Enceinte (Bulma x Végéta)
Ça faisait plusieurs semaines que le dîner avait eu lieu. Chichi allait toujours chez la femme pour s'occuper d'elle et nous avait annoncé qu'elle attendait un garçon. Elle tentait de me parler, mais je faisais toujours en sorte de l'éviter, et cette situation commençait vraiment à m'épuiser.
Cela dit, l'entraînement avançait et je sentais que je m'améliorais. Karkarot préfèrait entraîner son fils, tant mieux pour moi.
C'était le soir et j'étais vraiment fatigué. Après le dîner, j'étais de nouveau parti m'entraîner. Je me dirigeai dans ma chambre quand je vis une ombre que je reconnus aussitôt.
- Qu'est-ce que tu fais encore devant ma chambre ?
- Je voulais te parler, répondit le gamin.
- Oui et moi je veux dormir. Dégage.
- C'est important ! S'il te plaît !
- Dégage de là, j'ai autre chose à faire que de parler à un gosse.
- C'est pour ça que tu n'es plus avec Bulma ?
- Mêle toi de tes affaires.
- Tu n'aimes pas les enfants ?
- Seulement quand ils me laissent tranquilles !
Je le poussai, énervé, et rentrai dans ma chambre.
Le lendemain, tout le monde était déjà en train de prendre le petit déjeuner. Depuis quelques temps, Chichi n'allait plus chez la femme, mais je m'en fichais.
Je mangeai rapidement et partis m'entraîner.
Alors que je me concentrai, Karkarot s'approcha.
- Tu ne vois pas que tu me déranges ? grognai-je.
- Je pensais qu'on pourrait s'entraîner ensemble.
- Tu entraînes pas San Gohan ?
- Chichi a voulu qu'il se repose aujourd'hui et qu'il fasse ses devoirs.
- Hum.
Nous commencions à nous entraîner quand ce que je craignais arriva.
- Pourquoi tu ne retournes pas voir Bulma ?
- Mêle toi de tes affaires. Si tu es venu uniquement pour me dire ça, tu peux partir.
- Elle souffre.
- Elle s'est vite consolée.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Rien.
- Végéta !
- Très bien ! Je l'ai vu avec cet imbécile de Yamsha !
- Quoi ? Mais quand ça ?
- À ton avis ?
- Ne me dis pas que tu parles du soir où tu es allé t'excuser !
- ...
- Chichi m'a dit que Bulma a piqué une crise contre lui parce qu'elle disait que c'était sa faute si tu ne voulais plus la voir. Jamais elle ne se remettra avec ! Je connais Bulma depuis tout petit...
- Arrête de prononcer son nom ! Et ce que tu dis n'a aucun sens !
- Tu vois ? Tu refuses d'entendre son nom parce que tu l'aimes et que tu n'arrives pas à l'oublier. Enfin, c'est quoi le problème ? Tu ne sais pas t'occuper d'un enfant, c'est ça ? Tu ne les aimes pas ?
- La ferme !
Je sentis une larme couler sur ma joue. Je ne m'en étais même pas rendu compte. D'autres larmes coulèrent, et je les essuyai, impatient et énervé. Depuis quand un Prince Saïyan digne de ce nom pleure ?
- Tu vois ! Tu te fais du mal à toi-même, mais tu as trop de fierté pour l'avouer ! Bulma t'aime ! Et si tu ne fais rien, elle partira !
Je lui jetai un regard interrogateur. Il soupira.
- À ton avis, pourquoi Chichi a arrêté de s'occuper d'elle ? Elle a dit qu'une fois qu'elle aura accouchée, elle partira vivre chez ses parents. Elle se sent incapable de s'occuper d'un enfant seule. Donc il te reste deux solutions : soit tu mets ta fierté de côté, tu vas la voir, et tu élèves ton fils, soit tu préfères garder ta fierté, tu perd celle que tu aimes, tu ne connaîtrera peut-être jamais ton fils. Ton fils qui sera sans doute comme Son Gohan. Un demi-Saïyan.
À l'extérieur, je ne montrai rien, mais à l'intérieur, tout s'écroula. Choisir entre revoir Bulma et oser lui dire la vérité, ou ne rien dire et la perdre définitivement. La douleur, que j'enfouis toujours au fond de moi, remontait, sans que je puisse la contrôler.