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Chapitre 13 : Émotion et Esprit

7697 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/05/2024 19:22

Rappel : Je tiens à rappeler que le manga ou l'anime Dragon Ball/Z/Super/GT ne m'appartient pasSur ce, bonne lecture.


Le temps. Pourquoi était-il si compliqué à rattraper ? Pourquoi ce dernier allait à l'allure qu'il imposait sur chacun des êtres vivants ? Pourquoi ce dernier prenait un malin plaisir de devancer chaque forme de vie ? Pourquoi, pourquoi... Tout ce tas de questions retentissait dans la tête de Chiaotzu. Sur le chemin, dans ce silence qui résidait depuis le début du trajet, Chiaotzu baissa son regard pensifs. Sur ce, il s'exprima "Tien-san ?" Les yeux à présent rivés vers son compagnon, Tenshinhan l'écoutait. "Je me demandais... Vu l'enchaînement des circonstances..." Chiaotzu vira son expression sérieuse vers son ami de toujours "Est-ce qu'au final, la décision de Goku n'avait pas été trop risquée ??"

Devant cette question, Tenshinhan vit son visage se serrer, déviant le regard, il le laissa dans un silence significatif. Puis, Chiaotzu le brisa à nouveau en insistant "Selon moi... Ça été notre erreur d'avoir mis nos esprits combatifs au-dessus de la sécurité de la Terre." 


Les yeux rivés vers les villes du bas monde, les dents de Tenshinhan se contractaient à vue d'œil. Dans un soupir que son compagnon ne savait guère interpréter, Tenshinhan se défendit "Chiaotzu, comment aurions-nous pu savoir que la situation tomberait de pire en pire ?" Avec ses yeux pénétrants, Chiaotzu lui renvoya aussitôt "Tien-san, je sais que nous nous sommes dévoués aux arts martiaux, mais me retrouver dans cette situation..." Les poings de Chiaotzu se crispèrent "Une nouvelle fois... Impuissant..." Dans ce visage en conflit, Tenshinhan avisa une soudaine flamme de détermination, embrasant le regard de son ami qui rajouta "Si la situation me le demande, je me battrai jusqu'à la mort. Mais, on aurait pu éviter ce désastre, à cette heure actuelle, cette bataille... Pourrait peut-être la dernière de nos vies." À l'entente de cette phrase, Tenshinhan la saisissait presque comme un fait, provoquant une sueur froide qui perla de son front. Alors que ses pensées essayaient de l'assaillir de doutes, de peur et de désespoir, il vira la tête marqué de ses yeux vifs !

Cela venait de... l'est ? Ils se dirigèrent ainsi vers la direction sans tarder !


D'une vue panoramique, ils perçurent une ville en ruine, sollicitant le regard entre eux, ces deux prirent la décision de descendre sur la terre ferme. La première chose qu'ils remarquèrent fut le calme morbide de la ville de Straw City. Sur la grande avenue, le duo avançait armé d'une prudence maximale. L'ennemi pouvait bien encore être dans les parages, ça Tenshinhan en était persuadé en remarquant les vêtements des malheureux au sol. Ils savaient que si l'ennemi pouvait bien se camoufler, il arrivait aussi bien à sentir les petites vibrations différentes de ki... Ils n'étaient pas avec Piccolo... Si par malheur la bête les avait repérés... Cela serait leur fin, ils le pensaient sans pouvoir l'exprimer.


Au milieu de la route, une silhouette semblait se tenir assise contre la portière de la carcasse d'une voiture. Ils se rapprochèrent et perçurent une personne ensanglantée au niveau de la tempe. Par la faible énergie qu'ils sentirent, ils s'échangèrent un regard, une survivante... Tenshinhan notifia "C'est un miracle que Cell ne l'ait pas tuée." Chiaotzu l'analysait avec ses grands yeux noirs. "Je crois que..." Ce dernier s'interrompit "Je préfère le dire après, il faut l'amener, prendre les parents de Bulma et la soigner au plus vite où elle va y passer !" Chiaotzu prit lui-même l'initiative de la porter sur le dos, leurs regards se croisèrent, puis ils s'échangèrent un poing contre poing qui pouvait signifier un millier de mots que chacun des deux comprirent. Ainsi, ils rejoignirent aussitôt les airs en direction de Capsule Corp.


***


Bien plus loin, au niveau de la mer bien bleutée, un poisson nageait dans le calme, en toute tranquillité. Il parcourait son trajet habituel, plein de joie dans son habitat naturel. D'un instant à l'autre, il disparut. Emporté dans les ténèbres de la gigantesque mâchoire d'un requin. Sur cette île que l'océan environnait, se situaient trois individus. De l'un des trois qui se tenait bras levés tendus en X, un liquide transparent suintait au sol comme un robinet mal fermé. Mains sur les hanches, le dévisageant d'un air amusé, le cyborg au foulard le provoqua "Tu transpires sans même que tout ait commencé, quel dommage."

Il se courba, s'apprêtant à le surprendre avec sa vitesse inégalée. Toutefois, le cyborg avisa d'un détail.

Les yeux de son adversaire semblaient fermés, d'ailleurs les paupières de ce dernier frémissaient à vue d'œil. Tout autant que ses bras tendus qui vibraient, comme si ces derniers résistaient à une charge invisible... Sous la douleur qu'il le brûlait tel un feu acide et amer, le guerrier se remémora dans son esprit.


"Abruti ! Déjà que tu as mis du temps à passer toutes les étapes pour que je t'enseigne, c'est pas comme ça que tu arriveras par la suite !" Krillin ferma à nouveau les yeux, puis grinça des dents en s'exclamant "J'y arrive pas ! C'est trop dur !" Un bruit s'apparenta au crâne retentissant de Krillin face à l'assaut du Kaïo qui perdit son calme ! Le chauve se lamenta "Mais j'ai déjà vidé mon esprit ! C'est quoi cet entraînement, avec Mutenroshi c'était dur, mais pas de cette manière ! J'en peux plus ! Je suis pas Goku moi !"

Kaïo soupira pour se recomposer, puis, le demanda "Que ressens-tu ?" Le chauve s'exclama "Je suis frustré ! Y'a que ça que je ressens !" Il baissa la tête et murmura lâchant un peu espoir "Rien ne se passe..."

Kaïo croisa les bras derrière le dos, d'une expression sévère, il dit sèchement "Bon. Si c'est pour ça, tu peux partir d'ici. Tu ne fais que de te plaindre, de te comparer aux autres, et tu crois que c'est avec cette mentalité que tu vas avancer ?" Désarçonné, Krillin demeurait silencieux, ses yeux frémissaient comme si on l'avait mis à nu. Le Kaïo du Nord déclara "Tes yeux sont remplis de doute, en face de ton adversaire, tu as déjà admis la défaite. Écoute-moi bien, tu le sais déjà, les émotions sont toujours en désaccord avec l'esprit. Il faut que le calme règne dans ton esprit peu importe la douleur que tu ressens, ce que je vais faire est dangereux car je vais tenter de mixer deux opposés. Mais vu que tu n'arrive pas à l'appliquer, j'ai bien peur que cela ne marche jamais." Assis en tailleur, le guerrier crispait le visage, il se devait d'avancer... Pourtant n'y arrivait pas... Il s'en serra les poings sur ses jambes. Malgré que son regard demeurait au sol, ses yeux n'arrêtaient point de frémir.


Des jours... Des nuits... Des semaines... Des mois... D'A-T-R-O-C-E-S SOUFFRANCES.


Krillin se demandait sérieusement s'il avait atterri en enfer, car le tourment éternel était proche de ce qu'il vivait. Peut-être que finalement, il était destiné à vivre avec cette effrayante boule d'énergie magique que Kaïo avait formée, mixée avec son énergie. Il en avait décidé ainsi, c'est lui-même qui avait fait ce choix. Écarté de ses amis, ici, Krillin se retrouvait dos au mur, face à lui-même, Goku ne viendrait pas le sauver... Non. Ce n'était pas la bataille de son meilleur ami, mais la sienne ! Suite à de longues péripéties mélangeant sueurs, larmes et sangs, l'année d'entraînement finit par s'écouler. D'un bon matin, Kaïo l'approcha le demandant d'un air détendu "J'ai une chose à te dire." Il jeta un œil à ses deux bras, puis l'interrogea "Tu ne sens plus rien, pas vrai ?" Dans l'épanouissement total, Krillin se secoua dans tous les sens en dandinant de façon grotesque les hanches "Bah oui ! Heh heh ! Ça se voit pas ? J'arrive à écarter mes bras et mes jambes dans tous les sens !" Deux fines gouttes perlèrent du front de Kaïo devant l'attitude cocasse de son élève, on comprend pourquoi ces deux-là sont meilleurs amis, voyant l'image de son premier élève au côté du chauve s'esclaffer de rire comme un vrai macaque... En se recomposant, Kaïo s'arma à nouveau d'un air sérieux "Tu as réussi à dépasser et à repousser tes limites, je suis fier de toi. Mais souviens-toi Krillin, que cette technique est dangereuse. Dès que tu libéreras le sort, ce sera à toi de contrôler tout le résultat de cet entraînement. Tu sais quel dernier rempart il faudra que tu fasses face."


La réalité le réveilla. Après une longue expiration appréhensive, il s'écria d'une voix ferme


"Jiěfàng !


En un mouvement, il écarta les bras comme si des chaînes invisibles s'étaient brisées, aussitôt une étincelle blanchâtre s'échappa de lui, et un énorme dôme blanchâtre d'énergie enveloppa l'utilisateur. Le dôme, au fur et à mesure, semblait se condenser à vue d'œil... Il se condensait, se condensait, sous le visage douloureux de son utilisateur, puis... Arrivé à la silhouette de Krillin, il se plia. Devant ce spectacle, les Cyborgs demeuraient fixes, la curiosité grandissait en eux. Ce court silence fut effrayé par le dôme qui éclata en mille morceaux, les cyborgs aussitôt furent légèrement éblouis par une lumière soudaine et accueillit par une bourrasque qui venait faseyer leurs vêtements et cheveux en arrière !


Le ciel bleuté reflétait dans les lunettes du vieux maître depuis Kame House, Mutenroshi demeurait en coi. Il s'appuya sur son bâton, il n'avait rien à dire. Sur le sable, Yamcha secoua la tête d'un visage désemparé, il refusait d'y croire, ce n'était tout simplement pas possible, comment-est-ce qu'il... Il n'y croyait pas.


Dans des contrées plus lointaines, vers des montagnes rocheuses, les deux saiyans se stoppèrent net dans leurs entraînements. Un étonnement marqua l'expression de Salshifi, les yeux vers la direction d'où provenait le ki. 'Est-ce... Est-ce vraiment lui... Qu'est-ce qui se passe ???' Sous son air dédaigneux, cela commençait à agacer Vegeta, toutes ces satanées énergies qui venaient lui pourrir son air. La frustration ne manquait point à l'appel, en cela, il voyait un insecte qui tentait de s'immiscer à la table des rois.


Dans sa recherche, scrutant les villes depuis les airs, Piccolo s'arrêta, les yeux légèrement ouverts. Il se retourna, le ressentit 'Cette énergie...'


Krillin resta les bras écartés, et l'énergie dispersée du dôme se précipita vers lui, pour finalement entrer dans le corps de l'utilisateur ! Des veines se dessinaient sur son corps, serrer les dents n'était plus suffisant pour surmonter cette douleur ineffable, il ne savait même plus où il se trouvait à force de perte de conscience intempestive. Vision fade et trouble, une image apparut dans laquelle un visage se présenta. Un visage, dans un air étrangement grotesque et dégingandé de toute logique, maquillé d'une malice sadique qu'il reconnaissait, Tambourine lui menaçait avec ses griffes, prêt à bondir sur lui. Un autre visage dans cette vision troublante se présenta, des lèvres noires carbones, une noirceur aussi profonde que les abysses, une main anormalement grande prête à le saisir à tout moment, le rire tortionnaire du tyran Freezer résonna dans les parois de son âme. Les deux visions faisaient rage... Il en était convaincu, cette fois c'était la fin, il allait vraiment échouer cette dernière étape, et finir par... Au même moment, des paroles surgirent


"T'es sûr que tout va bien se passer... ? Je ne veux pas que le pire se..."


"J'ai pas l'habitude d'en faire he he... Mais tu m'as entendu... Tu as ma parole : Je ne mourrai pas, je vivrai !"



Sous la main de ses deux terreurs, le guerrier s'accrocha à cette promesse dans laquelle il trouva un brin de force, et de tout son être tempêta un hurlement de détresse qui fut suivi d'un vent impétueux, saccageant la verdure et ce qui se trouvait autour de lui, déracinant des arbustes de l'île !


...

Durant le calme après la tempête, les bras de Krillin devinrent ballants, sa tête pendante vers le bas obombrait l'expression de son visage. C-17 regagna son air détendu et commença à l'observer de haut en bas. Puis, l'acclama d'un air légèrement joueur "Je dois avouer que c'était beau ce que tu viens de faire. C'était un sacré spectacle, mais malheureusement, les spectacles ne changent pas l'issue d'un combat."

Son adversaire ne réagissait point.

Un rictus détendu se dessina sur C-17. Corps étrangement détendu, le cyborg ferma les yeux. Ce fut un signe suffisant pour C-18, elle se dirigea vers un rocher en dehors du champ de bataille, disons que malgré tout, elle commençait à s'attacher aux vêtements "pas terribles" qu'elle portait. À la seconde même où elle se posa sur le rocher, son frère était déjà en face de son adversaire... D'une vitesse outrageante, il dégaina le premier coup qui emmena le corps entier de son adversaire à s'écraser à pleine allure contre une falaise, s'effondrant à la violence de l'impact ! De la poussière couvrait les lieux du crash. Se redressant, C-17 demeurait silencieux devant le manque de réaction du bloc adverse.


Finis ? Déjà ? Ainsi, il finit par tourner le dos de son opposant au sol, en secouant la tête déçu, il commença à se diriger vers sa sœur. Ses yeux l'air ennuyés en disaient long, avec un ton nonchalant, elle lâcha "Même pas trois coups, franchement, j'aurais dû rester sur l'île et leur faire cracher le morceau." Un rire cynique saisit son frère qui demanda dans une légère surprise "Franchement, je croyais que tu nous avais accompagnés par pure sympathie. Tu croyais vraiment que ce combat allait durer, ne seraient-ce quelques minutes ?" Elle soupira. Quelle blague, même pas un petit spectacle sur un défouloir, c'était bien pire que ce qu'elle pensait. Alors que son ennui se creusait pendant qu'elle rejoignait C-17, elle coulissa la tête vers l'endroit où s'était écrasé l'adversaire de son frère. Là où l'amas de poussière se dissipait peu à peu, un des décombres de la falaise bougea d'un faible mouvement.

À l'instant même, C-17 se retourna aussi, avec une légère surprise aux yeux. Au milieu des décombres de falaise, une main en sortit et prit appui sur l'un des débris, pour au fur et à mesure révéler une silhouette qui se débarrassa des décombres dans un étrange calme.


Une fois la poussière dissipée, c'est par des regards au brin de curiosité que les cyborgs l'observaient. Krillin avait pourtant la même apparence, cependant, ce dernier dégageait quelque chose... De différent. Il inclina la tête vers le ciel bleuté et nuageux. D'une voix rassurée et légèrement plus mature, il échappa un long soupir "Dieu soit loué... Ça fait vraiment peur... J'ai cru qu'il allait me porter le coup de grâce avec ça" Plus résistant qu'il en a l'air... Peut-être qu'elle avait une chance d'être divertie dans ce spectacle. Ainsi, C-18 se redirigea vers l'endroit où elle s'était assise. Du côté de la machine au foulard, cela ne l'impressionnait pas, mais il n'en était pas pour autant indifférent. Parmi tous les alliés de Sangoku, il n'aurait jamais pensé que l'un des plus faibles du groupe puisse résister à même un seul de ses coups. Certes, il en avait mis légèrement plus avec ce... Cette même sensation l'attrapa à nouveau... À chaque fois qu'il pensait à ce garçon... Il ne voulait pas y penser. En forçant la pensée intrusive de ce dernier à disparaître, un rictus nerveux se forma sur le visage de C-17. Suite à ce court moment de réflexion, il reprit de son assurance "D'accord. Je vais te l'accorder, tu vas bien au-delà de mes estimes, montre-moi ce que tu vaux."


Krillin ne répondit pas à l'invitation, il attendait. Un vent doux soufflait, faseyant le vêtement de chacun et ondoyant les cheveux de certains. De son côté, C-17 décida donc de faire le second pas. Désormais devant lui, il tenta de lui infliger la même que la dernière fois, il vit son coup frôler l'air en apercevant le corps de son adversaire penché en biais ! Krillin leva la jambe, et envoya un contre brutal au menton ! La surprise se lut sur le visage du Cyborg, en se ressaisissant d'un pied d'appui sur la verdure, intact, un fin sourire suffisant se dessina sur C-17 'Pas mal du tout.'

Alors que Krillin s'accommodait de sa nouvelle force, il entendit le son de l'air se fendre dangereusement de son oreille gauche, malgré un réflexe miracle, dans sa garde il fut projeté du sol par le coup de pied monstrueux qui rata son abdomen ! Avec un effort prononcé, il se ressaisit en prenant appui avec sa main qui grattait dans la terre de l'herbe. À présent immobile, il se releva. Puis, il commença à encercler son adversaire. Lui tournant autour, Krillin crispa le visage, se concentra, puis...


À Kame House, un choc saisit Mutenroshi qui leva la tête au ciel. En dehors de Yamcha, Oolong et Puar sollicitèrent le vieux maître qui demeurait fixe et sans réponse. Tous avaient jeté la patience, il n'y avait plus de temps vu la situation. Mutenroshi vira un lent regard vers Yamcha, et déclara d'un ton ferme "Krillin vient de me contacter. Nous ne sommes plus en sécurité ici. Yamcha, tu dois tous nous transporter chez kami ! Le concerné obéit à son maître sans un réel enthousiaste, en se levant, il sentit une main d'une douceur indescriptible se poser sur son épaule, et une parole surgit à son oreille "Courage" Ce mot résonna tellement dans son âme, qu'il prit légèrement peur, il chercha les gens du regard et croisa celui de Mutenroshi le voyant à quelques mètres de lui "Mutenroshi-sama c'est toi qui m'as dit ça ?" Son maître se gratta la tête "Je n'ai aucune idée de quoi tu veux parler mon garçon, mais maintenant, il faut partir, on doit récupérer Bulma et filer d'ici." Il croyait avoir déliré, il avait pourtant bien entendu... Non, il délirait peut-être bien, avec tout ce que son cerveau avait reçu, c'était sûrement le cas. Ainsi, ils se préparèrent tous pour quitter les lieux.


De retour sur le champ de bataille, Krillin qui le tournait autour s'arrêta. C-17 plissa un sourcil, son adversaire agissait de façon étrange... Hmph, il n'était pas dupe. Si ce dernier comptait appeler du renfort, il serait bien déçu de réaliser que peu importe le nombre de ses renforts, cela serait vain face à lui. Qui pouvait rivaliser avec lui ? Certainement pas le détecteur défectueux de C-16 qui proférait des données dénuées de sens. En voyant son air sérieux, il ne voyait qu'une question de temps pour que le visage de son opposant se décompose petit à petit.


Au bout de terre que Krillin vit à peine bouger du pied de son adversaire qui disparut, à l'instinct, Krillin se retourna, offrant un coup de pied circulaire ! Cependant, c'est l'air qu'il toucha. Il baissa les yeux et avisa C-17 en position féline, le fixant d'un sourire froid. Il bondit avec vivacité vers Krillin et l'enclencha une qui secoua ce dernier. Le cyborg tenta d'enchaîner, mais Krillin bloqua le poing et intercepta le deuxième qui arriva. Dans une lutte, la domination du Cyborg se perçut au fur et à mesure... Soudainement, Krillin le ramena avec ses deux bras, C-17 s'en gaussa 'Trop lent.' Et évita avec aise le coup de tête que son adversaire voulait lui faire goûter. C-17 décocha un crochet que Krillin aussi esquiva, le cyborg n'eut le temps d'exprimer sa légère surprise qu'un uppercut cogna son menton ! Corps qui se penchait en arrière, avec sa main, le cyborg prit appui sur le sol et balança un coup de pied vicieux dans l'abdomen qui parvint à toucher sa cible en plein fouet ! Krillin souffle coupé, finit par cracher la bile, et la machine au foulard se rua pour venir écraser sa force terrifiante contre le visage de son adversaire qui en fut à nouveau projeté du sol !


Dans le paysage qui allait à toute vitesse pour lui, le visage déformé par la douleur, le bras de Krillin se leva, et soudainement, sa main se mit à briller au jaune ! De celle-ci, il balança simultanément, comme un service, trois minis Kienzan ! La confiance de C-17 ne faillit point, ce dernier ne bougea pas d'un millimètre. De son instinct qui l'alerta, les sourcils froncés, C-18 se leva de son rocher en s'écriant "17 ! Ne regarde pas leurs tailles, ces choses sont dangereuses !"


Il réalisa au dernier moment, esquivant le premier aisément, le deuxième de justesse, et le troisième le frôla la joue. Après un court silence, une coupure se forma sur la joue droite de C-17, et un fin liquide rougeâtre en coula. Dans un lent mouvement, C-17 ferma les yeux, puis, essuya la blessure avec le haut de sa manche blanche désormais tachée. Ok... En dirait bien qu'il serait temps de passer à une vitesse supérieure, se présumait-il. Krillin pouvait maintenant sentir que l'atmosphère avait légèrement changé. Il jonglait en essayant de maintenir la pression qu'exerçait le cyborg par son horrible aura intimidante, et la pensée de cette salle que Piccolo parlait, il y réfléchissait depuis le début. En pensant à l'idée, il fut contraint de puiser encore dans son énergie... Mais il n'avait pas le choix, il devait impérativement contacter le groupe qui s'était chargé de récupérer les parents de Bulma. Il fallait qu'il trouve un moyen de se débarrasser de ses deux là pour contacter Chiaotzu.


***


Arrivés chez les Briefs, ils furent salués par le père de Bulma armé d'une grande défiance "Tenshinhan-san, Chiaotzu-san, vous êtes là ?? C'est terrible dehors... Ne restez pas ici, entrez" Tien resta de marbre "Il faut qu'on parte d'ici maintenant en direction de Kame House, je n'ai pas le temps de vous expliquer, votre vie et celle de votre épouse est en danger." D'un regard craintif, Mr Brief lui questionna "Tu veux dire que ce monstre rôderait dans ces alentours ???" Les yeux dirigés vers l'ouest, l'expression de Chiaotzu s'assombrit, puis ce dernier lança un regard à son ami, Tenshinhan ajouta "Depuis que Piccolo nous a informés de la situation actuelle par télépathie, oui, un monstre certainement, mais pas un seul."


C'était effroyable, Mr Brief avec sa femme ne comptaient pas y passer maintenant, pas de cette manière, les gens avaient besoins d'eux, leurs technologies avaient tellement fait avancer le monde, après tous les dégâts que la population avait subis, qui serait là pour réparer les dommages collatéraux, il ne se devait point de mourir, aussi, c'était pour leur fille. Mr Brief opina de la tête d'un visage consciencieux, en tournant la tête, il appela "Chérie ! Il faut que tu viennes tout de suite !" Quelques instants plus tard, présente aux côtés de son mari, Madame Brief l'air intriguée "Pourquoi toute cette agitation ?" Mr Brief se vêtit de sa veste "Nous devons partir d'ici, cette zone serait apparemment devenue hostile." Le regard de Madame Brief tomba sur la jeune fille qui se trouvait dans les mains de Chiaotzu. Surprise, elle demanda "Qui est cette ravissante jeune fille ?" Chiaotzu soupira "Une rescapée de Cell, il faut la soigner rapidement, nous devons partir." Madame Brief consentit, elle lisait l'expression du visage de la fille, elle avait l'air exténuée, pauvre fille, elle éprouvait déjà de l'empathie en s'imaginant ce qu'elle avait dû vivre. Leur évitant un calvaire pour ce voyage, Tenshinhan assomma d'une tape inoffensive sur le front les parents de Bulma, les portant sur chacun de ses bras, il conseilla à son ami "Continuons à rester concentrés sur le camouflage de nos ki, on ne sait jamais" Chiaotzu approuva et ces deux derniers rejoignirent les cieux.


***


Loin de la ville, sur l'île, l'analyse se poursuivait. Il n'était pas un meilleur tacticien que Piccolo, mais une idée le passa par la tête, c'était risqué, c'était du cinquante/cinquante, mais il fallait qu'il la teste. Avec cette aura glaciale, son adversaire persistait dans sa menace indirecte. Il ne faisait pas face à un animal enragé et guidé par ses instincts, mais face à une machine à tuer même plus intelligente que son créateur, qui calculait au millimètre près. Une seule ouverture, rien qu'un battement de cils pouvaient lui coûter la vie. Alors qu'il ne le lâchait des yeux, le corps du cyborg se déforma, disparaissant en un instant tel un mirage. Le guerrier n'eut le temps qu'une attaque d'une violence monstrueuse brisa d'avance son questionnement ! De son air froid, le cyborg se profila derrière son adversaire emporté dans l'élan, d'une savate brutale Krillin valdinguait dans les airs ! Bras tendus, paume ouverte visant sa cible aérienne, le visage sans émotion du cyborg s'assombrit. "Je viens à te féliciter pour cet exploit, je ne m'attendais pas à ce que tu persistes autant." Proclama-t-il dans sa désinvolture.


Dans les airs, son corps n'arrivait plus à s'arrêter, l'air lui frottait à la figure, la force abyssale de ces bêtes... C'était insurmontable... Comment pouvait-il s'en sortir ??? La fin s'approchait à grands pas

Sur ce... C-17, dans un calme lugubre, lui lâcha un mot d'adieu : "Bye."

Voyant la machine depuis le sol à l'envers, il avisa la masse d'énergie se former. Encore emmené par la force de l'attaque, corps à l'envers avec l'air qui soufflait à ses oreilles, Krillin ferma les yeux, joignit les mains sur les tempes de son visage, et un cri désespéré s'échappa de sa bouche grande ouverte.


"TAIYOKEN !!!!!!"


La chance divine fut au rendez-vous, présent au bon endroit, les rayons à pleine puissance agressèrent la vue de C-18 qui jura couvrant ses yeux ! Du côté de C-17, les rayons lui frappèrent à plein fouet, ce dernier mugissait d'un visage enragé devant cet éblouissement insupportable. Son bras tendu qui était sur le point d'achever son adversaire dévia de direction, laissant exploser l'énorme quantité d'énergie qui se noya dans le néant bleuté du ciel !

....

Quelques instants plus tard, maintenant que la vue des deux rétablissaient, ils furent accueillis par un ciel vide, aucun signe de l'adversaire, Krillin avait disparu.

...

Incroyable. Quel anti-climax... C-17 ferma les yeux. De son côté, la blonde se leva de son rocher, puis lança d'un ton sec "Ce jeu du chat et de la souris, j'en ai assez." Un rictus revêtit le visage du cyborg au foulard, C-18 le remarqua, ce regard, elle le connaissait, il avait été salement contaminé par les manies morbides de C-13. Le cyan bleu de ses yeux ressortait davantage avec le contraste de son visage à présent fade et froid, elle connaissait cette phase, le sourire joueur de C-17 s'élargit "On passe au niveau 2 du jeu."



Sur les trois îles qui suivaient, caché dans une grotte, Krillin anhélait en nage. Quel résultat ! Malgré les boursoufflures, égratignures, et quelques dégâts qu'ils avaient reçus, le fruit de son entraînement de quatre ans était pour lui un grand accomplissement. Il observait ses deux mains, qui tremblaient d'elles-mêmes... Avec tous les monstres rencontrés pendant ses mésaventures, accompagné de son ami d'enfance qui lui aussi en était devenu un... Maintenant, il saisissait pleinement le sens : il devait devenir fort pour défendre la Terre. Malgré la progression effrayante de Goku, sa conscience lui frappait. Tous, y compris lui-même, s'étaient trop accrochés à Goku, et la conséquence de cette dépendance a fini par être révélée dans cette situation. De la même manière que Goku se dépassait pour devenir plus fort, lui allait faire la même chose, se surpasser pour être toujours prêt face à la menace. Sur cette dernière résolution, il sortit de son moment de joie pour reprendre du sérieux, tout n'était pas encore joué, il n'était même pas sûr de pouvoir être réceptif avec le ki qui lui restait. Sur ce, il ferma les yeux et se concentra...

...

Rien... Du nerf ! Il recommença à nouveau.



Sur le chemin avec Tenshinhan, une faible voix mentale l'interpella 'Chiaotzu !' Le concerné décrocha à l'appel 'Krillin ?? Depuis quand peux-tu utiliser la télépathie ?' Krillin lui répondit 'Je t'expliquerai plus tard, mais Chiaotzu, tu dois absolument m'écouter, ne vous dirigez plus vers Kame House, c'est un endroit hostile, j'ai prévenu Yamcha et décider de les donner rendez-vous au temple de kami, on se rejoint tous là-bas ! J'ai réussi à occuper les Cyborgs pendant un temps et à les échapper !' Chiaotzu dans l'étonnement lui questionna 'À toi tout seul ???' Krillin lui affirma avec ferme assurance, ce qui éleva davantage la stupéfaction du compagnon de Tenshinhan, était-il en train de le bluffer ? Il préféra lui accorder le bénéfice du doute, mais tout de même, les chances étaient infimes d'avoir de tels ennemis en duo avec la ruse seule.

Ce dernier le salua, lui souhaitant un 'bonne chance' et coupa la liaison mentale.


***


Des oiseaux commençaient à se disperser dans les airs, le ciel n'avait pas bonne mine, Gohan qui le fixait depuis la forêt, décida de se lever. Yeux rivés sur son oiseau dans sa main, il lui adressa la parole "Les temps commencent à devenir mauvais... Il faut quand même que je revienne pour ne pas inquiéter maman..." Le petit moineau demeurait calme dans la main de l'enfant, Gohan reprit "Ne t'inquiète pas, Pan, je t'emmène avec moi." Dans sa main, une mini boule d'énergie protectrice enroula l'oiseau. Il plaça la boule d'énergie avec l'oiseau dans son écharpe blanche de son gi. Ensuite, il quitta les lieux en direction de Kame House.

Pendant le trajet, toutes de sortes de pensées le traversaient l'esprit. Perdu dans ses idées, son visage sans vigueur, s'affaissa dans la déprime. Il vérifia dans l'écharpe, percevant l'oiseau dans sa boule d'énergie, il avisa le petit endormi, dans un profond sommeil paisible. Cela lui réchauffa le cœur, un fin sourire à peine visible se dessina sur son visage, c'était peut-être la seule chose qui pouvait lui remonter un peu le moral.

Il repensa à toutes les choses qui s'étaient passées dans sa vie, c'était pas juste, pourquoi parmi tous les enfants qui existaient, fallait-il que tous ces malheurs tombèrent sur lui, que le destin vienne lui arracher cette paix qu'il réclamait tant ?


Il se perdait davantage dans ses pensées, le temps passait tellement vite qu'il remarqua Kame House de loin. À proximité, il descendait en altitude, marqué par la culpabilité. Il hésitait, il ne savait même pas s'il pouvait regarder à nouveau sa mère dans les yeux, elle qui avait préconisé à papa de prendre le médicament. Lui, il ne savait par quel raisonnement stupide il avait conseillé son père, tout cela avait entraîné cette situation... Pendant qu'il descendait, il se figea. Puis se mit à fixer la maison de haut...

D'un long soupir, il rejoignit la terre ferme, leva la tête et vit, personne. Il manqua de sagesse, il n'avait point fait attention à vérifier le ki. L'expression de son visage changea, il ne sentit aucun ki. Cela provoqua sa précipitation dans la maison, cherchant partout, même dans la chambre où sa mère guérissait...

Il ne vit... Rien.

Et si... L'idée lui fit reculer, hors de la maison, le corps saisit de tremblement, il essayait de fuir les pensées angoissantes, intrusives qui voulaient le dominer et le hanter. Subitement, une main sereine se posa sur son épaule, puis, une voix avec la même énergie l'interpella

"Yo, tu es le fils de Sangoku, pas vrai ?"


L'enfant demeurait figé. Il ne connaissait pas cette voix, ce dernier avait pourtant vérifié les ki autour de l'île de Mutenroshi, personne n'était censé être ici... Normalement... Sous son souffle qui se retenait, il décida de se retourner à une lente allure, en voulant découvrir l'identité de l'inconnu qui se tenait à ses côtés. Désormais, dans la direction d'où provenait la voix de l'inconnu, il perçut deux personnes avec des visages similaires, sauf qu'une était blonde et l'autre avait les cheveux noirs. À leurs yeux identiques, Gohan réalisa le visage blêmissant. Le cyborg au foulard prit la parole "Dis-nous, Sangohan ? Où sont passés tes amis ?" Gohan évita de croiser son regard en rivant les yeux sur le sable de l'île. Il hésita... Puis, finit par répondre "Je n'en ai aucune idée... Je viens d'à peine arriver sur l'île, je ne comprends pas ce qu'il se passe non plus." Dans un prompt silence, il bredouilla avec plus de difficulté "Puis-je je savoir qui vous êtes ??" Le cyborg révéla "C-17 et 18." Puis la machine se courba vers l'enfant, ses yeux glaciaux se plongèrent dans ceux du saiyan hybride "Vous avez un plan, pas vrai ? Ce jeu de cache-cache, cela m'étonne venant de la part d'un Saiyan comme ton père. Pourquoi nous fuirait-il ? T'aurais une idée, Gohan ?"

La bouche de l'enfant tremblotait, il ne savait pas quoi dire, un murmure automatique s'échappa "Je ne sais pas..." Sous les yeux intimidés du garçon, C-18 portait un regard indécelable. Les yeux du cyborg au foulard se fermèrent, accompagné d'un sourire sec sur son visage, il murmura

"Tout moyen, mène à Rome." 


Cela suivit d'un brutal revers de la main, écrasant la joue de Gohan qui fut projeté dans le sable de l'île ! C-17 esquissait un début d'amusement tout en lambinant vers lui. Le jeune saignait à présent de la lèvre inférieure. Il se releva à peine sur un genou, le visage crispé de douleur. Il leva la tête et avisa le cyborg se rengorger d'un visage froid. Les yeux cyan de la machine semblaient lui transpercer avec une cinquantaine de lames. Dans le même calme, il répéta "Où est ton père ?" Dans le silence qu'il n'arrivait à défaire, le corps de Gohan restait tétanisé. Une autre question émergea "Où sont passés les autres ?"

Alors que l'enfant ne répondait pas, une lance aveuglante parut lui transpercer l'abdomen !

À genou face à lui, il agonisait, ce coup de pied n'avait rien à avoir... Pas même Vegeta... Pas même la Ginyu Force... Pas même Freezer... Lui avait infligé une telle douleur. Le calme de C-17 persistait "Alors où vous-" Au même moment, ce dernier brisa le nez de l'enfant d'un genou féroce, par cette immense force, Gohan allait être emporté, mais C-17 prévint la cascade en le retenant par le bras, le cyborg termina "Cachez-vous réellement ?"

En conséquente quantité, un liquide rouge vif ruisselait du nez déformé sur le visage abimé de Gohan, désespéré, tel un animal sans défense. Devant l'expression de l'enfant, la blonde se figea, puis darda du coin de l'œil son frère devant elle. C-17 secoua la tête, d'un faux air compatissant, il posa une main sur le genou de Gohan et sans la moindre hésitation le disloqua !


"GAAAAAAAAAHHHHHHHHH !!!!!!"


Soudain, C-18 intervint "Dépêche-toi C-17, il n'y a rien ici." Le concerné coulissa les yeux vers sa sœur et sortit d'un ton accusateur "Tu as eu ton temps avec Vegeta pour t'amuser, maintenant laisse-moi faire" C-18 ne le lâchait point de son regard avertisseur. Gohan cracha ce même liquide pourpre sur le sable, il geignait de la bave. D'un faux mouvement, quelque chose tomba de son foulard. Cela attira l'attention des machines, C-17 saisit donc la chose dans ses mains et darda vers Gohan. Le monde se ralentissait pour l'enfant, de chaudes larmes abondaient sur son visage. C-17 brisa la boule protectrice, et dedans l'oiseau se réveilla. Il ne put s'échapper que le cyborg l'enferma dans sa main. Il ouvrit la bouche, sentant l'oiseau s'agiter dans sa prison. Un moineau ? Quelle idée ?

Gohan n'avait tout simplement pas la force et le courage qui s'en limita à des murmures "Arrêtes..." Le cyborg montra sa main fermée vers l'enfant "Tu sais ce que tu dois faire."

"Arrête s'il te plaît..." L'enfant craqua et fondit en larmes. Le cyborg l'ignora. D'une compression sèche, des plumes rouges s'échappèrent de sa main avec un fin liquide rougeâtre qui en jaillit.

...

Le silence régnait.

Le seul bruit discernable furent les larmes qui coulaient, tombant au contact du sable. C-17 se courba aux côtés de Gohan. Les conséquences. Si ce gamin m'avait simplement répondu, rien de tout ça ne se serait passé, se disait-il. C-17 soupira d'un air nonchalant et le rassura "Ne t'inquiète pas, on va finir tout ça, ton père te rejoindra bientôt."

L'expression de Gohan parlait d'elle-même, il savait qu'il allait mourir. Il allait quitter cette Terre... Totalement brisé. Dans l'au-delà même, il ne pourrait non plus regarder son père dans les yeux en le rencontrant.

Face au regard en détresse de l'enfant qui s'apprêtait à être décapité par la main de son frère, dans le reflet de son iris cyan, C-18 fut frappée.


Au moment où C-17 tenta d'exécuter Gohan à main nue, une main lui bloqua son passage. Le cyborg coulissa lentement la tête, et vit sa sœur, le darder d'un visage froid. C-17 dans une légère confusion la questionna "Qu'est-ce que ça veut dire C-18 ?" Son amusement fut interrompu, et son sourire s'estompa "Enlèves ta main de là." En appliquant une pression sur le poignet qui empêchait C-17 de guillotiner avec sa main à proximité du cou de l'enfant, d'un ton âcre, C-18 mâcha les mots "On est venu pour chercher Sangoku et s'amuser, pas pour torturer un enfant." Il lâcha Gohan et se détacha sans une once de difficulté de l'emprise de sa sœur, la guignant de cet air éberlué "Qu'est-ce qui t'arrive C-18, tu n'es pas cool, ne me dis pas que tu éprouves de l'empathie pour ce garçon ?? C'est bien pour ça que je te dis de te lâcher, arrêtes de te retenir, on est dans un jeu." Ces paroles... Les bras croisés, elle l'épiait du coin de l'œil, sans réponse. "On s'amusera d'une autre façon, on part d'ici et on cherche aux alentours, ils n'ont pas dû partir loin." Alors qu'il la voyait regagner les airs, il scrutait sa sœur d'un œil extrêmement méfiant, avant de la rejoindre de même, laissant un Gohan sans vie sur le sable de Kame House.


***


Dans sa recherche, sur la ville de Parsley City, un frisson s'empara du namek fusionné. Un mauvais pressentiment... Qu'était-ce... Il se ressaisit et décida de ranger ce sentiment de malaise pour se concentrer sur sa recherche, Cell devait grimper de villes en villes. Alors qu'il fouillait l'une des rues de Parsley City, ses yeux croisèrent un regard cyan et stoïque à une quelque dizaine de mètres de lui. À la vue de la personne, le corps de Piccolo se raidit, il était sur ses gardes. Il le prévint de sa voix autoritaire "Je n'ai pas le temps de m'occuper de toi, un danger plus grand est en train de mouvoir de villes en villes" Le géant semblable à une statue de pierre annonça "Je n'ai plus de mission à accomplir." Ce qui prit au dépourvu le namek. L'Android 16 vira la tête derrière lui, les yeux clignotant au rouge. Ainsi, il déclara "Je vais le chercher." Piccolo vit le géant décoller du sol, et rejoindre les airs à une vitesse folle. Le namek ne savait guère mettre les mots, cet android allait-il aussi chercher Cell ? C'était la question qui résonnait chez ce dernier. Il eut du mal à se ressaisir du choc, puis quitta aussi la ville de Parsley City, à la poursuite de la bête ambulante.


***


Vegeta et Salshifi s'entraînaient sans relâche, le jeune Saiyan apprenait plutôt vite. Dans cette forme dorée, le prince se dressait sur un rocher, en digérant cette séance d'entraînement assez satisfaisante de son air concentré. Également dans cette forme, le jeune Salshifi à une dizaine de mètres de son père, restait assis en tailleur sur un autre rocher. Yeux rivés vers le vide, les lèvres du garçon brûlaient. Alors qu'il essaya de rassembler ses forces pour ouvrir sa bouche, il s'arrêta dans son élan et sa bouche demeura fermée à huit-clos. Tante Bulma avait dit un jour que "la langue était comme un feu", elle avait bien raison, il était tellement compliqué d'établir une conversation avec une personne, avec laquelle il avait tant rêvé de connaître en profondeur, il avait tant voulu avoir son père encore en vie dans sa ligne du temps. Le vent s'agitait, même si ses cheveux s'ondoyaient, cela ne le déconcentrait pas quand il se plongeait dans ses pensées. Tant de choses se mélangeaient dans sa tête, il pensait à la mort de son maître, son meilleur ami, son frère, Gohan. Il chassa cette pensée, il se devait d'avancer et ne plus faire l'erreur d'être un fardeau pour ses proches, il se devait de devenir plus fort afin d'assurer le présent et son futur. Même s'il n'avait pas eu l'occasion de voir une seule fois son père auparavant, il ne se pardonnerait jamais de le voir mourir sous ses yeux parce qu'il aurait été impuissant. 


Il leva la tête. Quelque chose attira son attention dans le ciel nuageux. Il n'arrivait pas à distinguer ce qu'il s'agissait, puis força sa vue. Alors que cela se rapprochait, deux silhouettes se profilaient au loin.

Sa prudence monta, Salshifi se leva du rocher et s'adressa d'un bégaiement à son père "V-Vegeta-san, deux personnes approchent..." Ce dernier leva les yeux en balançant un "hmph." À une meilleure vue des silhouettes, Trunks s'étrangla d'un gémissement d'effroi ! Sous la vue des visages familiers, deux veines saillantes se dessinèrent sur le front du saiyan fier. Les silhouettes se mirent à descendre en altitude. Deux cyborgs se révélèrent. À la vue du prince, presque étonné, C-17 s'exprima "Qui voyons-nous là... ? Tu sembles bien nous accueillir à bras ouverts comme ça..." Les yeux de C-17 aperçurent le jeune homme et les détournèrent aussitôt. Sa sœur, au contraire, vissait ses yeux d'un léger air nonchalant sur le jeune homme qui dévia le regard au sol. Depuis le ciel, le visage étrangement fermé, C-17 s'exclama "Alors, vous, auriez-vous une idée d'où se cache Sangoku ?" Dans cette atmosphère tendue, le poing veineux d'un certain saiyan tremblait de fureur, ses dents sous tension grinçaient, ses muscles congestionnés se préparaient tel un animal enragé ! Salshifi sollicita d'un léger frisson le regard de son père : il avisa les ténèbres qui recouvraient l'expression de ce dernier, Salshifi ne savait nullement comment agir face à la cocotte minute qui se trouvait à ses côtés. Par rapport à la blonde qui demeurait fixe, C-17 descendit en altitude et reprit "À nouveau ce même silence, je pense que je-" Au même moment, il perçut Vegeta en face, foncer en trombe vers lui ! Avec une pointe d'arrogance, C-17 murmura "Ok. Viens." Son poing décolla à toute vitesse vers le saiyan... Cependant... Ce fut l'air qu'il fendit ! Dans un léger étonnement, le cyborg se retourna et vit le guerrier doré se ruer droit vers la blonde !



Pendant ce temps-là, sur une ville lointaine, une silhouette parcourait de vastes distances. Ses pas organiques frénétiques accompagnaient son regard saillant et avide. Se lançant à toute vitesse dans les airs, la bête proclama ces mots

"Me voilà prêt."


À SUIVRE


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