Enceinte (Bulma x Végéta)

Chapitre 11 : Notre enfant

980 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/06/2020 12:37

Après l'annonce de Karkarot, qui partit juste après, je m'entraînai plus durement, mais mes pensées divaguaient sans arrêts vers Bulma, ce qui m'énervait. Mais ça m'inquiétait également. Devais-je mettre ma fierté de côté et aller la voir ? Continuer comme cela ? Je l'ignorai, et ça me détruisait.


Finalement, j'abandonnai l'entraînement plus tôt que d'habitude. Je pris une longue douche et m'allongeai sur le lit pour réfléchir.


Quand Chichi appela pour dîner, je descendis aussitôt, la faim m'empêchant de réfléchir correctement. Je mangeai comme quatre, et eus envie de retourner m'entraîner. C'est ce que je fis, mais comme l'après-midi, il m'était impossible de me concentrer. Au bout de quelques heures, j'abandonnai et retournai dans ma chambre.

Mais impossible de dormir. Mes pensées envahissaient chaque parcelle de mon cerveau.


Bulma qui veut partir. L'enfant. Ma fierté.


Je n'en pouvais plus. J'avais peur, même si je préférerai mourir plutôt que de me l'avouer. Je devais lui parler, et vite. Pour cela, je décidai de retourner vivre directement chez elle. Je fis ma valise, mettant mes vêtements dedans et m'envolai par la fenêtre.


Arrivé devant chez Bulma, je rentrai directement. J'avais toujours le double des clés. La télé était allumée, et je distinguai la silhouette et l'aura de la femme sur le canapé. Je voulus voir son visage endormi, mais elle se réveilla en sursaut quand je claquai la porte. Je mis dans le coin le plus sombre de la pièce.


Elle se retourna, l'air inquiète, et ses yeux se posèrent sur moi. Elle crut sans doute que j'étais un... Comment les humains appelaient ça, déjà ? Ah oui. Un cambrioleur.


- Bulma.


J'ignorai pourquoi je l'appelai. Sans doute pour la rassurer.


- Vé... Végéta ?


Elle se leva et s'approcha de moi lentement de moi, comme si elle ne croyait pas ce qu'elle voyait. L'instant d'après, la joue me picota et je compris qu'elle m'avait frappé.


- Imbécile ! Tu débarques comme ça après des semaines d'absences !


- Trois, marmonnai-je.


- Je m'en fiche ! Tu t'attendais à quoi ? À ce que je t'accueille les bras ouverts ? À ce que je saute dans tes bras ? Ca fait des semaines que je voulais avoir de tes nouvelles ! Pendant que monsieur s'en fichait et traînait chez Chichi pour s'entraîner !


Elle commença à me donner des coups de poing qui eurent pour effet de me chatouiller. C'était là que je vis son ventre, légèrement plus gros que la dernière fois que je l'avais vu.


- Tu n'es qu'un imbécile ! Je te déteste ! Retourne chez Chichi, je ne veux plus jamais te voir !


Elle hurlait, mais je voyais aussi les larmes dévaler ses joues. Soudain, elle se tut, et vacilla sur ses jambes. Les sens en alerte, je la rattrapai, alors qu'elle sembla tomber.


- Bulma ?


- Ne me touche pas !


Mais elle fut incapable de tenir debout. Je la soulevai sans efforts et la déposai sur le canapé.Je m’asseyais à côté d'elle. Elle sanglotait bruyamment.


- Pourquoi ? Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu es revenu ? Pourquoi !


Je restai silencieux. Je ne savais pas quoi répondre, et ses larmes me mettaient mal à l'aise. Elle arrêta de parler, mais ses sanglots continuaient.


- Je...


Ma voix était anormalement tremblante. Elle l'avait remarqué, je le devinai à sa façon de relever la tête. J'évitai son regard, et inspirai. Je devais le faire. Même si je devais mettre ma foutu fierté de côté.


- J'avais peur, soufflai-je. Peur que... Le gosse soit un Saïyan. Peur que je ne sois pas capable de le gérer, et me dire que les Saïyans n'avaient pas disparus. Même si ça devait être un demi-Saïyan... Je ne sais pas gérer les gosses.


Je me tus. Ma voix était brisé. Je ne savais pas que ce serait possible. Jamais je ne m'étais senti aussi vulnérable, et je détestai ça. Ne supportant plus son regard, je me relevai et sortis dehors.


Je sentis son aura avant qu'elle n'arrive. Je m'efforçai de retrouver une voix normale.


- Retourne à l'intérieur, femme.


- Non. Et mon nom est Bulma.


Ce vieux jeu ne m'amusait plus. Elle se mit à côté de moi, contempla les étoiles.


- Retourne à l'intérieur. Tu vas tomber malade.


- Je ne rentrerai pas tant que tu seras toujours dehors. Et puis il fait chaud.


- Hum.


Je fixai l'horizon, les bras croisés.


- Chichi m'a dit que tu voulais retourner chez tes parents.


- C'est vrai. Je ne me sens pas capable de m'occuper de cet enfant seule.


- Notre enfant.


Elle se tourna vers moi, mais je continuai de fixer au loin.


- Alors... Tu veux... qu'on le garde ?


Je ne répondis pas tout de suite.


- J'aurai dû... être là depuis le début. Et voir ces... égocraphies.


- Échographies, corrigea Bulma. Et... on pourra voir le prochain ensemble, si tu veux.


Je sentis sa main petite, si faible, que je pourrai briser en une fraction de seconde, saisir la mienne.


- Bulma...


Je me tournai à demi vers elle, mais elle m'interrompit en me serrant dans ses bras. Je ne supportai toujours pas ces marques d'affection, mais je la laissai faire et la serrai à mon tour contre moi.


Elle se recula la première, et avant qu'elle ait pu articuler le moindre mot, je l'embrassai. Ça m'avait manqué. Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement sous la surprise.


C'était un baiser furieux, plein de désespoir.

C'était une promesse, celle que je ne l'abandonnerai plus.

C'était mon amour, celui que je n'exprimai jamais.



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