui flanqua un quatrième low kick qui poussa à son adversaire de fermer un œil, le visage crispé contenant du mieux qu'il pouvait la douleur. Ainsi, il rugit d'une voix retentissante

"STORM !!!"

En un mouvement, son poing calleux s'enterra dans une sauvagerie pure en plein abdomen de la blonde, un craquement audible s'émit de l'impact brut ! Avec son visage plus vindicatif que jamais, Vegeta tordit son poing afin de lui faire délecter toute la douleur avant le sommeil éternel. La force pure finit par la propulser loin vers les terres montagneuses ! Emportée à contresens du vent, elle finit par s'écraser d'un brutal impact dans une moraine contre les pierres tranchantes ! Dans le ciel, Vegeta pantelait, le visage vers la cible qu'il ne voyait désormais plus, demeurant à présent dans l'attente.

***

Dans des hauteurs plus élevées, deux personnes perçaient les cieux à pleine vitesse. Chiaotzu avait performé une assez spacieuse sphère télékinétique dans laquelle les parents de Bulma et la fille au teint ébène reposaient, tous inconscients. Suite au passage chez Karin, Tenshinhan demeurait silencieux. Le choc le saisissait encore devant l'implication de la situation : Krillin a pu faire face aux Cyborgs ? Peut-être que... C'était réellement possible... ? Qu'il fallait se mettre à disposition tous les moyens pour qu'un miracle se produise... C'était sa pensée qu'il avait déjà commencé à exécuter en buvant la Super Eau Divine de Karin. Arrivés au bout du chemin, ils atterrirent sur le palais de kami. Du pré-haut de l'édifice, Popo les avisa et s'écria "Vous êtes arrivés ! Suivez-moi, les autres sont en dessous" Les yeux du serviteur de l'ex-gardien de la Terre coulissèrent vers la fille inconsciente "Il y a une blessée ?" Chiaotzu opina de la tête. Et en réponse "D'accord. J'amènerai un lit de repos et les premiers soins."

À l'intérieur du palais, suite aux nombreux escaliers et couloirs sinueux empruntés, ils arrivèrent à une porte que Popo ouvrit. À l'occasion, ils furent accueillis par une salle silencieuse. Parmi les visages, Monsieur Brief avisa celui de sa fille, il lui sollicita d'une main rassurante sur son épaule "Que se passe-t-il ??" Bulma secoua sans vigueur la tête et d'une voix à peine audible lâcha "Ce n'est rien... Juste que... Non... Ce n'est rien..." Elle remarqua l'étrangère que soutenait Chiaotzu par son bras "Qui est cette fille ?" Tenshinhan s'essuya le front de sa main en répondant "Une survivante à la destruction que Cell a commit" Bulma fit un signe au petit homme pâle et ce dernier lui confia la fille. D'un regard distrait vers Popo, Bulma demanda "Est-ce que vous pourriez m'aider ?" Sa mère s'impliqua "Je vais vous aider aussi" Pendant qu'ils s'occupaient de la fille, du coin de l'œil, Tenshinhan perçut Yamcha à l'écart. Assis à une table, batifolant avec une orange dans la main. Ainsi, le moine aux trois yeux l'approcha. Tenait-il le coup, se demandait-il, en restant silencieux et l'analysant. L'homme à la cicatrice dévia ce regard insistant, il commençait à devenir mal à l'aise, et ce dernier se concentra sur l'orange dans sa main. Tenshinhan se mit également à l'écart, il s'adossa contre un mur de la salle, en sorte d'être en face de Yamcha pour essayer de le sonder. Alors que leurs regards se croisèrent à nouveau, le moine d'un signe lui indiqua la porte de la salle, Yamcha crispa le visage et accepta l'invitation d'un air détaché.

Dans le couloir atypique, un silence régna entre les deux rivaux d'antan. La tension montait, la tempe de Yamcha en luisait. Sous un stress latent, ce dernier tapotait du doigt contre le mur à ses côtés. Par son regard terne, Tenshinhan brisa le contact visuel en fermant les yeux "Que penses-tu de la situation ?" En demeurant dans le silence, ce dernier haussa les épaules nonchalamment comme réponse. Le moine sourcilla... Puis, lui tourna le dos "C'est bien dans la tempête que les vrais visages se révèlent... Je suis déçu." En le faisant à nouveau face, l'homme à la cicatrice le happa par le colback "Répètes ça ?" Le menaça-t-il avec un fond de nervosité. De son air sévère, Tenshinhan le dévisagea de haut "Je suis déçu de découvrir qu'il y a de la lâcheté parmi nous..." Yamcha serra son col, le confrontant avec son expression amère "Depuis quand tu es rêveur, toi ? Tu es l'un des plus lucides et terre à terre du groupe, non ? Alors comment ne peux-tu pas faire preuve ici de réalisme ?" Devant l'agression, le moine resta calme, puis échappa un long soupir sous le couloir peu éclairé aux couleurs froides. Marquant la pause, il dit "La Terre est condamnée, ça, c'est la réalité que nous savons tous. Mais, avec le mot espoir, si nous nous appuyons sur ce mot en utilisant tous les moyens, peut-être... Qu'il serait possible de changer cette réalité..."

À cette dernière réplique qui ne le laissa point indifférent, Yamcha vit son interlocuteur quitter la conversation pour rejoindre les autres dans la salle en silence. Dos au mur, Yamcha s'affaissa au sol, en conflit total dans son for intérieur. Alors qu'il plongeait dans une réflexion avec lui-même, des faibles pas le mirent en alerte. Au son éloigné de ces derniers, il comprit directement que cela venait d'en haut... Quelqu'un s'était introduit ? Cette pensée fit accélérer les battements de son cœur... Il s'imaginait... Eux. Plus jamais... Plus jamais, il voulait ressentir l'aura meurtrière de ces derniers... À chaque pas de plus en plus audible, de légers haut-le-cœur le ballonnaient. Cela se rapprochait, en biais par rapport à l'entrée du couloir, ce dernier ne pouvait voir le visage de l'inconnu qui se dirigeait étrangement vers ces lieux.

Une personne de petite taille se révéla, à sa vue, le cœur de Yamcha se serra.

Krillin cilla. Yamcha ? Que faisait-il ici, n'était-il pas avec les autres ? Le concerné qui recevait ce regard s'exprima avec son choc prononcé "Tu me regardes comme si c'était moi qui n'étais pas à ma place ??" Dans l'incompréhension, Krillin recula un peu la tête "Qu'est-ce qui t'arrive ?" Yamcha répliqua aussitôt "Comment ça qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui t'arrive à TOI !? Tu affrontes les cyborgs et tu reviens vivant ? Tu n'es même pas au niveau d'un super saiyan et tu es en train de me dire que tu as réussi à tenir tête aux Cyborgs !?" Le visage de Krillin se crispa, il ne savait guère comment prendre cela. Yamcha rajouta d'un murmure "Je ne comprends rien... Qu'est-ce qui s'est passé quand vous n'étiez pas sur Terre... Tu n'oserais pas me faire ça à moi, Krillin..." Le visage du concerné fut marqué d'un malaise, il s'exclama nerveusement "Mais qu'est-ce qui te prend à dire tout ça ! Ça a toujours été comme ça, on ne fait pas ce genre de truc, tu as eu ton histoire avec elle et je ne me mettrais pas sur votre route, on est des amis depuis petit Yamcha c'est absurde !" Yamcha rétorqua "Ah... Je ne sais pas... Je la connais beaucoup trop, et toi d'ailleurs aussi... De tout ce que j'ai vu, pour quelqu'un qui se dit loyal, tu ne refuses aucune de ses avances... En dirait bien que la réalité est en train d'à nouveau frapper ici... Cela fait un mal de chien... Mais que veux-tu ? On est en train de passer les derniers instants de nos vies... À croire que j'ai changé... J'aurais aimé avoir la force de faire quelque chose, mais tout ce que je reçois dans la figure ne fait que de confirmer qu'un rebut reste un rebut..."

Ces mots lui transperçaient l'âme, Krillin restait en coi... Il sentait cette terrible culpabilité et douleur qui se répandaient dans son corps entier, il croyait faire les choses bien, aurait-il pu vraiment lui faire cela ? Tantôt, l'homme au fond était tiraillé... Personne n'en fut témoin. Tiraillé entre les choses inexplicables qu'il commençait à éprouver envers Bulma et la crainte de faire du mal à Yamcha... Il faisait absolument tout son possible pour refouler les sentiments qui lui collaient à la peau. Sur ce, Yamcha lut le visage affligé de Krillin, et ce dernier courba la tête lui demandant "Pardon. Je ne sais pas si c'est que Bulma pense, mais si c'est le cas, j'ai été naïf, je veux pas causer de problèmes, désolé Yamcha." Avachi contre le mur, l'homme à la cicatrice opina de la tête en réponse... Sortant une orange de sa poche, il batifolait avec "Je me répète beaucoup, mais tu sais qu'on s'est pris vraiment le paquet dans la figure..." Krillin consentit d'un soupir. La mort de Goku... Les Cyborgs... Les Dragons Balls disparus... Et Cell... Sous ce silence significatif, un mot ressurgit dans la pensée de l'homme à la cicatrice : Espoir. Dans un couloir froid, Yamcha termina "Tu devrais aller les rejoindre..." 

***

Dans le bas monde, le géant parcourait le ciel à une vitesse ahurissante. En fin de trajet, il s'arrêta. En descendant sur le sable de l'île de Kame House, il examinait les lieux. Tout semblait vide, cependant l'Android savait la raison de sa venue. Arrivé à l'arrière de la maison, il fut saisi d'un léger étonnement à la vision d'un enfant inconscient sur le sable, gisant dans son sang. Sans perdre de temps, il le récupéra, puis jeta un œil à sa jambe, son genou paraissait disloqué... Il ne préféra pas y toucher, car selon ses calculs, il y avait des chances que le garçon subisse un réveil brutal. En le portant sur son dos, il quitta les lieux. 

Pendant qu'il traversait les cieux, il profitait pour observer le bleu de l'océan, ces reflets et les différents types d'animaux qui y nageaient. Sangoku était mort. Qu'allait-il faire avec son fils entre les mains ? La seule solution, c'était de retrouver le groupe d'amis de Sangoku. Il en avait une idée, car durant son trajet, il avait pu percevoir un ensemble d'énergie se déplacer en un bloc vers le ciel. Sur ce, il commençait à changer de trajectoire et traversait le ciel avec la même allure.

***

Dans des contrées opposées, dans ce climat lugubre et gelé, là où s'érigeait pléthore d'arbres sans vie, il y avait un endroit avec un immense cratère. Quelqu'un semblait y être allongé.

Bas du corps enfoncé dans les congères, visage caché par une casquette cramée et méconnaissable, le corps de la personne restait inerte.

'Tu es le pire d'entre vous trois, non seulement tu es le plus faible, mais tu retournes ton sentiment de destruction contre ton propre créateur et toi-même ! Tu es un échec !!'  

Cette fameuse phrase provoqua un sombre ricanement chez l'individu au visage obombré par ses cheveux blancs. Rien ne paraissait distinguable dans ce ciel brumeux à la vue de l'Android qui tentait bien que mal d'essayer de le sonder. "J'ai essayé... par toutes les manières... J'ai essayé de passer par tes deux précieuses créations, mais même elles n'ont pu m'arrêter..." Il caressa de ses mains les congères dans lesquelles ils étaient enfoncés... Avec sa voix étrangement calme "Une fois de plus, j'ai voulu me convaincre que la méthode classique de me jeter de la stratosphère marcherait... Vieux fou, pourquoi as-tu rendu cela si difficile pour moi ? Tu m'as menti pour me motiver ?" C'était pitoyable, il avait déjà dépassé l'étape de satisfaire les désirs vaniteux d'un vieillard atteint de démence. Tout ce qu'il faisait à présent, c'était de s'adonner entièrement à toutes sortes de sombres désirs qui naissaient en lui. Et pourtant, bien qu'il persistât dans cette voie-là, il sentit un vide profond. Un vide qu'il comptait bien finir par remplir d'une manière bien précise, pensait-il avec ses yeux dérangés qui frémissaient vers le ciel.

***

Dans ce même ciel, depuis son immense tour, Karin demeurait perplexe. Quelque chose... Le perturbait... Comme si cette dernière, se rapprochait à pleine allure... Devant l'expression du chat blanc, Yajirobe gardait la main près de son fourreau, il fallait tout le temps être prêt ces derniers temps. Ce profond calme dans lequel ils étaient plongés fut anéanti par la bourrasque soudaine qu'ils reçurent... L'apparition inattendue amena une sueur froide à Karin en réalisant l'identité de l'intrus sur son sol, avec le garçon que ce dernier portait dans sa main "Qu'as-tu fait, Android ?" Le demanda-t-il dans l'effroi. Yajirobe recula de deux pas, craintif devant la menace. Sous la surprise des deux, le géant déposa le petit garçon au sol avec délicatesse. Il ne répondit point à l'assomption que semblait faire Karin, ses yeux stoïques ne démontraient aucune hostilité. En percevant Yajirobe, les calculs défilaient. Android 16 finit par demander "Pouvez-vous lui donner un senzu ?" Yajirobe ouvrit les yeux et se réfugia derrière le chat blanc, sur ce, Karin rétorqua "Pour quelle raison le ramènes-tu ici ? Que veux-tu de lui ??" Karin fronça légèrement les sourcils et rajouta "Je veux te demander de le laisser ici et de partir d'ici, ce garçon souffre déjà assez en ce moment." À cette réaction virulente à sa présence, Android 16 répondit "Je sais que Sangoku est mort, bien que ma mission soit terminée, je n'ai nul besoin de vous prendre pour cible, mon hostilité ne fut qu'à l'égard seul de Sangoku."

Karin le guignait avec méfiance. Sur ce, d'un signe de la main, il envoya Yajirobe chercher des senzu. L'homme rondouillet se présenta auprès du petit garçon inconscient, soutenant la tête inerte de ce dernier à l'aide de son bras, il lui fit avaler le haricot "Tiens, aller on se réveille !" Suite à quelques instants, les paupières du garçon frémirent. Yajirobe l'aida à se remettre sur pied, l'homme rondouillet espérait une amélioration dans l'état de ce dernier. Par le regard que l'enfant lui lançait, Yajirobe pointa du doigt l'android l'expliquant la situation "Apparemment, c'est lui qui t'a amené ici." Gohan tourna la tête vers lui, puis l'avisa un court moment lancer un sort de rictus à peine visible. Cet acte... Lui réchauffa le cœur... Il baissa la tête. Ses mains fébriles trépidaient sur ses genoux. Ainsi, l'android entendit le murmure du garçon "Merci..." Le géant ne sembla point réagir, cela interpella Gohan. Il se rappela, même s'il voulait s'en convaincre, que celui qui l'avait sauvé la vie était une machine après tout... Le garçon s'adressa d'une voix un peu enrouée aux deux autres "Je sens le ki des autres, ils doivent être chez kami-sama... Je ne veux pas trop inquiéter maman..." Il reçut un 'À la prochaine' de Karin et Yajirobe, puis Gohan posa un regard à la machine qui signifiait 'Tu peux venir, je leur expliquerais...' Android 16 opina de la tête et suivit Gohan de derrière.

Pendant qu'il se dirigeait vers le temple, l'enfant sollicita son compagnon du regard "Comment je peux vous appeler, monsieur ?" Cheveux qui faseyaient au vent, le géant dit "Mon nom de machine est Android 16 je-" Gohan le coupa la parole "Seize-san, ça vous va ?" Le géant de son air stoïque... Opina de la tête "Affirmatif."

Dans ce petit voyage, ils atterrirent sur le temple de kami, et furent accueilli par Monsieur Popo qui recula légèrement la tête à la vue de l'android, Gohan fit un signe pour apaiser la soudaine tension "Monsieur Popo ne vous inquiétez pas, il n'est pas un ennemi, c'est lui qui m'a aidé face aux autres Cyborgs..." Cela produit un choc à l'ancien serviteur du gardien de la Terre, il les amena directement aux autres. Lorsque Popo ouvrit la porte, ce sont des regards défiants qui les transpercèrent, la majorité des personnes présentes furent sur la défensive, Gohan alors éleva la voix "C'est bon ! Il n'est pas un ennemi, il m'a actuellement aidé contre les deux cyborgs. Je lui ai informé que..." La voix de Gohan baissa avec ses yeux affligés, l'android 16 comprit son regard et décida de terminer "Je sais que Sangoku est mort, ma mission est terminée, je n'ai que d'hostilité envers Sangoku." De ses paroles, la pièce fut remplie de regards sceptiques, d'autres gardaient des expressions fermées. Alors, dans le silence asphyxiant, Mutenroshi intervint "Si c'est bien Gohan qui le dit, alors laissons-le une chance."

Certains dans la pièce virèrent leur expression choquée vers le vieux maître. Cigarette à la main sur le canapé, Mr. Brief l'accompagna "Je suis d'accord avec Mutenroshi-sama." De son coin avec Chiaotzu, Tenshinhan épiait le géant d'un air appréhensif. Puis, Tenshinhan coulissa les yeux vers Krillin d'un signe de tête. Krillin comprit et saisit la parole d'un air solennel "J'aimerai avoir l'attention de tous." À table, Yamcha de retour, croisait les bras d'un air absent, aux antipodes de Puar à ses côtés et de Mutenroshi visage concentré au siège d'en face. Au milieu de la pièce, sur un autre canapé voisin à celui de ses parents, la tête accoudée contre son bras, Bulma semblait éreintée. L'Android 16, lui, s'était adossé dos au mur, à son habitude, en silence. Gohan coulissa la tête vers Krillin, complètement à son écoute. 

Dans l'attention qui l'avait plus ou moins capté, le concerné entama à haute voix "Je répète, monsieur Popo nous a bien confirmé tout à l'heure de la salle de l'Esprit et du Temps que Piccolo m'a parlé. Si tout se passe bien, nous pourrons avoir le fruit de nos entraînements d'ici 3 jours seulement, afin de pouvoir avoir la possibilité d'éliminer un Cyborg ou les deux, et impérativement Cell." Les yeux de Gohan s'élargirent de choc. Il avait expérimenté malheureusement une prémisse de la force de ces monstres, alors comment en uniquement trois pourraient-ils ? Ainsi, il s'exprima "En 3 jours ???" Au fond de la salle, Tenshinhan prit la parole "Tu n'étais pas là, un jour dans cette salle vaut un an pour son utilisateur." Malgré que cela le surprenne, Gohan ne saisissait toujours pas. Comment allaient-ils réduire l'écart de niveau en un an, si en trois ans ils avaient échoué ? Krillin se grattait l'arrière de la tête en disant "Quelle ironie, moi qui leur ai donné un an de délai..." Yamcha de son coin prit la parole "Un an pour parvenir à leurs niveaux, c'est irréaliste... Il faudrait un miracle pour que cela se produise" Tenshinhan l'épiait d'un air sévère en rétorquant "Alors allons chercher ce miracle nous-même, peu importe ce que nous devons utiliser."

Dans la salle, cette déclaration provoqua un bref regard du vieux maître vers le moine au visage rêche. Ainsi, en cherchant le regard de chacun, Krillin intervint "Éliminer les cyborgs est plus dans le plan B, si les choses se déroulent mal. Mais on a un problème avec le plan principal, c'est que, que Bul-" Il bégaya. Puis, suite à un prompt silence gênant dans lequel il évitait de toutes ses forces le faible contact visuel qu'elle lui envoya... Krillin se répéta "Bulma réussisse à trouver le moyen de créer une télécommande pour détruire les cyborgs." Il leur expliqua, ils se retrouvaient dans une impasse, personne parmi eux ne pouvait être disponible pour escorter Bulma à la Capsule Corps. "Je peux vous apporter mon aide."

Le monde présent coulissa leur tête vers la provenance de cette voix grave. Gohan à ses côtés observait son compagnon avec des yeux marqués d'inquiétude. De ses yeux fermés, l'Android 16 à l'origine de la suggestion ajouta "Cell ? S'il est une menace pour la nature, alors il est de mon devoir d'agir." Alors c'était cela le sentiment étrange qu'émanait cet Android la dernière fois qu'il avait vu avec cette troupe d'oiseaux autour de lui ? Cela le perturbait, il était sûr de s'adresser à une machine, mais pourtant Android 16 dégageait quelque chose, de vivant. Krillin n'arrivait point à l'expliquer, mêler l'âme à ce qui est censé ne relever que de la machine suivant des ordres lui paraissait dans un sens morbide, c'était fascinant, mais à la fois terrifiant. Scrutant l'android dans les yeux, Bulma acquiesça "C'est d'accord." D'un air méfiant, elle rajouta "Mais si tu essayes de nous poignarder le dos j'aurai déjà prévu une télécommande spécialement pour toi, Monsieur le Géant." C-16 opina de la tête de son air stoïque "Compris."

***

Sur ce, Monsieur Popo s'adressa à l'ensemble des gens de la salle "Bon, j'emmène donc les personnes qui ont des tâches à faire à l'extérieur." Il se retourna vers les concernés "Vous me suivez." Ils acquiescèrent tous. Puis au même moment où ils partaient, Bulma posa son regard vers son père "Papa ne traîne pas, on y va" D'un regard à Gohan, elle lui révéla "Ta mère est encore malade et inconsciente, elle est dans la salle d'à côté, c'est ma mère qui prend soin d'elle, va la voir ça la fera sûrement du bien" Ainsi, ils quittèrent la salle. Puar lévitant à la hauteur du vieux maître demanda "Mutenroshi-sama, vous êtes sûr que ça va aller, pour Yamcha-sama ??" Visage viré vers la fenêtre, le reflet du soleil dans ses lunettes rendaient son regard indescriptible. Mutenroshi se gratta le crâne en répondant "Oh, je ne m'inquiète pas, c'est déjà un bon signe qu'il soit parti avec eux, peu importe ce qu'il dit cela prouve qu'il n'a pas totalement abandonné." Un hurlement fondu éclata, ce qui fit sursauter Oolong de son canapé, terrifié devant l'éclat. Gohan posa ses yeux vers la porte de droite au fond de la salle, cela venait de l'autre chambre. Alors qu'il commençait à se diriger vers la salle, des geignements s'échappèrent de l'autre salle, Gohan sentait son cœur se resserrer, quand il ouvrit la porte, il aperçut deux lits, un où il vit sa mère inconsciente, et l'autre où il aperçut la mère de Bulma avec une fille au teint ébène, en larmes. Bien qu'elle lui soit inconnue, ses cries retentirent dans ses entrailles, il connaissait trop bien cette sensation de désespoir... Avait-elle vécu la même chose que lui ? Peut-être... Au second cri, il referma la porte subitement. "Gohan, tu es sûr que ça va ?" Demanda Mutenroshi percevant le trouble visible sur le visage de l'enfant. Gohan affirma de manière mécanique. Ce fut très loin de la réalité, au fond de lui, cela était insoutenable. Les pleurs et la souffrance qui venaient à ses oreilles paraissaient tel un miroir auditif des blessures de son cœur.

Au palais de Kami, Chiaotzu exécuta à nouveau la même méthode sur les mortels ordinaires. Puis, d'un dernier regard au groupe, le géant décolla de la surface du palais d'une accélération effrayante, et rejoignit les airs dans une descente vers les bas mondes.

Aux instants suivant, guidé par Monsieur Popo, les guerriers avisèrent la fameuse porte de la salle dans laquelle chacun allait y mettre sa vie pour se surpasser. Krillin sollicita chacun du regard en demandant implicitement 'Qui s'y colle ?' Un d'entre eux avança, ce fut Tenshinhan. À la surprise de tous, ce ne fut pas son compagnon de toujours qui fit le premier pas, mais un autre. De sa marche légèrement hésitante, il fermait les yeux en essayant de rester de marbre. "Yamcha-san ??" L'interrogeait Chiaotzu avec une légère surprise dans sa voix. Ce dernier ne répondit point. Adossé contre l'une des colonnes blanches du temple, Tenshinhan le lança un regard en coin. "Au final... Tu te réveilles enfin. Cette fois-ci Chiaotzu, tu ne t'entraîneras pas avec moi." Krillin observait l'homme à la cicatrice avec étonnement... Yamcha entra dans la salle d'un regard qu'il n'arrivait point à déceler. Quand il y pensait... Yamcha avait potentiellement raison... Ils vivaient peut-être leurs derniers instants sur cette planète... Non ! Il ne devait penser ainsi ! Que faisait-il de cette... Bon sang... Une promesse reste une promesse à... Une... Une amie. Il ne pouvait la briser ! La porte qui se referma sur elle-même le réveilla des amas de pensées qui commençaient à l'assaillir. Krillin laissa échapper un long soupir. Puis finit par s'affaisser au sol, dos contre une des colonnes du palais à ses cotés. Chiaotzu fit de même. 

Un zéphyr asservissait sa présence pendant que les deux guerriers observaient le ciel éclairé. Krillin de ses yeux qui clignaient, pivota d'un léger mouvement la tête. À la vue des arbres du temple, l'air frais venait lui rafraîchir les idées "Dis Chiaotzu." Au silence brisé, ce dernier coulissa ses grands yeux ténébreux vers lui, à son écoute. "Ça fait combien de temps que l'on ne s'est plus battu ?" Chiaotzu courba la tête de côté, cogitant. Une dizaine de secondes plus tard, Chiaotzu lui répondit d'un ton stoïque "Depuis le 22e Budokai Tenkaichi." À la réponse, les yeux de son interlocuteur s'agrandirent, c'était si loin que ça ?! D'un sourire nostalgique, Chiaotzu murmura "Tako." Son voisin feignit une mine agacée en l'épiant avec ses yeux plissés "Très drôle." Il ne comptait plus jamais de sa vie entendre à nouveau ce surnom, quand il pensait que Chiaotzu ne se mettait pas dans la catégorie des chauves parce qu'il disposait d'un simple poil sur ses cheveux, cela l'éberluait.

Dans la poursuite de sa réflexion mentale, Krillin fut perturbé par le sol qui grondait soudainement sous ses pieds ! Arrêté aussi dans son élan d'amusement, Chiaotzu se leva avec Krillin, les légères secousses s'intensifiaient ! De son expression marquée de choc, Chiaotzu fut privé de paroles devant cette pression, les yeux au ciel, Krillin transpirait en soliloquant "C'est quoi ce ki !??"

***

Vers le bas-monde, dans une puna ravagée de creux de plus d'une dizaine de centimètres de profondeur, l'énergie d'un certain super saiyan intimidait de secousses le sol, le sable tourbillonnait dans un tumulte assourdissant. Dans ce violent hourvari, le poing serré et vindicatif, Salshifi rugissait d'une rage brûlante retranscrite dans ses pupilles si perçantes ! 

Ses cheveux noirs et son foulard orange faseyaient dans cette littérale tempête de sable, le cyborg couvrait son visage d'une main. Ce regard que ce garçon tenait... Il ne l'aimait pas, vraiment pas. C-17 n'arrivait plus à former une seule et même pensée :

'Espèce de... Pourquoi est-ce que tu es si... C'est une blague... T'es qui au juste...'

À SUIVRE